vendredi 25 décembre 2009

Bédé de luxe



Magasin Général (Tome 5) : Montréal

C’est devenu une tradition pour les aficionados du 9ième art, chaque hiver, tels les cadeaux de Noël, on attend son nouvel épisode la sublissime série. Après avoir succombée «au péché de la chair», Marie se voit contrainte de quitter le village de Notre-Dame-des-Lacs lasse des pressions exercées sur elle laissant ainsi le magasin général aux bons soins de son ami Serge. Un homosexuel raffinée qui ne semble pas trop porté sur le zèle au boulot. Cet épisode qui nous transportera dans le Montréal des années folles tangue encore une fois entre l’humour et l’émotion, la truculence et les mots d’esprit et se révèle à la hauteur des attentes dans une langue qui sans renier le «joual» saura interpeller le lecteur d'outre francophonie. Magnifique. ****

Régis Loisel
Jean-Louis Tripp
76 p. Ed. Casterman


mercredi 23 décembre 2009

Guide culturel



Montrer les crocs
Non, ils ne causent pas des différences entre les hommes et les femmes. Ils font même appel à notre intelligence et vous savez quoi ? Ils sont vraiment très drôles. Les Zapartistes et leur traditionnelle revue de l’année nous en mettront plein la gueule encore cette fois avec leurs pastiches de Jean Charest, Stephen Harper et autres clowns redevables à leurs contributeurs aussi obscurs que douteux. Vous ne pouvez assister à un de leurs spectacles qui se déplacera à travers le Québec jusqu’à la mi-janvier? Pas grave, il sera diffusé à la télé à la carte le 31 décembre à 20h00 sur les canaux 161 et 158 sur Bell Télé. «Parce que rire est une si jolie façon de monter les dents»….
Zap 2009
Avec François Parenteau, François Patenaude, Christian Vanasse, Brigitte Poupart ainsi que les musiciens Benoît Rocheleau, Simon Estérez et Jean-Sébastien Nicol.
http://www.leszapartistes.com/




Traces d’effraction
Il devait récemment prouver avec le magnifique album Traces qu’il figure parmi le gotha des artistes ici. Et nous savions déjà qu’il brûle la scène. Alors c’est avec un bonheur enthousiaste que nous irons nous faire transporter par l’audacieux Dumas et ses mélodies planantes et actuelles remplies de glutamate monosodique . Cadeau pour tous : la pièce Transsibérien Express, qui cristallise le projet 5 albums en un an qui devait aboutir sur Traces, est offerte en téléchargement gratos sur son site www.dumasmusique.ca/.
Dumas
Du 27 au 31 décembre & du 21 au 23 janvier au National
Infos : 514-845-2014
http://www.dumasmusique.ca/



Atmosphère, Atmosphère
«Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?» ajoutait la grande Arletty dans Hôtel du Nord de Michel Carné. C’est pourtant ce que vous retrouverez, de l’atmosphère, si d’aventure vous vous rendez à la soirée C’est Extra du temps des fêtes le dimanche 27 décembre à La Tulipe pour y danser sur les tubes frenchies de Joe Dassin à Dalida en passant par le Big Bazar, Cie Créole et bien sûr Dutronc ou Paradis. Les amateurs de miouse des eighties ne sont pas en reste le 31 décembre au même endroit tandis que les accros des années 90 se rendront plutôt au Gymnase. Vous avec la gueule de bois les premiers de l’an ? Voici un sympathique rince-cochon : recommencez en vous rendant le 1er, libre de toute culpabilité, à l’événement Gueule de bois à la Quincaillerie où entre les prédictions d’une diseuse de bonne aventure Dj Tuk officiera aux tables tournantes. Champagne !





À louer
Rien de tel qu’un bon film (ou spectacle) pour se coller langoureusement après une journée de ski. Santa Klod ne saurait trop vous recommander Inglorius Bastards, de Quentin Tarantino pour sa distribution top canon, l’action exaltée, l’humour et les clins d’œil au cinoche. Foods Inc, pour manger moins idiot et savoir ce que nous cachent les alimentateurs…et Le Point sur Robert, la captation du spectacle de Fabrice Luchini pour savourer les mots de Barthes, Paul Valéry, Molière et consort comme d’autres dégustent des grands millésimes.

mardi 22 décembre 2009

Joyeux Noël





Santa Klod et Noa souhaitent aux potes et visiteurs de ce petit blogue un Noël magique ainsi qu'une année formidouble.

* Le dessin est l'oeuvre de mon vieux copain Luc Savoie également dessinateur de Caillou.

jeudi 17 décembre 2009

La CIP, chanson poignante



Alors qu'on lui demandait un jour : «quel est selon-vous l'artiste qui mériterait le plus d'être connu au Québec?» Michel Rivard déclara : «Mario Peluso».

Voici une de ses superbes chanson dont je n'avais étrangement encore jamais vu le clip, ma foi fort émouvant.

Jazzer la nuit



C’est beau une ville la nuit


Surtout lorsqu’elle se fait langoureusement allumer par la voix toute en nuances de Sonia Johnson. Accompagnée au piano du maestro Anthony Rozankovic, avec lequel elle reprend des standards de jazz et de blues, Sonia Johson nous plongera au cœur de l’exquise émotion charnelle propre à la note bleutée en interprétant, notamment, les pièces que l’on retrouve sur son album Dont’t Explain paru en 2005. Album qui avait d’ailleurs reçu de chaleureuses accolades de la part des observateurs. La belle en profitera sûrement pour nous interpréter quelques morceaux à paraître au cours des prochains mois et pour lequel elle a réuni une tribu de paroliers dont Christian Mistral, Stanley Péan et votre serviteur. À découvrir. Ps : On y sert des repas. www.myspace.com/soniajohnsonjazz
Sonia Johnson
Mardi le 22 décembre
20h30
Upstairs Jazz Bar
1254 Mackay
514-931-6808

dimanche 13 décembre 2009

Ska Is The Limit




Bien connu des farfadets de la nuit, Les Bobards figure assurément parmi le gotha des tops bars cools de Montréal. Avec sa programmation de spectacles musicaux des plus éclectique, il nous transporte aux quatre coins du Village Global soir après soir. Mais depuis septembre dernier, un véritable engouement s’est répandu telle une traînée de poudre pour ses soirées ska du lundi soir placés sous l’égide de la formation SKAtton Club All Stars. Section de cuivre fringuée costards, ambiance festive, sensuelle, classe et ballroom, on replonge en sautillant sur le dance floor dans les classiques ska des années 50 et 60. Enjoy.

Les Bobards
4328 Boul. Saint-Laurent
$ 7

vendredi 11 décembre 2009

Bien luné




Vous ne le connaissez peut-être pas mais le grand public à passé l’automne à chanter son désormais célèbre Moisi moé’ssi repris par William de la Star Ac. Très respecté de ses pairs dont le regretté Dédé Fortin et même Foglia qui l’a encensé un jour, Fortin demeure un incontournable pilier de la chanson alternative d’ici. À voir.

www.myspace.com/fredfortin
Plastrer la lune
12 décembre
21h30
eXcentris

jeudi 10 décembre 2009

Pas de «plan B» pour Pascal Chaumont



Après la machine staracadémicienne, le Laurentien Pascal Chaumont, le «gars aux cheveux longs de La Conception», se prépare à mener désormais sa propre barque.


Il se pointe en ce début d’après-midi dans le McDo de la rue Saint-Denis à Montréal. Veste de laine de style «canadienne», macarons épars, crinière rebelle, il scrute autour à la recherche du journaliste. Je le hèle. Sourire franc, se présente. Va se commander un repas tandis que j’achève le mien.

Retour. Je remarque un sundae aux bleuets sur son plateau. À vingt-ans, nul besoin de compter les calories me dis-je mentalement en observant le frêle personnage. «Alors comme ça, c’est toi qui a repris le hit de Fred Fortin Moisi moé si, tu aimes sa miouse?». «Non, ce n’est pas moi, ça c’est William. Mais beaucoup de gens font cette erreur», corrige le kid en souriant à votre serviteur qui s’excusera de ne pas connaitre les participants de la célébrissime émission.

Des jeunes filles viennent s’asseoir directement sur la banquette d’à côté histoire de mieux scruter la star tandis qu’on entend un autre attroupement de midinettes dont les rires fusent de plus en plus aigues. Je propose à Pascal de changer le lieu de notre entretien car il semble évident que notre tranquillité repose sur un équilibre des plus fragiles. On lève les pattes pour nous diriger… dans sa voiture.

Il s’assoit au volant. Des minis «running shoes» Converse sont suspendues au rétroviseur. On cause du dernier gala de l’Adisq dont il n’est pas d’accord avec la remise du Félix de «groupe de l’année» à Mes Aïeux. Puis nous discutons de sa carrière et de sa présence à la Star Ac. «J’ai fait deux albums autoproduits avant de rentrer à l’Académie (on peut entendre des extraits sur sont site: pascalchaumont.ca) et je me suis promené dans les bars en tant que chansonnier pour interpréter quelques compos et des succès québécois des années 70 à aujourd’hui», explique Pascal qui a choisi de ne chanter qu’en français et dont une des pins épinglés à sa veste représente une fleur de lys.

La discussion bifurque sur l’analyse de «Nous», le dernier album de Daniel Bélanger, un artiste qui lui plait énormément. Tout comme Ariane Moffat, la formation Kaïn et, bien sûr, voilà à qui il me faisait penser inconsciemment, Kevin Parent dont il est un fan fini.

L’Académie

Inspiré sans doute par les chansons du Gaspésien qu’il écoute depuis l’âge tendre, Pascal à un jour décidé s’emparer de la guitare à laquelle personne ne touchait à la maison et de suivre des cours. «Je me suis monté un répertoire et j’ai décidé un jour de vivre de la musique. C’est mon plan A depuis les débuts. En fait, je n’ai jamais eu de plan B. Star Académie? Mon grand-père, qui est décédé l’an dernier, a lancé un jour à table, alors qu’il y avait aussi mes deux sœurs présentes: ‘il va y avoir des auditions pour Star Académie, il faut que tu y ailles!’. Je ne voulais rien savoir mais mes sœurs me motivaient à y aller au boutte. Pour être honnête, j’étais même contre ça un peu et j’avais peur d’y brûler ma crédibilité d’artiste si d’aventure on me choisissait sans parler des préjugés au sujet de l’émission» confie le jeune chevelu.

Les fans de l’émission connaissent la suite: un beau matin son père l’a conduit à une audition à Gatineau histoire d’attendre moins longtemps qu’à Montréal. Pascal, oscillant entre nonchalance et indifférence, a néanmoins franchi une première étape en interprétant une de ses propre chansons, Chacun son chemin.

Puis, on lui a demandé d’y aller d’une autre pièce. Comme il n’avait rien de prévu, il a choisi Le chant du bum de Richard Desjardins. «On m’a réclamé une troisième pièce alors j’ai fait une chanson de merde de Dany Bédard, Faire la paix avec l’amour, qui me trottait en tête puisque plusieurs personnes la jouait en attendant les auditions. D’ailleurs, on a vu avec le cas de Dany Bédard, un artiste que je respecte au demeurant, comment Star Académie peut propulser une carrière. J’étais sur que je venais de scrapper mon audition à cause de cette foutue toune là!», se souvient le jeune gus dont le franc parler détonne agréablement dans ce milieu où règne la langue de bois aseptisée.

Il a d’ailleurs lâché un sacre bien senti après la chanson histoire de déstabiliser le juré et démontrer ainsi, malgré le paradoxe de l’effet calculé, qu’il est plutôt du type naturel.

On en conviendra, cette voie du bon gars, à la fois un peu bum et un peu brouillon, creusée par son mentor Kevin Parent, lui sied très bien. Et Pascal qui mise son va tout sur sa carrière d’auteur-compositeur-interprète prépare un album dont il espère la parution au printemps prochain.

En attendant, l’ex petit ami de l’académicienne Sophie Vaillancourt qui s’étonne encore de se faire reconnaitre et saluer par des artistes établis, posera une autre pierre à l’édification de sa carrière en se produisant le 12 décembre prochain compagnie de son guitariste multi instrumentiste et bidouilleur de machines. Ensemble, ils interpréteront environ 60% de chansons originales et des reprises de chansons d’ici.

Pascal Chaumont
(En duo avec son guitariste)
Samedi 12 décembre
Micro-brasserie St-Arnould
Mont-Tremblant.
Invitée Karine Labelle.
Infos: 819-425-1262
http://www.saintarnould.com/

dimanche 29 novembre 2009

Et que ça saute !



Moment charnière dans ma vie le 18 mai dernier alors que j'affrontai mon vertige et ma peur pour m'éjecter en bas d'un avion....

jeudi 26 novembre 2009

La douce dérive de Dany Laferrière



Heureux moment mardi dernier alors que j’ai rencontré le cinéaste et photographe, notamment au Devoir, Predro Ruiz qui me remettait un exemplaire de son film La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve. Un documentaire consacré à l’écrivain et titulaire du dernier prix Médicis Dany Laferrière.

Le sympathique Pedro, jeune trentaine, s’est pointé en fin d’aprèm chez Pico où je me trouvais avec un ami d’origine brésilienne. Très rapidement, la discussion a porté sur le président brésilien Lula et sa rencontre récente avec l’islamo-fasciste leader iranien pour ensuite se diriger sur le Venezuela, pays qui vu naître Pedro, et ses favelas qui l’ont vu grandir.

Installé dans le ghetto McGill depuis quelques années, le gus au profil guévérien est tombé en amour avec le Québec lorsqu’il y a posé ses pénates avec sa compagne de l’époque et sa passion pour l’art en général et les livres en particulier s’avère contagieuse.

Nous avons évidemment causé bouquins jusqu’à ce que j’apprenne que Pedro a également braqué sa caméra sur Predro Juan Gutierrez lors de son passage à Montréal en 2005. Cet important écrivain cubain que j’ai découvert l’an dernier et dont La Trilogie sale de la Havane danse encore dans ma mémoire.

Puis se sont succédées les anecdotes de tournage tant avec l’écrivain cubain qu’avec notre Dany. C’est d’ailleurs après avoir invité Gutierrez au Québec pour causer littérature que Pedro a fait la rencontre de Dany qui fût réquisitionné, sans doute par l’éditeur Jacques Lanctôt, pour prononcer une allocution présentative de «l’animal tropical» ou, comme d’autres le nomment, du «Bukowski des Caraïbes».

De cette rencontre est née l’idée d’un documentaire sur l’auteur rendu célèbre par son premier roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer. Et quel documentaire !

Dès l’ouverture, grâce à la narration effectuée par Dany himself ainsi que les dessins d’animation qui nous résument sont arrivée au Québec à 23 ans après avoir fui la dictature de Duvalier 2 (Baby Doc), nous devinons que les quelques 90 prochaines minutes seront savoureuses.

Et c’est effectivement le cas.

De sa chambre de la rue St-Denis près du Carré St-Louis à Montréal à Lyon en passant par Vienne, New York et, finalement, Haïti, le Dany nous dévoile sa vie en distillant ici et là des passages de ses romans, ses réflexions d’écrivain ou en se remémorant des anecdotes concernant les tournages de films tirés de son œuvre.

À travers cela, on croise des personnages attachants tel l’humoriste Michel Mbampara ou le comédien (et député indépendantiste) Maka Kotto qui nous raconte avoir quitté la France suite à une rencontre avec Dany Laferrière après que ce dernier l’eût invité à tenir un rôle dans un film à Montréal.

Puis, au gré des rencontres on fait connaissance avec son éditeur français qui élabore une théorie ma foi très intéressante sur l’intelligence particulière de Dany et avance, avec raison, que ses livres lui ressemblent comme c’est le cas généralement pour l’ensemble de la production littéraire. Rejetant ainsi du revers de la main cette propension à vouloir séparer les deux comme si des «fantômes» écrivaient à la place des auteurs.

Autre moment fort : lorsque Dany lira des passages de L’Énigme du retour à son neveu à Haïti ainsi que ce formidouble tête-à-tête en compagnie du monstre sacré de la littérature caribéenne Frankétienne.

Personnage plus grand que nature auquel Dany lira également les quelques souvenirs qui lui sont consacrés dans son Médicis sans parler de la scène avec la mère ainsi que la visite au cimetière familiale qui clôt ce documentaire à la fois humain, intelligent et touchant.

Encore à l’affiche au cinéma Parallèle à Montréal jusqu’au 28 novembre (21h35).
Ensuite, il devrait être disponible partout au Québec dès février 2010 et effectuera une tournée des festivals à travers la province pendant la saison hivernale.


.
http://www.laderivedouce.com/

mercredi 25 novembre 2009

Aller au Paradis



Encore méconnue du grand public, l’excellente Josiane Paradis propose un univers d’apparence délicat et lumineux où les chansons, souvent dépouillées, évoquent une certaine pop française. Mais lorsqu’on s’y attarde, on découvre un réel propos qui n’aurait pas déplu au regretté Sylvain Lelièvre. Influencée par Camille, Richard Desjardins et Sarah McLauchlan, la jeune trentenaire est également une fan finie de Barbara dont elle a d’ailleurs repris le classique Göttingen sur son premier disque (éponyme). Chanson qu’elle interprétera d’ailleurs avec son invité spécial (et producteur de disque) Edgar Bori dans le cadre de ces 4 spectacles qu’elle présente ces jours-ci. À découvrir.

Josiane Paradis
25-26-27 et 28 novembre
Monument National (514) 871-9883

mardi 24 novembre 2009

Faire la ligne


Faire la ligne ? Non, il ne s’agit pas de Claude Dubois dans un CLSC (ou dans une ancienne vie) mais bien d’un autre adulescent, l’écrivain français Frédéric Beigbeder désormais titulaire du prestigieux prix Renaudot : Alors qu’il était au garde-à-vous après avoir été appréhendé pendant qu’il s’envoyait une ligne de coke sur le capot d’une voiture, le noceur tête-à-claques, du fond de sa cellule, à eu l’idée d’écrire mentalement ce livre pour tuer le temps. Il en ressort un récit sur la famille, l’enfance, la vacuité de l’époque, l’hédonisme à tous crin et toute cette sorte de choses qui se révèle captivant. Faut dire que l’ancien publiciste que nous avons découvert ici avec 99 Francs en 2000 possède le sens de la formule et du punch et se livre ici sans retenue ni pudeur.
Frédéric Beigbeder
Un roman français
Ed. Grasset

dimanche 22 novembre 2009

Estoc et toc ! Bestov des répliques de Zemmour et Nalleau


Au Québec, on les pendrait par les couilles de dire ainsi tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.

Louis-Étienne: Entres les Cowboys fringants et Renaud


Andrée-Anne Tremblay (violoniste), Louis-Étienne et Klod

Grande journée mercredi dernier : dans la boite aux lettres, l’excellent «Richard Desjardins Symphonique» qui devait rappeler au chroniqueur que si l’Abitibien donne la chanson de qualité, les orchestrations symphoniques viennent magnifier le tout et redonne tout son sens à l’idée de «cinéma pour aveugles» qu’on s’en faisait.

Ensuite, ding dong, je recevais «Chant de Plume». Un encodé sur lequel les Denis Drolet, ces «perroquets bruns», reprennent avec brio quelques grandes chansons, plus et moins connues, de Monon’c Pluplu.

Ensuite, direction P’tit Medley avec ma petite Noa où l’ami Louis-Étienne lançait «Sans se retourner» (sur lequel j’ai commis deux textes). Un chapitre qui devrait plaire aux fans des Cowboys Fringants, Soldat-Louis et autres Renaud.

Parlant du «chanteur énervant», le relationniste de Louis-Étienne, l'excellent Simon Fauteux, devait me remettre le même soir le tout dernier Renaud «Molly Malone». Un disque enregistré dans le studio de U2 qui reprend en français des grandes chansons du répertoire irlandais.

Enfin, histoire de conclure majestueusement cette journée, je me surpris à rêver au son du dernier et envoûtant album de Pink Martini, «Splendor In The Grass». Enjoy.

http://www.selectdigital.ca/drm/a/louis-etienne-sans-se-retourner
http://www.myspace.com/louisetienne

samedi 14 novembre 2009

Euh...



Image capturée par la potesse Louise Forget sur le boul. St-Laurent à Montréal.

jeudi 12 novembre 2009

Daniel Bélanger : Nous




Daniel Bélanger
Nous
Audiogram/Select

Seulement deux ans après «Joli Chaos», l’enfant prodigue qui nous avait habitués à de longs délais de 5 ans entre ses albums revient avec «Nous».

Un chapitre où l’homme qui «réfléchit dans la douleur mais créé dans l’enthousiasme» s’éclate plus que jamais.

À la fois peintre et plasticien, le frère de celle qui sèche ses pleurs possède une empreinte musicale si forte que nous n’oublions jamais qu’il s’agit bel et bien de Daniel Bélanger.

Mais l'influence de l’excellent J-F Lemieux à la coréalisation se fait également très présente.

Rappelons que le gus Lemieux, ex-Basta et réalisateur célébré, demeure un bassiste et bidouilleur chevronné.

Résultat ? Un album mâtiné de R&B, de soul et de funk qui fleure bon les seventies avec ses cuivres (Bélanger souffle lui-même le sax et la flûte traversière) qui retrouvent ici leur notes de noblesse, ses chorales et même les petits cris saccadés à la James Brown parsemés ici et surtout là.

En plus de groover grave, ce disque parfaitement mixé et réalisé nous permet de redécouvrir cette voix planante qui bien que très familière nous étonne encore tant elle mûrit magnifiquement et se dépouille désormais de toute fioriture.

Il nous est d’ores et déjà loisible d'affirmer que cet encodé comporte quelque classiques dont la merveilleuse Tu peux partir qui clôt ce concupiscent voyage et l’accrocheuse Jamais loin.

À l’heure où de plus en plus d’artistes roulent sur leurs acquis en remâchant leur matos en duos, il est rassurant de retrouver là où nous ne l’attendions pas quelqu’un d’une telle trempe qui redonne son sens véritable au mot artiste.

3.5/5

vendredi 6 novembre 2009

Guide culturel



Fils de pub !
Si la plupart d’entre nous jouons à saute bouton au moment de l’apparition des pubs assommantes que diffusent nos chaînes locales à la téloche, certains cinéphiles avertis, amateurs d’humour exquis et/ou ou trippeux de pubs relevées se donnent rendez-vous annuellement pour les Lions de Cannes qui récompensent les meilleurs pubs du monde entier. Bonjour le paradoxe ! Si vous n’y êtes jamais allés, croyez-nous, certaines publicités valent leur pesant d’or tandis que d’autres nous font réfléchir ou sourire pendant 90 délectables minutes. En plus, l’événement nous permet de découvrir les nouvelles tendances en matière de marketing. Vous avez dit créativité ?
13 au 28 novembre au Cinéma Du Parc.
http://www.mordusdepub.com/


NASEER SHAMMA, CARLOS PINANA, ASHRAF SHARIF KHAN ou Les trois Magnigiques
Salam alikoum mon homme
Né la même année que les tragiques événements du 11 septembre, Le Festival du Monde Arabe de Montréal célèbre donc ses 10 ans cette année. Si la rencontre s’est avérée des plus chaleureuse au fil des ans, une certain froideur se serait manifestée pendant le débat entourant les accommodements raisonnable. Pourtant, très loin de brandir une quelconque affirmation identitaire, le FDMA vise plutôt à célébrer la culture, l’art et la joie de vivre dans une perspective arabe certes mais aussi québécoise. À preuve, l'édition de cette année se nomme «Je me souviens». On se demande bien de quoi mais ça c’est une autre histoire. Voilà donc, en somme, une magnifique occase de rêver d’exil tout en redécouvrant cette civilisation à laquelle on doit aussi les chiffres et de grands philosophes mais également une sensualité des plus ennivrantes en musique, cinoche, danse et tutti quanti. Gardez-moi un loukoum à la rose et au diable la minceur.
Jusqu’au 16 novembre
http://www.festivalarabe.com/



Boire des vers
Tout le monde à entendu parler de Grand Corps Malade, ce slammeur qui a emporté la semaine dernière le Félix de l’artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec. Si le méchant buzz semble s’estompé un peu en France, le slam, qui fut par ailleurs inventé à Chicago dans les eighties, a aussi fait des petits chez nous dont les soirées de Slamontréal qui ont lieu tous les deux lundis du mois. Dans une ambiance poético-ludique assurée par la foule électrique et les ambiances musicales d’un dj, de jeunes et moins jeunes amants de la langue dégoupillent leurs mots et dévoilent leur secrets les plus tordus, intimes, douloureux, drôles ou absurdes sous les bon auspices de Ivy, lui-même slammeur. Pour la soirée du 9 novembre, nous aurons, parait-il, le plaisir d’entendre Ladylusion, Pierre Boudreau, Arsalane Nahabi et, notamment, un certain Claude André…
Patro Vys
365 Mont-Royal est
http://www.slamontreal.ca/



Marie-Stone
Elle n’a pas gagné le Félix de révélation de l’année mais on décerne notre coup de cœur de la semaine, avec quelque peu de retard mais bon, à Marie-Pierre Arthur et son album éponyme. Cette magicienne de la pop aérienne à la fois hypnotique et entrainante mâtinée de folk et de country qui n’a pas fini de nous faire planer. On aime.
http://www.myspace.com/mariepierrearthur


mercredi 28 octobre 2009

LE GALA AVANT TOUT LE MONDE!

À l'émission ICI et là du 29 octobre, afin de souligner le gala de l'ADISQ, Sophie Durocher, les invités Sophie Faucher et Mike Gauthier ainsi que les chroniqueurs habituels Pierre Thibeault et Claude André proposent aux téléspectateurs LE GALA AVANT TOUT LE MONDE!

En plus de découvrir à quel artiste sera décerné le grand prix ICI et là, qui n’est rien de moins qu’une pièce
unique, spécialement conçue par l’illustre sculpteur Armand Vaillancourt; les fans de l’émission pourront
également se délecter de trois catégories maison exclusives à l’équipe de ICI et là :

• Le prix Poêt-Poète, décerné aux pires paroles de chansons

• Le prix De que cé?, digne représentant de la catégorie c’est quoi ça?

• Le prix Boule à mite, dédié tout spécialement à une chanson reprise qui n’aurait jamais du sortir du tiroir…

Madame, Monsieur, vous êtes attendus, en habits de soirée, dès 20 h 30, ce jeudi à VOX !

ICI et là est une émission parfois sérieuse, surtout divertissante qui s’interroge et qui répond à des questions
culturelles originales qui préoccupent les Montréalais et la société en général. Chaque semaine, Sophie Durocher et ses collaborateurs Pierre Thibeault et Claude André reçoivent sur le plateau des invités concernés par le sujet de la semaine.

Horaire de diffusion :
Jeudi 20 h 30 (en direct)
En rappel : jeudi 23 h, vendredi 13 h, samedi 21 h et mardi 10 h

lundi 26 octobre 2009

Enquête de paternité



Pour être honnête, je m'attendais à un assemblage de témoignages nunuches. Or, ce recueil de confessions d'hommes plus et moins connus et ses photos fort réussies mieux que tous les super-héros de Marvel suspendus sur un pont, vaudra mille batailles pour la reconnaissance des pères s'il obtient le rayonnement qu'il mérite.


Extirpées de la coquille du silence, il recèle des perles qui font oeuvre de paroles comme lorsque le producteur Guy Latraverse, fils d'alcolo désespéré, déclare: «Mes enfants n'auront pas à vivre avec le sentiment que j'ai gaché leur vie».

Depuis le temps qu'on dit que les hommes ne parlent pas et qu'on les ostracise lorsqu'ils le font, cet ouvrage sans complaisance (on y retrouve le témoignage d'un homme qui ne voulait pas d'enfants, entre autres) mais empreint d'humanisme m'a fait éclater en sanglots à quelques reprise.

Et c'était surtout pour me réjouir que ma gamine ait aussi le droit d'avoir son papa à elle.

Mention d'honneur à l'initiatrice du projet, l'intervenante sociale Geneviève Landry et son introduction qui brosse une esquisse juste et percutante de l'état des lieux en ce qui concerne la paternité québécoise décennie par décennie depuis l'après-guerre. Émouvant.

Enquête de paternité
Geneviève Landry
Sébastien Raymond (photos)
Éditions de l'Homme

vendredi 23 octobre 2009

Au programme culturel...



S’offrir une Rose
Sur son premier chapitre éponyme, l’ancienne institutrice qui possède une voix chaleureusement intime nous offrait un bouquet fort émouvant parmi lequel nous découvrions le désormais classique «La Liste». Trois ans après la déferlante, Rose demeure aussi pertinente, sensible et coquine avec Les souvenirs sous ma frange. Un album de facture folk-pop plus lumineux où elle chronique l’actualité avec des clins d’œil à Barak Obama, aux parachutes dorés ou aux Jeux Olympiques de Pékin mais aussi la douce candeur de l’enfance, à l’amoureux qui se barre et une certaine nostalgie des valeurs familiales. Jeux de mots qui lui sont propres comme dans la pièce «La corde au clou», mélodies douces-amères accrocheuses et sens de l’observation raffiné, l’espiègle Rose nous embrasse tendrement et ça fait du bien.


Direct au cœur
Moins tapageur que les FrancoFolies, l’événement Coup de cœur francophone, né dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve (Homa pour les snobinards), connaitra néanmoins sa 23ième édition cette année. Au fil de ses rencontres légendaires, ce rendez-vous aussi incontournable que chaleureux a su fidéliser les amateurs de rimes riches et envoûtantes qui y ont découvert avant tout le monde tant les monstres sacrés de la chanson que ses inestimables artisans. Au programme, seulement pour le volet montréalais : 50 artistes pour 101 concerts sur 11 scènes. Parmi eux, surtout ne pas louper la rentrée de Luc De Larochellière auréolé de sublissime album Un toi dans ma tête. Le surdoué Antoine Gratton dans une formule 5 soirs- 5 spectacles différents, le dandy Pierre Lapointe dans une trop rare apparition en solo-piano et, notamment, les fameux Ogres de Barback qu’on ne sautait trop vous recommander, la nouvelle sensation Bernard Adamus, le complice de Pierre Lapointe Philippe B ainsi que le retour de Bori (démasqué) et les très douées chanteuses montantes Amélye et Brigitte St-Aubin. Choix douloureux en perspective…
Du 5 au 15 novembre
http://www.coupdecoeur.qc.ca/



Pour Gourmet avisés
Si vous êtes un amateur de 7ième art dans le sens le plus classique du terme, vous craquerez assurément en découvrant la performance convaincante voire troublante d’Olivier Gourmet, l’acteur fétiche des frères Dardenne, dans le rôle d’un maniaco-dépressif qui annonce à son jeune fils qu’il veut mettre fin à ses jours. Film audacieux qui a remporté le Globe de Cristal du meilleur film au dernier Festival du film de Karlovy Vary en République Tchèque, «Un ange à la mer» du réalisateur Frédéric Dumont vous fera passer par toute la gamme des émotions et, ce fut le cas de certains, pourrait même vous choquer par sa façon subtile de traiter de la cruauté que des adultes infligent parfois à des enfants. Pour rester dans le domaine du cinéma qui brasse la cage, soulignons la venue prochaine du très fort «La journée de la jupe» avec l’icône Isabelle Adjani qui nous revient dans le rôle d’un professeur qui prend ses élèves en otage ! Inspiré des émeutes de 2005 dans les banlieues parisiennes, ce film a reçu un très bel accueil en France tant du public que de la critique.




Exotisme familier
On ne saisi pas la langue innue mais nos émotions et nos oreilles demeurent en territoire connu avec le dernieropus de Chloé Sainte-Marie «Je sais que tu sais». Enveloppant et accrocheur grâce à ses reflets folk, country, celtique et…amérindiens.