dimanche 28 décembre 2008

Mes albums 2M8

Alain Bashung en concert. Putain de cancer...

1-Alain Bashung- Bleu Pétrole


2-Christophe-Aimez ce que nous sommes

3- Karkwa, Le Volume du vent.


4-Bia-Nocturno

5-Nick Cave- Dig, Lazarus, Dig!!!


6-Alain Souchon-Écoutez d’où ma peine vient


7-Cali- L'Espoir

8-Ariane Moffat-Tous les sens

9-Karkwa- Le Volume du vent

10-Catherine Durand- Coeurs migratoire


11-Raphaël-Je sais que la terre est plate


12- Julien Clerc, Où s’en vont les avions

13- Guy Bélanger-Éponyme

14- Alexandre Désilets Escalader l'ivresse.


15- ABD Al Malik- Dante


Alain Bashung

Bleu Pétrole

On le sait, cette icône du rock français est terrassée par le crabe. Et l’Artiste ne l’ignorait sans doute pas au moment d’élaborer le magnifique Bleu pétrole qui sera sans doute son ultime lègue à l’autel de la grande chanson. Avec un propos plus ouvert sur le monde et moins intime, gracieuseté des textes de Gaëtan Roussel (Louise Attaque) ou du mythique Gérard Manset, l’homme nous a gratifié en 2008 d’un disque folk-blues à la fois sombre et vertigineux qui fera date. Chapeau. (CA)


Alain Souchon

Écoutez d’où ma peine vient

Réalisé par l’indispensable Renaud Létang, le douzième album solo d’Alain Souchon, l’ultra doué versificateur de la quotidienneté, nous rappelle que l’artiste figure d’ores et déjà au panthéon de la chanson française. Avec plusieurs chansons que nous écouteront encore dans 15 ou 20 ans, ce nouveau chapitre encore une fois mélancolique et mi figue mi raison nous prouve qu’il fait parfois bon d’être à la fois humble et triste. Indispensable et rassurant. (CA)


Catherine Durand

Cœurs migratoires

Atmosphère folk et aérienne, les cœurs meurtris se laissent bercer par le temps qui passe. (CA)


Bïa

Nocturno

Nuit suave sous un ciel étoilé, la lune de Bïa nous ensorcelle vêtue de ses plus belles dentelles. (CA)


Christophe

Aimer ce que nous sommes

Parles-lui de moi, suppliait le dandy de la nuit à dieu. Et ce dernier exauça l’homme à la voix de vertige. (CA)


Cali

L’Espoir

Avec ses arrangements à la Arcade Fire, Cali retrouvait sa superbe et nous faisait brandir le poing bien haut en 2008. (CA)


Alexandre Désilets

Escalader l’ivresse

Vol plané entre drum and basse, électro pop et assemblage a cappella, Désilets n’a pas fini de nous transporter là haut (CA)

samedi 20 décembre 2008

Pépé Goz Français


Vous connaissez déjà Pépé et sa guitare mais pas encore son petit côté franchouillard. Entouré de 6 musicos, l’ultra sympathique mariole de la chansonnette nous gratifiera d’une pléthore de tubes popularisés par Dutronc, Dassin, Nino Ferrer, Brigitte Bardot, Niagara et autres Gérard Lenormand. Si on se fie à l’extrait live entendu à Christiane Charrette, ce concept devrait nous accroché un sourire grand comme le bar du Fouquet’s.


«Pépé Goz Français».

Samedi 27 décembre

Le National

514-845-2014

vendredi 19 décembre 2008

Le Party à Lapointe


Plus de 35 tounes, 3 heures de show, des hits de chacun des invités et des reprises de standards, encore une fois le Ministre de la Défonce nationale Éric Lapointe poursuit la tradition amorcée il y a 9 ans. Et pour l’occase, celui qui petit rêvait de l’uniforme du Canadien s’offre le Centre Bell. Parmi les flibustiers réquisitionnés cette année, on retrouve Paul Piché, Marie-Mai, Suzie Villeneuve, Loco Locass, Jonas et Martin Deschamps en plus de quelques invités surprises dans une mise en scène orchestrée par Denis Bouchard. Parions que le rocker et sa bande seront loadés comme des guns pour exploser l’année qui s’achève.

(Québec le 23 décembre, La Baie le 27)

Le 31 au Centre Bell à Montréal

mercredi 17 décembre 2008

Consommez... No Comment.

Christophe


Christophe

Aimer ce que nous sommes

Universal

Les veinards qui y étaient s’en vantent encore : Christophe (et Daniel Darc en ouverture) auréolé des chansons de son magnifique Comm’ si la terre penchait en plus de ses tubes des années yéyé comme «Aline» ou «Les Marionnettes a livré l’un des grands moments des FrancoFolies lors de sa prestation au Club Soda en 2006. Après huit années de besogne et de vols planés nocturnes entre les gratte-ciels, l’esthète dandy, qui reçoit parfois les journalistes dans sa chambre d’hôtel en position du lotus, nous revient avec un autre super production, suite naturelle de la précédente, qui se retrouve dans la même galaxie que les œuvres de Manset ou de Bashung. Inclassable, le beau frère d’Emmanuelle Seigner, grand amateur du cinéma de Jarmush et de Lynch nous gratifie donc encore une fois d’un disque d’atmosphères de nuit, de textures de cordes et de sons mélancoliques et torturés où le casting est des plus relevée, notamment au chapitre des magnifiques guitares et à la réalisation cosignées par Christophe Van Huffel ou encore avec la présence de Carmine Appice, batteur mythique des sixties. Bien que l’aspect iconoclaste de l’œuvre puisse laisser les amateurs de chansons de feux de camp perplexes, les âmes aventureuses finiront par adopter certaines mélodies tubesques planantes et poignantes ainsi que la voix à la fois perçante et vertigineuse de ce sentimental écorché revenu des drogues, des Lamborghini et autres ivresse. **** (CA)

dimanche 14 décembre 2008

Aznavour Duos...


Charles Aznavour
Duos
EMI
Loin le temps où le petit Aznavourian ne mangeait qu’un jour sur deux. Membre du gotha des crooners, le voilà avec ses pairs. Si certain trucs sont moins convainquant, «Hier encore» dans la langue de Molière avec E. John ou «Mourir d’aimer» avec N. Mouskouri, on exulte littéralement de la version bluesy de «Il faut savoir» avec J. Halliday en français et en anglais. Et que dire de la magnifique reprise allemande de «Mes Emmerdes» avec Herbert Grönemeyer ? Malgré les moments plus faibles, voilà un album polyglotte que tout fan de l’Arménien doit posséder. Surtout qu’il nous épargne des douteuses orchestrations pompières et racoleuses récentes. Aussi, duos posthumes ou réels avec Piaf, Céliiine, Minenelli, Paul Anka, Carole King, Placido Domingo, Sting... *** ½ (CA)

samedi 13 décembre 2008

Commentaire sur le nouveau chapitre d' Alain Souchon


Alain Souchon

Écoutez d’où ma peine vient

EMI


Trois ans après La Vie Théodore, Alain Souchon revient avec ses allures nonchalantes nous raconter la vie chez les cœurs purs. Avec sa plume de surdoué et ses mélodies désabusées, il brosse d’emblée un bilan plutôt tristounet de ce que sa génération a fait de ses rêves sur fond de musique calypso-country («Rêveurs») avant de sublimer nos souvenirs en évoquant ses peines d’amour magnifiées («Les Saisons») ou de nous évoquer la vie de Françoise Sagan, son antinomie. Politique, il dénonce ce système véreux qui récompense les vautours de la finance avec les effluves antillais de «Parachute dorée» mais aussi l’extrême gauche. Basta les icônes, l’homme préfère la lucidité au romantisme quitte à briser des icônes dans «Popopo» en déboulonnant le mythe Che Guevara. Seule chanson d’ailleurs co-signée Laurent Voulzy. Observatrices des sentiments et du vacuum social, les chansons de l’artiste sont autant de petit film en super 8 qu’on ne se lasse d’écouter. **** (Claude André)


À télécharger:

Les Saisons

Popopo

Dans la catégories : Santé et sécurité au travail

Les finalistes sont :


«Voulez-vous un bon tuyau ?»




Bas les masques ! On ne s'intoxiquera pour si peu....




Voilà le parfait équilibre. Un peu d'ingéniosité n'a jamais tué personne...



Se protéger des étincelles de la soudure tout en affichant un visage informé. Qui dit mieux ?



«Une pyramide de valise ? » «Un drôle de voyageur avec un air fif m'a dit que je faisais dans l'art post-moderne?» «De kossé ?»




«Dans une autre vie j'étais funambule» a affirmé le type après qu'on l'eut retiré de l'eau.




Qu'est-ce qu'on ferait pas pour rafraichir les p'tites secrétaires ?



«Avec ça, le ciel peut me tomber sur la tête», comme disent les Gaulois.


Devinez qui est l'intrus sur cette photo?




L'art de transporter des ogives nucléaires.

On se débrouille comme on peut...


Dans la catégorie : «je suis un homme survolté !»


On appelle cet engin une gerbeuse. En hauteur, elle peut faire gerber...
La pelle mécanique à usages multiples.



S'envoyer en l'air tout en travaillant.




Casse-tête chinois ?

jeudi 11 décembre 2008

Les vies de Nanette


Méga tube de 1975. Lady Marmelade.

De Jacksonville au Québec, des comédies musicales aux années boules en miroir, de Johnny Hallyday aux Stones, sans compter les passagers de ses romances et les aléas de sa vie de star, Nanette Workman dévoile ses blues et ses highs dans une biographie qui se lit comme un roman.


Claude André


Il y a quelques temps, j’ai proposé à Claude Dubois de rédiger sa biographie. Il m’a répondu : «je ne suis pas encore mort». Pourquoi toi acceptes-tu de publier la tienne ?

Je ne suis pas encore morte (rires)… Il ne s’agit pas de quelque chose que j’ai accepté, c’était mon idée de le faire il y a dix ans. Je me suis dit : «mon Dieu, j’ai eu une vie tellement le fun, j’aimerais ça l’écrire». Et puis je voulais que les gens me connaissent au-delà de l’image que je projette.


Tu as commencé à l’écrire seule, non ?

Oui, j’ai entrepris une petite bio en réunissant mes photos et en réalisant des entrevues avec mes anciens chums. Mais je n’ai pas pu aller plus loin… J’ai donc décidé d’attendre de rencontrer une bonne maison d’édition et un auteur avec qui la chimie opérerait. Pui, un jour, les gens de Libre Expression m’ont suggéré l’auteur Mario Bolduc. Dès notre première rencontre, ça a cliqué tout de suite.


Vous avez eu de nombreuses rencontres ?

De 3 à 4 fois par semaine pendant un an.


Le livre démarre avec une scène de viol dans un hôtel newyorkais et ton agresseur était un joueur de baseball professionnel Tu en avais déjà parlé publiquement avant ?

Il n’y avait aucune raison de le faire avant. Mais je me suis dit que c’était quelque chose de très important dans ma vie. Que cela a à voir avec la personne que je suis aujourd’hui. Quand j’ai commencé à écrire la bio, en anglais, elle débutait avec cette scène.


Ce qui rend la lecture de cette biographie particulièrement intéressante d’ailleurs car elle ne suit pas l’ordre chronologique et linéaire habituel…

Je voulais que ce livre ressemble davantage à un roman qu’à une biographie standard. Et c’est écrit ainsi. À la troisième personne, et non au je.


J’imagine que cette horrible mésaventure a modifié ton rapport aux hommes ?

Après ça, disons que j’étais un petit peu déçue (sourire). Ma mère m’avait élevée en me disant que je devais être en amour et mariée avant d’avoir mes premiers rapports sexuels…the old fashion way, tsé…Après cette histoire, je me suis dit : «je pense que je vais attendre quelques années avant de vivre une autre expérience. Sur le coup, j’étais surtout fâchée. J’en voulais à mon agresseur mais jamais à moi-même car je ne me suis jamais perçue comme une victime… J’ai donc décidé d’attendre de rencontrer le bon, de tomber amoureuse.


Et tu as croisé la route de Tony Roman auquel on doit ta venue au Québec…

Oui. Mais je n’ai jamais fait l’amour avec Tony. Je voulais attendre le mariage. Même lui, il était correct avec ça. Puis un jour il m’a trompé alors j’ai dit : goodbye (rires) !


Il était fatigué d’attendre ?

J’imagine. C’est normal. Il faut dire que j’étais très naïve.


Parlons de ton arrivée au Québec en 1965. Tu étais à la fois juive et anglophone dans un milieu catholique et francophone, tu as connu des moments d’hostilité ?

Nothing. Je n’ai jamais ressenti aucun feeling négatif. Jamais. Je me suis tout de suite et pour toujours sentie très aimée dès que je suis arrivée ici. Par la famille de Tony d’abord qui m’a accueillie les bras ouverts et ensuite par les Québécois.


Tu as appris le français dès ton arrivée ?

(Rires) Ça a pris du temps… quelques années. C’est quand je suis allée en France que je l’ai davantage appris parce que j’étais obligée de le parler. Ici, j’étais entourée de gens qui étaient bilingues.


Mais les premières pièces que tu as interprétées au Québec étaient en français, tu ne savais pas ce que tu chantais (rires) ?

Pas vraiment (rires). Je chantais phonétiquement mais on m’expliquait ce dont il s’agissait, l’idée générale.


Ta vie a été jalonnée par les excès de toutes sortes dont l’alcool, la coke, l’héroïne…des regrets ?

Non, pas du tout.


Et comment on s’en sort-on lorsque l’on est devenue accro à l’héroïne par exemple ?

On le voit dans le livre, à un moment donné j’étais en France (en tourné avec Charlebois qui ne jurait que par les restos haut de gamme) avec mon chum Jimmy. Un soir, au milieu de la nuit, je me lève, je vais aux toilettes, me regarde dans le miroir et je ne reconnais pas mon visage. Ce n’était pas moi. Alors j’ai dit : «ok, that’s it. C’est fini. Tu ne me prendras plus. C’est moi qui prend la drogue, pas la drogue qui me prend». J’ai vidé mon sachet dans la toilette et je n’y ai jamais touché parla suite.


Tu as fait ça cold turkey ?

No cold turkey. Moi, je suis très têtue…J’ai une tête de cochon, c’est comme ça aussi que j’ai arrêté de fumer.


Et l’alcool ?

Je bois encore. Parfois un petit peu. Parfois 2-3 jours de suite alors qu’à d’autres moments je suis une semaine ou deux sans boire.


Et tu n’as pas le gout de replonger quand la garde baisse ?

Non, je tombe de sommeil. Je vais au lit. Paf… (rires).


Tu me disais que tu iras au Mississipi la semaine prochaine. Tu t’exerceras au tir au fusil ?

Non, je m’en vais voir ma mère qui est dans une maison de retraite. J’y suis allé à tous les mois depuis qu’elle a déménagée en mai dernier. J’y passerai quelques jours et y retournerai pour les fêtes. Elle ne peut pas vivre ici : l’hiver, le froid, les assurances…


Tu révèle à la fin du bouquin que tu as fais tes choix en fonction des hommes que tu as aimés. Serais-tu une grande dépendante affective ?

I don’t know…Je n’ai jamais pensé à ça.


Certaines personnes aiment les gens comme ils aiment où ont aimé la dope…

Quand ça buzz on est high et quand ça buzz pas on part ! C’était à peu près ça, oui.


Aujourd’hui que tu es une femme plus mature, est-ce que tu fonctionnes encore ainsi ?

Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de chum. I d’ont know, peut-être que la prochaine fois ça sera différent. Et puis maintenant, je ne prends pas de drogue… Si ce n’est une petite puff de pot à l’occasion. Je n’ai pas pris de drogues dures depuis plus de vingt ans et que je n’ai pas fumée de cigarette non plus… But i don’t know what i will be right now.


Mais ça ne fait pas vingt ans que tu n’as pas eu de chum quand même…

Non, pas vingt ans. Mais mon dernier ça fait environ 7 ans. Et il était beaucoup plus jeune que moi. Dans le livre je parle de lui d’ailleurs. Nous somme encore de bons amis.


Et tous ces ex-amoureux, tu leur as demandé la permission avant de parler d’eux ou tu t’es dit : «c’est aussi mon histoire alors je peux la raconter» ?

Ben je les ai interviewés. Je voulais savoir ce qu’ils retenaient de notre relation. Lorsque je ne l’ai pas fait, c’est Mario (l’auteur) qui s’en est chargé.


Qu’est-ce que tu appris sur toi-même que tu ignorais avec ce livre ?

Hum (silence). On se souvient des choses, mais lorsque l’on réuni tous ces souvenirs ensemble, dans un livre, on prend du recul. J’ai appris que l’on peut avoir, que l’on peut vivre, une douzaine de vies si l’on veut et il me semble que ce que j’ai fait.


Bonus tracks : Amour


Ton plus grand amour, ça a été Johnny Hallyday ?

Non. Chaque homme que j’ai aimé était très différent du précédent. Toutes les émotions que je vivais pour un homme en particulier n’avaient rien à voir avec l’homme d’avant ou celui d’après.


Un peu comme si tu changeais, à chaque relation, de personnage ?

Oui. Ça serait ennuyant d’être la même personne toute sa vie.


Oui, mais n’est-ce pas une façon de se fuir soi-même. Tu cherchais ta propre identité ?

Je ne cherchais pas. I was just living. Je vivais et faisais ce que j’avais envie de faire à ce moment là. Je ne me juge pas.


Des rêves ?

I don’t know. J’aimerais voyager davantage. Depuis que mon fils est né j’ai passé toute ma vie avec lui… Puis, j’ai ma maison et mes nombreux animaux dont je dois m’occuper, alors ?


Rock’n’Romance

Mario Bolduc

Libre Expression


Et cd

Nanette Workman

Anthologie 1975-2005

Musicor/Select

Husbands of the years award....

Mention honorable au Royaume-Uni.





Suivi de près par les États-Unis.



De la Pologne


La troisième place est attribuée à la Grèce.


La Serbie ne donne pas sa place...


et que dire de l'Irlande et son romantisme exacerbé ?


Merci à mon amie Anne-Marie pour cet envoi.

vendredi 5 décembre 2008

Les coups de cœur de l'automne 2M8

Parmi mes coups de coeur de la saison, le concert de Pigalle le 10 novembre dernier au Club Soda à Montréal. Sur la photo: Louis-Étienne, François Hadji-Lazaro et Bibi.

Le film de la saison
Un conte de Noël et Milk

Le comédien de la saison
Sean pean dans Milk

L'émission télé de la saison
Tout le monde en parle


Le livre de la saison
Millénium 1-2-3

L'album francophone de la saison
Alain Souchon Écoutez d'où ma peine vient
et Où s'en vont les avions de Julien Clerc

Le concert de la saison

Pigalle au Club Soda


La révélation artistique de la saison
André Sauvé

Le héros de la saison

Barack Obama


Le zéro de la saison
La Ministre conservatrice
Josée Vermeer

Le bon coup de la saison
Julie Couillard et le piège téléphonique à Sarah Palin des Justiciers Masqués.

jeudi 4 décembre 2008

Jorane discographiée



Il y a dix ans, une jeune fille de Charlesbourg créait une onde de choc chez les amateurs de musique en les mystifiant avec son archet et sa langue inventée au célèbre bar Le Quai des Brumes à Montréal. Puis, avec la parution de son premier encodé intitulé Vent fou l’année suivante, c’est le monde entier qu’elle allait glisser dans la caisse de son violoncelle magique. Depuis lors, des gens aussi divers que Sarah Mclachlan ou le célèbre arrangeur et chef d’orchestre jazz-world Bobby McFerrin ont réquisitionné ses dons de musiciennes tandis que le milieu du cinoche a craqué pour son imaginaire foisonnant. Pour célébrer ses dix ans de carrière, la belle propose X, un chapitre qui contient d’une part 10 pièces de son répertoire sélectionnés par les fans parmi les 7 albums, et d’autre part, 10 morceaux inédits composés pour le grand écran dont «Le chant du cygne», une pièce du film Mesrine qui devrait paraitre en janvier chez nous.


Claude André


Sur la compil, on retrouve une reprise de «Pour ton sourire» de Daniel Lanois, c’est ton artiste préféré ?

On dirait que lorsqu’on me pose cette question, je ne sais pas qui nommer mais je dirais qu’il fait partie de ceux qui ont tracés un chemin et me touchent vraiment beaucoup. C’est un artiste que j’aime énormément, c’est clair mais je ne pourrais pas dire que c’est Le fétiche. Le fait d’avoir travaillé en studio avec lui aussi m’a confirmé bien des choses. Pour moi ce n’était pas du chinois et ça m’a rassuré : on laisse les instincts parler. C’est quelqu’un qui fait beaucoup d’expérimentations et cela m’a confirmé qu’il n’y a pas juste un chemin.


La pièce «Sacre» offre des relents de musique arabe…

Ahhhhh. J’écoute beaucoup de musique du monde. J’aime beaucoup la chanteuse libanaise Fairuz. Elle possède une voix merveilleuse…c’est un peu religieux dans un sens, tu veux que je te la fasse écouter ? En musique du monde, j’aime aussi énormément Lakshmi Shankar.


Sur le disque deux de l’album «X», on retrouve des bandes de films, quelle est ta bande-sonore de film culte ?

Dead Man de Jim Jarmusch. La musique est de Neil Young. C’est vraiment ma trame sonore fétiche. Je l’ai tellement écouté, ça n’a aucun sens. Oui, j’aime les choses sophistiquées mais également le côté instinctif. Je pense que Neil Young n’a pas mis plus de trois jours pour faire cette trame d’un film qui dure trois heures et c’est rempli d’émotions. Nous ne sommes pas tenus de connaitre le film pour apprécier cette trame sonore là.


Le disque catalyseur pour embrasser cette carrière de musicienne ?

Ça fait tellement longtemps. Je pense c’est l’album de Passion (du film The Last tentation Of Christ) de Peter Gabriel. Avant que je fasse beaucoup de musique, cet album me captivait. J’en avais besoin de façon viscérale. Ce n’est malheureusement plus dans mes tops, cela s’entend que ça a vieilli, mais à l’époque ça correspondait tellement à ce dont j’avais besoin… Et je n’ai jamais vu le film ! Et je pense que ça a beaucoup influencé ce que je fais.


Des idoles ?

Ouf, les Peter Gabriel de ce monde… Radiohead c’est super. J’ai besoin de mon petit Hank Williams. Ah oui, Kaizer Orchestra qui est un super band norvégien. C’est écœurant, tu ne peux pas écouter ça dans ta voiture et rouler en bas de 160 !


Dernier coup de cœur ?

Bon Iver. C’est pop-smooth-ambiant. Va écouter ça. Ces temps ci, ça m’aide à relaxer.


Parlant de bon hiver, tu aimes la musique de Nowell ?

Ah oui. Ouaiiiiiiis. J’en écoute beaucoup. C’est sûr que (elle chante) Mon beau sapin, c’est vraiment plate. Malheureusement, je ne veux faire c…personne mais ce sont des succès en anglais qui sont mes préférés. Surtout chantés genre par Ella Fitzgerald. Elle fait des super bonnes tounes. Ça m’arrive aussi d’aller sur un site aussi qui met de la musique de Noël. Ça part, je fais mon sapin pis j’aime ça.

lundi 1 décembre 2008

Daniel Bélanger et son Joli Chaos


Daniel Bélanger

Joli Chaos

Audiogram/Select


Artillerie lourde avec la publication non seulement des 10 nouvelles pièces que l’on attendait depuis un bail mais également de 19 des ses succès. Les fans de Bélanger ne seront pas dépaysés par l’univers musical des nouvelles chansons de l’artiste passé maître dans l’art d’écrire des mélodies qui tuent et dont les arrangements se révèlent encore une fois sophistiqués. Plusieurs de ces pièces de l’homme angoissé devraient cartonner : «Le dernier souffle», «En ce monde», «Étreintes» et «Soleil Gratuit». S’il explore certaines avenues comme celle qui raconte la vie de l’aiguiseur de couteaux, c’est encore une fois lorsqu’il se fait intimiste que Bélanger rassure. Comme un chocolat chaud devant une vitrine enneigée. *** ½ CA


À télécharger :

En ce monde

Soleil gratuit

Natalie Choquette


Natalie Coquette

Terra Mia

Universal-Isba/Dep


France, Argentine, Hongrie, Roumanie, Russie, Liban, Chine, Portugal, Japon, Cuba, Haïti et bien sûr, le Québec, la femme du monde et soprano nous propose un florilège de chansons d’amour et d’émotions de différents patrimoines qu’elle a glanées au gré de ses périples dans le Village Global. Orné d’instruments exotiques aux parfums exquis, le disque accroche des sourires en nous révélant des pièces enfouies dans l’inconscient de notre enfance telle la péruvienne «El Condor Pasa» et son très beau chœur d’enfants ou le classique français «Parlez-moi d’amour». Endimanché d’une jolie pochette et d’un livret explicatif, ce précieux objet devrait faire un malheur sous les sapins. Savoureux, paisible et touchant. ****

Voilà une des plus belles chansons du monde. Un classique...