vendredi 29 mai 2009

Terrible accident d'avion...



Cœurs sensibles s'abstenir.

mercredi 27 mai 2009

Céline D.



Je vous présente ma bonne amie Céline Delisle. Le reportage signé Paul Toutant a été diffusé il y a quelques années à la télé nationale du pays.

Si ça coiffure à changé, elle demeure une «bohémienne extra-terrestre» doublée d'un croisement entre Nina Hagen et Édith Piaf.

Good new, bien qu' elle l'ait abandonnée il y a une époque, Céline compte revenir à la chanson très bientôt.

lundi 25 mai 2009

Millénium le film



La drogue dure se fait une toile

Bien que légèrement diluée, la drogue Millénium demeure encore très haletante au grand écran

Claude André

Comme la plupart des 10 millions de lecteurs qui se sont procuré les livres de la cultissime série Millénium, j’ai littéralement englouti l'œuvre. Même que dans mon cas, tel un junkie en sevrage cold turkey, j’ai ressenti un état de manque à la fin de ma lecture du troisième et, hélas, dernier tome en raison de la mort prématurée de son auteur le suédois Stieg Larsson.


Auteur qui, rappelons-le, est un ancien journaliste célèbre et notoirement antifasciste mort brutalement à l’âge de 50 ans. Soit après avoir remis les manuscrits de sa trilogie dont les héritiers (son père et son frère avec lesquels il n’avait guère de contacts), l’ex-conjointe qui l’a soutenu pendant des années et un groupe communiste auquel il a adhéré un moment dans sa jeunesse se disputent les énormes royautés.

Comme Da Vinci Code ?

Même si je craignais un peu l’éventuelle déception que le film ne soit pas à la hauteur, on a qu’à pensé au catastrophique DaVinci Code, c’est avec un sourire grand comme un stationnement de IKA que je me suis précipité, malgré l’heure matinale et le premier soleil éclaboussant de la saison, à la projection de presse du volet un de la série : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes.

S’il m’a fallu quelques minutes pour adhérer au personnage de Mikael Blomkvist ( Michael Nyqvist, un Suédois fort connu chez lui) décrit plus charismatique dans les livres, je suis resté complètement abasourdi en apercevant les premières images de la rebelle-gothique-hacker Lisbeth Salander : «c’est elle en mieux !» me suis-je exclamé en observant cette cousine lointaine de Fifi Brind’acier et de Nikita

Le synopsis

Incarnée par l’autodidacte Naomi Rapace qui a trouvé le ton juste pour livrer l’aura à la fois mystérieuse et inquiétante de l’héroïne, Lisbeth Salander et le journaliste de la revue Millénium surnommé Super Mikael mènent en tandem une enquête abandonnée depuis 40 ans pour retrouver la nièce d’un richissime industriel disparue dans des circonstances mystérieuses.

En établissant un lien entre cette enquête et une série de meurtres abominables nos deux valeureux héros, qui trainent chacun leur part d’ombres, découvriront une histoire effrayante et sordide.

Évidemment, les contraintes cinématographiques étant ce qu’elles sont, en matière de durée notamment, le réalisateur Niels Arden Oplev n’a pu explorer les motivations profondes des personnages, unis par une certaine nature anarcho-féministe, telles que décrites dans les trois tomes.

Bémol en mineur

Aussi, on ne creuse pas en détails les tractations et autres magouilles inhérentes au milieu financier ainsi que les aléas d’une certaine culture underground tel que le fait le livre. Ou on zappe la relation particulière du journaliste avec une présentatrice de nouvelles et sa relation charnelle avec sa rédac chef, bref son côté un peu homme à femmes.

Hormis ces détails, l’homme qui a exigé et obtenu carte blanche pour effectuer son magistral boulot est demeuré fidèle à l’esprit du livre sans verser dans les excès spectaculaires comme l’aurait fait un film hollywoodien par exemple.

Si j’ai eu pour ma part parfois du mal à saisir les dialogues français de Lisbeth Salander, souvent murmurés, je suis resté littéralement scotché à mon siège pendant les 2h20 que dure le film tout excité à l’idée de savoir que la suite devrait sortir à l’automne.

Une adaptation conventionnelle mais très réussie. Un casting judicieux. Un rythme haletant. Une trame sonore efficace. Des images savoureuses de Stockholm. Une absence de censure mais un respect de l’intention de l’auteur qui voulait dénoncer la violence sexuelle subie par les femmes, Millénium le film relève le gant et devient une référence en matière d'adaptation. Vite les deux autres... besoin d’une dose. 3.5/5

mercredi 13 mai 2009

Saule



Saule
Western
Universal

Son premier disque, qui a cartonné en Europe, ressemblait parfois vachement à M. Sur celui-ci, le très sympathique belge semble être tenté aussi de jouer un personnage, (à preuve, la pièce «Saule 2»).

Et puis, tiens il enfile un morceau ondulant et dénonciateur façon Tryö… Mais, petit à petit Saule se révèle.

S’il est souvent premier degré, il demeure fin observateur lorsqu’il espionne la quotidienneté de façon tendre et cynique à la fois.

Musique légères sur fond de mélancolie et de tendresse, on sourit, on s’interroge et on se surprend à s’agiter le popotin sur les rythmes africains et bossa.

Oubliez toutefois le Western du titre, une seule pièce donne dans la chevauchée et c’est le convaincant duo avec Dominique A «Personne».

***

lundi 11 mai 2009


3 Gars su’l sofa
Cerf Volant
Pixelia/Select

Le nom du groupe évoque à la fois les cheveux longs granoles des seventies, un vieux sofa parsemé de brûlures de joints, la farniente, l’humour léger et les harmonies vocales.

C’est toujours de cela qu’il s’agit pour la seconde livraison. Si le trio additionné d’un batteur rappelle encore parfois les Trois Accords, le succès relatif du premier album leur a sans doute permis de s’ouvrir davantage à l’émotion plutôt que de se nicher une crédibilité dans l’humour.

Bien que l’on retrouve plusieurs jolies mélodies qui pourraient faire le bonheur des guitares de feux de camps, on a également l’impression que cette formule qui rappelle le tout premier groupe de Daniel Boucher, ne pourra s’étirer toutefois encore très longtemps.

***

samedi 9 mai 2009

Haro sur Dieudo

En mai 2006, un copain gravitant dans le monde du spectacle envoie à quelques personnes une invitation pour assister dans son bar au match de soccer opposant la France et le Brésil. Je l’appelle pour réserver ma place et, un sourire dans la voix, le pote en question m’annonce que l’humoriste Dieudonné, qui est de passage pour le Festival Juste pour rire, devrait se joindre à la joyeuse équipe. Malaise.


Faut dire que les quelques membres de cette bande d’adeptes de la non-rectitude, que nous sommes encore aujourd’hui, avions tous jadis craqués pour le mouton noir Dieudonné qui disait tout haut ce que ressentait souvent la majorité aphone.


Machination


Or, j’apprends à mon ami que TV5 venait de relayer une information selon laquelle Dieudo s’était rendu dans un congrès du leader de l’extrême droite française, Jean-Marie Le Pen.


Sinistre personnage pour lequel les camps de concentration ne seraient qu’« un détail de l’histoire » et que Dieudonné qualifiait lui-même, quelques années plus tôt, de « Grand marabout borgne ».


Stupéfait, le pote en question ne me croit pas. Je l’invite à consulter le Web et ça s’arrête là.


Plus tard, je me suis rendu voir le match et le comique français n’y était pas. Ouf. L’avait plutôt choisi le Barouf, rue Saint-Denis, parait-il.


Jusque-là, je pouvais à la rigueur accepter, en ma qualité de spectateur, que Dieudo présente un sketch illustrant un colon israélien esquissant le salut hitlérien. L’analogie était plus que douteuse, mais tout le monde y passait dans son show, alors ok. Mettons.


Or les déclarations incendiaires se sont multipliées par la suite et Dieudonné, devenu paranoïaque, est entré dans ce délire qui emprunte au Mein Kampf d’Adolphe Hitler et s’est mis à voir des complots partout.


Qu’il remplace le mot juif par sioniste ne change rien à cette crapoteuse machination. D’ailleurs, il en convenait lui-même un jour en entrevue en France, cet écran de fumée langagier était la meilleure façon d’éviter les poursuites pour incitation à la haine.


Sérieux problème


Qu’un mec associé dans le passé à la gauche dérape vers l’extrême droite, ça ne sera pas la première ni la dernière fois. La gauche n’est pas imperméable au culte de l’homme fort et les bastions lepénistes d’hier étaient souvent d’anciens fiefs communistes. On le sait.


Que Dieudonné critique les politiques du gouvernement israélien, pas de problème non plus. Ils sont d’ailleurs déjà très nombreux à le faire là-bas.


Mais qu’il parle de « pornographie mémorielle » au sujet de la commémoration de la Shoah et accuse, au Québec, Patrick Bruel de se croire issu d’une race supérieure cause un sérieux problème.


D’ailleurs, il n’est pas vain de le rappeler que cette fameuse « élection » de Dieu, à laquelle fait manifestement allusion le comique sinistre, n’a rien à voir avec un quelconque sentiment de supériorité. Cette élection vise plutôt à contraindre le peuple juif de donner l’exemple en se comportant de façon exemplaire, comme en témoigne le prophète Amos : « C'est vous seuls que J'ai distingués entre toutes les familles de la terre, c'est pourquoi Je vous demande compte de toutes vos fautes. »


Dieudonné au Québec


Cela dit, le guignol est de retour au Québec.


Je l’ai appris cette semaine par la voie d’un communiqué émis par une relationniste, que j’aime pourtant bien et qui se justifiera plus tard ne pas le défendre ni le louanger, mais seulement transmettre de l’information.


Je la laisse à sa conscience, si elle la retrouve un jour. Puis, elle conclut notre échange de courriels par : « Reste à voir l’accueil du public maintenant! »


Eh bien, j’espère de tout cœur que le public québécois ne sera pas au rendez-vous!


Les listes


Déjà qu’il était très douteux que le personnage affirme, sur le plateau de Tout le monde en parle version québécoise, qu’il fut agressé en Martinique en mars 2005 par quatre Israéliens, il précisa aux téléspectateurs que ceux-ci l’avaient attaqué dans le dos avant d’ajouter : « déjà, c’était signé » devant un Guy A. Lepage décontenancé, qui n’eut hélas pour réflexe que de sourire. Comme si le propos de Dieudonné était léger et divertissant.


J’ai vu l’an passé son dernier spectacle en banlieue de Montréal et je puis vous assurer que cet homme est habité par la haine. Et qu’il présente aujourd’hui des listes antisionistes pour l’élection européenne du 7 juin n’est guère étonnant.


Nous n’irons pas jusqu’à promouvoir l’interdiction de ces listes, comme l’ont récemment évoqué les partis politiques français. Cela ne ferait que le servir en le gratifiant d’une aura de pseudo martyr et alimenterait sa posture victimaire fumiste qui invente par ailleurs de toutes pièces un débat en opposant les Noirs aux Juifs.


Désormais persona non grata des tribunes médiatiques en France, le personnage revient propager son humour nauséabond chez nous. Que faire?


Dénoncer


Entre le « je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » de Voltaire et le « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » de Saint-Just — rappelons ici que Dieudo a demandé à Le Pen d’être le parrain de sa troisième fille —, nous croyons qu’une seule voie soit possible : la dénonciation.


Ce triste sire possède du charisme. Il est rusé — demandez au chroniqueur Richard Martineau qui s’est fait croquer en essayant de le dénoncer lors d’une émission de télé — et jouit d’influence auprès de ceux qui croient encore que propager des mensonges haineux relève de l’audace humoristique contestataire.


Dénonçons les humoristes pleutres participeront au même spectacle que lui au Québec en faisant mine de pas être au courant de la controverse.


Refusons que le Québec serve de roue de secours à un humoriste devenu persona non grata en France, non pas en raison d’un quelconque complot judéo-maçonnique, mais bien parce que l’odeur de la peste brune suscite toujours l’indignation.


À cet homme qui invente des trophées pour les Robert Faurisson de ce monde, célèbre négationniste de la Shoah qu’il invite d’ailleurs sur scène, remettons-lui à notre tour la médaille de notre dignité : le mépris.


Claude André


Ce texte a été publié dans l'édition du mardi 12 mai 2009 du quotidien Le Devoir dans la section «Idées».

jeudi 7 mai 2009

Où vas-tu Moshé ? : Entre l'humour et la thèse, l'exil


Maroc. Début sixties. L’unique bar de Bejjad fermera s’il n’y a plus un seul non-musulman dans le patelin.


Pendant ce temps, le mouvement sioniste s’emploie à peupler Isräel en recrutant, clandestinement mais avec l’aide du Royaume, la population juive du Maroc.


Entre Arabes, Chrétiens et Juifs en goguette qui souhaitent continuer à picoler et ces musulmans qui s’affairent à faire disparaitre cet alcool qui rendrait, parait-il, l’homme semblable à la bête (et la femme semblable à l'homme ?), Shlomo, le dernier Juif qui refusera de partir deviendra un enjeu qui s’ignore.


Malgré quelques contorsions scénaristiques et des hésitations entre la comédie populaire et le drame, le film d’Hassan Benjelloun qui puise dans la tradition des conteurs lève le voile sur un passé méconnu de façon émouvante certes mais peu réaliste selon un copain sexagénaire qui a vécu cette période jadis sur place.


Cela dit, l'oeuvre possède la force de nous révéler la puissance attractive de l’État hébreu tout en démontrant le déchirement imputable à l’exil avec intelligence et économie de moyens.


Bien qu'il le fasse habilement, le réalisateur avec cette métaphore dans laquelle un personnage de fou se prend pour l'incarnation de Moshé Dayan perçu en Israël comme un héros de la guerre contre l’Égypte et l’un des fondateurs, tente cependant de nous faire adhérer à une thèse qui en laissera plusieurs sceptiques.

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Claude André


À l'affiche en ce moment au Quartier Latin. Version originale arabe avec sous-titre en français.

mercredi 6 mai 2009

Mort de rires



Je tiens à préciser pour les visiteurs hors Québec de ce blogue que l'extrait télévisuel n'est pas tiré d'une émission humoristique.

mardi 5 mai 2009

Entre rocher Percé et Place Ville-Marie



Manieur de sons et bidouilleur de mots, le Gaspésien Guillaume Arsenault s’en vient nous faire la Géophonik

Claude André

Ses amis qui le situent quelque sur le même écran radar que Martin Léon et Jérôme Minière n’ont pas tout faux.

Il y a cette voix feutrée et planante qui prononce des mots qui n’auraient parfois pas déplu à un Sol («Ma pomme») ou a certains slammeurs («Mots parleurs») mais aussi cette volonté de faire parler la musique en utilisant l’électro dites de sous-sol par le biais de bidules dégotés dans l’atelier de soudure du paternel.

Réalisé par le très doué Érik West-Millette qui y a invité sa douce Bïa ainsi que les deux Charles aux cuivres (Papasof au sax et Imbeau à la trompette), le troisième encodé de citoyen de Bonaventure est le fuit d’une rencontre entre le folk, l’électro et les bruitages. Un peu comme si le Guillaume avait un pied sur le rocher Percé et l’autre sur la place Ville Marie.

Compte-tenu que le seul mot «expérimental» peut s’avérer rébarbatif pour les compagnies de disques, surtout en ce moment, a-t-il hésité avant d’utiliser des sons inusités ?

«Non, je ne me suis pas posé la question. Même sur l’autre album j’avais cette envie là mais je n’ai pas osé car j’avais peur de me perdre là-dedans, tu sais il s’agit d’univers… Le fait de travailler avec Éric comme réalisateur m’a rassuré cependant. Il me disait : «oui, let’s go, on va essayer ça…» J’ai toujours trippé là-dessus. J’écoutais une émission de musique expérimentale qui était diffusée à Radio-Canada et même temps je me disais : «pourquoi ne veulent-ils pas se rendre à un rythme, à faire une mélodie. Il fallait toujours que ça soit hyper expérimental. Alors qu’il me semble que ça peut tellement bien se lier à la chanson. Il faut faire des essais erreurs cependant pour trouver des instruments, des sons qui vont créer des liens. Par exemple, une guimbarde est le lien entre l’électro et l’acoustique» explique le jeune homme qui tient un blogue sur lequel il nous fait part notamment de son amour pour la nature et la chasse.

Parions que c’est lui qui deviendra la bête traquée (consentante) dès le 5 mai, date de la parution de «Géophonik».

On pourra d'ailleurs harponner harponner au passage ce récipiendaire de quelques prix (dont celui de Petite-Vallée…) lors de l’événement Nuit Blanche sur Tableau Noir le 12 juin à 20h00.

Géophonik sur GSI Musique
Lancement mercredi soir au Lion D'or à 17h00

lundi 4 mai 2009

Steve Marin en état d'urgence



Après un premier album plus ou moins clandestin, Steve Marin (à ne pas confondre avec David Marin) lance un second chapitre plus chaleureux qui devrait faire mouche.

Claude André

Au moment de sa rencontre en 2007 avec le très doué Nico Lelièvre, avec lequel il a coréalisé l’électro-pop «Mélodica», Marin qui aimait beaucoup (avec raison) l’album «Parallèle» de Lelièvre était à la croisée des chemins dans sa vie.

Dehors février. Pas trop de boulot malgré cette toune vendue à une chaîne de magasin populaire pour une pub télé. Relation qui tangue avec la blonde du moment… et, finalement, départ de Montréal pour retourner vivre à St-Jean sur Richelieu près de la maison des parents. Comble d’ironie, le numéro de porte de l’apparte qu’il se dégote était 911 (!).

«Au moment d’écrire «Mélodica», il y avait une fille dans ma vie avec qui ça ne marchait pas mais en même temps il y avait l’implication avec mon gars qui devenait totale même si je l’avais toujours vu aux deux semaines dans le passé car je venais d’obtenir la garde légale. Alors, j’étais comme pris entre les deux. À un moment, tu découvres ce qu’est la véritable implication émotive et tu te demandes qu’est-ce que tu veux vraiment. Cela change beaucoup les perspectives dans la vie. Et c’est ce qui s’est passé à cette étape là. Il y a donc eu beaucoup d’implication sur le plan textuel mais rien de dark, de dépressif contrairement au premier album «Passager du temps» qui, en spectacle, pouvait devenir downant», raconte l’artiste qui aime varier son registre vocale et utiliser efficacement les harmonies en chœur.

«Je faisais les harmonies avec moi-même. Avec Nico, on s’enfermait pendant des mois et il faisait les prises de son pendant que moi je m’occupais des pianos, de la basse, des guitares électriques…Ça vraiment été un trip à deux et ensuite on est allé refaire certaines prise son, le drum, la basse, et certaines prises de voix et de guitares avec Guillaume Chartrain», se souvient le fragile artiste au bout du sans-fil.

Avec son regard d’épagneul, ses quêtes de quelque chose qui fuit et ses atmosphères qui évoquent Daniel Bélanger et même le Gérard Lenorman de naguère, Steve Marin qui semble plaire déjà pas mal aux jeunes filles, devraient se faire une légion d’amis parmi les amateurs de pop de qualité.

Mélodica chez Musicor.

dimanche 3 mai 2009

Coeur à Mara haute


Mara Tremblay: Toutes les chances

Si la rumeur s’avère, le nouveau spectacle de Mara devrait se loger en tête de liste sur les recensions de fin d’année lorsqu’on se demandera qu’elles ont été les meilleurs concerts.

Faut dire qu’avec son dernier album Tu m’intimides paru il y a six mois, où elle se met littéralement à nue, l’artiste renouait avec le rock et les musiques texturées capturés sur Papillon, son premier opus que nous avions tant aimé il y a dix ans.

Et maintenant qu’elle dévoile Tu m'intimides sur scène, la belle artiste qui semble désormais en paix avec la vie, s’entoure d’une brigade d’élite :Jocelyn Tellier (Dumas, Fred Fortin) aux guitares, Guillaume Chartrain (Antoine Gratton, Ian Kelly) à la basse, Pierre Fortin (Dales Hawerchuk) à la batterie et le très inspiré Olivier Langevin (Galaxie 500, Fred Fortin) à la direction musicale et aux guitares.

Ajoutez à cela la signature unique du bien nommé Gabriel Pontbriand aux éclairages et vous êtes certains d’en passer une mémorable où le rock et, bien sûr, le country feront danser les âmes nues pour le plus grands bonheur des voyeurs complices.

Le National
Mercredi 6 mai

vendredi 1 mai 2009

Chinatown: Les baguettes en l'air

Sucrée mais second degré, accrocheuse et légèrement kitsch, la pop du quintette Chinatown vise toutes les lèvres

Claude André

Dans la scène locale, le nom de la formation, inspiré du film de Polanski, circule depuis quelque temps. Né de la rencontre entre les auteurs-compositeurs Félix Dyotte et Pierre-Alain Faucon auxquels se sont greffés les autres membres par la suite, le groupe existe officiellement depuis deux ans et à livré à ce jour une cinquantaine de concerts dont plusieurs en… Chine !

Drôle de destin qui n’a cependant aucun rapport avec le nom du groupe. Mais plutôt avec sa musique festive qui fera aussi le bonheur de la jeunesse en goguette sur les toits des immeubles au cours de la saison des partys qui s’amorce.

En plus d’être hyper accrocheuses et légères, les pièces de Chinatown nous plongent dans un univers urbain, décalé, rigolo, ironique et dont l’approche n’est pas sans rappeler l’univers yéyé des sixties. «Je déteste le yéyé mais je comprends le lien en raison d’une certaine esthétique», lance Félix Dyotte qui est également un ex collègue dont vous vous pouviez lire les articles dans le Ici. «En anglais, tu peux dire : tout ce que je veux c’est de l’argent, oui, oui, c’est tout ce que je veux sauf qu’en français ça sonne vraiment épais. Selon moi, on attend toujours davantage de poésie de paroles francophones» soutient-il.

Cyniques romantiques
«Pendant la production, on a trouvé une batterie qui sonnait vraiment Motown et on l’a acheté pour l’occasion. Et on a essayé de retrouver un peu ce son là tout en le modernisant» avance Julien Fargo, guitariste d’origine française au sujet de l'album Cité d'or, coréalisé par Gus Van Go (The Stills, Vulgaires Machins, Xavier Caféïne) et Werner F.

«On ne voulait pas non plus être étiqueté band sixties. Si, avant, nous avions cette sonorité pop française, je crois que sur l'album nousn avons réussi à apporter une autre touche», ajoute celui qui relève la garde haute lorsque l'on mentionne cette époque.

Si on aime bien Chinatown, c’est aussi pour les textes d’apparences hop-la-vie mais parfois caustiques : Si tu viens danser, je te donne ma vie/Et crois moi qu’elle est chouette ma vie (…) Mais si tu t’en vas moi je tiens la porte… Je ferai en sorte que tu sois mon escorte («Tu es un hit») dont le texte, dans ce cas, est signé Pierre-Alain (Paf pour les intimes), le néo grunge du groupe qui a fréquenté les milieux de la poésie à un moment et dont les mentors sont, notamment, Gilbert Langevin et Oscar Wilde.

«Le fait qu’il y ait deux voix de leaders et deux auteur-compositeur (Félix et Paf), amène aussi deux lectures. Il y a toujours l’aspect, comme tu dis, pop première lecture simple à la limite légère quoi et, après, il y a aussi des chansons comme Salut vieux monde sale qui passe plein de messages», avance Julien tandis que Paf reprend le crachoir : «C’est celle où il y a des cardinaux qui éjaculent sur les ailes des anges en se déguisant en voyous…». Ouf…

Cité d’or de Chinatown sur Tacca.
Lancement au Lion d'Or
Marci 5 mai à 17 h00.