vendredi 11 juillet 2008

Victoria Abril discographiée


Discomanie : Victoria Abril
Après Putcheros do Brasil où elle proposait des standards de la musique brésilienne en 20005, l’exubérante actrice fétiche de Pedro Almodovar nous propose cette fois son tout récent Olala !. Un chapitre qui devrait encore une fois cartonner, notamment en Hexagonie, puisqu’elle y reprend des classiques de la chanson française revisités façon andalouse avec 4 grandes familles de musiciens issus du flamenco. «C’est un bébé né de mes deux cultures parfaitement équilibrée à travers 25 ans de vie en France et 25 ans en Espagne». 

Claude André

Vous reprenez des classiques de Gainsbourg, Piaf et, notamment Ferré. Quel est l’album qui vous a fait tomber en amour avec la chanson française ?
Ce n’est pas un album… C’est une vie, ma jeunesse…C’est mon arrivée en France et toute la discothèque de mon amoureux lorsque je m’y suis installée il y a 25 ans.

Il y sans doute des disques qui vous ont marqué à cette époque ?
Les chansons que vous voyez sur l’album, ce n’est pas par hasard qu’elles sont là hein. Ce n’est pas un autre qui a choisi à ma place. Alors Léo Ferré et son «Elsa» ça m’a tuée. Je l’ai écouté en boucle. Pour «C’est mon gigolo», je m’étais dit : «qu’est-ce que c’est cette merveille ?». Quant la «Vie en rose de Piaf», je l’ai choisie parce que c’est elle qui l’a écrite et qu’elle me donnait la chair de poule. Bourvil lui («Le p’tit bal perdue»), et bien si mon arrivée en France pouvait avoir une gueule, ça serait la sienne : un acteur qui chante…En ce qui à trait à «La Javanaise» de Gainsbourg, elle est tellement forte que je l’avais traduite en espagnole. Et bien même là ça marche ! Puis Barbara, j’aurais pu toutes les mettre mais j’ai choisi «Mes hommes», qui parle des musiciens. Une race à part… Nougaro ? C’est mon talisman. Le jour où je l’ai vu à la télé en France, je me suis dit : «putain, voilà un taurau !» Il m’a plu tout de suite.

Et l’ultra coquine Colette Renard dans Les nuits d’une demoiselle…Vous vous y reconnaissiez ?
Elle m’a tuée celle-là. Je ne pouvais pas le croire : 24 phrases avec 24 verbes différents pour parler d’une autre chose. Vous voyez ce que je veux dire…(rires) .C’est à travers toutes ces chanson que j’ai appris à lire et à écrire le français que je papotais un petit peu. En fait, il s’agit de la bande-son de mon arrivée en France.

Fille de feu vous êtes. Selon vous, les chanteurs-chanteuses les plus enflammés ?
Il y a une fille avec qui j’ai eu la chance de travailler sur mon premier album : Concha Buika. Une interprète et un musicienne ooooaaaaaaaaaaaa….. Je suis allé la voir pour faire un duo vocal à trois voix : la basse, la moyenne et la haute sur la pièce Aguas de março. Elle m’a époustouflée. Je suis allé la voir trois fois en spectacle avant de me mettre à genoux pour lui demander de jouer et de chanter avec moi.

Et votre chanteur préféré, Ferré ?
Non, ne me fais pas choisir parce que choisir c’est renoncer. Et franchement, je n’ai pas envie. Quand tu choisis un, tu renonces à tous les autres. C’est chiant ça. De la viande ou du poisson…

Alors vous êtes polygame ?
Non. Mais je crois à la diversité et à la richesse. Que ce soit pictural, floral, animal. On est tous uniques…

Le meilleur disque pour faire l’amour ?
Aucun. C’est la respiration. Tout près de l’oreille.

Pour les préliminaires ?
Eh bien tu mets Olala !

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