vendredi 6 février 2009

Commentaire sur le film Modern Love


On connait la chanson

Paris. Trois couples de trentenaires, un film dans le film, des départs, des retrouvailles, des chansons nunuches et vogue la galère.

Claude André

Il y a toujours un risque à présenter trois histoires qui se chevauchent au cinéma. D’une part ça peut devenir compliqué et d’autre part le spectateur peut, par exemple, trouver des personnages complètement décalés par rapports à d’autres. Et c’est le cas ici du couple formé par Vincent (Stéphane Rousseau en Fred Aster de pacotille) et Marianne (Alexandra Lamy, ouille ça fait mal) qui entre deux stepettes et trois chansons ringardes dont on se demande si ce n’est pas du pastiche, décalent des deux autres couple composés, eux, de comédiens somme toute convaincants.

Et ce décalage subsiste même si on a compris que le couple en question est en fait fictif, cinématographique.

Le triangle amoureux composé de François Martin Laval et ses deux prétendantes Mélanie Bernier et Clotilde Coureau s’avère assez intéressant (on y aperçoit également David La Haye) et on notera la convaincante performance de Stéphane Debac en «homme idéal» qui devrait plutôt être «un homme» selon Elsa (Berenice Bejo). Celle qui s’était pourtant jurée que de ne se maquer qu’avec l’homme parfait. Comme quoi, si certaines femmes préfèrent les hommes roses le jour, elles semblent préférer les machos la nuit…

De facture assez seventies, cette comédie romantique, parfois inutilement compliquée, tente d’établir un pont entre rêve et réalité rappellera la belle époque de Claude François aux plus vieux (pluvieux ?) et plaira sans doute aux jeunes filles (et certains garçons) en proie au complexe de cendrillon ou aux amateurs de sentiments sirupeux.

Bien qu’elle ne possède de modernisme que le titre, bonjour les clichés, l’œuvre mise surtout sur des acteurs associés à une nouvelle génération et demeure néanmoins sympathique. On en ressort toutefois en se disant : «bon, qu’est-ce je mange ce soir?». **

Modern Love de Stéphane Kazandjan sort en salle le 6 février

92 minutes.

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