mardi 29 juillet 2008

Liste Rose

Montréal sera le dernier nom de ville à être rayé sur la longue liste de la tournée qui s’achève de la chanteuse Rose.

Claude André

«Rose, tu-veux m’épouser ?», lance le journaliste à la belle au bout du fil. «Ah c’est trop tard, je viens de me marier», réplique-t-elle en pensant à son Julien. Celui-là même qui avait inspiré la création de l’album éponyme après une rupture visiblement momentanée mais salvatrice puisqu’elle aura permis à la Niçoise de créer, par effet cathartique, une très savoureuse salade chansonnière et de quitter son boulot d’institutrice qui ne cadrait guère avec sa personnalité artistique et plutôt noceuse.

Puis la publication, il y a près de deux ans, de ses petites chansons accrocheuses ainsi que sa tête de mannequin, sans compter les premières parties pour Alain Souchon, l’ont rapidement propulsée sous les feux de la rampe. Il faut dire que la très jolie «La liste», premier extrait de l’album éponyme, n’était pas sans rappeler une certaine Carla Bruni qui, peu de temps avant, avait défriché ce terreau fertile. «Non, la référence ne me gêne pas du tout. Disons que moi, j’ai beaucoup aimé l’album de Carla, le premier. Et il vrai qu’à l’écoute de mon album, il y a beaucoup de choses qui peuvent être semblables. Des guitares folks, des harmonicas et une voix qui ne chante pas toujours très fort. Et la différence, lorsqu’elle se fait sentir, et on me l’a dit souvent, se passe sur scène. Déjà que Carla Bruni n’a pas fait beaucoup de scène alors que nous, nous sommes déjà rendus à 150 représentations. Sur scène c’est beaucoup plus rock. Je suis debout et je bouge partout. Ce n’est plus du tout le mythe de la jeune fille assise sur un tabouret qui fait gaffe à ses cheveux quoi», analyse cette artiste qui a du mal toutefois à se séparer de sa guitare et qui choisi son pseudonyme par affection pour le film «The Rose». Long métrage réalisé en 1979 et dans lequel Bette Midler, de façon inoubliable, incarnait une certaine Janis Joplin.

Le rêve américain

D’ailleurs, si elle affirme aimer beaucoup la chanson française en raison de ses textes, ce sont surtout les artistes anglo-saxons qui interpellent Rose comme en témoigne d’ailleurs son site My Space.

À l’instar de Camille qui propose plusieurs chansons dans la langue de Radiohead sur son dernier disque, le fantasme musical de Rose serait de s’exiler dans un pays anglophone, d’apprendre l’english et de chanter du rock à la Janis Joplin. Entre temps, puisqu’on ne remplit pas un spectacle complet avec un seul encodé, la fleur de la chanson et ses 4 musiciens reprennent, en plus de quelques surprises et de nouvelles chansons, des titres de la Janis Joplin en question. «C’est assez étonnant, avec un seul album, on arrive à tenir plus d’une heure trente. Et on finit la tournée avec Montréal. Alors ça sera une grande grande fête pour nous. Après, il y aura quelques mois de repos et je me mettrai au travail. J’ai écrit beaucoup de textes pendant la tournée. Le prochain album ? Oui, il sera dans la même veine parce que mon écriture reste la même mais musicalement j’espère aller dans un autre genre de réalisation : beaucoup moins produit et un peu moins variété.» On attendant, on inscrit le 2 août au Club Soda sur notre liste rose.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Lovely post forte. Jamais pensé qu'il était aussi facile. respects à vous!

Anonyme a dit…

Euh...C'est très gentil de votre part mais je ne comprends pas vraiment le sens.