vendredi 20 mai 2011

Dessine-moi une chanson



Saynètes amoureuses qui tangent entre la déception et l’illusion appuyées par des références aussi fortes qu’assumées, voici Ingrid St-Pierre

Claude André

Cœur de Pirate téléphone à Pierre Lapointe : «On vas-tu jammer chez Richard Desjardins ?» Puis Desjardins de répondre : «Venez vous-en, Mari-Jo Thério arrive aussi dans pas long». Tout ce beau monde se retrouve dans le sous-sol de l’Abitibien et, entre deux chansons de Thomas Fersen à la radio, se met à composer des histoires de ruptures postmodernes truffées de doute, d’ironie et de tergiversations sur des notes de piano pluvieux et de cordes lancinantes.

Si vous arrivez à imaginer cela vous comprendrez l’essentiel des atmosphères qu’évoquent les chansons d’Ingrid St-Pierre qui lancera son premier album Ma petite mam’zelle de chemin lundi prochain à La Tulipe.

C’est qu’un plus de son timbre haut et de son piano accrocheur, celle qui se destinait hier encore à une carrière de psychologue écrit des chansons en utilisant la façon de procéder de Desjardins : plans-séquences cinématographiques. D’ailleurs une pièce de l’album se nomme Desjardin !

Influences assumées

«C’est exactement cela : j’aime créer des petits films. Je me plais à dire aussi que je dessine des chansons. Je tente de faire en sorte qu’on y rencontre des personnages que j’ai tricoté et que l’on vive avec eux le temps d’une chanson. Desjardins le fait également. Je l’ai beaucoup écouté et m’en suis inspiré, c’est une icône pour moi», confie cette native du village Cabano en Mauricie qui interprétait déjà Le Bon gars, déguisée, devant les enfants de sa classe à l’âge de 6 ans et demi !

Quant à Cœur de Pirate et Pierre Lapointe, rebelote, la belle assume : «J’adore Pierre Lapointe, csurtout pour ses textes. Cœur de Pirate, je l’aime aussi. C’est sur que je ne peux y échapper car nous sommes deux filles au piano mais je crois que nos univers se ressemblent un peu moins sur le plan de la couleur. IMarie-Jo Thério m’a également fortement influencé. Lorsque j’avais 14 ou 15 ans,  j’ai découvert ce personnage et je l’ai tout de suite capoté. C’est elle qui a fait en sorte que je me suis dit : ok, c’est possible de s’accompagner au piano, conserver sa propre authenticité et continuer dans ce milieu-là. Elle a été le déclic pour moi», confie la belle au bout du fil en ce petit matin habitable et vert de gris.


Mais là où d’autres ne seraient qu’amalgame de réchauffé de leurs idoles, Ingrid St-Pierre possède, outre des chansons savoureuses et un univers qui lui est propre, un je ne sais quoi qui la rend instantanément très attachante.

Peut-être est-ce imputable à une hypersensibilité, une vieille âme qui fait en sorte que pendant que d’autres dansent sur Lady Gaga elle écoute des chants latins ? Ou ce côté épicurien et un peu canaille façon Thomas Fersen ? Quoique qu’il en soit, le buzz autour d’elle circule depuis un moment dans sa Mauricie natale et Montréal devrait bientôt suivre. Qui sait, peut-être ira –t-elle bientôt jammer chez Desjardins ? À moins que ce ne soit chez  Marie-Jo ?




1 commentaire:

Anonyme a dit…

ah, une belle femme chanteuse, évidement que Claude André va la voir passer dans sa mire, eh eh le chroniqueur artistique, je commence a le sizer. bon le style chanteuse française qui n'a pas beaucoup de voix, c'est pas comme si on ne nous l'avait jamais fait non? ceci dit elle est mignonne comme tout,sourire craquant et charme,etc,etc, mais bon, il faudrait entendre les autres chansons pour en savoir plus long.