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jeudi 26 novembre 2009

La douce dérive de Dany Laferrière



Heureux moment mardi dernier alors que j’ai rencontré le cinéaste et photographe, notamment au Devoir, Predro Ruiz qui me remettait un exemplaire de son film La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve. Un documentaire consacré à l’écrivain et titulaire du dernier prix Médicis Dany Laferrière.

Le sympathique Pedro, jeune trentaine, s’est pointé en fin d’aprèm chez Pico où je me trouvais avec un ami d’origine brésilienne. Très rapidement, la discussion a porté sur le président brésilien Lula et sa rencontre récente avec l’islamo-fasciste leader iranien pour ensuite se diriger sur le Venezuela, pays qui vu naître Pedro, et ses favelas qui l’ont vu grandir.

Installé dans le ghetto McGill depuis quelques années, le gus au profil guévérien est tombé en amour avec le Québec lorsqu’il y a posé ses pénates avec sa compagne de l’époque et sa passion pour l’art en général et les livres en particulier s’avère contagieuse.

Nous avons évidemment causé bouquins jusqu’à ce que j’apprenne que Pedro a également braqué sa caméra sur Predro Juan Gutierrez lors de son passage à Montréal en 2005. Cet important écrivain cubain que j’ai découvert l’an dernier et dont La Trilogie sale de la Havane danse encore dans ma mémoire.

Puis se sont succédées les anecdotes de tournage tant avec l’écrivain cubain qu’avec notre Dany. C’est d’ailleurs après avoir invité Gutierrez au Québec pour causer littérature que Pedro a fait la rencontre de Dany qui fût réquisitionné, sans doute par l’éditeur Jacques Lanctôt, pour prononcer une allocution présentative de «l’animal tropical» ou, comme d’autres le nomment, du «Bukowski des Caraïbes».

De cette rencontre est née l’idée d’un documentaire sur l’auteur rendu célèbre par son premier roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Et quel documentaire !

Dès l’ouverture, grâce à la narration effectuée par Dany himself ainsi que les dessins d’animation qui nous résument sont arrivée au Québec à 23 ans après avoir fui la dictature de Duvalier 2 (Baby Doc), nous devinons que les quelques 90 prochaines minutes seront savoureuses.

Et c’est effectivement le cas.

De sa chambre de la rue St-Denis près du Carré St-Louis à Montréal à Lyon en passant par Vienne, New York et, finalement, Haïti, le Dany nous dévoile sa vie en distillant ici et là des passages de ses romans, ses réflexions d’écrivain ou en se remémorant des anecdotes concernant les tournages de films tirés de son œuvre.

À travers cela, on croise des personnages attachants tel l’humoriste Michel Mbampara ou le comédien (et député indépendantiste) Maka Kotto qui nous raconte avoir quitté la France suite à une rencontre avec Dany Laferrière après que ce dernier l’eût invité à tenir un rôle dans un film à Montréal.

Puis, au gré des rencontres on fait connaissance avec son éditeur français qui élabore une théorie ma foi très intéressante sur l’intelligence particulière de Dany et avance, avec raison, que ses livres lui ressemblent comme c’est le cas généralement pour l’ensemble de la production littéraire. Rejetant ainsi du revers de la main cette propension à vouloir séparer les deux comme si des «fantômes» écrivaient à la place des auteurs.

Autre moment fort : lorsque Dany lira des passages de L’Énigme du retour à son neveu à Haïti ainsi que ce formidouble tête-à-tête en compagnie du monstre sacré de la littérature caribéenne Frankétienne.

Personnage plus grand que nature auquel Dany lira également les quelques souvenirs qui lui sont consacrés dans son Médicis sans parler de la scène avec la mère ainsi que la visite au cimetière familiale qui clôt ce documentaire à la fois humain, intelligent et touchant.

Encore à l’affiche au cinéma Parallèle à Montréal jusqu’au 28 novembre (21h35).
Ensuite, il devrait être disponible partout au Québec dès février 2010 et effectuera une tournée des festivals à travers la province pendant la saison hivernale.


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http://www.laderivedouce.com/

jeudi 24 juillet 2008

Au café ce matin...

Reçu cet instant magique capturé par l'ami Luc ce matin. Noa, Salomée et Antoine.

vendredi 18 avril 2008

De la peur


Pierre au Café Pico ce matin.





Deux Hells Angels. Nuit d'encre. Pleine lune. Brume épaisse. Ils s'apprêtent à pénétrer une vaste forêt des Laurentides. Le plus petit lance à l'autre:




-J'ai vraiment honte de te le dire mais je l'avoue, j'ai peur !




Et l'autre de rétorquer illico:




-Eh moi donc. Imagine, en plus je devrai revenir seul...

samedi 15 mars 2008

Annexe

L'ami Steph ce matin: «Le Café Pico est une succursale non-officielle de Louis-Hyppolite Lafontaine». Hummmm...voila, en effet, ce qui expliquerait bien des choses...

lundi 31 décembre 2007

Destin

Entendu hier au Café Pico.

Une maman juive est à la plage avec ses deux petits. Tout à coup, elle entend un Monsieur qui l’apostrophe :

-Madame, madame, il y a un de vos enfants qui est en train de se noyer ! La dame, catastrophée, se retourne.

-Lequel: l’avocat ou le docteur ?

vendredi 28 décembre 2007

Culture pour enfants



Vu hier Le dragon des mers (8/10) avec Noa. L'histoire somme toute sympathique et accrocheuse du célèbre monstre du Loch Ness qui se déroule dans le décor enveloppant de la campagne écossaise.
Après la comédie musicale Les 7 (7/10), il y a deux semaines au Saint-Denis, Ratatouille (9/10), Drôle d'abeille (7/10) et Alvin et les Chipmunks (7.5/10) , l'année culturelle juvénile se terminera demain avec le spectacle de Arthur l'aventurier à la Place des Arts.
Peut-être devrais-je désormais me spécialiser en culture pour enfants ?

samedi 13 octobre 2007

De la pression

Rencontré mon amie Linda, la copine de Luc, ce matin au Café Pico qui me racontait qu’elle venait de se faire apostropher par un Black en djellaba qu’elle ne connait ni des lèvres ni des dents. Le type lui a reproché sa tenue osée : bottillons, bas de nylon, manteau vert et jupe aux genoux. Probablement que le fou de dieu s’est senti autorisé à formuler son commentaire en raison du profil arabe de Linda dont le père est maghrébin et la maman, belge. Tétanisée, ma potesse n’a pu eu le réflexe de lui balancer une quelconque réplique. Après on viendra nous dire que les jeunes filles qui décident de porter le voile le font par conscience perso et non par soumission aux exaltés d’Allah. Mais finalement, le type n'avait pas tout faux en ce qui concerne la jupe de Linda : l’était indécemment trop… longue.

mercredi 4 avril 2007

Ze psycho logique

Vendredi matin dernier au Café Pico en compagnie de Corine, une architecte qui donne dans les HLM, Jeanne, une artiste aux reflets gris qui se passionne pour la psychologie et Éloïse, snénariste pour le cinoche et prof de littérature au Cégep.


Jeanne me demande : « quel est ton animal préféré et pourquoi ? » (Vous pouvez aussi jouer, chers lecteurs)

Moi : « Le lion. Parce qu’il est noble, beau, fier et que c’est le roi de la jungle »

Jeanne : « quel est ton second animal favori ? »

Moi : « Le cheval parce qu’il est puissant, beau et racé et libre lorsqu’il court sur la plage. Une de mes belles images de mon adolescence. »

Jeanne : « Je vais être obligée de te demander quel est le troisième animal que tu préfères et pour quelles raisons ? »

Moi : « Le singe. Parce qu’il est libre lorsqu’il se balance d’un arbre à l’autre et aussi parce qu’il est fantaisiste et rigolo… »

(C’est le moment de faire le test devant votre ordi. Quels sont vos trois animaux préférés et pourquoi ?)

Jeanne : « Donc voilà. Le premier représente de que tu voudrais être. Le second indique le type de perception que tu voudrais que les autres portent sur toi. Tandis que le troisième serait ce que tu es vraiment ! »

Eh ben…

C’est alors qu’Éloïse m’a demandé de lui rappeler mon nom.

« Claude André », je lui dis.

« C’est drôle car Claude en tchèque veux dire l’Homme et André est aussi la racine étymologique du mot homme comme dans androgyne. Tu serais donc l’Homme homme ?»

Eh ben… J’ignore si elle a raison, mais l’est vraiment sympa cette nana


Et vous ? Vous avez fait le test ?

jeudi 8 mars 2007

Complexe d'Oedipe

Une copine à Steph Du Caf Pico raconte son aventure :

« Je suis allée chez le gars que j’avais rencontré au bar. Beau gosse, rigolo et tout. Puis on commence à baiser. Pendant qu’il s’affairait de plus en plus rapidement, il se met à marmonner : môm… môma, et de plus en plus fort, môman…je viiiiiiiiiiens…! Je suis demeurée flabergastée quelques instants. Puis me suis levée et revêtue en silence. Ensuite, je me suis dirigée vers la porte. Je l’ai regardée le gars dans les yeux et je lui ai dit : toé, ne t’avise jamais de me reparler un jour ! »

Voilà ma contribution en ce 8 mars. Bonne journée mesdames.


Ps : Renée-Claude Brazeau ce soir à l’émission. Le thème : La culture se conjugue-t-elle au féminin pluriel? L’impression qu'on ne va pas s’ennuyer. Ici et là. Vox (9) à 20h00.

dimanche 4 mars 2007

Sous la lune exactement

Des nouvelles du Café Pico?

Hier, avec la belle bordée de neige qui emmitouflait le quartier Miles-End et la Cité, l'ami Steph alias le beau ténébreux en a profité pour faire un peu d'exercice et s'est pointé au Café de tous les possibles chaussé d'une paire de raquettes!

Hélas, il n'a croisé no caribou no chevreuil sur sa route de quelques kilomètres mais arborait la mine réjouis d'un vampire invité au bal annuel de l'amicale de la banque de sang.

C'est que voyez vous, il devait y avoir hier une éclipse de lune totale.

Or, il y a quelques années, le Steph a été membre d'un club d'astronomie. Il y a alors rencontré une autre jolie passionnée d'Andromède comme lui.

Un jour, elle l'appela pour l'inviter à aller observer une éclipse lunaire totale à la campagne. Mais le beau Steph ne disposait pas d'assez de temps et lui proposa plutôt d'observer l'ensorcellement lunaire depuis le sommet du Mont-Royal, une superbe montagne qui trône sur Montréal.

C'est alors qu'il lui rendit ses plus frénétiques hommages entre deux érables quelques part près de l'immense croix illuminée pendant que la lune devenait noire sous le regards ahuri d'un castor qui venait de se faire administrer une fellation par un canard, d'où la queue plate...

Faut croire que la belle a appréciée l'ardeur du Steph jumulée au caprice lunaire puisque, en dépit de leur rupture, elle était au même endroit lors de l'éclipse suivante et celle d'après malgré les nombreux mois qui mois qui les séparèrent.

"La dernière fois, elle ne faisait pas preuve de l'enthousiasme charnel auquel elle m'avait habituée car je crois qu'elle était en couple.

Mais on s'était quand même tripatouillé un peu", me disait-il hier en début d'aprème.

"Puis, elle ne s'est pas présentée à la dernière éclipse", a -t-il ajouté un voile dans le regard.

Y était-elle hier?

mardi 6 février 2007

Gueule de bois


Il y a quelques jours au Café Pico, l'ami Paul, un chaman alchimiste mi-cinquantaine, me racontait qu'il a entendu lors d'un séjour en Bauce, son patelin d'origine: "Les maudits amérindiens, y devraient retourner chez-eux...(sic)"

Il doit y en avoir là-bas pour craindre que les "sauvages" se mettent à réclamer des accommodements raisonnables... Au fait, est-ce que nous leur en avons demandé?


Le même Paul m'a raconté ce jour-là une étrange histoire qui s'est déroulé il y a environ vigt-cinq ans:

"Après avoir trouvé par un hasard un livre qui expliquait comment fabriquer du vin de miel et de sève de boulot, j'ai décidé de tenter l'expérience.

Quelques mois plus tard, alors que je recevais des amis à souper, j'en ai sorti quelques bouteilles.

Nous étions en train de les déguster lorsque, tout à coup, un de mes copains a dit: je ne vois presque plus rien. Et l'autre pareil. Et moi, idem. Je ne voyais qu'à un mètre devant. Paniqué mais ivre, j'ai suggéré qu'il serait peut-être temps de changer de bouteilles.

J'ai donc été chercher des bouteilles de vin "normal" que nous avons bu avant de tomber comme des bûches.

Le lendemain, malgré une solide gueule de bois, nous avions tous recouvré une vue parfaite!

Or, j'ai appris par un ami médecin, venu me rendre visite quelques mois plus tard, que nous aurions effectivement pu rester aveugles parce que nous avions bu de l'alcool méthylique; soit de l'alcool de bois. Un puissant solvant ou combustible.

Dieu merci, nous avons tout de suite après ingurgité de l'alcool éthylique, son antidote!"

On dit qu'il y a un dieu pour les ivrognes...

mercredi 17 janvier 2007

De la souplesse...

L'ami Steph, le beau ténébreux du Café Pico, me racontait récemment qu'il a un moment fréquenté une danseuse professionnelle.

-Lorsque je lui rendais mes hommages en position levrette debout, elle se penchait si bas, la tête à la hauteur des chevilles, qu'elle pouvait regarder par derrière mes valseuses s'affairer. Puis, elle riait.

Cela m'a rappelé une blague: Vous savez qu'elle est la différence entre une paire de couilles et deux témoins de Jéovah? Aucune. Dans les deux cas on frappe mais on n'entre jamais!

mercredi 10 janvier 2007

Gastro et Hitler

J'arrive du Café Pico. Luc n'y était pas. Avec Paul, un adepte des herbes et des cultures autochtone mi-quinquagénaire, on se disait qu'il a sûrement chopé une gastro. Puis Paul me vante les vertus du charbon activé. Une substance, semble-t-il, miraculeuse pour tuer les virus. http://www.maisonradical.ca/Palmer/charbon_active.htm. Il me recommande d'en prendre si jamais la gastro se manifeste. Et il y aurait aussi le concentré de pépins d'agrumes qui ferait des miracles. Les voyageurs qui ne veulent pas se faire vacciner en apporteraient toujours en voyage et cette substance aux prix prohibitifs serait la terreur des touristas de tout acabit, semble-t-il.Jean arrive. Jean c'est un grand sec plutôt séducteur. Il me fait penser aux poupées de GI Joe de mon enfance. On était plutôt proche à l'été 2005 et parfois nous faisions de la voile ensemble sur son voilier. Comme je fais remarquer à la petite assemblée que le sujet des virus n'est pas des plus jojo, Johnny nous raconte qu'il a loué, hier, deux films. Un nul à chier selon lui: Bon Cop, Bad Cop "Ça aurait été bon en 1947 mais là...c'est bourré de clichés puis l'autre, c'est un film allemand récent qui s'intitule Sophie seule. Ça raconte la résistance pendant le règne hitlérien. C'est un jeune couple qui se fait arrêter pour avoir distribué des tracs au lendemain de la bataille de Stalinegrad", s'enthousiasme le Jean qui est également l'ancien coloc d'un certain Jean Leclerc/Leloup.
Puis il ajoute: "C'est comme les Américains en ce moment en Irak". J'interviens: "Tu ne peux pas dire des énormités semblables, voyons". "L'énormité c'est de ne pas laisser quelqu'un finir sa phrase. C'est la même chose que sous Hitler en ce moment pour les familles qui subissent les bombes", ajoute-t-il en substance. "Oui, mais même si on est pas d'accord avec la politique de Bush, on ne peut quand même pas parler d'un génocide prévu et planifié comme celui de Hitler..."
Un artiste peintre se joint à la table: "Hitler voulait contrôler le monde, les Américains le font eux".
Finalement, un autre copain du matin est arrivé et la discussion est devenue plus rigolote. Mais ouf, parfois elles commencent secs les journées au Café Pico. Et encore. JR, un acteur sexagénaire plutôt célébré, était déjà parti à mon arrivé. C'est qu'il aime parfois foutre le feu celui-là aussi.
Enfin...
Des virus à Hitler en passant par le charbon, me semble que les thèmes de nos vies comme ceux de l'humanité sont parfois récurrents non?

samedi 23 décembre 2006

26/42

La fille entre dans le café. Elle se dirige vers le ténébreux Steph qui ausculte son Devoir. S'assied.

-Dis-moi, qu'est-ce que tu penses des rapports entres les hommmes et les femmes? lui lance-t-elle, comme ça. De bon matin.
-Moi, c'est comme dans le film Horloge Biologique. Je crois que le couple idéal c'est quand la fille à 26 ans et le gars 42.
-Hein!
Elle fouille dans son sac et sort un cachet: c'est à cause des gars comme toé que je suis obligée de prendre des antidépresseurs...