samedi 18 avril 2009

Gainsbourg, l'homme à femmes


L’homme à tête de chou était fasciné par les femmes et plusieurs d’entre-elles le lui rendaient bien, pourquoi ?

Claude André

Ses détracteurs se souviendront de ses goujateries à l’endroit de W. Houston («i want to fuck her») et de C. Ringer («Vous êtes une salope et une pute»).

Mais au-delà des provocs de Gainsbarre, Gainsbourg a su s’entourer des plus belles femmes.

«On dit que je suis laid, ils n’ont pas tort. Mais je m’en fous, ça a marché pour moi. Quand on dit que je suis moche, je me marre discrètement pour ne pas te réveiller. J’ai écrit un jour en pensant à Jane. J’ai eu des jeunes femmes dans mon lit. J’ai la plus belle actuellement. Alors ma laideur…», a déclaré un jour celui qui a su façonner un style avec sa présumée laideur à une intervieweuse fascinée et devant une Birkin au regard d’amour.

Devenu fabriquant de chanson, «cet art mineur destiné aux mineures» parce ça ne fonctionnait pas en peinture et qu’il voulait éviter les écueils de la bohème, Gainsbourg à très vite décidé de devenir célèbre.

Ce qui demeure est un excellent moyen de transcender une certaine ingratitude physique. Surtout si on rêve de conquêtes relevées et abondantes.

Quelques années après ses premières chansons dont le tube Le poinçonneur de lilas (1959), il s’affichait avec de très belles femmes lorsqu’il tournait ce qui constitue, en quelques sortes, les premiers vidéoclips : L’appareil à sous (1959) ou Ce mortel ennui (1964).

Déjà, «cette éponge qui ne rejette pas son eau» avait sans doute intégré ce principe si cher au penseur René Girard : la mimétique du désir.

En s’affichant avec des créatures sublimes, le dandy déjanté déclenchait le puissant magnétisme que les belles femmes exercent sur leurs congénères.

En 1965, il déclara : « Il faut plaire aux femmes d’abord. C’est la femme qui applaudit, son mari ou son petit copain suit.»

La gloire étant ce qu’elle est, une pléthore de nymphettes seront dès lors disponibles pour lui administrer des gentillesses de toutes sortes.

Cela dit, comment a-t-il pu fasciner également des stars réputées imperméables au culte de l'idole habituées qu'elles sont à en côtoyer ? Bardot, Deneuve, Anna Karina, Gréco... et bien sûr Birkin.

«Dans la comédie musicale pour Anna Karina, il n’y a absolument rien de sentimentalement positif. C’est une transposition parce que ma vie a été jalonnée de désintégrations, d’échecs.»

Par transposition et parce qu’il aimait lui aussi le jeu, ce génial créateur à su créer des personnages sur mesure à ces comédiennes et celles-ci y trouvaient leur compte. Ce qui a aussi pu contribuer à des aventures éphémères.

Mais les femmes, qui sont souvent plus séduites par les oreilles que par les yeux, ont pu se laisser charmer pas les mots de l’homme certes, mais plusieurs d'entres-elles ont compris d’instinct ce que Gainsbourg avouera au moment de lancer Melody Nelson : «Je ne suis pas un cynique comme d’aucuns le prétendent. J’étais un jeune homme timide et romantique. Je suis devenu cynique qu’au contact de mon prochain qui m’agressait sur ma laideur et sur ma franchise. Ils ont confondu franchise et cynisme».

Pas Birkin qui, au-delà du personnage, a su voir l’enfant triste qui se cachait derrière l’épave. Son amitié avec le chanteur Arno qui la qualifie de «frangine» relève sans doute aussi de cette tendresse que certaines femmes éprouvent pour les éclopés de la vie. Ces enfants magnifiques.


Ah oui, il s'est récemment publié un .... euh une chose qui se nomme : Les elles de Gaisbourg. Actrices, auteure en plus d'une ou deux vraies chanteuses en duo avec Stéphan Lucas, un Français ex-boxeur recyclé acteur, reprennent Gainsbourg. Une grosse m...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

en tout cas Gainsbourg fallait peut-être ouvrir ses oreilles pour être séduite par lui, mais en se fermant les yeux!!!