dimanche 13 avril 2008

Camille : discographiée


En attendant sont retour à Montréal «prévu mais je n’ai pas le droit de le dire», la chanteuse exploratrice Camille nous propose son nouveau projet majoritairement anglophone. Trois ans après l’envoutant et étonnant Le Fil, son dernier album studio, voici donc Music Hole une œuvre «Gospel with no Lord» à la fois pétaradante, festive, extrovertie et céleste où l’on retrouve Sly de Saïan Supa Crew ainsi que les Barbatuques, un groupe de percussions corporelles.

Claude André

Premier disque acheté ?

Je crois que c’était un disque de Withney Houston (elle se met à chanter I Wanna Dance With Somebody «Who Loves Me» au bout du fil).

Le disque qui te fait tripper en ce moment ?

Le mien ! (rires). Je m’affaire à le mettre sur scène et je trippe dessus avec ma formation. Nous sommes en train bien rentrer dedans histoire de créer un son de groupe. À part ça, j’ai eu un coup de foudre récemment sur un single de Sébastien Tellier qu’il a fait avec les Daft Punk. Kilometer, c’est un single.

Le meilleur disque anglo toutes époques confondues pour toi ?

Oh la la la la…Il y en a tellement. En top, j’adore Breakfast in America de Supertramp. En folk, j’aime aussi beaucoup Joni Mitchell sinon Michael Jackson et son Thriller.

Le meilleur album franco cette fois ?

Québécois ? J’en connais pas mal. J’aime bien Yann Perreau, j’aime beaucoup Ariane Moffat, Charlebois et l’autre avec les fourmis là ? Ah oui, Jean Leloup. Moi, je ne cesse de promouvoir la musique québécoise en France. Je pense qu’il y a un potentiel énorme en France qui est complètement sous-estimé. Je dis souvent aux producteurs de spectacles : «Allez, allez, écouter la musique québécoise. Parce qu’il se passe énormément de choses». Le dernier, là, Pierre Lapointe, il est super. Mon disque français préféré, par ailleurs, est L’Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg. Ça me touche énormément.

Le plus récent disque français que tu as acheté ?

Je ne les achète pas, on me les offre. J’appelle la maison de disque et je dis : «Envoyez-le moi» (rires). Le dernier que je me suis fait offrir, mais j’aurais pu l’acheter, est celui de Jeanne Cherhall. Le dernier Bashung ? Ah oui, ça ne m’étonne pas qu’il soit excellent. J’adore ce qu’il fait.

Un disque pour aller sur la planète Mars ?

Steve Reich. Je ne sais pas lequel tant il y en a.

Tes idoles dans ce métier ?

Je n’en ai pas car qui dit idole dit idolâtrie. Cependant, je n’ai pas de modèles non plus. Pour être créatif, il faut surtout s’écouter avant tout, je crois. J’apprécie cependant plusieurs artistes pour ce qu’ils font mais ce ne sont pas des modèles. Parmi les artistes merveilleux vivants il y A : Steve Reich, Björk ET Jean-Louis Murat, notamment, qui possède une très belle manière de travailler, tel un artisan.

Tu as des fantasmes musicaux genre livrer un spectacle dans une soucoupe volante ?

(Elle s’emporte) Oui, tout à fait, c’est une excellente idée ça un spectacle dans une soucoupe volante la tête à l’envers. J’aimerais ça chanter un peu n’importe où dans des endroits insolites et pas seulement dans des salles de concerts. (Avis à Laurent Saulnier des Francos !)

Et tu l’as déjà fait? Ton plus beau souvenir de spectacle dans un endroit iconoclaste ?

Une fois, après un spectacle, on est sorti et ça s’est terminé sur le Pont des Arts à Paris. C’était sympa (voix émue).

Il y avait un attroupement ?

Ben le public a suivi hein !

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