dimanche 28 décembre 2008

Mes albums 2M8

Alain Bashung en concert. Putain de cancer...

1-Alain Bashung- Bleu Pétrole


2-Christophe-Aimez ce que nous sommes

3- Karkwa, Le Volume du vent.


4-Bia-Nocturno

5-Nick Cave- Dig, Lazarus, Dig!!!


6-Alain Souchon-Écoutez d’où ma peine vient


7-Cali- L'Espoir

8-Ariane Moffat-Tous les sens

9-Karkwa- Le Volume du vent

10-Catherine Durand- Coeurs migratoire


11-Raphaël-Je sais que la terre est plate


12- Julien Clerc, Où s’en vont les avions

13- Guy Bélanger-Éponyme

14- Alexandre Désilets Escalader l'ivresse.


15- ABD Al Malik- Dante


Alain Bashung

Bleu Pétrole

On le sait, cette icône du rock français est terrassée par le crabe. Et l’Artiste ne l’ignorait sans doute pas au moment d’élaborer le magnifique Bleu pétrole qui sera sans doute son ultime lègue à l’autel de la grande chanson. Avec un propos plus ouvert sur le monde et moins intime, gracieuseté des textes de Gaëtan Roussel (Louise Attaque) ou du mythique Gérard Manset, l’homme nous a gratifié en 2008 d’un disque folk-blues à la fois sombre et vertigineux qui fera date. Chapeau. (CA)


Alain Souchon

Écoutez d’où ma peine vient

Réalisé par l’indispensable Renaud Létang, le douzième album solo d’Alain Souchon, l’ultra doué versificateur de la quotidienneté, nous rappelle que l’artiste figure d’ores et déjà au panthéon de la chanson française. Avec plusieurs chansons que nous écouteront encore dans 15 ou 20 ans, ce nouveau chapitre encore une fois mélancolique et mi figue mi raison nous prouve qu’il fait parfois bon d’être à la fois humble et triste. Indispensable et rassurant. (CA)


Catherine Durand

Cœurs migratoires

Atmosphère folk et aérienne, les cœurs meurtris se laissent bercer par le temps qui passe. (CA)


Bïa

Nocturno

Nuit suave sous un ciel étoilé, la lune de Bïa nous ensorcelle vêtue de ses plus belles dentelles. (CA)


Christophe

Aimer ce que nous sommes

Parles-lui de moi, suppliait le dandy de la nuit à dieu. Et ce dernier exauça l’homme à la voix de vertige. (CA)


Cali

L’Espoir

Avec ses arrangements à la Arcade Fire, Cali retrouvait sa superbe et nous faisait brandir le poing bien haut en 2008. (CA)


Alexandre Désilets

Escalader l’ivresse

Vol plané entre drum and basse, électro pop et assemblage a cappella, Désilets n’a pas fini de nous transporter là haut (CA)

samedi 20 décembre 2008

Pépé Goz Français


Vous connaissez déjà Pépé et sa guitare mais pas encore son petit côté franchouillard. Entouré de 6 musicos, l’ultra sympathique mariole de la chansonnette nous gratifiera d’une pléthore de tubes popularisés par Dutronc, Dassin, Nino Ferrer, Brigitte Bardot, Niagara et autres Gérard Lenormand. Si on se fie à l’extrait live entendu à Christiane Charrette, ce concept devrait nous accroché un sourire grand comme le bar du Fouquet’s.


«Pépé Goz Français».

Samedi 27 décembre

Le National

514-845-2014

vendredi 19 décembre 2008

Le Party à Lapointe


Plus de 35 tounes, 3 heures de show, des hits de chacun des invités et des reprises de standards, encore une fois le Ministre de la Défonce nationale Éric Lapointe poursuit la tradition amorcée il y a 9 ans. Et pour l’occase, celui qui petit rêvait de l’uniforme du Canadien s’offre le Centre Bell. Parmi les flibustiers réquisitionnés cette année, on retrouve Paul Piché, Marie-Mai, Suzie Villeneuve, Loco Locass, Jonas et Martin Deschamps en plus de quelques invités surprises dans une mise en scène orchestrée par Denis Bouchard. Parions que le rocker et sa bande seront loadés comme des guns pour exploser l’année qui s’achève.

(Québec le 23 décembre, La Baie le 27)

Le 31 au Centre Bell à Montréal

mercredi 17 décembre 2008

Consommez... No Comment.

Christophe


Christophe

Aimer ce que nous sommes

Universal

Les veinards qui y étaient s’en vantent encore : Christophe (et Daniel Darc en ouverture) auréolé des chansons de son magnifique Comm’ si la terre penchait en plus de ses tubes des années yéyé comme «Aline» ou «Les Marionnettes a livré l’un des grands moments des FrancoFolies lors de sa prestation au Club Soda en 2006. Après huit années de besogne et de vols planés nocturnes entre les gratte-ciels, l’esthète dandy, qui reçoit parfois les journalistes dans sa chambre d’hôtel en position du lotus, nous revient avec un autre super production, suite naturelle de la précédente, qui se retrouve dans la même galaxie que les œuvres de Manset ou de Bashung. Inclassable, le beau frère d’Emmanuelle Seigner, grand amateur du cinéma de Jarmush et de Lynch nous gratifie donc encore une fois d’un disque d’atmosphères de nuit, de textures de cordes et de sons mélancoliques et torturés où le casting est des plus relevée, notamment au chapitre des magnifiques guitares et à la réalisation cosignées par Christophe Van Huffel ou encore avec la présence de Carmine Appice, batteur mythique des sixties. Bien que l’aspect iconoclaste de l’œuvre puisse laisser les amateurs de chansons de feux de camp perplexes, les âmes aventureuses finiront par adopter certaines mélodies tubesques planantes et poignantes ainsi que la voix à la fois perçante et vertigineuse de ce sentimental écorché revenu des drogues, des Lamborghini et autres ivresse. **** (CA)

dimanche 14 décembre 2008

Aznavour Duos...


Charles Aznavour
Duos
EMI
Loin le temps où le petit Aznavourian ne mangeait qu’un jour sur deux. Membre du gotha des crooners, le voilà avec ses pairs. Si certain trucs sont moins convainquant, «Hier encore» dans la langue de Molière avec E. John ou «Mourir d’aimer» avec N. Mouskouri, on exulte littéralement de la version bluesy de «Il faut savoir» avec J. Halliday en français et en anglais. Et que dire de la magnifique reprise allemande de «Mes Emmerdes» avec Herbert Grönemeyer ? Malgré les moments plus faibles, voilà un album polyglotte que tout fan de l’Arménien doit posséder. Surtout qu’il nous épargne des douteuses orchestrations pompières et racoleuses récentes. Aussi, duos posthumes ou réels avec Piaf, Céliiine, Minenelli, Paul Anka, Carole King, Placido Domingo, Sting... *** ½ (CA)

samedi 13 décembre 2008

Commentaire sur le nouveau chapitre d' Alain Souchon


Alain Souchon

Écoutez d’où ma peine vient

EMI


Trois ans après La Vie Théodore, Alain Souchon revient avec ses allures nonchalantes nous raconter la vie chez les cœurs purs. Avec sa plume de surdoué et ses mélodies désabusées, il brosse d’emblée un bilan plutôt tristounet de ce que sa génération a fait de ses rêves sur fond de musique calypso-country («Rêveurs») avant de sublimer nos souvenirs en évoquant ses peines d’amour magnifiées («Les Saisons») ou de nous évoquer la vie de Françoise Sagan, son antinomie. Politique, il dénonce ce système véreux qui récompense les vautours de la finance avec les effluves antillais de «Parachute dorée» mais aussi l’extrême gauche. Basta les icônes, l’homme préfère la lucidité au romantisme quitte à briser des icônes dans «Popopo» en déboulonnant le mythe Che Guevara. Seule chanson d’ailleurs co-signée Laurent Voulzy. Observatrices des sentiments et du vacuum social, les chansons de l’artiste sont autant de petit film en super 8 qu’on ne se lasse d’écouter. **** (Claude André)


À télécharger:

Les Saisons

Popopo

Dans la catégories : Santé et sécurité au travail

Les finalistes sont :


«Voulez-vous un bon tuyau ?»




Bas les masques ! On ne s'intoxiquera pour si peu....




Voilà le parfait équilibre. Un peu d'ingéniosité n'a jamais tué personne...



Se protéger des étincelles de la soudure tout en affichant un visage informé. Qui dit mieux ?



«Une pyramide de valise ? » «Un drôle de voyageur avec un air fif m'a dit que je faisais dans l'art post-moderne?» «De kossé ?»




«Dans une autre vie j'étais funambule» a affirmé le type après qu'on l'eut retiré de l'eau.




Qu'est-ce qu'on ferait pas pour rafraichir les p'tites secrétaires ?



«Avec ça, le ciel peut me tomber sur la tête», comme disent les Gaulois.


Devinez qui est l'intrus sur cette photo?




L'art de transporter des ogives nucléaires.

On se débrouille comme on peut...


Dans la catégorie : «je suis un homme survolté !»


On appelle cet engin une gerbeuse. En hauteur, elle peut faire gerber...
La pelle mécanique à usages multiples.



S'envoyer en l'air tout en travaillant.




Casse-tête chinois ?

jeudi 11 décembre 2008

Les vies de Nanette


Méga tube de 1975. Lady Marmelade.

De Jacksonville au Québec, des comédies musicales aux années boules en miroir, de Johnny Hallyday aux Stones, sans compter les passagers de ses romances et les aléas de sa vie de star, Nanette Workman dévoile ses blues et ses highs dans une biographie qui se lit comme un roman.


Claude André


Il y a quelques temps, j’ai proposé à Claude Dubois de rédiger sa biographie. Il m’a répondu : «je ne suis pas encore mort». Pourquoi toi acceptes-tu de publier la tienne ?

Je ne suis pas encore morte (rires)… Il ne s’agit pas de quelque chose que j’ai accepté, c’était mon idée de le faire il y a dix ans. Je me suis dit : «mon Dieu, j’ai eu une vie tellement le fun, j’aimerais ça l’écrire». Et puis je voulais que les gens me connaissent au-delà de l’image que je projette.


Tu as commencé à l’écrire seule, non ?

Oui, j’ai entrepris une petite bio en réunissant mes photos et en réalisant des entrevues avec mes anciens chums. Mais je n’ai pas pu aller plus loin… J’ai donc décidé d’attendre de rencontrer une bonne maison d’édition et un auteur avec qui la chimie opérerait. Pui, un jour, les gens de Libre Expression m’ont suggéré l’auteur Mario Bolduc. Dès notre première rencontre, ça a cliqué tout de suite.


Vous avez eu de nombreuses rencontres ?

De 3 à 4 fois par semaine pendant un an.


Le livre démarre avec une scène de viol dans un hôtel newyorkais et ton agresseur était un joueur de baseball professionnel Tu en avais déjà parlé publiquement avant ?

Il n’y avait aucune raison de le faire avant. Mais je me suis dit que c’était quelque chose de très important dans ma vie. Que cela a à voir avec la personne que je suis aujourd’hui. Quand j’ai commencé à écrire la bio, en anglais, elle débutait avec cette scène.


Ce qui rend la lecture de cette biographie particulièrement intéressante d’ailleurs car elle ne suit pas l’ordre chronologique et linéaire habituel…

Je voulais que ce livre ressemble davantage à un roman qu’à une biographie standard. Et c’est écrit ainsi. À la troisième personne, et non au je.


J’imagine que cette horrible mésaventure a modifié ton rapport aux hommes ?

Après ça, disons que j’étais un petit peu déçue (sourire). Ma mère m’avait élevée en me disant que je devais être en amour et mariée avant d’avoir mes premiers rapports sexuels…the old fashion way, tsé…Après cette histoire, je me suis dit : «je pense que je vais attendre quelques années avant de vivre une autre expérience. Sur le coup, j’étais surtout fâchée. J’en voulais à mon agresseur mais jamais à moi-même car je ne me suis jamais perçue comme une victime… J’ai donc décidé d’attendre de rencontrer le bon, de tomber amoureuse.


Et tu as croisé la route de Tony Roman auquel on doit ta venue au Québec…

Oui. Mais je n’ai jamais fait l’amour avec Tony. Je voulais attendre le mariage. Même lui, il était correct avec ça. Puis un jour il m’a trompé alors j’ai dit : goodbye (rires) !


Il était fatigué d’attendre ?

J’imagine. C’est normal. Il faut dire que j’étais très naïve.


Parlons de ton arrivée au Québec en 1965. Tu étais à la fois juive et anglophone dans un milieu catholique et francophone, tu as connu des moments d’hostilité ?

Nothing. Je n’ai jamais ressenti aucun feeling négatif. Jamais. Je me suis tout de suite et pour toujours sentie très aimée dès que je suis arrivée ici. Par la famille de Tony d’abord qui m’a accueillie les bras ouverts et ensuite par les Québécois.


Tu as appris le français dès ton arrivée ?

(Rires) Ça a pris du temps… quelques années. C’est quand je suis allée en France que je l’ai davantage appris parce que j’étais obligée de le parler. Ici, j’étais entourée de gens qui étaient bilingues.


Mais les premières pièces que tu as interprétées au Québec étaient en français, tu ne savais pas ce que tu chantais (rires) ?

Pas vraiment (rires). Je chantais phonétiquement mais on m’expliquait ce dont il s’agissait, l’idée générale.


Ta vie a été jalonnée par les excès de toutes sortes dont l’alcool, la coke, l’héroïne…des regrets ?

Non, pas du tout.


Et comment on s’en sort-on lorsque l’on est devenue accro à l’héroïne par exemple ?

On le voit dans le livre, à un moment donné j’étais en France (en tourné avec Charlebois qui ne jurait que par les restos haut de gamme) avec mon chum Jimmy. Un soir, au milieu de la nuit, je me lève, je vais aux toilettes, me regarde dans le miroir et je ne reconnais pas mon visage. Ce n’était pas moi. Alors j’ai dit : «ok, that’s it. C’est fini. Tu ne me prendras plus. C’est moi qui prend la drogue, pas la drogue qui me prend». J’ai vidé mon sachet dans la toilette et je n’y ai jamais touché parla suite.


Tu as fait ça cold turkey ?

No cold turkey. Moi, je suis très têtue…J’ai une tête de cochon, c’est comme ça aussi que j’ai arrêté de fumer.


Et l’alcool ?

Je bois encore. Parfois un petit peu. Parfois 2-3 jours de suite alors qu’à d’autres moments je suis une semaine ou deux sans boire.


Et tu n’as pas le gout de replonger quand la garde baisse ?

Non, je tombe de sommeil. Je vais au lit. Paf… (rires).


Tu me disais que tu iras au Mississipi la semaine prochaine. Tu t’exerceras au tir au fusil ?

Non, je m’en vais voir ma mère qui est dans une maison de retraite. J’y suis allé à tous les mois depuis qu’elle a déménagée en mai dernier. J’y passerai quelques jours et y retournerai pour les fêtes. Elle ne peut pas vivre ici : l’hiver, le froid, les assurances…


Tu révèle à la fin du bouquin que tu as fais tes choix en fonction des hommes que tu as aimés. Serais-tu une grande dépendante affective ?

I don’t know…Je n’ai jamais pensé à ça.


Certaines personnes aiment les gens comme ils aiment où ont aimé la dope…

Quand ça buzz on est high et quand ça buzz pas on part ! C’était à peu près ça, oui.


Aujourd’hui que tu es une femme plus mature, est-ce que tu fonctionnes encore ainsi ?

Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de chum. I d’ont know, peut-être que la prochaine fois ça sera différent. Et puis maintenant, je ne prends pas de drogue… Si ce n’est une petite puff de pot à l’occasion. Je n’ai pas pris de drogues dures depuis plus de vingt ans et que je n’ai pas fumée de cigarette non plus… But i don’t know what i will be right now.


Mais ça ne fait pas vingt ans que tu n’as pas eu de chum quand même…

Non, pas vingt ans. Mais mon dernier ça fait environ 7 ans. Et il était beaucoup plus jeune que moi. Dans le livre je parle de lui d’ailleurs. Nous somme encore de bons amis.


Et tous ces ex-amoureux, tu leur as demandé la permission avant de parler d’eux ou tu t’es dit : «c’est aussi mon histoire alors je peux la raconter» ?

Ben je les ai interviewés. Je voulais savoir ce qu’ils retenaient de notre relation. Lorsque je ne l’ai pas fait, c’est Mario (l’auteur) qui s’en est chargé.


Qu’est-ce que tu appris sur toi-même que tu ignorais avec ce livre ?

Hum (silence). On se souvient des choses, mais lorsque l’on réuni tous ces souvenirs ensemble, dans un livre, on prend du recul. J’ai appris que l’on peut avoir, que l’on peut vivre, une douzaine de vies si l’on veut et il me semble que ce que j’ai fait.


Bonus tracks : Amour


Ton plus grand amour, ça a été Johnny Hallyday ?

Non. Chaque homme que j’ai aimé était très différent du précédent. Toutes les émotions que je vivais pour un homme en particulier n’avaient rien à voir avec l’homme d’avant ou celui d’après.


Un peu comme si tu changeais, à chaque relation, de personnage ?

Oui. Ça serait ennuyant d’être la même personne toute sa vie.


Oui, mais n’est-ce pas une façon de se fuir soi-même. Tu cherchais ta propre identité ?

Je ne cherchais pas. I was just living. Je vivais et faisais ce que j’avais envie de faire à ce moment là. Je ne me juge pas.


Des rêves ?

I don’t know. J’aimerais voyager davantage. Depuis que mon fils est né j’ai passé toute ma vie avec lui… Puis, j’ai ma maison et mes nombreux animaux dont je dois m’occuper, alors ?


Rock’n’Romance

Mario Bolduc

Libre Expression


Et cd

Nanette Workman

Anthologie 1975-2005

Musicor/Select

Husbands of the years award....

Mention honorable au Royaume-Uni.





Suivi de près par les États-Unis.



De la Pologne


La troisième place est attribuée à la Grèce.


La Serbie ne donne pas sa place...


et que dire de l'Irlande et son romantisme exacerbé ?


Merci à mon amie Anne-Marie pour cet envoi.

vendredi 5 décembre 2008

Les coups de cœur de l'automne 2M8

Parmi mes coups de coeur de la saison, le concert de Pigalle le 10 novembre dernier au Club Soda à Montréal. Sur la photo: Louis-Étienne, François Hadji-Lazaro et Bibi.

Le film de la saison
Un conte de Noël et Milk

Le comédien de la saison
Sean pean dans Milk

L'émission télé de la saison
Tout le monde en parle


Le livre de la saison
Millénium 1-2-3

L'album francophone de la saison
Alain Souchon Écoutez d'où ma peine vient
et Où s'en vont les avions de Julien Clerc

Le concert de la saison

Pigalle au Club Soda


La révélation artistique de la saison
André Sauvé

Le héros de la saison

Barack Obama


Le zéro de la saison
La Ministre conservatrice
Josée Vermeer

Le bon coup de la saison
Julie Couillard et le piège téléphonique à Sarah Palin des Justiciers Masqués.

jeudi 4 décembre 2008

Jorane discographiée



Il y a dix ans, une jeune fille de Charlesbourg créait une onde de choc chez les amateurs de musique en les mystifiant avec son archet et sa langue inventée au célèbre bar Le Quai des Brumes à Montréal. Puis, avec la parution de son premier encodé intitulé Vent fou l’année suivante, c’est le monde entier qu’elle allait glisser dans la caisse de son violoncelle magique. Depuis lors, des gens aussi divers que Sarah Mclachlan ou le célèbre arrangeur et chef d’orchestre jazz-world Bobby McFerrin ont réquisitionné ses dons de musiciennes tandis que le milieu du cinoche a craqué pour son imaginaire foisonnant. Pour célébrer ses dix ans de carrière, la belle propose X, un chapitre qui contient d’une part 10 pièces de son répertoire sélectionnés par les fans parmi les 7 albums, et d’autre part, 10 morceaux inédits composés pour le grand écran dont «Le chant du cygne», une pièce du film Mesrine qui devrait paraitre en janvier chez nous.


Claude André


Sur la compil, on retrouve une reprise de «Pour ton sourire» de Daniel Lanois, c’est ton artiste préféré ?

On dirait que lorsqu’on me pose cette question, je ne sais pas qui nommer mais je dirais qu’il fait partie de ceux qui ont tracés un chemin et me touchent vraiment beaucoup. C’est un artiste que j’aime énormément, c’est clair mais je ne pourrais pas dire que c’est Le fétiche. Le fait d’avoir travaillé en studio avec lui aussi m’a confirmé bien des choses. Pour moi ce n’était pas du chinois et ça m’a rassuré : on laisse les instincts parler. C’est quelqu’un qui fait beaucoup d’expérimentations et cela m’a confirmé qu’il n’y a pas juste un chemin.


La pièce «Sacre» offre des relents de musique arabe…

Ahhhhh. J’écoute beaucoup de musique du monde. J’aime beaucoup la chanteuse libanaise Fairuz. Elle possède une voix merveilleuse…c’est un peu religieux dans un sens, tu veux que je te la fasse écouter ? En musique du monde, j’aime aussi énormément Lakshmi Shankar.


Sur le disque deux de l’album «X», on retrouve des bandes de films, quelle est ta bande-sonore de film culte ?

Dead Man de Jim Jarmusch. La musique est de Neil Young. C’est vraiment ma trame sonore fétiche. Je l’ai tellement écouté, ça n’a aucun sens. Oui, j’aime les choses sophistiquées mais également le côté instinctif. Je pense que Neil Young n’a pas mis plus de trois jours pour faire cette trame d’un film qui dure trois heures et c’est rempli d’émotions. Nous ne sommes pas tenus de connaitre le film pour apprécier cette trame sonore là.


Le disque catalyseur pour embrasser cette carrière de musicienne ?

Ça fait tellement longtemps. Je pense c’est l’album de Passion (du film The Last tentation Of Christ) de Peter Gabriel. Avant que je fasse beaucoup de musique, cet album me captivait. J’en avais besoin de façon viscérale. Ce n’est malheureusement plus dans mes tops, cela s’entend que ça a vieilli, mais à l’époque ça correspondait tellement à ce dont j’avais besoin… Et je n’ai jamais vu le film ! Et je pense que ça a beaucoup influencé ce que je fais.


Des idoles ?

Ouf, les Peter Gabriel de ce monde… Radiohead c’est super. J’ai besoin de mon petit Hank Williams. Ah oui, Kaizer Orchestra qui est un super band norvégien. C’est écœurant, tu ne peux pas écouter ça dans ta voiture et rouler en bas de 160 !


Dernier coup de cœur ?

Bon Iver. C’est pop-smooth-ambiant. Va écouter ça. Ces temps ci, ça m’aide à relaxer.


Parlant de bon hiver, tu aimes la musique de Nowell ?

Ah oui. Ouaiiiiiiis. J’en écoute beaucoup. C’est sûr que (elle chante) Mon beau sapin, c’est vraiment plate. Malheureusement, je ne veux faire c…personne mais ce sont des succès en anglais qui sont mes préférés. Surtout chantés genre par Ella Fitzgerald. Elle fait des super bonnes tounes. Ça m’arrive aussi d’aller sur un site aussi qui met de la musique de Noël. Ça part, je fais mon sapin pis j’aime ça.

lundi 1 décembre 2008

Daniel Bélanger et son Joli Chaos


Daniel Bélanger

Joli Chaos

Audiogram/Select


Artillerie lourde avec la publication non seulement des 10 nouvelles pièces que l’on attendait depuis un bail mais également de 19 des ses succès. Les fans de Bélanger ne seront pas dépaysés par l’univers musical des nouvelles chansons de l’artiste passé maître dans l’art d’écrire des mélodies qui tuent et dont les arrangements se révèlent encore une fois sophistiqués. Plusieurs de ces pièces de l’homme angoissé devraient cartonner : «Le dernier souffle», «En ce monde», «Étreintes» et «Soleil Gratuit». S’il explore certaines avenues comme celle qui raconte la vie de l’aiguiseur de couteaux, c’est encore une fois lorsqu’il se fait intimiste que Bélanger rassure. Comme un chocolat chaud devant une vitrine enneigée. *** ½ CA


À télécharger :

En ce monde

Soleil gratuit

Natalie Choquette


Natalie Coquette

Terra Mia

Universal-Isba/Dep


France, Argentine, Hongrie, Roumanie, Russie, Liban, Chine, Portugal, Japon, Cuba, Haïti et bien sûr, le Québec, la femme du monde et soprano nous propose un florilège de chansons d’amour et d’émotions de différents patrimoines qu’elle a glanées au gré de ses périples dans le Village Global. Orné d’instruments exotiques aux parfums exquis, le disque accroche des sourires en nous révélant des pièces enfouies dans l’inconscient de notre enfance telle la péruvienne «El Condor Pasa» et son très beau chœur d’enfants ou le classique français «Parlez-moi d’amour». Endimanché d’une jolie pochette et d’un livret explicatif, ce précieux objet devrait faire un malheur sous les sapins. Savoureux, paisible et touchant. ****

Voilà une des plus belles chansons du monde. Un classique...

dimanche 23 novembre 2008

Escrime Ancienne


Frères d’armes


«Qui vit par l’épée, périra par l’épée» dit-on depuis des siècles. Et si cela aidait plutôt à mieux vivre ?


Claude André


Épée longue, bâton et arme d’hast ou épée et bouclier, bien qu’ils ne soient pas pressés de périr, les Duellistes se brandissent des armes à la figure à raison d’une, deux ou même trois fois par semaine. Et cela pour leur plus grand bienfait !


En effet, une douzaine de personnes intéressées par le maniement des armes du Moyen Âge se réunissent régulièrement sur le Plateau afin de s’exercer à cet art martial qui a retrouvé ses lettres de noblesse grâce au rayonnement de films tels Braveheart, 300 et autres Timelime.


Un des trois fondateurs des Duellistes, cette école d’escrime ancienne fondée en 2005, s’est d’ailleurs retrouvé, au hasard du montage, à incarner l’archet tueur du héros dans le film 300 qui a été tourné à Montréal en 2006. Mais contrairement à ce que l’on retrouve au cinoche, le professeur Patrick De Marchi et ses deux acolytes se préoccupent de l’efficacité plutôt que du spectaculaire. «On enseignait dans une autre école d’escrime ancienne de Montréal. Et depuis quelques années, tous les trois et d’autres avions commencé à prendre un virage historique dans l’interprétation de l’escrime ancienne. Depuis la fondation de notre école, on s’appuie scrupuleusement sur des textes et images de la fin du Moyen Age qui expliquent comment manier certaines armes. Notre but est d’enseigner en 2008 ces techniques qui à l’époque étaient des arts d’auto-défense», explique le Suisse d’origine italienne avec une voix à la fois calme, didactique et passionnée.


Hurluberlus ?


Puis, en ce samedi matin dans un local d’un centre communautaire situé près du Marché Jean-Talon, l’autre endroit où s’activent les Duellistes, il invite le journaliste à s’armer pour une leçon de maniement d’épée de bois en compagnie d’une demi douzaine d’aficionados des armes anciennes, dont une très jolie représentante du beau sexe, qui eux simulent des séquences de combat avec gants, épée de fer, bouclier et masque. Drôle d’activité dites-vous ? Comme pour toutes les formes d’arts martiaux, l’escrime peut s’avérer une sorte d’allégorie de la vie. En plus d’y affûter nos réflexes, on y développe des instincts utiles comme la concentration, la faculté de voir venir les coups, les esquiver, contrôler la violence, la sienne et celle de l’autre, tout en pratiquant un sport noble où tous les muscles sont mis à contribution.


Puisque l’esprit chevaleresque est mis de l’avant, on ne retrouve pas de compétition chez les Duellistes. Et les partenaires d’entrainement changent au gré des séances. «Le sport cherche à déterminer un gagnant en donnant des points tandis que l’art martial lui propose que l’un des deux adversaires prenne le contrôle d’un combat», résume Patrick De Marchi. Voilà pourquoi on s’entraîne aussi sans armure. Être ainsi vulnérable fait en sort que les adeptes de l’escrime ancienne développe une fraternité et un self contrôle fort appréciable.

Il en coûte 210.00 $ par tranche de quatre mois. Qui sait, peut-être qu’avec des conservateurs au pouvoir à Ottawa, le duel redeviendra, comme au Moyen Age, un moyen légal de régler un différent entre deux parties. Efficace façon de s’en remettre à Dieu comme on le croyait alors. La première séance d’essai est gratuite.


Les Duellistes

L’École d’escrime ancienne

www.lesduellistes.com

551 Avenue du Mont-Royal est.

514-728-3071

vendredi 21 novembre 2008

La vérité sort de la bouche des enfants...

Parait que ce sont des enfants du primaire qui ont répondu à ces questions :


1-Dans la phrase 'Le voleur a volé les pommes', où est le sujet ?
Réponse: 'En prison..'

2-Le futur du verbe ' je baille ' est ?
Réponse: 'je dors'.

3-Que veux dire l'eau potable ?
Réponse: 'C'est celle que l'on peut mettre dans un pot'.

4-Qu'est-ce qu'est un oiseau migrateur ?
Réponse : ' C'est celui qui ne peut que se gratter la moitié du dos'.

5-Quoi faire la nuit pour éviter les moustiques ?
Réponse: 'Il faut dormir avec un mousquetaire'.

6-À quoi sert la peau de la vache ?
Réponse: 'Elle sert à garder la vache ensemble'.

7-Pourquoi le chat a-t-il quatre pattes ?
Réponse: 'Les 2 de devant sont pour courir, les 2 de derrière pour freiner'.

8-Quand dit-on 'chevaux' ?
Réponse: 'Quand il y a plusieurs chevals'

9-Qui a été le premier colon en Amérique ?
Réponse: 'Christophe'.

10-Complétez les phrases suivantes :
À la fin les soldats en ont assez...
Réponse: 'd'être tués'.

Je me réveille et à ma grande surprise...
Réponse: 'je suis encore vivant'.

La nuit tombée...
Réponse: 'le renard s' approcha à pas de loup'.

11-L'institutrice demande : Quand je dis «je suis belle» quel temps est-ce ?
Réponse : 'Le passé, madame'.

12. Pourquoi les requins vivent-ils dans l'eau salée?
Réponse: 'Parce que dans l'eau poivrée, ils tousseraient tout
le temps.'

jeudi 20 novembre 2008

Alain Souchon: Écoutez d'où ma peine vient


Bonjour tristesse

Entre mélancolie et critique sociale, l’épagneul triste de la chanson française revient faire l’événement.

Claude André

Là où le grand Ferré assénait, Souchon suggère. Encore une fois, il nous revient avec ses ritournelles accrocheuses et d’apparences légères qui, subrepticement, sont souvent très lourdes de sens. Comme il l’avait fait avec son album précédent La Vie Théodore publié en 2005 sur lequel on retrouvait la magnifique «Et si en plus y’a personne» qui s’interrogeait sur l’existence de Dieu en constatant l’horreur que l’on commet en son nom. Le tout sur une musique signée par l’éternel complice Laurent Voulzy.

Complice que l’on retrouve que sur la seule «Popopo» (lire encadré) sur Écoutez d’où ma peine vient. Un chapitre qui a bien failli s’intituler San Lorenzo d’ailleurs en raison de la présumée absence totale de «Lorenzo» Voulzy trop affairé ailleurs.

D’emblée on retrouve cette exquise mélancolie propre à celui qui a aussi marqué le cinéma français pour son rôle de Pin-Pon dans le film L’été meurtrier en 1983.

La chanson titre qui ouvre l’album nous révèle tout ce qui fait école chez Souchon. Un petit air caramélisé qui s’installe comme un vieux copain que l’on retrouverait avec en toile de fond une orchestration au charme légèrement suranné. Puis, hop, le clinicien de la quotidienneté, à coups de références iconiques sur la vacuité de l’époque, comme celle sur Paris Hilton, nous balance le coup d’estoc final en évoquant les ours blancs qui nous regardent d’un drôle d’air pour nous parler de pollution. Efficace.

Il fait également tilt lorsqu’il magnifie la mélancolitude avec un texte d’Aragon qui lui fait dire «Oh la guitare quand on aime et l’autre ne vous aime pas» (Oh la guitare). «C’est d’ailleurs pour cette phrase que je l’ai choisie» confiera-t-il. Prince des jours pluvieux, il est toujours aussi touchant lorsqu’il relate les amours impossibles au gré des saisons (Les saisons).

Épik épok

Tandis que le premier extrait «Parachute doré», criant de vérité, s’avère on ne peut plus pertinent avec la crise du capitalisme qui sévit au États-Unis, se nomme ainsi en référence à ces ponts d’or que l’on offre aux dirigeants d’entreprises pour les «remercier» de mettre des centaines voire des milliers de gens sur la paille.

Mais le parolier Souchon ne risque –t-il pas d’appliquer un sceau de péremption sur ses chansons avec ce procédé référentiel ? «Les chansons, même celles de Charles Trenet qui son pourtant immortelles par la musique, par le phrasé et par la voix appartiennent à leur époque. Sinon, on ne chanterait plus (il chante Voyage au Canada) : Nous irons à Montréal à cheval/Nous irons à Toronto en auto/Passant par Chicoutimi endormis et nous irons au lac Saint-Jean en nageant… On ne chante plus comme ça maintenant. Et pourtant c’était joli hein ?». En effet.

Entre nostalgie et observations sociales lucides, comme il l’avait fait pour l’humaniste Théodore Monod sur l’album précédent, Souchon rend cette fois hommage à Françoise Sagan sur fond de piano ragtime. Une figure antinomique pour celui que l’on imagine plus facilement siroter une tisane au bord de la mer de Bretagne qu’écluser un scotch en bolide entre deux rails de poudre d’escampette ? «Je l’aime beaucoup. Je bois des tisanes parce que je ne supporte pas bien le whisky bien que j’aime. Elle était quelqu’un d’extrêmement mélancolique qui avait cette élégance d’être toujours drôle et qui noyait tout ça dans des buées d’alcool et de drogue tout en disant des bons mots et des gentillesses à tout le monde». Drôle et mélancolique. Tiens, tiens…

Écoutez d’où ma peine vient

Dans les bacs à compter du 12 décembre.

EMI/Fusion 3.

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À bas les mythes ?

Bien que plutôt associé au courant de gauche, Alain Souchon lance une petite bombe au sujet d’Ernesto «Che» Guevara, ultime icône des altermondialistes et gauchistes de tout acabit.

Sur «Popopo», vous déboulonnez le mythe du dernier héros romantique politique?
Un peu. Parce que Che Guevara était un homme qui était extrêmement brillant. Mais enfin, il y a un portrait qui a symbolisé un désir de liberté pour des tas de populations et tout ça est vrai. Il avait une belle image, il était beau, portait un béret et présentait une image réconfortante pour des tas de gens. Mais dans la vie quotidienne, si on creuse un peu, on s’aperçoit que ce qu’il aimait c’était l’aventure, les armes à feu, fusiller des gens…C’était quand même ça son truc, il était avant tout un guerrier.

Plusieurs personnes prétendent qu’il s’agit d’une fabulation de la droite pour discréditer le mythe?
Il est possible que ce soit faux mais il y a beaucoup de témoignages selon lesquels il s’est conduit d’une manière très cruelle et qu’il aimait bien manier les armes à feu.

Vous semblez vouloir vous en prendre au romantisme révolutionnaire notamment avec la chanson «8m2» qui évoque la superficie des cellules où se retrouvent enfermées des compagnes de combattants… Oui, des garçons qui tuent des gens et entraînent leur compagne dans des bêtises et puis après leur vie est foutue. J’ai été voir des femmes en prison qui m’avaient invité à Fleury-Mérogis pour faire une petite radio interne, vous savez c’est bouleversant. Ce sont des femmes, elles ont des bébés et ne peuvent pas les voir…Une femme ce n’est pas fait pour être en prison. C’est beaucoup plus cruel pour une femme que pour un homme d’être là.

mercredi 19 novembre 2008

Le peintre Desson

Marquer son territoire

Pour Denis Chiasson, alias Desson, pas question de laisser un autre artiste s’emparer de ses années pain noir…


Claude André


Sidney (C-B), Vancouver, Calgary, Toronto, Lancaster (Ont.), Magog, Québec, Charlevoix, Chicoutimi, Saint-Jean-Port-Joli et Terre-Neuve, l’artiste Desson a entrepris de sérieuses démarches pour que ses œuvres inspirées de la recherche de la femme idéale se retrouvent un peu partout au Canada (mais toujours pas à Montréal !).

Cela pourrait en étonner plusieurs, mais s’il a investi autant d’efforts et d’énergie pour effectuer cette répartition, c’est surtout parce qu’il tient à marquer son territoire… comme d’autres plantent des drapeaux.


C’est avec une honnêteté presque candide que l’artiste de 38 ans nous a récemment expliqué, dans la cuisine de sa petite maison de Boucherville, qu’il tient à signaler sa présence partout au pays afin d’éviter que des usurpateurs éventuels ne viennent proposer des œuvres plagiées ou fortement inspirées du style qu’il a développé et peaufiné pendant des années. Parano ? «La peur de me faire copier me hante constamment. Ce milieu est très dur. Cela me ferait beaucoup de peine et ça irait très mal…Je retrouverais la personne», explique l’artiste sur un ton très posé. «Si cela s’est déjà produit ? Non. En fait, oui. Il arrive parfois que des dames d’âges mûrs m’envoient des photos de reproductions de mes toiles mais ce n’est pas comme aller proposer ces tableaux en galerie. Afin d’éviter cela, je me suis dit en 2003 : cette année, je dois être partout. Ainsi, si quelqu’un commence à proposer quelque chose qui me ressemble, ben j’aurai été là avant. Mon but était d’être vraiment présent dans l’ensemble du Canada. Je me suis donc beaucoup activé à la recherche, souvent via Internet, de galeries susceptibles de m’accueillir jusqu’à ce que je me retrouve effectivement partout», explique ce diplômé en arts de l’Uqam.


Avant de confier, d’une voix triste, qu’il trouverait vraiment injuste de voir un autre artiste obtenir du succès avec le style qui est désormais le sien alors que lui, Desson, a un jour quasiment abdiqué et consenti à vivre pauvrement si cela était le prix à payer pour se consacrer entièrement à la vie d’artiste dont il rêvait depuis toujours, un peu à l’image de Van Gogh, une de ses idoles.


Une autre raison


Bien que la persévérance dont il a fait preuve rapporte aujourd’hui sur le plan pécuniaire, Desson possède néanmoins une vision démocratique de l’art. Ainsi, s’il souhaitait étendre «son empire» c’est également parce qu’il espère que le plus grand nombre de gens possible aient accès à ses œuvres.


Lui qui met trois jours à compléter un tableau, en finalise quand même un par jour. C’est qu’il faut les alimenter ces 11 galeries. Ne craint-il pas de diluer la valeur de sa griffe avec une telle production ? «Non, parce que les prix de mes tableaux sont bas. Je sais c’est quoi travailler dur. Or, ce sont des gens qui travaillent qui achètent mes tableaux. Je ne veux pas que leurs prix montent. Pour moi, de la peinture pour les riches, ça perdrait sons sens. J’aimerais que tout le monde puisse s’offrir une de mes toiles», confie cet amateur de littérature en générale et de la beat generation en particulier. C’est d’ailleurs en peignant une Mexicaine glanée dans un roman de Kerouac qu’il déclenché le processus de ce qui allait devenir son style. L’œuvre trône d’ailleurs encore aujourd’hui au dessus de son lit.


Et, avant d’oublier, dernière question : pourquoi ne retrouve-t-on pas de tableaux de ces filles, peintes à l’huile, artistes et urbaines dans des chambres qui donnent souvent sur la nuit dans les galeries montréalaise ? «Contrairement aux autres qui m’offrent 60 ou 50 % du prix de reventes, celles du Vieux Montréal par exemple, ne me proposent que 40%. On me dit qu’il y a des frais de location, de pubs… Je veux bien, mais lorsque l’on vend une toile par Internet, il n’y a pas beaucoup de frais….».

http://desson.ca/








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