samedi 15 décembre 2007

Michel Rivard et consorts


Échangisme musical

Si certains profitent des partys de Noël pour s’envoyer en l’air, plusieurs amateurs d’échangisme musical attendent la St-Phonic en salivant les babines.

Claude André

Non, il ne s’agit pas d’un nouveau saint canonisé par un Benoit XVI en goguette mais bien du nom d’une bâtisse dont les différentes cellules sont occupées par une trentaine de musicos.

Plusieurs d’entres-eux espèrent donc créer une nouvelle tradition avec le tout premier spectacle de La St-Phonic !

Parmi ces joyeux saltimbanques qui sont tous actionnaires de la coop St-Phonic ; Gilles Vigneault, Michel Rivard, Michel Pagliaro, Mes Aïeux, Marc Déry, Vincent Vallières, 3 gars su’l sofa, Band de garage, Éric Goulet, Dilemme, Stephend Pagliaro, The National Parcs, Madame Moustache, Manymental Mistakes ainsi que Nelson Minville qui assurera la mise en scène.

Situé à l’orée du Village, l’immeuble St-Phonic ressemble à un bloc appartements comme les autres vu de l’extérieur.

À la réception : un bureau et une cuisinette plutôt frugale avec micro-ondes et frigidaire. Une table et des chaises ainsi qu’un présentoir en mélamine sur lequel sont disposées quelques revues de musique et de coop ainsi qu’une pléthore de dépliants de pizzerias.

Un bruit roulement de batterie au second vient confirmer au visiteur la vocation des lieux.

Michel Rivard, café à la main et casque de poils sur la tête, arrive et emprunte une porte de verre qui mène au second étage. Je monte le rejoindre. Une distributrice attire mon regard. Entre les tablettes de chocolat et les paquets de gommes, des cordes de guitares en enveloppes cartonnées pour $ 1.50.

Puncher à la shop

Toc toc. Rivard me reçoit dans son studio à lui où s’entassent une quinzaine de guitares en plus de l’équipement électronique. Il s’enquiert au sujet de Face Book avant de m’entretenir quant l’histoire de cet ancien entrepôt en ébénisterie dont les multiples studios ont fait leur apparition en 1999.

Et on écoute, fasciné, l’histoire de cet immeuble que lui et les autres artistes résidants ont racheté et transformé en coop en 2006 lorsqu’il s’est avéré que l’ancien propriétaire n’arrivait pas à trouver un acheteur qui aurait souhaité conservé la vocation de «ruche musicale» de l’endroit.

«Quand je suis arrivé ici, il 5 ou 7 ans, je cherchais un endroit pour installer mon studio et je voulais avoir un petit local pour répéter quand mes chums viennent. Je me suis vite aperçu qu’il y a avait pas mal de monde que je ne connaissais pas. Puis mes chums sont arrivés : Marc Déry, Daniel Bélanger…Il y a désormais pleins de gens différents. Ça va du heavy metal à Gilles Vigneault. Leur point en commun, c’est qu’ils sont ici pour faire de la musique», raconte l’ex Beau Dommage qui est aussi président de la coop. «À un moment donné, je possédais mon local de pratique à la maison», reprend Rivard. «C’est pratique, tu peux descendre en pyjama. Sauf qu’à un moment donné, tu t’aperçois que tu ne décroches pas vraiment. Partir de la maison pour venir dans un lieu de travail, c’est toujours quelque chose d’excitant. Voilà une façon extrêmement sympathique d’aller puncher même si parfois les autres bands nous dérangent…» On entend déjà Pag : J’entends puncher….



Fêtons la St-Phonic
21 décembre à 21h00
Métropolis
514-908-9090
www.stphonic.com

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