jeudi 24 janvier 2013

Un psychopathe au bureau ?

Heureusement, la grande majorité des psychopathes ne sont pas dangereux et violents comme le personnage interprété par Christian Bale dans le film American Psycho (2000).


Un psychopathe au bureau?

L’édition étatsunienne du journal web Huffington Post publiait en novembre dernier, sous la plume du blogueur Eric Bake, une recension des 10 professions où l’on retrouve le plus de psychopathes. Établie par le spécialiste en la matière, le psychologue et vulgarisateur Kevin Dutton, un personnage lui-même inquiétant, cette liste tirée de son livre The Wisdom of Psychopaths: What Saints, Spies, and Serial Killers Can Teach Us About Success a eu beaucoup de résonnance sur les réseaux sociaux.

Heureusement pour nous, tous les psychopathes ne sont pas des tueurs en série, et certains seraient même utiles à la société. C’est du moins la thèse que défend Kevin Dutton en soulignant qu’une société doit en compter quelques-uns pour… prospérer !

Parce que ce sont bien sûr les psychopathes qui sont à craindre et non leurs professions – qui comptent aussi leur lot de personnes formidables –, Métro a voulu en savoir plus. Voici donc le top 5 des domaines professionnels où l’on rencontre le plus de gens présentant des troubles de la personnalité, lesquelles vont du manque d’empathie à l’égocentrisme, en passant par l’impulsivité et l’irresponsabilité.

1. PDG
Prestigieuse et très lucrative, la carrière de président-directeur général (PDG) est l’aboutissement d’études en gestion, en commerce ou en marketing, ou encore le résultat d’un réseautage efficace. Selon une enquête réalisée par la Chicago Graduate School of Business (2008) qui a évalué les réponses de plus de 300 candidats à ce poste, les compétences techniques ont la côte : plus le candidat est énergique, tenace et déterminé, plus il a de chance d’obtenir ce poste. En revanche, les aspirants PDG qui font montre d’écoute, d’esprit d’équipe et qui sont ouverts à la critique ont moins de chance de devenir calife à la place du calife. Machisme déviant ?

2. Avocat
Après des études universitaires dans une faculté de droit ou de sciences juridiques, une formation à l’école du Barreau et un stage, le candidat est en route, en compagnie d’environ 800 nouveaux collègues, vers son assermentation. Son dossier sera ensuite examiné par le Comité de vérification du Barreau du Québec. Puis, une fois ces étapes franchies, il pourra commencer à exercer. Le salaire varie de 67 610 $ (moins de 10 ans d’expérience) à 158 870 $ (plus de 30 ans d’expérience). Pour devenir un bon avocat, il faut aimer la recherche, la résolution de problèmes et posséder, notamment, une bonne capacité de synthèse et d’analyse, ainsi qu’un bon sens des nuances et des responsabilités.

3. Média (surtout télé et radio)
Outre les cours de communication et de journalisme qu’offrent plusieurs universités, dont l’UQAM et Concordia (les deux seules qui proposent un bac en journalisme), il existe plusieurs voies menant aux médias : la sociologie, l’histoire, les sciences politiques, etc. Les textes publiés dans des journaux étudiants ou l’expériences dan des radios étudiantes constituent des cartes de visite intéressantes, en plus de permettre au candidat d’apprendre sur le terrain. Il faudra par la suite se créer un réseau de contacts. Dans un cas comme dans l’autre, il serait sage de ne pas espérer toucher le pactole les premières années. Ce qui laisse beaucoup de temps pour flairer des proies éventuelles…

4. Vendeur
Si la profession de vendeur se retrouve au quatrième rang pour le nombre de psychopathes, c’est sans doute qu’elle compte parmi les plus répandues : on retrouve presque autant de vendeurs que de produits sur le marché. Plusieurs écoles donnent des formations de qualité, mais de douteux «professeurs» proposent aussi leurs services. On ne saurait trop vous recommander d’opter pour une valeur sûre si vous souhaitez vous perfectionner dans ce domaine. Comme l’École des hautes études commerciales (HEC Montréal), qui «couvre de façon globale et intégrée les principaux enjeux et problématiques de la vente» avec son Certificat en vente relationnelle.

5. Chirurgien
Avant de devenir chirurgien, il faut avoir la bosse des sciences physiques et de la biologie pour pouvoir étudier la médecine. Ensuite, le médecin sachant manier le scalpel et insensible à la vue du sang pourra obtenir un diplôme en chirurgie générale à l’Université de Montréal, à l’Université Laval ou à McGill, ou encore choisir une spécialité. En raison du vieillissement de la population, les perspectives d’emploi sont fort alléchantes et le salaire très intéressant : de 300 000 $ à 500 000 $ par an, voire davantage.

La pathologie décryptée
Selon le site du magazine Psychologies (psychologies.com) : «On compte près de 3 % des hommes et 1 % des femmes touchés par la psychopathie. Cette pathologie peut s’exprimer à des degrés très différents, pouvant mener jusqu’à la réalisation d’actes criminels. Parmi les symptômes de la psychopathie, on relève : l’indifférence, l’irresponsabilité, l’absence de culpabilité et les comportements asociaux. Encore trop peu connue, la psychopathie a des origines assez floues. Cependant, on souligne tout de même une influence des facteurs environnementaux et familiaux.»

À lire la semaine prochaine
le palmarès des professions où on retrouve le moins de psychopathes.

nb: Cet article est d'abord paru dans l'édition du 22 janvier du Journal Métro

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