Christophe
Aimer ce que nous sommes
Universal
Les veinards qui y étaient s’en vantent encore : Christophe (et Daniel Darc en ouverture) auréolé des chansons de son magnifique Comm’ si la terre penchait en plus de ses tubes des années yéyé comme «Aline» ou «Les Marionnettes a livré l’un des grands moments des FrancoFolies lors de sa prestation au Club Soda en 2006. Après huit années de besogne et de vols planés nocturnes entre les gratte-ciels, l’esthète dandy, qui reçoit parfois les journalistes dans sa chambre d’hôtel en position du lotus, nous revient avec un autre super production, suite naturelle de la précédente, qui se retrouve dans la même galaxie que les œuvres de Manset ou de Bashung. Inclassable, le beau frère d’Emmanuelle Seigner, grand amateur du cinéma de Jarmush et de Lynch nous gratifie donc encore une fois d’un disque d’atmosphères de nuit, de textures de cordes et de sons mélancoliques et torturés où le casting est des plus relevée, notamment au chapitre des magnifiques guitares et à la réalisation cosignées par Christophe Van Huffel ou encore avec la présence de Carmine Appice, batteur mythique des sixties. Bien que l’aspect iconoclaste de l’œuvre puisse laisser les amateurs de chansons de feux de camp perplexes, les âmes aventureuses finiront par adopter certaines mélodies tubesques planantes et poignantes ainsi que la voix à la fois perçante et vertigineuse de ce sentimental écorché revenu des drogues, des Lamborghini et autres ivresse. **** (CA)
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