vendredi 27 avril 2007

La religion au Québec: cold turkey

Voici mon humble contribution au magazine La Voix au masculin parue dans l'édition de mai 2007 arrivée mercredi sur les présentoirs. À lire : l'excellente entrevue avec Daniel Boucher réalisée par Franco Nuovo.

« La religion, c’est l’opium du peuple », disait Karl Marx. Après avoir été infiniment intoxiqué entre 1944 et 1959 pendant la période de « la grande noirceur » au cours de laquelle l’église imposait un joug oppresseur sur notre population avec la complicité de Duplessis, les Québécois ont littéralement expulsé la religion avec la révolution tranquille qui a débuté en 1960. C’est d’ailleurs aussi en rébellion face à cette époque que nous utilisons si souvent des mots ecclésiastiques pour exprimer notre colère quand nous sommes en tabarnak. Cependant, la désintoxication, en proportion avec l’histoire de l’humanité, s’est faite de façon rapide, brutale et à froid. Cold turkey, disent les junkies.

Or, je suis de plus en plus persuadé que la « victoire » hautement symbolique de Mario Dumont le mois dernier a vraiment quelque chose à voir avec le religieux. On a beaucoup parlé d’une soi- disant colère du Québec rural à l’endroit de certains immigrants qui revendiquent des accommodements déraisonnables.

Que ce soit dans le cas de prières à l’université, de fenêtres givrés ou du couteau sikh, les récriminations ont toujours à voir avec le religieux.
Or, comme le sait la sagesse populaire, 90 % des occasions où un individu est en colère, il l’est en fait contre lui-même.

De voir agir ces immigrants, aussi minoritaires fussent-ils dans les cas qui nous préoccupent, nous a peut-être fait réaliser que nous avons collectivement jeté le bébé avec l’eau du bain en matière de religieux.

J’ai moi-même longtemps fréquenté l’athéisme (suis plutôt agnostique aujourd’hui) et je demeure farouchement partisan d’une séparation de l’Église et de l’État. Mais comme plusieurs d’entrevous, j’ai été ébranlé lors de la dernière campagne électorale lorsque André Boisclair a proposé de retiré le crucifix de l’Assemblée Nationale. « Et pourquoi pas la croix sur le Mont-Royal », ai-je maugrée avec dépit pour moi-même. Pourtant, cette initiative allait exactement dans le sens de mes convictions, non ? C’est en voyant Daniel Boucher quelques semaines plus tard qu’un élément de réponse est apparu. En effet, le « bummer funambule », à l’occasion d’un spectacle au Cabaret, arborait un gaminet sur lequel trônait une représentation du Christ avec l’inscription « Jesus is my homeboy ». «Volonté d’affirmation identitaire, nul doute que c’est de cela qu’il s’agit », me suis-je dit à ce moment en me promettant de faire de même et de m’acheter moi-aussi un t-shirt de Jésus.

Par une espèce de mimétique du désir, ce sentiment qui fait qu’un enfant souhaite toujours obtenir le jouet de son camarade et se désintéresse du sien, d’observer des gens défendre et revendiquer leur culture religieuse, malgré un brutal changement d’environnement social qu’implique le fait d’habiter un nouveau pays, nous a peut-être fait prendre conscience que nous y perdions quelque chose.

Car s’il est vrai que la religion catholique est sexiste et paternaliste, en plus d’avoir eu son lot de scandales pédophiles, c’est aussi elle et son imaginaire sacré qui caractérise notre identité nationale avec la langue française et notre statut de minoritaire en terre d’Amérique. Ces fameuses « valeurs communes » que Mario Dumont, bien qu’il souhaite les enchâsser dans une charte n’a jamais voulu ou été en mesure d’identifier mais qu’il a assurément pressenties.

Avec notre éternel complexe de la ringardise, notre peur de passé pour quétaine nous avons balayé sous le tapis les beaux souvenirs de première communion ou de dimanches chez la grand-mère. De notre papa qui saluait une église lorsque nous en croisions une en voiture. Souvenez-vous de la scène poignante du film Les Invasions barbares où un curé tente de vendre, sans succès, des icônes religieuse. Le réalisateur Denys Arcand touchait là une des cordes les plus sensibles de notre identité collective. De société la plus pratiquante en Amérique du Nord, le Québec est devenue la moins pratiquante. Selon, The Bibby Report on Catholicism in Quebec, le nombre de catholiques pratiquants continue de décroître au Québec et serait maintenant de 22 %. Tandis qu’il remonte à 37 % dans le reste du Canada. Une baisse de fréquentation qui s’explique par le vieillissement de la population des babys-boomers de plus en plus nombreux dans la tranche plus âgée de la population.

Mais ce sondage nous apprends également que 85% des Québécois revendiquent leur appartenance catholique et trois Québécois sur quatre affirment prier à l’occasion en privé (source la Presse 8 avril).

De toute éternité, l’Histoire nous enseigne que l’être humain a toujours tenté d’assouvir un besoin irrépressible de sacré et de symbolique qui n’est pas prêt de s’estomper. Souvenez-vous du succès de la chanson «Seigneur » de Kevin Parent. Avec la résurgence du folklore chez-nous, le succès d’une chanson comme « Dégénération » de la formation Mes Aïeux, la popularité du grandissante du conte et l’effritement de la mode des religions à la carte, il ne faudrait pas s’étonner d’un retour massif et fort probable des ouailles dans les églises du Québec. Les Curés devront alors un fier cierge pascal aux plus revendicateurs des représentants des communautés culturelles qui auront agit en éléments catalyseurs, en quelque sorte.

Et pendant ce temps, des jeunes québécois et canadiens continueront d’aller mourir en Afghanistan, ce pays reconnu pour être le plus grand fabricant d’opium au monde. Bonjour l’ironie.

mardi 24 avril 2007

Un paria qui dérange

Photo: Louis-Étienne Doré



Voici une entrevue réalisée il y a quelques années avec l'enfant terrible du cinéma québécois Marc-André Forcier. Toujours d'actualité?



Marc-André Forcier, réalisateur de nombreux long-métrages, dont le plus récent est Coteau Rouge avec Roy Dupuis, a été le maître d’œuvre de quelques-uns uns des films les plus essentiels de notre cinématographie (L’eau chaude, l’eau frette, Au Clair de la lune, Le vent du Wyoming, Une histoire inventée….).

Mais son franc parlé et sa dissidence lui ont également valu sa part d’inimitiés.

Les pendules sont remis à l’heure avec le bum qui a jadis déviergé note cinéma. Rencontre.

Claude André

Que penses-tu du star système au Québec?
C’est le star système télévisuel qui, de plus en plus, détermine le casting des films. Je trouve ça le fun qu’une petite société ait son propre star système et tout le câlisse de kit. Mais que ce soit lié à la télé et que ce soit elle qui call les shots, je trouve ça un peu poche.

Tu aimes le cinéma québécois actuel?
J’ai entendu dire qu’ils veulent faire un film sur Lucien Rivard. Je ne doute pas que cela sera très bon avec Rémy Girard et écrit par Fabienne Larouche. Mais où ça mène osti tout ça? Tous ces films folkloriques comme Séraphin, Le survivant ou Aurore? Est-ce qu’on peut garder une place relativement importante pour l’imagination? J’ai l’impression qu’il y a un moule, des patterns, à Téléfilm Canada qui financent ces films là. L’art ne peut évoluer si on ne fait que de la peinture à numéro. Les auteurs d’œuvres originales ont également leur importance à mon avis.

Ne ressentons-nous pas le besoin de scruter ainsi notre passé afin de nous forger une identité encore incertaine?
Je pense que l’identité, elle est aussi par en avant. C’est comme si nous étions autosexuels. Si le Québec était un homme, il essaierait de se sucer tabarnak! Moi, je veux seulement que le cinéma d’auteur soit protégé. Si le cinéma commercial l’est autant qu’on le dit, qu’on ne mette pas tout cet argent pour le publiciser. S’il y avait une enquête genre la Commission Gomery dans l’industrie du cinéma et des organisations gouvernementales qui le finance (avec l’argent des contribuables), il en sortirait des vertes et des pas mûres. Hélas, tout le monde a peur de parler.

L’idée est lancée, espérons qu’elle sera captée histoire de poursuivre le nettoyage…J’ai rencontré une auteure récemment chez un ami. Elle m’a raconté que ses livres ont été pilonnés. Avec un de ses collègues de l’Uneq (Union nationale des écrivains ndlr.), ils ont réussi à repérer une cinquantaine d’écrivains à qui cela était arrivé. Tout ce beau monde était prêt à dénoncer la chose or quand est venu le moment de signer une lettre de protestation personne n’a voulu le faire parce qu’ils avaient tous peur de l’éventuelle réaction des éditeurs. Est-ce que l’on peut se poser des questions sur la liberté d’expression? Sur le courage de ces gens là? Moi, quand j’ai appris ça j’ai été carrément flabbergasté.

En France il existe encore une liberté d’expression non sanctionnée mais quand tu vas y présenter tes films, n’éprouves-tu pas le sentiment de celui que l'on tente de folkloriser?
Oui et ils ne s’en aperçoivent même pas. L’impérialisme est une maladie, une maladie onctueuse.

Revenons à nos brebis. Tu sembles être perçu comme un marginal par certains personnages influents de l’industrie du cinéma genre producteurs ou distributeurs.
Ces gens là sont financés par notre argent via Téléfilm Canada. Ce sont souvent de grossiers personnages. Ils mangent ensemble et les vrais marginaux ce sont les cinq ou six débiles qui call les shots et décident de ce qui va passer. C’est la même chose à la radio. On assiste à un nivellement partout. Il y a un excellent chanteur par exemple, Daniel Gagné, qui vient d’Abitibi. Il ne tourne même pas là-bas parce que les postes d’Abitibi sont programmés par Montréal criss.

Luc Picard, Patrick Huard et Dan Bigras, un acteur, un humoriste et un chanteur, ont obtenu du financement de Téléfilm Canada pour réaliser leurs premiers véritables films.Est-ce frustrant pour un gars qui a ramé comme toi?
Moi, je ne crois pas qu’un premier film ne puisse pas avoir accès à la réalisation. Dans mon temps, il n’y avait pas d’école de cinéma et on apprenait sur le tas. Ma critique des institutions se situe ailleurs. Mais il est certain que le phénomène des acteurs qui font des films est troublant. Davantage par le nombre des acteurs qui s’y mettent que par le geste de le faire. Cela est avalisé par Téléfilm et ce patern fait en sorte que des gars qui en sont à leur premier long métrage obtiennent 7 ou 8 millions tandis que moi je suis contraint de tourner à 4. 7 millions un film qui aurait dû en coûter 15. Ce n’est pas tout, pour la première fois de ma vie on m’a enlevé le droit de coupe finale de mon film la veille du dépôt à Téléfilm Canada. Quand tu fais cela à un père de trois enfants, il n’a pas tellement le choix de se plier. Alors les relations entre les producteurs et les réalisateurs ne sont plus aussi civilisées qu’avant.

Ton côté disons anarchiste a sous doute contribué à te faire blacklister par les bonzes de l’industrie…
Je suis blacklisté parce que je dis la vérité. Il y a une très petite minorité de producteurs qui sont accrédités et qui possèdent des « enveloppes à la performance ». Alors, ce sont ces gens là qu’il faut courtiser dans les cocktails. Or, moi, ce n’est pas mon genre. En plus, ce ne sont même pas des vrais producteurs. On fait des films qui vont cartonner au Québec avec des subventions aux distributeurs qui égalent à peine le produit qu’ils font et ne sont pas exportables à l’étranger comme Séraphin, Le Survenant, Les Boys etc. alors que mes films le sont. Les distributeurs d’ici veulent écrémer le marché québécois. Mais il faudrait savoir que les résultats mirobolants au box office de ces films sont attribuables aux massives campagnes de pub. C’est facile d’assassiner un film comme on l’a fait pour le mien en le diffusant dans un nombre restreint de salles à des heures incongrues.

Est-ce qu’on paye le prix, au Québec, de s’exprimer librement?
J’en ai toujours payé le prix. Mais j’espère qu’il y en a un jour qui payera le prix de leur lâcheté. Et je pense à plusieurs artistes qui refusent d’aller au bat actuellement. Je ne me suis, pour ma part, malheureusement jamais assagi.

Des noms?
Charles Binamé par exemple. Voilà un réalisateur habile qui fait à grand frais le travail qu’on lui demande pour le parti libéral. Moi je refuse d’être un tâcheron.

Quel est ta position au sujet de la question nationale?
Je ne suis pas un nationaliste. Je suis un séparatiste doctrinaire. Pour moi, on fait le Québec où on ne le fait pas. L’école anglaise, c’est de la foutaise tabarnak. Je sais que cela peut sembler ringard mais cette culture là qui passe par la langue c’est notre poumon et je l`aime. Nous sommes le seul peuple de l’humanité qui s’est dit non deux fois et qui appelle une défaite une conquête. Cela dit, à la limite je préfère un Canada socialiste à un Québec indépendant de droite.

Un congrès tenu à Montréal portait sur la prostitution, qu’en penses-tu?
C’est un choix personnel dans la mesure où l’on ne t’oblige pas à le faire. Je suis porté à croire qu’il faudrait la légaliser avec certaines balises.

Près de la soixantaine, il te vient à l’esprit parfois de joindre les rangs, d’abdiquer?
Jamais. J’aime trop le cinéma et je pense que les organismes représentants les divers niveaux de ma professions essaient toujours de ménager la chèvre et le choux. Hier, j’entendais Mme Filiatreault, pour laquelle j’ai le plus grand respect, dire à la télé : « On ne peut pas parler contre les institutions et s’attendre à recevoir de l’argent des gens qui sont là pour la donner ». Ce n’est pas leur argent, tabarnak. L’éthique ne veut plus rien dire. Quand on serre la main d’un producteur et qu’on se retrouve à perdre la cut final de son propre film la veille de sa présentation pour l’évaluation du budget…Alors, moi là, lorsqu’on parle de solidarité québécoise je dis : « mangez de la marde »!

dimanche 22 avril 2007

Dubois bio...


S’il m’est arrivé d’être critique à l’endroit de Guy A. Lepage, je dois confesser que j’aime malgré tout l’émission Tout le monde en parle. Surtout lorsqu’elle nous offre des moments comme celui avec Claude Dubois.

Un artiste que j’aime profondément depuis toujours et auquel je m’identifiais pendant l’âge ingrat des premiers furoncles et des dramatiques chagrins d’amour.

À la fois bum et romantique, Dubois incarnait, et c’est à mon sens toujours vrai, une certaine quintessence de la mâlitude.

Intelligent et sensible, engagé et irrévérencieux, cet homme à su dire tout haut ce que ressentais la majorité silencieuse à travers des chansons qui sont la trame sonore du Québec depuis les seventies.

Vous ne serez pas étonné d’apprendre que je rêve depuis toujours, en fait depuis que j’écris dans les médias, de devenir l’auteur de la biographie de ce surdoué excessif dont les coups de gueule, la passion pour les voyages et, bien sûr, la vie trépidante ponctuée par l’enfer de la dope et la tôle est digne d’un roman.

Je lui ai d’ailleurs fait part de mon savoureux projet lorsque j’ai eu le privilège de le rencontrer dans un hôtel du centre-ville pour une entrevue sur ses nombreux voyages, il y a environ trois ans.

En ce qui me concerne, la chimie avait opéré mêmne si Claude Dubois m’avait répondu, sourire aux lèvres, après que je lui eu fais part de mon projet de bio : « Je ne suis pas encore mort ». « Mais justement, ça vous permettra de la lire », avais-je rétorqué enthousiaste.

Puis nous avions discuté musique en général et des mythiques albums Fable d'espace et Mellow Reggae en particulier grâce auquel Dubois devait devenir le premier "cul blanc", avant Gainsbourg, à proposer du reggae en français.

Quelques jours plus tard, je fus le plus heureux des hommes lorsque son attachée de presse m’a informé que le chanteur lui avait fait part de ses bons auspices à mon humble égard après notre rencontre.

C’est donc avec ces mots en mémoire que je reviendrai à la charge avec mon précieux projet quelque part au cours de la semaine prochaine.

En effet, alors que nous étion ensemble au Conti avec l'équipe pour la dernière de l'émission Ici et Là jeudi dernier, l'ami Pat (lire post précédent), bientôt ancien chef de la section musique du Ici, m'apprenait qu'une entrevue avec Dubois était imminente.

Et tout ça pendant que l'artiste en question était assis à une table voisine !

Donc, si tout fonctionne, je devrais le rencontrer à nouveau pour causer, officiellement, de la publication le 10 mai prochain de cet album de duos et de reprises de ses plus grands hits avec Richard Desjardins, Garou, Éric Lapointe, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Céline Dion… Opus réalisé dant le but déclaré de le faire découvrir aux Français.

À suivre…

ps: Dans un autre ordre d'idée, si Claude Dubois a écrit la magnifique Si Dieu existe, il nous est loisible d'entendre les anges sur la page my space de ma cousine Claude-Marie Landré, celle qui officait la messe de Minuit dont je vous parlais à l'ouverture de ce blogue le 27 décembre dernier. Magnificos.

vendredi 20 avril 2007

Va te faire voir


Dernier épisode de la saison d’Ici et Là hier. Si dans l’atmosphère dormait un voile plutôt tristounet, c’est notamment parce qu’une étrange et triste nouvelle nous est tombée dessus lorsque Pierre Thibeault, rédacteur en chef de l'hebdo Ici, nous a appris que l’ami et collègue Patrick Baillargeon avait décidé, après qu’on lui eût offert un pont d’or, de retourner sa veste de vieux keupon (sic!).

En effet, le plus doué, patraque et sympathique observateur de la scène musicale n’a pu résister à la tentation de passer chez l’hebdo concurent.

Après plus de dix années d’amitiés et de confidences, et, j’allais oublier, de rapports professionnels, en voilà un qui va nous manquer en général et à moi en particulier.

Mais bon, la vie suit son cours même quand le dicton se vérifie : « ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont ».

Allez mon pote, va te faire Voir. Et sois heureux.

mercredi 18 avril 2007

Mon Ange à moi

Aujourd'hui je vais récupérer Noa, mon ange. Cela m'a rappelé que pour beaucoup de gens, des filles notamment qui s'y sont identifiées, le méga tube d'Éric Lapointe Mon Ange n'impliquait pas une histoire entre un mec et sa Dulcinée.

Lorsque le parolier Roger Tabra a écrit le texte, c'est en fait à son fils Leny qu'il s'adressait. Fiston a d'ailleurs été prénommé ainsi en l'honneur du grand Leny Escudero.

Un artiste dont j'ai souvent écouté l'oeuvre en compagnie de Tabra qui, chose rarissime, ne tarissait pas d'éloges à l'endroit d'un autre surdoué de la plume, comme lui, lors de ces séances de lévitations chansonnières.

dimanche 15 avril 2007

Pawn Shop of Love



Avec la récente parution d'un recueil de Leonard Cohen, Livre du constant désir (trad. Michel Garneau), eu l'envie de vous partager ce petit texte sans doute inspiré par les chansons du maître que j'écoutais en boucle il y a quelques années.

Au fond du grenier
J’ai pendu ton souvenir
Descendu l’escalier
Sans même faire un soupir

J’ai croisé le miroir
Entrevu un sourire
Endrapé de soie noire
C’était l’ange du délire

Regardé vers le ciel
Pour trouver cette étoile
Qui de son étincelle
Foutrait le feu à ces voiles

Suis allé dans la ville
Pour croisé le destin
Mais j’étais trop fébrile
Pour trouver le chemin

Dans le hasard de nuit
J’aperçus un pusher
Il dealait la folie
Contre un peu de bonheur

Fauché comme un clochard
Et qu'ma vie pour payer
J’ai pawné notre histoire
Pour du rêve enveloppé

Claude André

Électro Shock


Viens d’arriver du concert de Stéphane-René Ca.... heuh...Stefie Shock auquel j’ai eu le bonheur d’assister en compagnie de Luc, Peluso ainsi que sa copine Sonia. Malgré une sérieuse douleur lombaire, me suis allègrement agité le popotin sur les rythmes funky et R & B de celui qui était, dans une autre vie, collaborateur au Ici.

Avec ses clins d’œil pop, l’également ancien dj du célébrissime et défunt Central qu’est Car..heuh Stefie, à de nouveau prouvé qu’il est passé maître dans l’art de malaxer des riffs éprouvés. Comme le rythme de la ringarde mais top accrocheuse Bambino popularisée par Dalida, la classique (!) Da Da Da ou Le Moustique de Joe Dassin qui est, comme chacun sait, lui-même une reprise de The Mosquito des Doors.

Avec un public jeune mais parsemé d’amateurs de rythmes chauds de tous les âges, l’ami marmonneur/chanteur Stefie bien que l’on capte très mal ses textes, poussé qu’il est par une formidable section de cuivres, a néanmoins ravi à l'occasion de cette supplémentaire la salle comble du Club Soda. .

En enfilant tube après tube: Le Décor, Un homme à la mer ou All Zippers Downs, l’émule de Gainsbourg nous a mitraillé des ses gestes saccadés distinctifs et littéralement plongés dans les seventies. D’ailleurs l’atmosphère (et les motifs du décor n'y étaient pas pour rien), rappelait un certain Barry White quand ce n’était pas carrément des furtives allusions à James Brown.

Prlant de groove, si la basiste Marie-Pierre Fournier assure côté doigté et rythmique, on apprécierait cependant qu’elle soit plus au devant de la scène plutôt que de se contenter d’un jeu disons discret.

Cela dit, le Steph fringué d'un superbe costard noir et cravate rouge, après les trois premières pièces dans les jeux d’ombres, a décidé d’élever son concert d’un cran et, un peu comme s’il nous servait une tournée de shooters musicaux, nous a ragaillardi beding bedang tout en maintenant la cadence effrénée jusqu’au dernier moment. Top cool.

Regret : pas eu l’occase d’aller saluer la toujours rayonnante Christiane Charrette. Alors voilà, c’est fait.

dimanche 8 avril 2007

Pops Star

Cela peut sembler ringard, je sais, mais cette journée de Pâques me rappelle que nous vivons chacun à notre façon, au cours de l'existence, des résurrections parfois petites tantôt grandes. Je ne serai jamais assez reconnaissant à l'endroit de Pops, hormis son humanitude à envers des jeunes paumés, de m'avoir dit un jour: "Ta fille cherchera plus tard un garçon qui la traitera comme son père l'a fait avec elle". Cela m'a donné la dose de courage qu'il me manquait à l'époque pour lutter afin d'obtenir une éventuelle garde partagée. "Car si tu ne le fait pas, tu donneras raison à sa mère..." Voici donc un entretien qui lève un peu le voile sur un héros du bitume rencontré il y a deux ans environ.
UN PÈRE QUI A DES AILES

Plusieurs personnes pensent que les heureux événements sont des coïncidences. Pour des milliers de jeunes abandonnés et désespérés qui ont eu affaire à La Roulotte, au Bunker ou qui ont fréquenté l’école alternative Dans la rue, il s’agit d’une évidence : c’est Dieu qui se manifeste à travers les êtres humains. Et le Père Emmett Johns alias Pops, une légende urbaine, n’est pas étranger à l’affaire.
Claude André

Pops, d’où vous vient votre surnom?
Il y a une quinzaine d’années, lorsque j’ai commencé avec les jeunes de la rue, j’ai pensé à un surnom parce que mon nom peut être difficile pour des francophones. Pops est apparu, c’était idéal parce que c’est familier et en anglais ça désigne quelque chose genre un p’tit vieux dans un dépanneur.


Vous êtes membre de quelle congrégation religieuse?
Père diocésain. Mon patron est à Rome. Sous lui, le pape, il y a un cardinal, le monseigneur Harty (un pour les francophones et un autre pour les anglophones) et moi.

Vous venez de faire allusion au pape. Vous qui œuvrer auprès de marginaux, êtes-vous satisfait de l’élection de ce nouveau pape réputé très conservateur?
On ne sait jamais. C’est le mystère de la papauté. Prenez Jean XXIII, il a ouvert les fenêtres pour laisser entrer l’air frais en ce qui concerne les réformes. Ça peut arriver encore. Et les personnalités changent.


Revenons à vous. Vous êtes né à quel endroit?
Sur le Plateau Mont-Royal à Montréal. Mon père était ouvrier. Il travaillait sur les quais du Saint-Laurent. Contrairement à ses amis qui buvaient et dépensaient leurs sous, il a pu économiser pour acheter une maison. On a même eu une voiture. Mon père était croyant et ma mère, pour sa part, allait à l’église à tous les matins. Je l’ai accompagné avec ma sœur, qui est devenu plus tard patineuse pour les Ices Capades, tout le long de mon primaire. Nous menions une vie tranquille.


Enfant, vous vous destiniez à une carrière religieuse?
Je suis né 1928. J’avais 11 ans quand la guerre a éclaté. J’ai eu des professeurs d’écoles qui sont morts à la guerre. La guerre s’est terminée avant que j’atteigne l’âge requis pour s’enrôler dans l’armée britannique.


Avez-vous craint d’être appelé au front?
Non. Les jeunes vont à la guerre parce qu’ils sont assez caves (rires) pour ne pas avoir peur. Ça représente en quelque sorte la grande aventure. Moi j’étais officier dans les cadets, je voulais aller à la guerre mais comme j’avais 17 ans en 45 et que j’étais trop jeune et trop petit je n’y suis pas allé.


Votre humanisme ne s’était pas encore manifesté à ce moment-là?
Je me suis rappelé, de nombreuses années plus tard que lorsque nous étions enfants et que ma mère allait sur le boulevard Saint-Laurent acheter du beurre, elle en prenait 5 livres alors que nous n’étions que quatre. En fait, elle en donnait aux voisins dans le besoin en échange de petits services. Aussi, à tous les jours pour aller à l’école, je passais devant un immeuble intriguant qui abritait la cour juvénile, cela nous fascinait. Quand je n’étais pas sage, mon père me montrait la direction de l’immeuble avec son pouce, je comprenais…


Mais qu’elle était votre vocation à ce moment?
Militaire ou génie en chimie. J’ai travaillé un été chez un chimiste et l’odeur m’a découragé de poursuivre dans cette voie. Ensuite, j’ai consulté mon père et il m’a dit : « tu vas aller à l’université où je briserai tous les os de ton corps. Cela ne laissait pas beaucoup de place à la discussion (rires). À la maison nous recevions deux revues religieuses. C’est en les consultant que j’ai décidé d’aller en Chine pour me faire missionnaire.


Et alors, la Chine?
Je suis allé à Scarborough, Ontario pour offrir mes services et ils ont décidé en 49 que je n’avais pas la vocation de missionnaire. J’ai de nouveau posé ma candidature à 5 reprises. Puis, je me suis rendu à une congrégation de New York en auto-stop, même refus. Je suis donc revenu à Montréal encore un peu plus déçu. Puisque j’avais déjà fait 4 ans d’un programme de 7 années d’études en théologie à l’Université de Montréal, j’ai décidé de poursuivre et quand je suis sorti j’ai été ordonné prêtre.


Cela ne vous posait pas de problème de renoncer à l’amour entre un homme et une femme?
Adolescent, j’avais déjà décidé de ne pas avoir de famille. Je souhaitais quelque chose d’un peu plus tranquille (rires). Je ne voyais pas que de la gaieté dans les familles de mon entourage.


Les jeunes filles ne vous tourmentaient donc pas?
J’habitais un quartier francophone alors que j’étais un anglo qui fréquentait une école de l’Ouest de la ville. Je voyais donc mes amis là-bas et le soir, à la maison, je faisais mes études. Mon père était très rigoureux à ce sujet. J’avais cependant une amie féminine…


Vous avez donc œuvré en qualité de prêtre à Montréal après vos études?
Oui, au milieu des années soixante j’ai fondé la première maison de transition pour les jeunes qui sortaient de centre d’accueil au Canada. Je pense qu’il y a un lien avec l’immeuble mystérieux que je voyais petit. Comme ils fuguaient toujours dès qu’ils sortaient j’ai eu l’idée d’ouvrir cette maison de chambres ? Puisqu’ ils ne fuguaient plus, il y avait comme un message. Plus tard, j’ai été aumônier à l’hôpital psychiatrique Douglas.


Vous avez constamment été entouré de marginaux, de laissés pour compte de la société, un choix?
Ça c’est intéressant. En 1966, j’étais vicaire dans une paroisse où le curé était un peu disons débalancé. J’ai donc fait une demande pour être transféré et m’a offert ce poste!
J’ai cumulé trois ou quatre postes pendant plusieurs années.


Êtes vous un marginal au sein de l’église catholique?
J’essaie d’être très ordinaire. Je fréquente les réunions de mes confrères, ils me connaissent et ne sont pas toujours content des perspectives que j’apporte. Au sujet de l’argent accumulé par l’église par exemple. Il arrive un moment où il faut reconsidérer ces choses. Au moyen âge, le pape subventionnait l’art et les universités par exemple.


On dit que vous avez développé une passion plutôt inhabituelle chez les religieux.
Après avoir obtenu ma licence de pilote, je me suis acheté à crédit un Senna 182 4 places et je suis devenu membre de l’association des pilotes prêtres d’Amérique. Je partais de Dorval et avec des amis nous sommes allés au Mexique, à Trinité-Et-Tobago, au Bahamas, en Barbade…Souvent nous dormions dans les presbytères locaux. Comme nous ne portions pas toujours nos habits de fonction on s’inscrivait souvent sous le vocable travailleur autonome dans les pays où nous séjournions.


Avez-vous un jour regretté d’avoir fait vœu de chasteté?
Non, j’ai frôlé si on peut dire mais je suis demeuré fidèle à mes convictions. Même si nous sommes au régime, on peut toujours regardé le menu!


Comment en êtes vous venus à fonder ce pourquoi on vous connaît soit Chez Pops, Le Bunker et La roulotte qui distribue des hot-dog et accueil inconditionnel aux jeunes?
C’était en 1988. J’étais malade et suicidaire. Je venais de faire une grave dépression. Heureusement je connaissais la maladie. J’ai été traité. Et je ne voulais pas retourner comme Curé dans ma paroisse où les contacts humains proches étaient plutôt rares. Bref, je souhaitais m’impliquer auprès des jeunes. C’est en entendant une entrevue à la radio d’un type qui distribuait de la bouffe et des vêtements aux jeunes de la rue à Toronto que j’ai décidé de l’imiter à Montréal. Ce que j’ai fait avec un prêt personnel. On m’a dit que cela ne marcherait jamais, qu’il n’y avait pas de sans-abri à Montréal…


Pour contribuer aux œuvres de Pops :
Dans la rue
893, rue de la Gauchetière Ouest,
niveau 90, bureau 220
H3B-5K3
514-526-5222
www.danslarue.com

vendredi 6 avril 2007

L'Île des légendes



C’était en 87, le 16 août. J’étais sur une plage cubaine et, après avoir sifflé quelques rhum, ai décidé d’aller taquiner le requin en haute mer. Comme l’autre là, Hemingway qu’il s’appellait (possédais quelques lettres sous mes allures de simplet). Malgré les protestations de Pedro, mon guide indigène qui me disait : « No Senor, Senor, pas aller. Danger! la mer bientôt fâchée! »

Puis sont apparus les dragons de la mer. Black out. Lorsque je me suis éveillé, les yeux éblouis de soleil, j’ai soudainement entendu une voix qui ne m’était pas inconnue.

Dans ma vision floue, une image à la fois sensuelle et angélique s’est approchée de moi. Serait-ce donc ça le paradis?

"Bienvenue sur l’Île des légendes!"

C’était elle, la Marilyn de mon adolescence frénétique, dans toute sa splendeur. Elle prit ma main et me dit : « viens, nous allons nous occuper de toi ».

Nous marchions à travers la forêt luxuriante et elle a murmuré : « il faut prendre ce chemin, sinon nous tomberons sur les Kennedy.»

Au fil des ans, j’ai appris que l’île était divisée en deux clans et que, malgré toute l’amour qu’elle avait un jour porté à John F., elle détestait désormais les frangins Kennedy car ils l’avaient contrainte à quitter la gloire pour l’île because elle en savait trop pour les visées présidentielles de Bob.

Arrivés au camp. Je l’aperçu, là, près de moi. Chemise hawaïenne et collier de fleurs au cou. Son exil lui avait déjà fait perdre une vingtaine de kilos.

Il n’était pas aussi mince qu’aujourd’hui mais il avait déjà retrouvé le goût de vivre. Après m’avoir offert une purée de banane, il m’a expliqué comment il avait retrouvé Dieu à travers ce livre, qu’il ne quitte encore jamais, sur le suaire de Turin.

Puis il m’a expliqué les lois de l'île sur laquelle il régnait tel un bon King. Puis, stoïquement me mis en garde d'un ton menaçant : «formellement interdit de consommer de la drogue et de frayer avec les Kennedy, ces enculés de démocrates.»

C’est alors qu’un grand pouilleux sympathique avec des drôles de cheveux, Marley, qu’il s’appelait, s’est approché de moi et m’a dit en rigolant :

"Ne l’écoute pas, Man, il radote parfois un peu. C’est à cause des pilules. Fais semblant que tu l’écoutes et il sera heureux. Jah vit. Jah vivra en toi!"

Elvis nous a alors montré sa badge du Bureau des Narcotiques que Nixon lui avait offert en 70.

Marley pis l’autre là, Morrisson, ont alors commencé à se passer une cigarette roulée comme celles des "feufis". En plus elle sentait bizarre. Je me doute bien qu’ils fumaient de la mezzanine...

Au loin, deux hommes, à moins que ce ne soit deux femmes, Janis Joplin et Jimi Hendrix jouaient de la guitare. Ils se préparaient pour une grande fête où même les Kennedy seraient invités.

"Quoi, vous ne me croyez pas. J’avais un appareil photo. Voyez! Comment ça on ne voit que moi? Ils sont tous là, regardez la photo! Comment ça y a juste moi?"

C’est alors qu’on entendit à la radio un amalgame de voix connus qui chantaient «a legend, must stay a legend..."

Et l'infirmière belle comme une limousine blanche est arrivée... "Ça va bien aujourd'hui Monsieur André?"

mercredi 4 avril 2007

Ze psycho logique

Vendredi matin dernier au Café Pico en compagnie de Corine, une architecte qui donne dans les HLM, Jeanne, une artiste aux reflets gris qui se passionne pour la psychologie et Éloïse, snénariste pour le cinoche et prof de littérature au Cégep.


Jeanne me demande : « quel est ton animal préféré et pourquoi ? » (Vous pouvez aussi jouer, chers lecteurs)

Moi : « Le lion. Parce qu’il est noble, beau, fier et que c’est le roi de la jungle »

Jeanne : « quel est ton second animal favori ? »

Moi : « Le cheval parce qu’il est puissant, beau et racé et libre lorsqu’il court sur la plage. Une de mes belles images de mon adolescence. »

Jeanne : « Je vais être obligée de te demander quel est le troisième animal que tu préfères et pour quelles raisons ? »

Moi : « Le singe. Parce qu’il est libre lorsqu’il se balance d’un arbre à l’autre et aussi parce qu’il est fantaisiste et rigolo… »

(C’est le moment de faire le test devant votre ordi. Quels sont vos trois animaux préférés et pourquoi ?)

Jeanne : « Donc voilà. Le premier représente de que tu voudrais être. Le second indique le type de perception que tu voudrais que les autres portent sur toi. Tandis que le troisième serait ce que tu es vraiment ! »

Eh ben…

C’est alors qu’Éloïse m’a demandé de lui rappeler mon nom.

« Claude André », je lui dis.

« C’est drôle car Claude en tchèque veux dire l’Homme et André est aussi la racine étymologique du mot homme comme dans androgyne. Tu serais donc l’Homme homme ?»

Eh ben… J’ignore si elle a raison, mais l’est vraiment sympa cette nana


Et vous ? Vous avez fait le test ?

lundi 2 avril 2007

Yes, la life !

Suis allé chez le dentiste vendredi. Et si j'ai davantage montré mes dents dans la salle d'attente que sur la chaise de torture, c'est que je suis tombé sur une page hyper rigolote de l'édition de janvier 2m7 du magazine Clin d'oeil.

On y retrouve un florilège de citations du célèbre comédien belge Jean-Claude Van Damme, ce spécialiste des films d'arts martiaux hollywoodiens.

Voici quelques perles:

"La vie, c'est quelques chose de très fort et de très beau... La vie appartient à tous les vivants."

"Selon les statistiques, une personne sur cinq est désiquilibrée. S'il y a quatre personne autour de toi et qu'elles te semblent normales, c'est pas bon..."

"Moi, je dis yes à la life!"

"T'as pas besoin d'un flash quand tu photographies un lapin qui a déjà les yeux rouges."

"Un biscuit, ça n'a pas de spirit!"

Le moi intérieur: "Tu regardes à l'intérieur de toi et tu deviens aware of your own body!"

Le retour: "Van Dammre is back physically and mentally. Y a rien qui peut me stopper, exept myself and God."

"Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre... Si je tue l'oxygène comme sur la lune, tu meurs."

Vous en voulez encore ? Cliquez ici !

dimanche 1 avril 2007

Ce n'est qu'un au revoir...

Bonjour chers amis...
Suite à cette missive reçue aujourd'hui de la part des autorités du Net, je me vois contraint de vous dire adieu et de supprimer ce petit blogue. Vous me manquerez.


Monsieur Claude André

Comme chaque trimestre, la cellule d'investigation de la Répression des cyberfraudes passe en revue l'intégralité des blogs hébergés sur les serveurs français. Après avoir analysé le contenu de votre site personnel, plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre vous pour les raisons suivantes :

- Vous avez utilisé 53 illustrations sans copyrights. 36 d'entre elles ont été jugées trop érotiques par nos services. Pour connaître la liste complète des images incriminées, cliquez ici

- Vous avez tenu des propos insultants à l'encontre de males Quebecois.

- Vous avez utilisé 77 fois l'anglicisme 'lol', interdit depuis novembre 2007 sur la blogosphère. Pour en savoir plus sur le contenu de cette récente loi, cliquez ici.

Supposant de votre bonne foi et partant du principe que ces erreurs ne se renouvelleront plus, la Répression des cyberfraudes vous accorde 4 heures pour supprimer la totalité de votre blog à compter d'aujourd'hui. Passé ce délai, vous serez contraint à 624 heures de travaux d'intérêts généraux dont 300 heures consacrées au maniement d'une motocrotte.

Pour les 324 heures restantes, vous avez la possibilité de choisir vous-même votre programme en cliquant ici. Nous vous invitons à prendre contact le plus rapidement possible avec nous afin de régulariser votre situation. Pour cela, cliquez-ici.

Je vous prie d'agréer, Monsieur Claude André, mes sincères salutations.

Augustin Ternète

Responsable de la RCF (Répression des cyberfraudes)