Maroc. Début sixties. L’unique bar de Bejjad fermera s’il n’y a plus un seul non-musulman dans le patelin.
Pendant ce temps, le mouvement sioniste s’emploie à peupler Isräel en recrutant, clandestinement mais avec l’aide du Royaume, la population juive du Maroc.
Entre Arabes, Chrétiens et Juifs en goguette qui souhaitent continuer à picoler et ces musulmans qui s’affairent à faire disparaitre cet alcool qui rendrait, parait-il, l’homme semblable à la bête (et la femme semblable à l'homme ?), Shlomo, le dernier Juif qui refusera de partir deviendra un enjeu qui s’ignore.
Malgré quelques contorsions scénaristiques et des hésitations entre la comédie populaire et le drame, le film d’Hassan Benjelloun qui puise dans la tradition des conteurs lève le voile sur un passé méconnu de façon émouvante certes mais peu réaliste selon un copain sexagénaire qui a vécu cette période jadis sur place.
Cela dit, l'oeuvre possède la force de nous révéler la puissance attractive de l’État hébreu tout en démontrant le déchirement imputable à l’exil avec intelligence et économie de moyens.
Bien qu'il le fasse habilement, le réalisateur avec cette métaphore dans laquelle un personnage de fou se prend pour l'incarnation de Moshé Dayan perçu en Israël comme un héros de la guerre contre l’Égypte et l’un des fondateurs, tente cependant de nous faire adhérer à une thèse qui en laissera plusieurs sceptiques.
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1 commentaire:
Bonjour,
Nous avons crée un blog pour le film Où vas tu Moshé?
Voici le lien
http://ouvastumoshe.blogspot.com/
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