mardi 6 février 2007

Gueule de bois


Il y a quelques jours au Café Pico, l'ami Paul, un chaman alchimiste mi-cinquantaine, me racontait qu'il a entendu lors d'un séjour en Bauce, son patelin d'origine: "Les maudits amérindiens, y devraient retourner chez-eux...(sic)"

Il doit y en avoir là-bas pour craindre que les "sauvages" se mettent à réclamer des accommodements raisonnables... Au fait, est-ce que nous leur en avons demandé?


Le même Paul m'a raconté ce jour-là une étrange histoire qui s'est déroulé il y a environ vigt-cinq ans:

"Après avoir trouvé par un hasard un livre qui expliquait comment fabriquer du vin de miel et de sève de boulot, j'ai décidé de tenter l'expérience.

Quelques mois plus tard, alors que je recevais des amis à souper, j'en ai sorti quelques bouteilles.

Nous étions en train de les déguster lorsque, tout à coup, un de mes copains a dit: je ne vois presque plus rien. Et l'autre pareil. Et moi, idem. Je ne voyais qu'à un mètre devant. Paniqué mais ivre, j'ai suggéré qu'il serait peut-être temps de changer de bouteilles.

J'ai donc été chercher des bouteilles de vin "normal" que nous avons bu avant de tomber comme des bûches.

Le lendemain, malgré une solide gueule de bois, nous avions tous recouvré une vue parfaite!

Or, j'ai appris par un ami médecin, venu me rendre visite quelques mois plus tard, que nous aurions effectivement pu rester aveugles parce que nous avions bu de l'alcool méthylique; soit de l'alcool de bois. Un puissant solvant ou combustible.

Dieu merci, nous avons tout de suite après ingurgité de l'alcool éthylique, son antidote!"

On dit qu'il y a un dieu pour les ivrognes...

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