lundi 4 mai 2009

Steve Marin en état d'urgence



Après un premier album plus ou moins clandestin, Steve Marin (à ne pas confondre avec David Marin) lance un second chapitre plus chaleureux qui devrait faire mouche.

Claude André

Au moment de sa rencontre en 2007 avec le très doué Nico Lelièvre, avec lequel il a coréalisé l’électro-pop «Mélodica», Marin qui aimait beaucoup (avec raison) l’album «Parallèle» de Lelièvre était à la croisée des chemins dans sa vie.

Dehors février. Pas trop de boulot malgré cette toune vendue à une chaîne de magasin populaire pour une pub télé. Relation qui tangue avec la blonde du moment… et, finalement, départ de Montréal pour retourner vivre à St-Jean sur Richelieu près de la maison des parents. Comble d’ironie, le numéro de porte de l’apparte qu’il se dégote était 911 (!).

«Au moment d’écrire «Mélodica», il y avait une fille dans ma vie avec qui ça ne marchait pas mais en même temps il y avait l’implication avec mon gars qui devenait totale même si je l’avais toujours vu aux deux semaines dans le passé car je venais d’obtenir la garde légale. Alors, j’étais comme pris entre les deux. À un moment, tu découvres ce qu’est la véritable implication émotive et tu te demandes qu’est-ce que tu veux vraiment. Cela change beaucoup les perspectives dans la vie. Et c’est ce qui s’est passé à cette étape là. Il y a donc eu beaucoup d’implication sur le plan textuel mais rien de dark, de dépressif contrairement au premier album «Passager du temps» qui, en spectacle, pouvait devenir downant», raconte l’artiste qui aime varier son registre vocale et utiliser efficacement les harmonies en chœur.

«Je faisais les harmonies avec moi-même. Avec Nico, on s’enfermait pendant des mois et il faisait les prises de son pendant que moi je m’occupais des pianos, de la basse, des guitares électriques…Ça vraiment été un trip à deux et ensuite on est allé refaire certaines prise son, le drum, la basse, et certaines prises de voix et de guitares avec Guillaume Chartrain», se souvient le fragile artiste au bout du sans-fil.

Avec son regard d’épagneul, ses quêtes de quelque chose qui fuit et ses atmosphères qui évoquent Daniel Bélanger et même le Gérard Lenorman de naguère, Steve Marin qui semble plaire déjà pas mal aux jeunes filles, devraient se faire une légion d’amis parmi les amateurs de pop de qualité.

Mélodica chez Musicor.

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