jeudi 1 mai 2008

Le fou du roi


En hommage au poète Gilbert Langevin, un poème que j'ai écrit en 1995 par une nuit moins blanche qu'à l'habitude tandis qu'il s'apprêtait à fracasser la fenêtre noire depuis l'hosto. Nostalgie.

Le corbeau de la nuit s'est tu
L'albatros a perdu ses ailes
Bientôt les volières de la rue
Nous semblerons un peu cruelles

Le fou du roi s'est exilé
La Saint-Denis se fait vieillarde
Quand les poètes ont la nausée
La bohème devient blafarde

Mais toi l'ange tu seras éternelle
La mort n'est toujours qu'un symbole
Même si nos nuits se font moins belles
Nous buvons encore tes paroles

Aussi immense que l'océan
Encore plus fou que l'univers
Tel un Prométhée du néant
Tu brandissais de chimères

Au banquet des oiseaux de passages
Tâche de nous garder une proie
Car si l'amour est un naufrage
Ta liberté est notre loi

Si un jour Lucifer nous réclame
Et nous invite à te suivre
Les vivants garderont ton âme
Dans tes poèmes et dans tes livres

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Joli texte!

claude andré a dit…

Merci bcp Chris.

Devrait se retrouver sur le prochain album de Louis-Étienne...