dimanche 10 juillet 2011

Brassens et le jazz



Chez Brassens, l’arbre (les mots) cache parfois la forêt (les mélodies). 

Ainsi, à un gogo qui lui disait que chez Brassens les musiques étaient sommaires, Jacques Brel répondit : «Alors tu crois que que quand Sydney Bechet joue du Brassens, c'est à cause des paroles ?»

Si le temps semble avoir rendu les orchestrations de Brassens néanmoins surannées, les mélodies demeurent puissantes. 

Grand amateur de Duke Ellington, le poète anarchiste avait réuni en 1978 des amis jazzmen pour des sessions d'enregistrements.

Ce qui a donné naissance à l'album Giants of Jazz Play Brassens avec Eddie Davis, Harry Edison, Joe Newman et, notamment Cat Anderson en plus de Brassens lui-même au chant sur deux titres : «Élégie à un rat de cave» et «Le temps passé». 

Mais ce n'est pas tout.

Deux ans après la mort de ce coquin amateur de pipe, un autre florilège de jazzmen  (mais avec encore Moustache à la batterie) se réunit pour revisiter son répertoire à la sauce jazzistique.

L'album en question se nommait Hampton, Salvador, Clark Terry, Moustache et leurs amis jouent Brassens. 


Ces deux albums sont désormais réunis sur le coffret Georges Brassens et le jazz qui vient de faire son apparition dans les bacs des disquaires.

Mon avis ? 

Lumineux. Joyeux. Fabuleux. **** 

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