Droit devant
Deux ans après Traces et le projet composé de 4 mini albums qui le précédait, le très inspiré Dumas lançait cette semaine L’heure et l’endroit. Un nouveau chapitre aussi accrocheur que par le passé mais à la fois plus rock et sixties que ce à quoi il nous avait habitué. Rencontre avec un des musiciens les plus sympathiques de la faune locale.
Deux ans après Traces et le projet composé de 4 mini albums qui le précédait, le très inspiré Dumas lançait cette semaine L’heure et l’endroit. Un nouveau chapitre aussi accrocheur que par le passé mais à la fois plus rock et sixties que ce à quoi il nous avait habitué. Rencontre avec un des musiciens les plus sympathiques de la faune locale.
Bien que cela ne soit pas frappant d’emblée, lorsque l’on relit les textes de l’album on s’aperçoit que la mort plane…
Oui, cela fait partie des thèmes de l’album. Souvenirs en mitraille par exemple est une chanson sur le deuil. Ça plane aussi sur Le fleuve gelé. Une chanson qui aborde l’idée qu’il faut avancer malgré les épreuves. Je souhaitais faire un disque lumineux mais, parfois, pour y parvenir il faut aborder des thèmes sombres.
Sur le plan musical, ce chapitre se révèle de facture plus rock que les précédents.
Je venais d’effectuer une tournée d’un an dans des petites salles et des bars. Or, si les concerts devaient être acoustiques, ils viraient rock and roll quand même. Nous transportions nos amplis et tout le bazar et c’était super inspirant. Je voulais conserver cette énergie sur ce disque qui a été axé sur la batterie.
Tu t’es mis aux drums ?
Non, j’avais simplement envie de cela. Nous avons essayé, Louis Legault, Carl Bastien et moi, de ne pas refaire ce que nous avons fait au paravent comme, par exemple, utiliser une approche atmosphérique. Plutôt que d’aller là, nous avons opté pour un côté percussif à la Talking Heads.
On entend des échos de U2 à certains moments dans les chœurs…
Ah oui ! Du bon U2 ? (Rires). Il est certain que les influences se mélangent. Moi je voulais faire un album à l’image de la musique que j’écoute depuis mon adolescence mais en français : The Kinks, Small Faces et aussi le rock psychélique de ces années-là. Sans oublier le son Motown (de l’époque pré funk ndlr) qui a ensuite été repris par les Anglais.
Question pop psycho : en établissant une liste composée de deux catégories, exil et brosse (ivresse), on peut y insérer dans chacune, parfois les deux, plusieurs titres de ton nouvel album. Tu vas bien Steve ?
(Rires) Très bien justement. C’est un album qui invite à prendre le risque de changer sa vie. Qui incite à aller vers l’avant. Je crois que je suis plus serein que lorsque j’ai fait des albums mélancoliques comme Le cours des jours. Tu sais, le mythe qui consiste à croire que l’on écrit mieux lorsque nous sommes tristes ou sombres, je ne suis pas du tout convaincu de sa véracité. Cela dit, même si je vais très bien, cela ne m’empêche pas d’être sensible à la douleur que je perçois autour de moi.
Est-ce que tu es devenu le gars que tu souhaitais devenir lorsque tu as commencé professionnellement il y a dix ans ?
Honnêtement, je ne pensais pas exercer encore ce métier. Je me considère chanceux d’avoir rencontré les bonnes personnes, les bons musiciens. Sur le plan plus personnel, lorsque l’on est plus jeune on a peur de vieillir mais finalement je trouve ça cool car je suis plus focus et j’apprécie davantage les moments comme ce soir où je vais jouer devant le public. Finalement, j’aime autant sinon plus ce métier que lorsque j’ai commencé.
L’album L’heure et l’endroit est présentement disponible. Une tournée suivra à l’automne 2012.
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