mercredi 10 août 2011

Sur le rythme : première fiction québécoise autour de la danse





Alors on danse ?

Le premier film québécois qui porte sur la danse plaira certainement à une majorité d’ados, le public auquel il est destiné.

Claude André

Delphine (Mylène St-Sauveur), une jeune femme de 20 ans sabote ses études de médecine afin de réaliser son rêve : faire carrière en danse… aux États-Unis!

La perte de son partenaire ralentira ses ardeurs, mais l’arrivée d’un nouveau danseur (Nico Archambault) pourrait bien faire renaitre l’espoir. Hic : le danseur en question, à la fois suintant d’assurance et de présumée prétention, est aussi l’ancien flirt de sa meilleure amie (rôle difficilement défendu).

D’autres écueils viendront se dresser sur les chemins du rêve : une mère hyper contrôlante (Marina Orsini) qui menace de « tout lui couper », un père plus ou moins présent (Paul Doucet) et un deuil inopiné, celui de sa grand-mère (France Castel), qui se révèlera comme un catalyseur des émotions. Et hop! bonjour la résilience!

Personnage principal

Précisons-le d’emblée : le personnage central de ce film est bien évidemment la danse. Pour les non initiés, les chorégraphies imaginées par le danseur et acteur Nico Archambault – ancien lauréat du célèbre concours So you think you can dance – sont accrocheuses et demeurent éminemment sympathiques, même si elles ne sont pas toujours époustouflantes.

Du point de vue dramatique, disons-le poliment, aucun des acteurs principaux ne remportera de prix d’interprétation à la remise des Jutra, un gros irritant pour le cinéphile.

Qu’à cela ne tienne, l’histoire se montre crédible, avec des dialogues parfois souriants et plutôt bien tournés, et une facture visuelle, hyper léchée et chaude, un véritable régal pour les yeux, notamment les plans aériens de Montréal dont l’identité est pleinement assumée.

La musique originale, signée Mario Sévigny, qui nous entraine dans le rythme et se juxtapose à merveille au film, n’a rien à envier aux méga productions américaines dont elle s’inspire largement.

Bref, Sur le rythme devrait s’offrir une belle carrière non seulement auprès des ados québécois, mais aussi auprès de ceux du monde entier grâce notamment à son vernis underground au contenu bien propret, porteur de valeurs universelles.

Maintenant, effet de mode oblige, à quand un film qui mettra en vedettes des… cuisiniers?

Sur le rythme sort en salle le 10 août 2011.

NB : Merci à Accès Laurentides qui a publié ce commentaire dans son édition en cours.



1 commentaire:

annecampagna a dit…

ce films m'inspire plusieurs émotions pas toutes positives, entre autres le désir des ados québécois de devenir américains, mais bon, effet de mode oblige!!!