dimanche 28 septembre 2008

Boxe: Lucian Bute vs Librado Andrade


Buter les coups


L’histoire d’amour entre les amateurs de boxe et Lucian Bute connaîtra un nouveau chapitre le 24 octobre prochain.


Claude André


Si «Le Tombeur» qui affiche une fiche parfaite de 19-0-0 dont 16 victoires par KO (d'où son surnom), d’origine roumaine vivait un flirt avec les Québécois depuis qu’il s’est installé chez nous il y a 4 ans, c’est désormais une véritable histoire d’amour dont il est question depuis le 19 octobre 2007. Soir où il est devenu champion du monde de l’IBF dans les catégories des supers-moyens en disposant par KO au 11ième round d’Alejandro Berrio au Centre Bell.


Bien sûr, le roumain ultra sympathique nous avait déjà démontré de quel bois il se chauffe et ses exceptionnelles qualités pugilistiques en on séduits plus d’un. Mais en s’adressant à la foule dans la langue de Molière après cette victoire éclatante, une perle de l’arme sur son nez meurtrit, l’athlète a procuré un long frisson au Québécois qui, comme chacun sait, sont de grands sensibles.


Pas seulement pour des raisons strictement sportives donc que déjà plus de 13 500 billets sont écoulés à un mois du prochain rendez-vous au domicile des Canadiens.


Pour sa première défense obligatoire du titre, une fois par année un champion doit défendre son titre contre l’aspirant le mieux classé, le bel athlète se mesurera au Mexicain (qui vit en Californie) Librado Andrade (27-1-0 21 KO). Les spécialistes prévoient une «bagarre de rue» pour ce duel qui opposera la mobilité du rapide mitrailleur Bute à l’agressif chico à la mâchoire d’acier qui a déjà vaincu l’ancien champion montréalais Otis Grant.


Parole d’homme


«En ce qui a trait aux styles, ça sera très intéressant comme combat. Andrade est un boxeur qui possède une seule vitesse : par en avant !», analyse en riant Stéphan Larouche, entraineur pour le groupe Interbox donc de Lucian Bute. «Il s’agit d’un droitier qui a 6’2 pieds est de la même grandeur que Lucian. La plupart du temps, il a été un peu négligé par les observateurs mais en raison de son acharnement et son agressivité il a fini par l’emporter. C’est un boxeur qui va dans les coups, il est très résistant et affiche une bonne condition physique. Il s’agira certainement du combat le plus éprouvant en carrière pour Lucian Bute», poursuit le réputé entraîneur qui pense que si les styles font les combats, nous auront droit à un beau mariage.


Parlant de mariage, la popularité de Bute auprès du public ne risque –t-elle pas de le déconcentrer pendant son entrainement, lui qui n’accorde pas d’entrevue, sauf une journée, afin de ne pas se laisser déconcentrer maintenant qu’il a tout à perdre ? «Il sait où aller et ses amis de la communauté roumaine font les choses pour lui lorsqu’il veut se reposer, il n’y a pas de problème de ce côté-là. Une prédiction ? Lucian pourrait devenir le premier boxeur à passer le KO à Andrade qui n’a connu qu’une seule défaite. Nous avons étudié sur vidéos les 6-7 derniers combats d’Andrade et on va exploiter des choses contre lui que personne n’a tentées encore. Évidement om garde ça pour nous. Surtout que l’adversaire s’entraîne à Montréal». Ça promet.


Le 24 Octobre au Centre Bell

20h00, finale 24h00 .

Lucian Bute vs Librado Andrade

Demi-finale Paul Clavette vs Ronald Hearns (fils du légendaire Thomas Hearns)

Présenter sur Bell TV, Canal Indigo, Showtime et dans les Cages aux sports.

Au Centre Bell : Admission

samedi 27 septembre 2008

Les Cowboys fringants



Une autre chevauchée

Près de 4 ans après La Grand Messe et une longue tournée des deux côtés de la grande mare, les Cowboys fringants repartent pour L’expédition.

Claude André

Journée d’entrevues à La Tulipe où on monte un décor. Le lendemain, on devait lancer L’Expédition devant des centaines de fans en liesse dans ce vestige de la rue Papineau qui crèche devant une salle de bingo. Les 4 Cowboys (le batteur Dom a quitté le groupe pour des raisons obscures) sont divisés en deux groupes pour les entrevues. Marie-Anick Lépine et J-f Pauzé ont pris place devant moi sur un vieux canapé seventies. La paire semble fébrile. D’emblée, je leur fait remarquer que les auspices de L’Expéditon semblent mauvais. Le climat paraît ombragé, moins que sur le précédent mais tout de même. Marie-Annick aura tôt fait de me préciser que les chansons plus «drôles» se retrouvent sur l’autre album Sur un air de déjà vu qui paraitra en ligne dans deux semaines.

C’est que Jean-François, le prolifique auteur-compositeur, est arrivé avec une trâlée de nouvelles pièces dans sa besace et c’est le groupe, en fait Marie-Annick si j’ai bien compris, qui était chargée de l’élagage des titres histoire de constituer un tout cohérent. «Je considère qu’il s’agit de notre premier album qui se tient du début à la fin», analyse-t-elle en parlant de cet encodé qui de la naissance d’un enfant aux vieux jours relate le film de la vie, bien qu’il ne fut pas imaginé ainsi dans son processus créatif par l’auteur J-F Pauzé. Lui qui mitonnait simplement des histoires au gré des ses états d’âme qui ne sont pas, d’ailleurs, sans évoquer ceux de son mentor Renaud.

Chacun son rôle

Tant dans le ton que le choix des thématiques abordées. J-F, qui n’a jamais fait de mystère de ses penchants pour le «chanteur énervant», Richard Desjardins et Plume tient à préciser cependant qu’il n’a pas, pour sa part, passé 7 ans saoul mort à la Closerie des Lilas. Mais il est fière d’annoncer que Renaud avait fait des Cowboys son coup de cœur 2007 sur son site Internet.

Sans doute aimera-t-il, tout comme les milliers de fans d’ici et de France, ce nouvel album où les arrangements de Marie-Annick Lépine s’avèrent particulièrement réussis. «Ça super bien été parce que ça fait douze ans que je fais cela et le même nombre d’années que nous somme ensemble. J’ai essayé de me faire présente seulement lorsque cela s’avérait nécessaire en appuyant les propos sans jamais dénaturer les chansons qui, au départ, avec la façon dont Jean-François écrit, sont très belles guitare/voix. Mon défi était de savoir où m’arrêter. Chose que je n’avais pas comprise avant cet album là. Mon travail était de faire en sorte que la chanson semble durer 1 minute et demie même si elle fait 4 minutes 50», explique la violoniste du groupe qui se réfère à l’expérience de son album solo pour expliquer d’où la lumière est venue.

D’ailleurs, celle qui tentait de placer des chansons sur les albums précédents affirme avoir compris, à l’instar des autres membres (sauf l’ex Dom ?), que l’identité des Cowboys, leur discours, relève de l’écriture de Jean-François. Cela amenuiserait la possibilité d’éventuels conflits imputables aux disparités économiques puisque les autres membres ne touchent pas de redevances sur les chansons. «Ça ne crée pas de frictions car chacun des membres du groupe a compris son rôle», explique Marie-Annick. Les voilà donc bien armés pour attaquer cette nouvelle expédition. Hue Cocotte.



Questions à Jean-François Pauzé

Un album pessimiste ?
Beaucoup moins que La Grand Messe qui était pessimiste et sombre et m’a démoralisé moi-même à un point tel que j’étais écœuré de faire de la tournée tellement je trouvais les tounes darks. Cet album est à mon sens beaucoup plus rayonnant et porteur d’espoir. La chanson «Droit devant», qui ouvre l’album, donne le ton. Si elle s’adresse à un enfant, dans les faits, il s’agit d’un regard sur moi-même. C’est un peu une lettre à moi-même que je me suis écrite.

Et si tu deviens cynique lorsque tu parles du bonheur comme sur «Tant qu’on aura de l’amour», est-ce parce que ce dernier te rends mal à l’aise, comme s’il était suspect?
Oui, oui, c’est ça. C’est toujours plus facile d’écrire une chanson triste ou poignante, de décrire un sujet qui va mal, que de faire une bonne chanson joyeuse. Tu peux écrire une chanson drôle c’est difficile aussi mais une chanson joyeuse, là c’est le top. Et j’étais vraiment content après avoir fait celle-là. Elle est niaiseuse et joyeuse en même temps.

jeudi 25 septembre 2008

Le pari du Junior de Montréal

Le doué Angelo Esposito du Junior de Montréal tente actuellement de percer la formation des Trashers d'Atlanta.

La nouvelle équipe de hockey junior de Montréal réussira –t- elle là où ses prédécesseurs ont échoués ?


Claude André


Après les échecs successifs du Rocket de Montréal (1999 à 2003), du Collège français de Longueuil (1991 à 1994) et du Canadien junior de Verdun (1984 à 1989), la nouvelle équipe de hockey de calibre junior de Montréal espère se tailler une place sur l’échiquier sportif.


Bien qu’elle ait perdu ses deux premiers matchs (3-2 contre les Remparts de Patrick Roy ! et 4-2 face aux Huskies de Rouyn-Noranda), la nouvelle formation montréalaise qui arbore le blanc et le bourgogne a néanmoins joué à son domicile de l’Auditorium de Verdun devant 3 780 spectateurs la première fois alors que 2660 personnes ont occupé les 4000 sièges disponibles la seconde. Et non, contrairement à ce que certains semblaient appréhender, on ne semble avoir rapporté aucun massacre à la tronçonneuse ou autres incidents disgracieux. Bref, il s’est joué du vrai hockey pour le plus grand bonheur de ces foules plutôt familiales.


Mais le public continuera-t-il d’être au rendez-vous, là demeure la véritable question ? «Cette fois ça va fonctionner parce que nous avons déjà plus de 2000 billets de saison de vendus», nous expliquait fièrement le directeur général de l’équipe Martin Routhier quelques jours avant le début de la saison officielle. «L’autre raison principale qui nous démarquera des insuccès passés, c’est que nous, contrairement au Rocket de Montréal, nous ne sommes pas une équipe d’expansion mais bien une équipe qui a déjà du talent», poursuivait-il en parlant des anciens Fog Devils de St.John's, Terre-Neuve.


Une belle identité


Cette équipe donc, dirigée par Pascal Vincent, possédait déjà sa propre personnalité et une certaine profondeur puisque 5 de ses membres appartiennent à des clubs de la LNH dont le rapide attaquant Angelo Esposito qui a grandi à Dollard-des-Ormeaux et qui se trouve actuellement au camp d’entraînement des Trashers d’Atlanta. Le capitaine et ailier gauche Matt Fillier, pour sa part, à été repêché par les Kings de Los Angeles, le défenseur T.J Brennan pourrait éventuellement porter l’uniforme des Sabres de Buffalo tandis que l’excellent gardien Jake Allen se retrouvera peut-être sous le ciel de Saint-Louis avec les Blues auxquels il appartient.


Mais ce qui est également très intéressant, c’est qu’en plus des quelques québécois francophones qu’on y retrouve dont celui issu du camp d’essai ouvert à tous, le gardien substitut Jean-François Bérubé, le Junior de Montréal compte aussi sûr un Russe, un Allemand et… un Juif orthodoxe de Montréal, Benjamin Rubin, qui aurait reçu une permission spéciale du rabbin pour jouer les vendredis, jour du sabbat !


Avec des jeunes loups de l’informatique derrière elle, dont le propriétaire Farrel Miller, un avocat qui a fait banco en fondant Sport TV, une vitrine web du soccer planétaire, et le directeur-gérant Martin Routhier, il est fort à parier que cette nouvelle équipe saura appliquer les préceptes du marketing dont façonner une identité propre à l’équipe comme en témoigne cet hymne national version hip-hop proposé lors du match d’ouverture. Prévisions ? «Je pense qu’on se maintiendra au dessus de la barre de .500 et on s’attend à faire les séries», conclut Martin Routhier. Quand à l’avenir de l’équipe, votre avis vaut le sien.


Prochain match à Montréal : Vendredi 26 septembre à 19h30 à l’Auditorium de Verdun contre St-John.

Le prix des billets: 45$ pour les places VIP, 25$ pour une deuxième catégorie VIP et 15$ pour la moitié des sièges de l'Auditorium.

mardi 23 septembre 2008

Lynda Thalie


Femme du monde

Pour son troisième album, la reine du désert nous propose un voyage en tapis d’orient entre les effluves des villes exotiques et charnelles et le soleil de la pop.

Claude André

Ton dernier album, La Rose des sables, débute avec une reprise d’un tube de Barbara Streisand, «Woman in Love», c’est le cas ?
Oui, à prime abord, c’est sûr. Mais il s’agit d’une chanson que je chéris depuis que je suis toute petite et je voulais l’interpréter depuis longtemps. Je suis ravie de la faire à ce moment, où je suis rendue en tant que femme et artiste. Je lui donne toute mon émotion.

En quoi cet album se distingue de ton précédent ?
Il est très ensoleillé. L’autre était très automne et pas mal intérieur. Là, j’ai l’impression que j’ai besoin de bouger, de danser, de positivisme.

On rencontre beaucoup de pays sur les musiques de cet album dont les rythmes arabo-andalous…
Ah mais oui ! Cet album c’est un voyage. On y retrouve tout ce qui m’a inspiré dans mes tournées que ce soit au Moyen-Orient, à Mexico l’an passé ou en Tunisie. Ce sont des saveurs d’ailleurs que j’ai décidé d’inclure car c’est cela qui m’anime. Et c’est vrai que tout ce qui est arabo-andalou, tout ce qui est flamenco, espagnol, à la limite Portugal et fado, j’adore. Ça m’anime énormément et j’ai décidé de le partager avec les gens.

Les histoires d’amour que tu racontes en chansons sont souvent très tortueuses, est-ce que c’est ta vie qui est comme ça ?
Bien c’est notre vie ! Je n’ai pas l’impression de connaître quelqu’un pour qui l’amour est simple. Moi, on ne m’a jamais dit que c’était facile ou qu’il s’agissait d’un fleuve tranquille.

Au moment du processus de création de l’album y avait-il un mot d’ordre ou les choses sont venues par elles même ?
Le mot d’ordre était «liberté» je pense. J’étais très très libre et j’ai l’impression de m’être un peu plus fait confiance Claude (aveu : je craque lorsqu’elle prononce mon prénom) avec cet album ci. J’ai écrit davantage et plus en solitaire. Ce qui est une première en fait. J’ai l’impression d’être rendue là : je me fais plus confiance en tant qu’auteure et compositrice même si je suis toujours superbement entourée.

Tu as écris une chanson, «Le rallye des gazelles», où tu prends une position politique en faveur de la liberté des femmes…
Oh mon dieu. La politique je laisse cela aux politiciens (rires).
Oui mais à quoi fais-tu allusion, aux femmes victimes de l’excision ?
À toutes ces femmes là justement. Qu’elles soient dans le monde dit civilisé et qu’elles se battent pour l’équité salariale. Que ce soit une mère monoparentale qui tente de faire de son mieux pour bien faire vivre ses enfants. Que ce soit aux États-Unis dans les quartiers chauds on en Afghanistan, il s’agit toujours de femmes qui courent vers leur liberté et cette chanson est née pour cela.

Et le port du voile, c’est quelque d’oppresseur ou de libérateur pour une femme, selon toi qui a vécu en Algérie ?
Ça dépend comment on le porte. Moi, j’admire la femme qui se tient droit. Si une femme le porte en jugeant que c’est cela sa croyance…si on porte un bandana sur la tête ou une casquette à l’envers, ou un foulard, si tu es convaincu, ça va. Ce n’est pas de mes affaires.

Tu crois vraiment que ces femmes sont convaincues, qu’elles ne subissent pas la pression des hommes qui les entourent ?
Il y a beaucoup de pression dans beaucoup de classes dans le monde. Moi je parle pour chez nous: si tu le portes et tu es convaincue, je respecte. Mais si on te force quelqu’un à faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire, que ce soit porter un foulard ou de vivre d’une certaine façon, je suis contre. Sinon, je suis pour. Mais je ne parle pas ici des gamines de 7 ou 8 ans qui portent le foulard (…).

Cet album réalisé par Michel Bruno (Richard Petit), tu le présenteras bientôt sur scène ?
À partir de l’hiver prochain, je partirai pour une longue tournée. Les dates sont inscrites sur ma page Myspace. J’effectuerai ma rentrée au Grand théâtre de Québec le 18 février. J’ai tellement hâte. Sinon, on croise les doigts, car il y en plein de choses qui se trament à l’international.

mardi 16 septembre 2008

Et vlan !



Un prix pourrait être attribué à cette guichetière d'un bureau de poste parisien pour son élégance et son humour!

Cette guichetière se trouvait face à une longue file de clients mécontents, lassés d'attendre pour pouvoir enfin déposer un chèque, retirer un chéquier ou envoyer du courrier.

C'est alors qu'un client excédé, se taillant un chemin jusqu'au guichet, jette son bordereau sur le comptoir et dit :
- JE DOIS encaisser ce chèque TOUT DE SUITE !
- Je suis désolée, Monsieur. Je serai heureuse de vous aider tout à l'heure; je dois d'abord m'occuper des autres clients, mais soyez sûr que votre tour viendra.

Le client ne s'en laisse pas conter. Il crie très fort de manière à ce que tout le monde l'entende : «EST-CE QUE VOUS SAVEZ QUI JE SUIS?»

Alors, sans aucune hésitation, la préposée se lève et s'adresse à tous les clients présents:

-Puis-je avoir votre attention s'il vous plaît? Sa voix résonnant dans tout le bureau. Nous avons au guichet un client qui NE SAIT PLUS QUI IL EST. Si vous êtes en mesure d'aider cette personne à trouver son identité, nous vous prions de bien vouloir l'en informer, merci.

Alors que toute la file d'attente éclate de rire, le client furibard s'exclame : «Je T'ENC***!»

Sans broncher, la guichetière sourit et dit : «Je suis désolée, Monsieur, mais pour cela aussi il faut être capable de faire la queue...»

jeudi 11 septembre 2008

Discomanie : Dick Rivers


Dick Rivers ici ? Et oui. Si son album précédent (éponyme), celui de la crédibilité, était très réussi et étonnant, avec L’Homme sans âge, entièrement écrit et composé par le jeune loup de la chanson française actuelle Joseph D’Anvers (Bashung) , la légende a connecté avec un ton quasi inquiétant pour causer des amours perdus, de la solitude, du courage et, notamment, de la vieillesse. Discussion sympa avec Monsieur «Rivières de bites» comme le surnomme Jacques Higelin. On se croise les doigts pour que le Coup de cœur trouve le budget pour l’inviter en novembre. Sinon, il effectuera une longue tournée partout au Québec au printemps 2009.

Claude André

Dernier cd acheté ?

Hummmm, Bonne question. C’est un album d’un groupe qui s’appelle Kill The Young (Manchester).

Que chantiez-vous sous la douche ce matin ?

Je ne chante pas sous la douche. Parfois, dans la voiture je chante des conneries, des trucs de Gainsbourg. Des choses comme ça quoi. Ce n’est jamais la même chose. Parfois c’est des chansons d’enfants…Des trucs pour rigoler quoi.…

La chanson que vous chanteriez dare-dare à une femme pour la séduire?

Là, maintenant ? «Love me tender». C’est une belle chanson quand même.

Sur votre album précédent, on retrouvait des chansons écrites pour vous par Biolay, M, Mickaël Furnon de Mickey 3D, Mathieu Boogaerts et autres Francis Cabrel. Quels sont vos chanteurs français préférés
?
J’adore Alain Bashung. Vous savez, il a le même âge que moi. Il a d’ailleurs été mon réalisateur au milieu des années soixante-dix. Cela fait encore partie de mon double personnage : j’ai toujours été très précurseur. Depuis les débuts, je me suis toujours entouré de jeunes. En 68 j’ai collaboré avec Gérard Manset pour un album qui s’appelait «L’interrogation»…

Vous n’êtes pas qu’un amateur d’Elvis comme plusieurs peuvent le croire…

Attendez… ! Amateur d’Elvis oui, mais comme tout le monde. À moi, on me le colle parce que j’ai toujours dit que si Elvis n’avait pas existé, le rock and roll serait demeuré une musique de Blacks. Ce n’est pas Elvis qui a créé le rock and roll, cela existait bien avant lui et ça s’appelait le rythm and blues, mais lui il est important parce que, comme le dit Bruce Springsteen et ce pauvre John Lennon, il a fait passer cette musique qui jouait uniquement dans les radios Noires des États-Unis chez les Blancs. Donc, on existe tous, quelque part, grâce à Elvis.

Il est sans doute votre artiste anglophone préféré.
Ah non, il y en a plein que j’aime. Willie Nelson, par exemple…Elvis, comment pourrais-je dire, c’est une sorte de messie. Vous voyez ? Sans lui le rock and roll serait resté une musique underground. Son importance, elle est sociale. J’aime aussi beaucoup U2, Garth Brooks, le chanteur d’opéra Josh Groban. Mes goûts musicaux très larges, ils vont de Pavarotti à Pearl Jam. J’aime les bons interprètes qui ont de la personnalité.

Et chez les femmes ?
Françoise Hardy…je ne sais pas moi, citez-moi des noms. Dalida ? (Il s’esclaffe). Piaf ? Ah oui, beaucoup. Je l’ai connu d’ailleurs quand j’avais 15 ans. J’ai beaucoup été frappé par le film La Môme (La Vie en rose au Qc), parce que lorsqu’on la voit à la période qui correspond à la fin de sa vie, c’était l’époque où je l’ai connue. Ça c’est l’avantage d’avoir commencé jeune, ça m’a permis de connaître des gens absolument extraordinaires comme Piaf, Brassens, Brel. Ferré ? Oui, bien sûr.


Bonus tracks

Vous êtes un habitué du Québec, vous y avez sans doute vos artistes de
prédilection ?

Ah oui. Un de mes chanteurs préférés demeure Patrick Normand. Je possède son DVD et tout. J’aime aussi beaucoup Isabelle Boulay.

La plus belle chanson du monde ?
«La chanson de Pévert», de Gainsbourg.

La chanson hommage à celle de Prévert-Kosma, «Les feuilles mortes».

Oui, qui est aussi très très belle. Vous savez, à mon niveau de musique à moi, je ne peux pas avoir quelque chose de préféré. C’est toujours relié à des souvenirs. Souvent on me dit : si tu partais sur une île déserte tu apporterais quoi ? J’ai toujours dit Heartbreak Hotel d’Elvis Presley. Pourquoi ? Parce que ma vie s’est décidée sur cette chanson. Quand j’ai entendu ça, vers 12 ans et demi ou 13 ans, mon existence a été complètement chamboulée. C’est à partir de ce moment que j’ai voulu chanter. Mais ce n’est certainement pas la plus belle chanson d’Elvis.

Le disque que vous auriez aimé faire Monsieur Rivers ?

Il y a une chanson que j’adore de Francis Cabrel qui s’appelle «C’est écrit». J’aurais aimé l’avoir chanté. Mais je ne touche jamais aux chansons des autres, à part pour le rock and roll, où je suis bien obligé, à ma façon cependant, de reprendre quelques classiques des autres.

lundi 8 septembre 2008

Catherine Durand: Coeurs migratoires


Je est un autre

La song writer reprend là où elle avait laissé avec le très beau Diaporama. Entretien en vol plané.

Claude André

En quoi considères-tu Cœurs migratoires différent du précédent qui était, ma foi, très réussi ?
Honnêtement, j’ai voulu aller dans la continuité mais en poussant davantage le côté folk sur le plan de l’instrumentation en utilisant, entre autres, des instruments avec lesquels je n’avais pas encore travaillé en studio : le banjo, la pedal steel, la mandoline… Donc les chansons folk ont été orchestrées de façon super traditionnelle tandis que les chansons plus planantes sont éthérées davantage.
Sans parler d’album concept, peut-on dire que tu avais en tête une thématique générale, les ruptures amoureuses, au moment de l’écriture de cet album ?
Je ne m’en suis pas aperçue tant et aussi longtemps que je n’ai pas eu toutes les chansons sous les yeux. Si les chansons sont souvent autobiographiques, elles sont aussi observatrices de ce qui se passe autour de moi. Tu sais, pour moi les chansons ne sont pas des histoires, je ne suis pas une raconteuse.

Tu peins des chansons plutôt…

Oui, il s’agit davantage de portraits, de toiles un peu impressionnistes. Je ne raconte pas quelque chose de précis. Souvent, je commence à écrire un texte et, honnêtement, je ne sais même pas où il se dirige. Si tu voyais mes cahiers de textes…: c’est écrit pêle-mêle avec des ratures ici et des flèches là. Je commence une phrase sur une page et je la termine avec un autre bout de phrase écrit deux pages plus loin. Mais je me retrouve et j’essaie de faire un tout avec ça.

Parle-nous du processus de création.
C’est un album qui s’est écrit sur une période de deux ans et demi, presque trois. Parfois, une petite étincelle va faire en sorte que tu vas, par exemple, écrire une pièce super triste alors que cela n’était pas nécessairement ton émotion au départ. L’album est beaucoup écrit au «je» mais ce sont souvent les autres dont il s’agit.

On y retrouve plusieurs invités aussi…

Oui, Tristan Malavoy à écrit la chanson titre tandis que Martine Coupal est l’auteur du texte «Peine Perdue». Catherine Major est venu faire un tour au piano, Louis-Jean Cormier (Karkwa), qui chante en duo avec moi aussi. J’ai été très choyée. Si tu choisis à la base les bons musiciens en fonction de ce que tu souhaites apporter à ta chanson, bien le tour est joué. C’est vraiment avec cet angle là que j’ai invité les gens qui ont participé à l’album dont mon fidèle complice Jocelyn Tellier à la coréalisation. On y retrouve aussi Olivier Langevin à la guitare, Robbie Kuster et Marc-André Larocque, deux drummers qui sont super imaginatifs, Mélanie Auclair au violoncelle, Dan Thouin (piano), Jean-Guy Grenier (pedal steel), Josiane Laberge et Marie-Annick Lépine (violon) et Joe Grass (mandoline et dobro)…

Et les projets ?
Cet automne, je continue la tournée Toutes les filles…Avec Ginette, Mara et Mélanie Auclair (Magnolia) on part en Abitibi. Ça va être très cool et oui nous ferons des chansons de ce nouvel album.

dimanche 7 septembre 2008

R.I.P Mamie Suzie




Mamie Suzie nous a quitté hier pour aller chanter au bar de la Dame à la faux. Me félicite de lui avoir écrit ce petit hommage tandis qu'elle était encore parmi nous, pauvres terrestres, et que TonTon Dan lui ait lu le texte sur les ondes hertziennes il y a quelques semaines.

Elle chante encore


Elle sait la colère des volcans
Connait la violence du tonnerre
Elle sait comment calmer l’enfant
Connait les sentiers de la guerre

Elle sait la lâcheté des hommes
Connait leurs signaux d’alarmes
Elle sait le sourire des madones
Connait la cruauté des femmes

Et pourtant, elle chante encore
Comme cet oiseau face au vent
Qui transporte des trésors
Venus d’ailleurs, d’un autre temps

Elle sait les couleurs de misère
Connait la souffrance et le sang
Elle sait le goût de la pierre
Connait les absences d’argent

Elle sait comment vaincre le destin
Connait le courage des grands
Elle sait retrouver les chemins
Qui nous éloignent du néant

Et pourtant, elle chante encore
Comme cet oiseau face au vent
Qui transporte des trésors
Venus d’ailleurs, d’un autre temps

Elle porte la noblesse des statues
Comme elle a porté des enfants
On peut entrevoir la vertu
Dans son regard bleu diamant

Elle sait faire vibrer cette étoile
Qui vient me porter sa lumière
Elle est l’amour le plus loyal
C’est ma reine, ma grand-mère

Claude André

samedi 6 septembre 2008

Louise Forestier


L’aura de la résilience

Louise Forestier célèbre les retrouvailles avec son fils et la vie malgré ses travers avec un album crépusculaire aux reflets d’argent.

Claude André

Égérie de la culture populaire québécoise, l’héroïne du film culte X-13 se pointe au 10ième étage d’un immeuble qui offre une vue magnifique sur la ville. Zen et rayonnante, elle touche le ventre rond de la relationniste de presse de l’index : «C’est pointu donc c’est un garçon». Plus tard, elle nous confiera, qu’à ses yeux, la plus bel avancé des rapports entre les hommes et les femmes depuis les seventies demeure l’implication attentionnée dont les pères font preuve désormais à l’endroit de leur progéniture et pour le reste «il y aura toujours des games entre les hommes et les femmes.»
Mais d’emblée, le journaliste la gronde avec un sourire «Dans votre chanson d’ouverture («Pas d’choker pas d’collier»), n’auriez pas dû parler du café où l’action se déroule, l’est déjà beaucoup trop fréquenté…».
Puis elle explique qu’elle a choisi d’écrire une chanson sur Jean Leloup, le Johnny de la pièce, parce qu’il représenterait à ses yeux la quintessence de l’artiste «avec tout ce que cela comporte comme dangers aussi». «Son immense talent mais aussi sa très grande fragilité» la touche profondément. Probablement qu’elle retrouve aussi en lui un certain alter ego. En tout cas, pour l’aspect provocateur sûrement (elle est derrière le révolutionnaire Ostid’show de 68), et elle se révèle assurément hyperfragile également comme en témoigne Éphémère. Ce plus récent chapitre qui bat de son cœur mais aussi de celui de son fils, plus ou moins perdu et retrouvé, qui l’a arrangé au retour de son exil californien. Exil qui évoque la célèbre chanson («California») qu’interprétait jadis sa maman.
États humains
Entre deux états d’âmes et une certaine aura spirituelle qui nappe des souffrances d’amour que l’on retrouve en filigrane, ce 23ième album comporte quelques sourires tels les chansons «J’aime un chien» ou «Mescal», une évocation de la révolution sexuelle. «Il s’agit d’une carte postale des années 70. J’imagine des palmiers, une plage au Mexique et ce texte derrière la carte en question. On allait beaucoup au Mexique à cette époque et il y a le clin d’œil à la dope même si je n’étais pas la championne de ces produits là».
Quant aux côté plus obscur du disque, il se manifeste, notamment, avec «Ostinato». Un regard sur la dépendance affective dont le refrain ressemble à un mantra «Nous sommes toujours attirés vers le même type de personne. Nous allons toujours plus facilement vers ce que l’on connait puisque nous craignons l’inconnu. Et en amour, nous cherchons des images. Pour certains c’est le pôpa, d’autres la môman, d’autres le tempérament, à chacun ses patterns quoi. Et à un moment tu regardes ta vie et tu te dis : «ça a toujours été le même genre d’hommes». Wow ! Voila l’idée d’ostinato, qui veut dire toujours la même note.» Mais on peut en sortir parait-il en allant moins vite. «On peut découvrir quelqu’un de différent, en être surpris et se dire : «j’y vais pareil. On essaye !»

jeudi 4 septembre 2008

Arno : discographié


Arno en prestation au Festival des nuits secrètes
Arno : Discomanie

Hélas trop méconnu dans nos parages, le Belge Arno demeure une légende du rock européen encensée tant par ses pairs («Tribute to Arno») que par les amateurs de rock qui craquent pour sa voix déchirée, sa dégaine de flibustier et ses chansons délirantes. Sur chacun de ses disques, le zigoto s’est toujours affairé à reprendre soit des chansons qui le font pleurer (Brel) ou plutôt rire (Abba). À l’occasion de la publication de Covers Cocktail, on a soumis au détecteur de musique cette bête de scène qu’on ne saurait trop vous conseiller de (re)découvrir sur You Tube avec, par exemple, sa reprise de la géniale «Comme à Ostende», de Ferré/Caussimon (ci-haut).

Claude André
Album ou chanteur européen préféré ?
Ah, ça c’est difficile….. Jacques Brel.

Album américain que tu aimes le plus ?
«Blonde On Blonde», Bob Dylan.

Quelle est selon toi la plus belle chanson du monde ?
Ça dépend dans quel état on est.

En ce moment ça serait quoi ?
Aujourd’hui, c’est une chanson d’un groupe canadien qui s’appelle Arcade Fire ( !). Je suis un fan de ça, Tout l’album Funeral.

Tout à l’heure, tu me disais que tu picoles pas mal au bar du festival des films de Ostende ces jours-ci, le meilleur album pour s’enivrer c’est quoi ?
C’est Abba (rires). Dans le temps je n’étais pas fan mais maintenant j’ai un disque et quand j’entends Abba je suis heureux.

Tu prends un malin plaisir à effectuer des reprises de trucs considérés ringards comme Adamo ou Abba…
Ben, j’aime la musique hein, de toute sortes. Il faut être ouvert car, autrement, quand on aime qu’un genre de musique, on est pauvre. C’est la même chose que manger les mêmes mets tous les jours. Dans tous les genres il y a des bonnes choses. Comme la chanson de Abba que je reprends, quand on écoute le texte, c’est une chanson très triste hein.

Le meilleur album pour baiser ?
Avec Viagra ou sans (s’esclaffe de rire) ? Non, je n’ai jamais pris ça parce que ce n’est pas bon pour le cœur. Mais je n’en ai pas besoin parce que je mange beaucoup de céleris… Écoute, quand je baise, je n’écoute pas la musique. Je fais de la musique moi-même…

Un fantasme musical ?
Moi, mon rêve depuis très longtemps, c’est de faire un duo avec Mireille Mathieu. Tu sais pourquoi hein ? Parce qu’elle a une coiffure comme une bite. Et depuis 45 ans elle n’a pas changé. La reprise de Ils ont changé ma chanson de Mélanie (Safka) que je fais avec Stéphan Eicher, au début je voulais que ce soit avec Mireille Mathieu mais elle a peur de moi.

Pourtant tu chantes «Élisa» de Gainsbourg avec Birkin et elle est toujours vivante …
Oui, mais Birkin c’est ma sœur…

Arno, qui est selon toi le plus grand rocker de tous les temps ?
Jésus Christ. Pourquoi ? Il a l’image : les longs cheveux, la barbe…C’était le premier rocker et on parle encore de lui.

Et le plus grand rocker vivant ou contemporain ?
Ben Laden !

Dernier coup de cœur musical ?
Il s’agit d’un duo de New York ; MGMT

La chanson la plus ringarde ?
«Happy Birthday To You»

Chanson la plus difficile à chanter pour toi ?
Il y en a plein, plein, plein…Disons «Figaro si, Figaro là».

La chanson qui te procure le plus d’émotions ?
«Like A Rolling Stone» de Bob Dylan.

Et la musique québécoise, tu aimes ?
Il y a un type, il était très connu dans le temps, j’adore ce mec. C’est quoi déjà son nom ? Dis-moi des noms…Il a un gros nez et des gros oreilles et des cheveux à côté comme ça… Gilles Vigneault ? Oui, c’est ça. Et Leonard Cohen ? Ah oui, j’adore. Ça c’est un des meilleurs hein.

Tu as des idoles ?
Je suis un fan de Caussimon (Jean-Roger). Parce que c’est un mec qui était un non-conformiste. Dans le temps, lorsqu’il allait à Cannes par exemple pour ses films, il jamais ne dormait dans un hôtel. Il préférait toujours rester dans son caravane avec ses chiens. Et pendant l’été, il dormait dehors sur les bancs à Barbès (quartier de Paris). J’ai rencontré son fils et j’ai parlé déjà de lui avec Michel Piccoli. C’est un mec formidable. J’aime aussi beaucoup Jacques Dutronc.

Bonus Tracks :

Puisque tu reprends Elisa, quel est ton album préféré de Gainsbourg ?
J’ai pas un disque de Gainsbourg ! Je te jure. J’ai beaucoup de respect pour le monsieur c’est très bizarre…

Sur Covers Coktails, tu chantes «Drive My Car» des Beatles, ton disque préféré du Fab Four?
Revolver.

Et pour partir sur la lune ?
Like a Rolling Stone et Blonde on Blonde de Bob Dylan.

mardi 2 septembre 2008

Souvenir de nuits


Viens de tomber sur une émission consacrée à un palmarès des 10 artistes québécois qui n’ont connu qu’un seul succès à Musimax.

En regardant cela d’un œil à la fois amusé et nostalgique, n’ai pu m’empêcher de penser à Marc Hamilton auteur de la célébrissime «Comme j’ai toujours envie d’aimer». En effet, jusqu'à la dernière minute, j’ai cru que l’animatrice allait nous annoncer qu’il était en tête dudit palmarès. J’avais tout faux, la palme est allée à Sandra Dorion et sa formation Nuance qui nous on légué le ver d’oreille des eigthies qu’était «Vivre dans la nuit

N’empêche que j’ai eu une petite pensée parfumée de noirceur pour Marc, une connaissance à la fois sympa et arrogante tant il suintait de souffrances, que je croisais parfois jadis dans les heures pâles de la nuit en des endroits peu fréquentables.

Après sa pathétique sortie à l’émission Tout le monde en parle où sa conjointe s’avouait péripatéticienne, plus eu de news du cyclope sauf quelques rumeurs pour le moins tristes genre sa femme s’est barrée, enceinte d’un autre, et le type trainerait son mal de vivre de façon plus ou moins indigente.

Dire qu’il m’avait offert $ 5000 pour être le nègre de sa biographie : «La chanson qui m’a tué»…