samedi 22 janvier 2011

No Parano : Entretien avec Juliette



La rassembleuse

Dernière rescapée d’une certaine gouaille française, Juliette revient nous donner à rire, s’émouvoir et réfléchir entre deux ballons de rouge qui tâche.


Dans les notes de presse, il est stipulé que le titre de l’album, No Parano, était pour illustrer que la chanteuse a balayé ses craintes au moment de la création. Secret ? «Quand on fait un album on est toujours en proie au doute. Comme il s’agit d’un frein, il vaut mieux essayer de se dominer et de se dire : bon je vais faire ce qui me tente et puis voilà. Mais si cela s’est avéré plus simple cette fois c’est parce que je n’ai pas travaillé seule en confiant la co-réalisation et la direction musicale à Vincent Segal (Sing, M…)», explique la chanteuse dont la dégaine physique est diamétralement à l’opposée de celles des starlettes préfabriquées.

Chose dont elle se moque d’ailleurs avec The Single dont le propos sarcastique pourrait se résumer à : «Pour vivre heureux, vivons célèbres».

Or, dans plusieurs autres pièces où elle affirme, par exemple, son ancienne adhésion au Parti Communiste, donc près du peuple (nostalgique Rue Roger Salengro), ou encore lorsqu'elle se moque des clubbers (Rhum-Pomme), Juliette observe toujours ses personnage par en dessous ou du moins d’égal à égal.

N’est-ce pas contradictoire que d’afficher cette sympathie pour la «France d’en bas» tout en raillant la culture populaire comme la téléréalité ?

 «Oui, bien sûr qu’ils l’écoutent. Mais je ne suis pas sûr qu’ils aiment ça. On ne sait pas ce qu’ils en disent à la maison. Quand vous avez les résultats d’une audience qui vous explique que telle émission a été très suivie et que dans le même temps on vous présente un sondage qui révèle que l’animateur de ladite émission est le plus détesté des gens, ben le paradoxe ne vient pas de moi», se défend cette récipiendaire de deux prix Charles-Cros et d’une médaille de Chevelier des Arts et des Lettre qui semble posséder le rare don de rallier tout le monde.

 Elle qui se frotte, sur ce onzième album, à d’autres grands auteurs nommés Gainsbourg, Hugo, Prévert et… Adamo !




1 commentaire:

annecampagna a dit…

Adamo? je vais écouter ca!