dimanche 29 novembre 2009

Et que ça saute !



Moment charnière dans ma vie le 18 mai dernier alors que j'affrontai mon vertige et ma peur pour m'éjecter en bas d'un avion....

jeudi 26 novembre 2009

La douce dérive de Dany Laferrière



Heureux moment mardi dernier alors que j’ai rencontré le cinéaste et photographe, notamment au Devoir, Predro Ruiz qui me remettait un exemplaire de son film La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve. Un documentaire consacré à l’écrivain et titulaire du dernier prix Médicis Dany Laferrière.

Le sympathique Pedro, jeune trentaine, s’est pointé en fin d’aprèm chez Pico où je me trouvais avec un ami d’origine brésilienne. Très rapidement, la discussion a porté sur le président brésilien Lula et sa rencontre récente avec l’islamo-fasciste leader iranien pour ensuite se diriger sur le Venezuela, pays qui vu naître Pedro, et ses favelas qui l’ont vu grandir.

Installé dans le ghetto McGill depuis quelques années, le gus au profil guévérien est tombé en amour avec le Québec lorsqu’il y a posé ses pénates avec sa compagne de l’époque et sa passion pour l’art en général et les livres en particulier s’avère contagieuse.

Nous avons évidemment causé bouquins jusqu’à ce que j’apprenne que Pedro a également braqué sa caméra sur Predro Juan Gutierrez lors de son passage à Montréal en 2005. Cet important écrivain cubain que j’ai découvert l’an dernier et dont La Trilogie sale de la Havane danse encore dans ma mémoire.

Puis se sont succédées les anecdotes de tournage tant avec l’écrivain cubain qu’avec notre Dany. C’est d’ailleurs après avoir invité Gutierrez au Québec pour causer littérature que Pedro a fait la rencontre de Dany qui fût réquisitionné, sans doute par l’éditeur Jacques Lanctôt, pour prononcer une allocution présentative de «l’animal tropical» ou, comme d’autres le nomment, du «Bukowski des Caraïbes».

De cette rencontre est née l’idée d’un documentaire sur l’auteur rendu célèbre par son premier roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Et quel documentaire !

Dès l’ouverture, grâce à la narration effectuée par Dany himself ainsi que les dessins d’animation qui nous résument sont arrivée au Québec à 23 ans après avoir fui la dictature de Duvalier 2 (Baby Doc), nous devinons que les quelques 90 prochaines minutes seront savoureuses.

Et c’est effectivement le cas.

De sa chambre de la rue St-Denis près du Carré St-Louis à Montréal à Lyon en passant par Vienne, New York et, finalement, Haïti, le Dany nous dévoile sa vie en distillant ici et là des passages de ses romans, ses réflexions d’écrivain ou en se remémorant des anecdotes concernant les tournages de films tirés de son œuvre.

À travers cela, on croise des personnages attachants tel l’humoriste Michel Mbampara ou le comédien (et député indépendantiste) Maka Kotto qui nous raconte avoir quitté la France suite à une rencontre avec Dany Laferrière après que ce dernier l’eût invité à tenir un rôle dans un film à Montréal.

Puis, au gré des rencontres on fait connaissance avec son éditeur français qui élabore une théorie ma foi très intéressante sur l’intelligence particulière de Dany et avance, avec raison, que ses livres lui ressemblent comme c’est le cas généralement pour l’ensemble de la production littéraire. Rejetant ainsi du revers de la main cette propension à vouloir séparer les deux comme si des «fantômes» écrivaient à la place des auteurs.

Autre moment fort : lorsque Dany lira des passages de L’Énigme du retour à son neveu à Haïti ainsi que ce formidouble tête-à-tête en compagnie du monstre sacré de la littérature caribéenne Frankétienne.

Personnage plus grand que nature auquel Dany lira également les quelques souvenirs qui lui sont consacrés dans son Médicis sans parler de la scène avec la mère ainsi que la visite au cimetière familiale qui clôt ce documentaire à la fois humain, intelligent et touchant.

Encore à l’affiche au cinéma Parallèle à Montréal jusqu’au 28 novembre (21h35).
Ensuite, il devrait être disponible partout au Québec dès février 2010 et effectuera une tournée des festivals à travers la province pendant la saison hivernale.


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http://www.laderivedouce.com/

mercredi 25 novembre 2009

Aller au Paradis



Encore méconnue du grand public, l’excellente Josiane Paradis propose un univers d’apparence délicat et lumineux où les chansons, souvent dépouillées, évoquent une certaine pop française. Mais lorsqu’on s’y attarde, on découvre un réel propos qui n’aurait pas déplu au regretté Sylvain Lelièvre. Influencée par Camille, Richard Desjardins et Sarah McLauchlan, la jeune trentenaire est également une fan finie de Barbara dont elle a d’ailleurs repris le classique Göttingen sur son premier disque (éponyme). Chanson qu’elle interprétera d’ailleurs avec son invité spécial (et producteur de disque) Edgar Bori dans le cadre de ces 4 spectacles qu’elle présente ces jours-ci. À découvrir.

Josiane Paradis
25-26-27 et 28 novembre
Monument National (514) 871-9883

mardi 24 novembre 2009

Faire la ligne


Faire la ligne ? Non, il ne s’agit pas de Claude Dubois dans un CLSC (ou dans une ancienne vie) mais bien d’un autre adulescent, l’écrivain français Frédéric Beigbeder désormais titulaire du prestigieux prix Renaudot : Alors qu’il était au garde-à-vous après avoir été appréhendé pendant qu’il s’envoyait une ligne de coke sur le capot d’une voiture, le noceur tête-à-claques, du fond de sa cellule, à eu l’idée d’écrire mentalement ce livre pour tuer le temps. Il en ressort un récit sur la famille, l’enfance, la vacuité de l’époque, l’hédonisme à tous crin et toute cette sorte de choses qui se révèle captivant. Faut dire que l’ancien publiciste que nous avons découvert ici avec 99 Francs en 2000 possède le sens de la formule et du punch et se livre ici sans retenue ni pudeur.
Frédéric Beigbeder
Un roman français
Ed. Grasset

dimanche 22 novembre 2009

Estoc et toc ! Bestov des répliques de Zemmour et Nalleau


Au Québec, on les pendrait par les couilles de dire ainsi tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.

Louis-Étienne: Entres les Cowboys fringants et Renaud


Andrée-Anne Tremblay (violoniste), Louis-Étienne et Klod

Grande journée mercredi dernier : dans la boite aux lettres, l’excellent «Richard Desjardins Symphonique» qui devait rappeler au chroniqueur que si l’Abitibien donne la chanson de qualité, les orchestrations symphoniques viennent magnifier le tout et redonne tout son sens à l’idée de «cinéma pour aveugles» qu’on s’en faisait.

Ensuite, ding dong, je recevais «Chant de Plume». Un encodé sur lequel les Denis Drolet, ces «perroquets bruns», reprennent avec brio quelques grandes chansons, plus et moins connues, de Monon’c Pluplu.

Ensuite, direction P’tit Medley avec ma petite Noa où l’ami Louis-Étienne lançait «Sans se retourner» (sur lequel j’ai commis deux textes). Un chapitre qui devrait plaire aux fans des Cowboys Fringants, Soldat-Louis et autres Renaud.

Parlant du «chanteur énervant», le relationniste de Louis-Étienne, l'excellent Simon Fauteux, devait me remettre le même soir le tout dernier Renaud «Molly Malone». Un disque enregistré dans le studio de U2 qui reprend en français des grandes chansons du répertoire irlandais.

Enfin, histoire de conclure majestueusement cette journée, je me surpris à rêver au son du dernier et envoûtant album de Pink Martini, «Splendor In The Grass». Enjoy.

http://www.selectdigital.ca/drm/a/louis-etienne-sans-se-retourner
http://www.myspace.com/louisetienne

samedi 14 novembre 2009

Euh...



Image capturée par la potesse Louise Forget sur le boul. St-Laurent à Montréal.

jeudi 12 novembre 2009

Daniel Bélanger : Nous




Daniel Bélanger
Nous
Audiogram/Select

Seulement deux ans après «Joli Chaos», l’enfant prodigue qui nous avait habitués à de longs délais de 5 ans entre ses albums revient avec «Nous».

Un chapitre où l’homme qui «réfléchit dans la douleur mais créé dans l’enthousiasme» s’éclate plus que jamais.

À la fois peintre et plasticien, le frère de celle qui sèche ses pleurs possède une empreinte musicale si forte que nous n’oublions jamais qu’il s’agit bel et bien de Daniel Bélanger.

Mais l'influence de l’excellent J-F Lemieux à la coréalisation se fait également très présente.

Rappelons que le gus Lemieux, ex-Basta et réalisateur célébré, demeure un bassiste et bidouilleur chevronné.

Résultat ? Un album mâtiné de R&B, de soul et de funk qui fleure bon les seventies avec ses cuivres (Bélanger souffle lui-même le sax et la flûte traversière) qui retrouvent ici leur notes de noblesse, ses chorales et même les petits cris saccadés à la James Brown parsemés ici et surtout là.

En plus de groover grave, ce disque parfaitement mixé et réalisé nous permet de redécouvrir cette voix planante qui bien que très familière nous étonne encore tant elle mûrit magnifiquement et se dépouille désormais de toute fioriture.

Il nous est d’ores et déjà loisible d'affirmer que cet encodé comporte quelque classiques dont la merveilleuse Tu peux partir qui clôt ce concupiscent voyage et l’accrocheuse Jamais loin.

À l’heure où de plus en plus d’artistes roulent sur leurs acquis en remâchant leur matos en duos, il est rassurant de retrouver là où nous ne l’attendions pas quelqu’un d’une telle trempe qui redonne son sens véritable au mot artiste.

3.5/5

vendredi 6 novembre 2009

Guide culturel



Fils de pub !
Si la plupart d’entre nous jouons à saute bouton au moment de l’apparition des pubs assommantes que diffusent nos chaînes locales à la téloche, certains cinéphiles avertis, amateurs d’humour exquis et/ou ou trippeux de pubs relevées se donnent rendez-vous annuellement pour les Lions de Cannes qui récompensent les meilleurs pubs du monde entier. Bonjour le paradoxe ! Si vous n’y êtes jamais allés, croyez-nous, certaines publicités valent leur pesant d’or tandis que d’autres nous font réfléchir ou sourire pendant 90 délectables minutes. En plus, l’événement nous permet de découvrir les nouvelles tendances en matière de marketing. Vous avez dit créativité ?
13 au 28 novembre au Cinéma Du Parc.
http://www.mordusdepub.com/


NASEER SHAMMA, CARLOS PINANA, ASHRAF SHARIF KHAN ou Les trois Magnigiques
Salam alikoum mon homme
Né la même année que les tragiques événements du 11 septembre, Le Festival du Monde Arabe de Montréal célèbre donc ses 10 ans cette année. Si la rencontre s’est avérée des plus chaleureuse au fil des ans, une certain froideur se serait manifestée pendant le débat entourant les accommodements raisonnable. Pourtant, très loin de brandir une quelconque affirmation identitaire, le FDMA vise plutôt à célébrer la culture, l’art et la joie de vivre dans une perspective arabe certes mais aussi québécoise. À preuve, l'édition de cette année se nomme «Je me souviens». On se demande bien de quoi mais ça c’est une autre histoire. Voilà donc, en somme, une magnifique occase de rêver d’exil tout en redécouvrant cette civilisation à laquelle on doit aussi les chiffres et de grands philosophes mais également une sensualité des plus ennivrantes en musique, cinoche, danse et tutti quanti. Gardez-moi un loukoum à la rose et au diable la minceur.
Jusqu’au 16 novembre
http://www.festivalarabe.com/



Boire des vers
Tout le monde à entendu parler de Grand Corps Malade, ce slammeur qui a emporté la semaine dernière le Félix de l’artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec. Si le méchant buzz semble s’estompé un peu en France, le slam, qui fut par ailleurs inventé à Chicago dans les eighties, a aussi fait des petits chez nous dont les soirées de Slamontréal qui ont lieu tous les deux lundis du mois. Dans une ambiance poético-ludique assurée par la foule électrique et les ambiances musicales d’un dj, de jeunes et moins jeunes amants de la langue dégoupillent leurs mots et dévoilent leur secrets les plus tordus, intimes, douloureux, drôles ou absurdes sous les bon auspices de Ivy, lui-même slammeur. Pour la soirée du 9 novembre, nous aurons, parait-il, le plaisir d’entendre Ladylusion, Pierre Boudreau, Arsalane Nahabi et, notamment, un certain Claude André…
Patro Vys
365 Mont-Royal est
http://www.slamontreal.ca/



Marie-Stone
Elle n’a pas gagné le Félix de révélation de l’année mais on décerne notre coup de cœur de la semaine, avec quelque peu de retard mais bon, à Marie-Pierre Arthur et son album éponyme. Cette magicienne de la pop aérienne à la fois hypnotique et entrainante mâtinée de folk et de country qui n’a pas fini de nous faire planer. On aime.
http://www.myspace.com/mariepierrearthur