Vos désirs font désordres
Jusqu’ au 2 avril, le kaléidoscopique écrivain, dramaturge, poète, maitre d’échecs et cinéaste Fernando Arrabal viendra colorer la grisaille printanière de sa lumineuse folitude.
Alors que je l’interviewais dans le cadre de la sortie de son film sur la venue de Alexandro Jodorowski à Montréal l’an dernier, François Gourd, l’iconoclaste et bariolé initiateur de cette semaine mémorable, a ajouté: « Quand il a entendu dire que nous avions remis le titre de Grand Rectum de l’Université de Foulosophie à Jodo, son acolyte de l’époque de la fondation du mouvement Panique, Fernando Arrabal, s’est exclamé : c’est trop chouette, j’en veux un aussi ! »
Les désirs du grand homme étant désordres, le voici donc à Montréal ces jours-ci pour participer à une série d’événements qui vont de la projection du film «Jouer sa vie» de Gilles Carle, dans lequel nous le retrouvons en compagnie de Bobby Fisher et Anatoly Karpov, à une grand Cabaret Hommage à Arrabal, animé par François Gourdabal.
Le tout sera entrecoupé de plusieurs événements dont une joute d’échecs mettant aux prises Arrabal en tandem avec le maître Thierry Le Duin face à 10 adversaires en simultanée, des projections de films signés Arrabal tels «L’arbre de Guernica», «J’irai comme un cheval fou» ou «Viva la muerte» sans parler des lectures de ses pièces par la troupe Momentum.
Cette «tournée» se culminera le 1er avril (!) par un banquet «Arrabalesque» et une soirée d’improvisation de LMI placé sous les auspices d’Arrabal.
Le grand homme, ce «métamec» aurait dit Ferré, qui aura marqué son époque prononcera aussi une conférence à l’Espace Libre.
Peut-être en profitera-t-il pour expliquer le contexte de la publication de son historique et bouleversante «Lettre au général Franco». Véritable cri humaniste que l’on peut entendre sur You Tube et qui lui a valu d’être considéré à l’époque comme faisant partie du groupe des cinq Espagnols les plus dangereux en compagnie, entre autres, de la Pasionaria.
Alors que nous lui réclamions une entrevue dans le cadre de sa présence à Montréal, celui qui a été encensé notamment par Samuel Beckett et Milan Kundura a brillamment décliné l’invitation en nous adressant plutôt un florilège de citations de son crû dont celle ci : « Je suis si spécial que je ne réussis même pas à me ressembler». Ça promet !
Pour plus de détails : http://udfou.com
1 commentaire:
Fernando Arrabal viendra colorER avec ER...
Pour le reste c' est génial et décalé comme il faut.
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