samedi 13 juin 2009

Les Fatals Picards au Lion d'Or




Si je n’ai pas encore vraiment écouté leur dernier disque, le sixième parait-il mais le premier distribué chez nous, c’est néanmoins avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis rendu au Lion d’Or mercredi dernier pour découvrir à quoi ressemble sur scène ces bibittes célébrées en Hexagonie; Les Fatals Picards.


Surtout que j'avais entendu le jour même à la radio leur très belle pièce Canal St-Martin et visionné la veille leur célèbre clip qui se fout de la tronche de Bernard Lavilliers. La chanson porte d’ailleurs son nom.


D'emblée, nous sommes séduits par le quatuor dont les membres ressemblent ici à un beauf, là à un «poil» fana de métal et au centre un chanteur qu’on dirait sorti des seventies patchoulisées.


Et tout ce beau monde, qui n’est pas sans évoquer l'ancienne formation humoristique Elmer Food Beat qui rencontrerait un pendant français de Rock et Belles Oreilles, nous dégoupille des chansons ironico-caustiques pas piquées des vers sur des musiques punks, ska, reggae, folk et même disco.


«Est-ce que tu aimes la paix ?», lance entre deux pièces le chanteur pince sans rire «alors lève ta main et agite-là, ça fait reculer la guerre de 20 centimètres. Disons : À mort la guerre». Et ça se poursuit comme ça pendant une première parie des plus endiablée.

Le problème, et il est immense, c’est que l’essentiel de la saveur des Fatals pics réside dans les textes qui, s’ils relèvent parfois de l’exercice de style ou de la recette, font néanmoins mouche la plupart du temps.


Après vérification auprès du célèbre Jérôme, le patron de l’endroit, il s’avère que c’est un membre de l’équipe de tournée de la formation qui assurait le volet sonore de la soirée.

Faudra qu’on m’explique un jour pourquoi les artistes français tiennent tant à se faire accompagner de leur propre soundman puisque la qualité sonore est trop souvent ainsi compromise.


Je me souviens, et ce n’est qu’un seul exemple parmi plusieurs, n’avoir pour ainsi dire rien entendu d’un concert de Jane Birkin à la PdA. Certains spectateurs souhaitaient même un remboursement auprès du sonorisateur qui, cette fois c'était lui, ne comprennait rien pour cause d'accent !


Retour aux Fatals


Pour la seconde partie du spectacle, les chansons livrées de façon acoustiques s’entendaient mieux, heureusement pour nous, et notre bonne humeur. Crescendo, le band est revenu au ska/punk vers la fin pour nous lever de nos sièges histoire de nous faire secouer le popotin et brandir les bras bien haut.


Au rappel, nous avons eu droit à la chanson «interdite» Le jour de la mort de Johnny. Une satire rigolote qui aurait déplu à l’icône française au point que son équipe aurait demandé à Universal, l’étiquette des Fatals et de dieu Johnny himself, de ne pas la graver sur cd.


Notons que Lavilliers, quant à lui, s’est prêté au jeu et apparaît même dans le clip de la chanson qui lui est consacrée…. Qu’à cela ne tienne, la «psychanalyse de groupe préventive et gratuite» est dispo sur le web (voir plus bas). Quoi ma gueule ?


On retournera certes voir les Fatals cet été se moquer des has been qui renaissent pendant les tournées des Restos du cœur, on rigolera de les voir tourner la gogauche en dérision et on lèvera aussi la patte avec eux sur le vedettariat à gogo à leur retour dans le cadre des Francos cet été.


Mais de grâce, laissez le «concepteur sonore» à la maison.



1 commentaire:

illavanilla a dit…

mouais pas convaincu...malgrès le fait que je sois Picard de naissance...les "anciens" sont tous parti du groupe et maintenant on retrouve des tubes un peu réchauffé. Ils avaient fait une chanson s'appelant "la mort de dérick" sur orange mécanique, et aussi "goldorak et mort" donc dommage de trop s'inspirer d'anciennes chansons à succès...enfin bref vive quand même la Picardie! ^^