dimanche 26 juillet 2009

Autant en emporte l'auvent


ps: Voici une de mes encore trop modestes contributions à l'écologie parue récémment dans L'Itinéraire.

S’ils captent l’attention sur le pont Jacques-Cartier certains panneaux publicitaires possèdent désormais une seconde vie tout aussi spectaculaire…

Claude André


2006. Alors qu’il s’informe des prix pour l’acquisition d’un auvent que ses copains et lui souhaitaient installer à leur coopérative, Jaques Sabourin se fait répondre que cela coûtera autour de mille huit cents dollars.

Ouille ! «Pas mal cher pour se faire un peu d’ombre et se protéger de la pluie même si ça devrait enjoliver énormément la petite la terrasse», se dit-il.

Qu’à cela ne tienne, il a constaté peu de temps auparavant que les panneaux publicitaires non encore installés qui attendaient leur heure de gloire en bas du pont sont constitués d’une matière textile très tenace qui leur permet de résister aux grands vents des hauteurs.

Avec son âme d’artiste multidisciplinaire, M. Sabourin songe dès lors à une façon de fabriquer son premier auvent mais sans structure de métal. Il pense alors aux voiles de bateaux et développe son ingénieux concept ignorant encore à l’époque que cette ingéniosité était jadis utilisée par les Romains pour protéger les spectateurs du soleil au cirque ou par les marins échoués avec leurs voiles de bateaux dans le même but.

Le prix

Après avoir mis au point sa technique pendant deux ans, l’homme, qui est notamment, créateur de l’ancien décor du très couru restaurant Le Continental (rue St-Denis), propose donc des auvents originaux de toutes les couleurs fabriqués à partir d’anciennes affiches publicitaires fournies par CBS Affichage.

Et le jeu en vaut-il la chandelle ? «Je pourrais dire que les auvents que je fabrique s’adressent autant aux entreprises qu’aux particuliers et coûtent environ 40 % de moins que ce que l’on retrouve sur le marché. Les prix varient entre trois cents et mille cinq cents dollars. Cela dépend du projet évidemment mais si je dispose de points d’attaches tels des clôtures ou des arbres et que je n’ai pas à installer de poteaux les choses s’avèrent beaucoup plus simples», explique M. Sabourin avant d’ajouter enthousiaste: «J’ai une expérience d’artiste, de designer et de concepteur or la fabrication des auvents réunie toutes les expériences que j’ai eu dans le passé».

Si d’aventure l’idée de donner du cachet à votre commence ou votre domicile vous séduit, il vous sera loisible en expédiant trois photos du lieu où serait installé l’auvent d’obtenir grâce à un montage photos un aperçu du résultat final.



Auvent éco-design
514.525.8805
www.auvent-ecodesign.com

vendredi 17 juillet 2009

Guide culturel

Mado Casino dans le cadre de Divers/Cité


Voici mon petit guide culturel des semaines à venir tel que confectionné pour Accès Laurentides

Bacchanale house le 2 août prochain avec JMichel à la Grande Danse




Faune bigarrée

Gay ? Lesbienne ? Hétéro ? Autosexuel … ? Qu’importe votre orientation, la fête gaie Divers Cité devrait vous en faire voir de toutes les couleurs avec sa faune bigarrée et festive qui sait comment s’y prendre pour célébrer la différence et l’exaltation des sens. Cinquante-cinq heures de festivités extérieures gratos écartelées sur sept jours : Marjo, Mado, Yinon Yahel, David Morales et consorts en plus de Mascara, le plus imposant spectacle de drags au monde, et la fulgurante Grande Danse multimédias et sa pléthore de DJs qui clôtureront avec une bacchanale de musique house. Ouf…Du 26 juillet au 2 août autour du métro Berri/Uqam.
http://www.diverscite.org/

Mc Gilles

Rire différemment
On connait tous le Festival Juste pour Rire et ses vedettes récurrentes. Mais on découvrira cette année la première édition de son alternative hard cautionnée par Ze Boss Gilbert Rozon himself : le Zoofest. Avec des spectacles comme ceux l’impayable Mc Gilles (Infoman) et son quétaine sublimé (17 et 18 juillet), l’hilarant Cabaret Bio-Dégradable (jusqu’au 19) où des acteurs lisent les pires autobiographies de nos vedettes populaire –on y apprendra les détails du lavement intestinal de la comédienne Andrée Boucher ou les pratiques sexuelles d’André Montmorency quand ce n’est pas «l’humilité» de la lofteuse Élisabetta- l’événement promet de nous scier en deux. Également à marquer d’une pierre blanche : Le très politiquement incorrect Show XXX !
Jusqu’au 26 juillet dans 8 salles.
http://www.zoofest.ca/



L’imagination en images
Vous avez dégusté des chips au ketchup devant Godzilla, Bruce Lee, King Kong ou les films comportant des geishas lubriques ? Fantasia est pour vous. Dans une ambiance digne des shows rock, les weirdos de tout acabit et autres amateurs de cinéma de genre se donnent rendez-vous à l’occasion du 13 ième Festival Fantasia. Avec plus de 115 longs métrages venus d’Asie, d’Europe, des États-Unis, du Canada et du Québec l’événement propose un amalgame de styles qui vont de l’horreur au polar en passant par le fantastique et la science-fiction. Voilà de quoi stupéfier les plus blasés d’entre-nous par cet été monochrome.
Jusqu’au 29 juillet au Théâtre Hall de l’Université Concordia
www.fantasiafest.com




Baba cool
Rappel : à tous les dimanches jaunes, la montagne du Mont-Royal nous replonge directement dans les seventies grâce à ses célèbres tam-tams où des centaines de jeunes et moins jeunes s’entremêlent aux effluves de patchouli et de marie-jeanne. Chill.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tam-tams_du_mont_Royal

jeudi 2 juillet 2009

À l'agenda

Voici mon petit guide culturel des semaines à venir tel que confectionné pour Accès Laurentides

Échos de la ville

Touche-à-tout, Claude André chronique ici et là et même là-bas depuis toujours. Toutes les deux semaines, il vous suggère un florilège culturel montréalais qui sort des sentiers battus.


Balé de Rua
Kaléidoscope humain
Vous être de ceux qui ont été marqué au fer rouge par les films «Gare centrale» (1998) et «La Cité de Dieu» (2003) qui, loin du Carnaval de Rio, révélaient l’autre Brésil ? Alors vous ne sortirez pas tout à fait indemne du spectacle que propose la troupe Balé de Rua dans le cadre du Festival Juste pour rire. Composée d’une quinzaine d’artistes issus des favélas, cette tribu d’exaltés qui a fait un malheur en France et à Édimbourg nous entrainera dans les mystères du Brésil à travers les chants, les danses nord-américaines, la samba, la capoeira, les percussions et quelques flammèches bien senties ici et là.
Du 14 au 19 juillet
Théâtre Maisonneuve de la PdA.
http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaftTSh.html



Mathieu Chédid alias -M-

Labo M
Les Prémices de Mister Mystère
On se sait trop à quoi s’attendre de la prochaine série de concerts de Mathieu Chédid alias –M- sinon que «Mister Mystère» est aussi le titre d’une pièce écrite pour lui par la magnifique déjantée Brigitte Fontaine. Guitariste exceptionnel, le fils de Louis Chédid et émule de Jimi Hendrix possède également un formidouble sens du spectacle qui lui permet de transformer chacun de ses concerts en événement inoubliable. Collaborateur de Vanessa Paradis et Sean Lennon (fils de John), l’ex petit ami de la comédienne Audrey Tautou (Amélie Poulain) propose une pop trempée dans le glutamate et demeure un des incontournables de la nouvelle chanson française. Primeur au Québec en vue du prochain album.
14-15 et 16 juillet et 17-18 en supplémentaires.
À La Tulipe
Infos : 514 529-5000


Sergent Garcia et sa bande
Nuits suaves
Femme du monde en running shoes, Montréal ondulera ses hanches au rythme des percussions et autres sonorités ensorcelantes à l’occasion de la 23ième édition du Festival international nuits d’Afrique. Moments de transe, instants de bonheur cristallisé et émotions fortes seront au rendez-vous au cœur de la Cité.
On ne saurait trop vous conseiller le concert de la star internationale Sergent Garcia (France/Espagne) le 14 juillet au National et l’Orchestre National de Barbès (France/Algérie/Maroc) et son rock orientale le 16 mais il y en a bien d’autres dont plusieurs gratos parmi la cinquantaine de concerts…
Du 14 au 26 juillet dans plusieurs salles et au parc Émilie-Gamelin.
Infos : 514-499-3462
http://www.festivalnuitsdafrique.com/calendrierfest.php
Orchestre National de Barbès


Bronzer moins idiot




Vous avez adoré «Millénium» ? Vous succomberez à «La Trilogie berlinoise» de l’écossais Philippe Kerr. Cette réédition vous plongera à l’époque de la seconde guerre mondiale de façon captivante et haletante. Pour bronzer moins gaga.
Éd. du Masque
836 p.

mercredi 1 juillet 2009

De père en flic: le blockbuster québécois de l'été 2009

«Vous autres les jeunes, vous avez 350 amis sur Facebook pis y'en a pas un ostie qui est là quand vient le temps de vous aider à déménager», personnage de Michel Côté.

Un défilé de noms connus pour un divertissement classique mais efficace.

Claude André

Fiston est un homme rose et son papa plutôt brun. Ils sont tous les deux flics et doivent s’apprivoiser le temps d’une mission qui a pour but de sauver un collègue enlevé par les motards en convainquant l’avocat de ces derniers, sur le bord de craquer (excellent Rémy Girard), de retourner sa veste. Quoi de mieux que la majestueuse forêt de Charlevoix pour surmonter les différends ?

C’est avec quelques appréhensions imputables au dernier film qui mettait en vedette Michel Côté, le très mauvais «Cruising Bar 2», que nous nous sommes rendus à la projection du film «De père en flic», du réalisateur Émile Gaudreault.

Ajoutez à cela que si Louis-Josée Houde demeure un humoriste talentueux, même s’il ne fait pas toujours mouche, il n’est certes pas encore un comédien reconnu au même titre qu’un Patrick Huard par exemple.

Pourtant, dès le début du film, et cela malgré les maquillages trop criards, la complicité entre les deux acteurs principaux nous laisser deviner que l’on passera un bon moment avec ce croisement entre la comédie policière classique et la comédie de situation sur les relations filiales.

Le contre-emploi de l’humoriste Jean-Michel Anctil en chef de motard qui s’avère réussi tout comme le jeu de Caroline Dhavernas ne sont pas étranger à la chose.

S’il ne s’agit pas bien sûr de cinéma dans le sens noble du terme, cette comédie qui aurait pu éviter certaines blagues faciles genre «on dirait que j’ai un têtard dans les culottes», nous présente une galerie de personnages intéressants et quelques répliques savoureuses qui ne déplairont assurément pas aux fans de L-J. Houde.

Un divertissement sympathique qui a aussi le mérite de nous rappeler que derrière les pères intransigeants se cachent souvent des fils marqués. 3/5

Ce commentaire est avant tout destiné à l'édition de cette semaine de l'hebdo Accès Laurentides.