«Si j’étais Dieu, je changerais tous les bouchers en porcs. Comme ça je pourrais recommencer à manger de la viande», lance Nemi dans l’une de ses réflexions cyniques.
Ce n’est pas qu’elle soit violente outre mesure mais la gothique norvégienne au teint blafard et aux cheveux de jais possède le sens de la formule et ses fantasmes sont parfois des plus étonnants.
Née il y a une dizaine d’année en Norvège, Nemi fait désormais figure de personnage culte en Scandinavie où ses aventures sont publiées dans plusieurs journaux.
Veinards que nous sommes, elle est arrivée chez nous voilà quelques mois bien que sur la pointe des pieds cependant.
Dans la tradition des comics strip à l’américaine où les sketchs se livrent en 3-4 cases, ce sympathique personnage de jeune femme d’environ 25 ans que certaines aimeront détester craque pour Darth Vader, Batman et autres Alice Cooper.
Et si elle a débutée sa carrière en noir et blanc, elle décline aujourd’hui ses remarques parfois assassines sur les potes, la vie, l’amour et les petits boulots dans une ambiance intensément colorée où les décors, sobres, respirent énormément.
Collectionneuse de mecs qu’elle vire au réveil, très portée sur l’alcool et fumeuse Nemi est une rockeuse dans l’âme qui se fout de tout et ne verse assurément pas dans le sentimentalisme mièvre.
Malgré quelques chutes parfois surréalistes, on se laisse prendre au jeu de Nemi grâce à ses moues qui font toujours mouche.
Et, comme le dit Tori Amos sur la jaquette de l’album numéro 1 publié chez nous «il y a une petite Nemi» en chacun de nous.
Nemi 1
Lise Myhre
Éditions Milady