Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
mardi 5 mai 2009
Entre rocher Percé et Place Ville-Marie
Manieur de sons et bidouilleur de mots, le Gaspésien Guillaume Arsenault s’en vient nous faire la Géophonik
Claude André
Ses amis qui le situent quelque sur le même écran radar que Martin Léon et Jérôme Minière n’ont pas tout faux.
Il y a cette voix feutrée et planante qui prononce des mots qui n’auraient parfois pas déplu à un Sol («Ma pomme») ou a certains slammeurs («Mots parleurs») mais aussi cette volonté de faire parler la musique en utilisant l’électro dites de sous-sol par le biais de bidules dégotés dans l’atelier de soudure du paternel.
Réalisé par le très doué Érik West-Millette qui y a invité sa douce Bïa ainsi que les deux Charles aux cuivres (Papasof au sax et Imbeau à la trompette), le troisième encodé de citoyen de Bonaventure est le fuit d’une rencontre entre le folk, l’électro et les bruitages. Un peu comme si le Guillaume avait un pied sur le rocher Percé et l’autre sur la place Ville Marie.
Compte-tenu que le seul mot «expérimental» peut s’avérer rébarbatif pour les compagnies de disques, surtout en ce moment, a-t-il hésité avant d’utiliser des sons inusités ?
«Non, je ne me suis pas posé la question. Même sur l’autre album j’avais cette envie là mais je n’ai pas osé car j’avais peur de me perdre là-dedans, tu sais il s’agit d’univers… Le fait de travailler avec Éric comme réalisateur m’a rassuré cependant. Il me disait : «oui, let’s go, on va essayer ça…» J’ai toujours trippé là-dessus. J’écoutais une émission de musique expérimentale qui était diffusée à Radio-Canada et même temps je me disais : «pourquoi ne veulent-ils pas se rendre à un rythme, à faire une mélodie. Il fallait toujours que ça soit hyper expérimental. Alors qu’il me semble que ça peut tellement bien se lier à la chanson. Il faut faire des essais erreurs cependant pour trouver des instruments, des sons qui vont créer des liens. Par exemple, une guimbarde est le lien entre l’électro et l’acoustique» explique le jeune homme qui tient un blogue sur lequel il nous fait part notamment de son amour pour la nature et la chasse.
Parions que c’est lui qui deviendra la bête traquée (consentante) dès le 5 mai, date de la parution de «Géophonik».
On pourra d'ailleurs harponner harponner au passage ce récipiendaire de quelques prix (dont celui de Petite-Vallée…) lors de l’événement Nuit Blanche sur Tableau Noir le 12 juin à 20h00.
Géophonik sur GSI Musique
Lancement mercredi soir au Lion D'or à 17h00
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