mercredi 28 décembre 2011

Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, remake réussi pour Millénium

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes


Noir de couleurs


Moins vaporeux et plus léché du point de vue esthétique que sa mouture suédoise d’origine, la nouvelle version du premier volet de la trilogie Millénium réalisée par David Fincher est un triller dramatique haut de gamme qui répond aux lourdes attentes.

Et alors, la nouvelle Lisbeth Salander? Alors oui, la jeune Rooney Mara (The Social Network) relève le gant avec maestria en s’attaquant à ce personnage fortement identifié à sa créatrice à l’écran, Noomi Rapace.

Aussi intelligente, torturée, sauvage et rebelle, quoique moins violente que la première, la seconde dégage une sensualité plus sauvagement chargée que ne le faisait Rapace. Ce qui est, sans aucun doute, imputable à la réalisation de David Fincher. Un réalisateur rock (Fight Club, Seven, The Game et les oscarisés L’Étrange Histoire de Benjamin Button et The Social Network) reconnu pour son côté sombre et violent qui n’a pas hésité à intégrer la bisexualité de l’héroïne de la célébrissime trilogie signée Stieg Larsson.

Côté mec

Le fils de pub Fincher, qui accorde une importance maniaque à l’esthétique a fait appel à Jeff Cronenweth à la direction photo (il faut voir les magnifiques images aériennes de Stockholm, ainsi que celles à la fois captivante et inquiétante de l’île où l’action se déroule), nous dévoile un Mikael Blomkvist (Daniel Craig, alias James Bond) plus charismatique et gauche caviar que ne l’était son premier interprète plus bourru (Mickael Nyqvist).

Adaptation resserrée

Avec davantage de moyens pour reconstituer et rendre intelligibles les scènes du passé, cette nouvelle adaptation prend quelques largesses avec le roman et s’intéresse plutôt aux personnages qu’à l’intrigue.

Qu’à cela ne tienne, elle vous scotchera à votre siège pendant les 2 heures et 40 minutes que dure le film.

Et cela grâce aussi à l’adaptation très resserrés des quelque 600 pages du tome 1 par le scénariste Steven Zaillian (La liste de Schindler, Gangs of New York), magnifiée par la démentielle et entrainante musique de Trent Reznor et Atticus Ross.

Rappelons que le film raconte l’histoire du brillant journaliste d’enquête de la revue Millénium, Mickael Blomkvist, qui, après une bourde, se voit accusé et condamné pour diffamation en raison d’un article qui révélait les activités criminelles d’un homme d’affaires véreux.

Afin d’éviter à son magazine d’en porter l’odieux en s’effaçant de l’actualité, Blomkvist accepte la proposition du patriarche d’une riche famille d’industriels de se rendre sur une île afin d’enquêter sur la disparition, 40 ans plus tôt, d’Harriett, sa fille adolescente, dont on n’a jamais retrouvé aucune trace. Lisbeth Salander, une jeune geek au look gothique qui avait déjà enquêté sur Blomkvist, deviendra son indispensable assistante.

Feel bad movie paradoxalement jouissif et dénonciateur, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes devrait figurer un jour au palmarès des grands films noirs américain et vous ravira au plus haut point.

Présentement à l’affiche au cinéma Pine de Sainte-Adèle et au Quartier Latin à Montréal.
Merci au à l'hebdo Accès qui a publié ce texte dans son édition de cette semaine.


1 commentaire:

annecampagna a dit…

l'intrigue est super intéressante, mais les bandes annonces annoncent un film dur, violent.