Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
dimanche 11 janvier 2009
Mes stars emoi
Avec Mes stars et moi, le supplice chinois de la goutte d’eau a maintenant de la forte concurrence.
Claude André
Mythomane, usurpateur d’identité et groupie, Robert (Kad Merad, Bienvenue chez les Ch’tis) rêve non seulement de côtoyer les stars mais aussi d’influer sur leur vie professionnelle et amoureuse. Excellent prétexte, on en conviendra, pour faire intervenir les icônes du cinéma français que sont Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart ainsi que la jeune starlette Mélanie Bernier. Mais ça joue dur Boulevard des rêves brisés et les trois comédiennes réunies pour un film, du cinoche dans le cinoche quoi, s’aperçoivent qu’elles sont toutes les trois victimes de «l’amour» du même mariole et décident de lui empoisonner l’existence.
Dans une mise en scène des plus académiques, la réalisatrice Laetitia Colombani (À la folie pas du tout) nous propose donc une comédie, enfin un truc du genre, qui explorerait la thématique de l’obsessionnel et du glamour en tentant de nous appâter avec une approche style «les vedettes aussi ont une quotidienneté»…
Truffé d’invraisemblances débilitantes, ce film comporte des clichés propre à l’humour série B. Ainsi Robert amène son chat en consultation chez une thérapeute tandis nous, pauvres spectateurs, on doit se farcir les mimiques du chat dépressif !
Ce film réussi tout de même un tour de force inouïe: rendre l’habituellement sublime Catherine Deneuve (qui avait atteint la quasi perfection dans Un Conte de Noël) caricaturale et la 8ième merveille Emmanuelle Béart quasiment grotesque. Si Kad Merad s’en tire pas si mal dans son rôle de sympathique demeuré, on se demande si les deux icônes Deneuve et Béart ont lu le scénario avant d’accepter ce de se prêter à ce navet qui, dépourvu d’intrigue et soporifique, ne deviendra même pas un nanar (lire une œuvre psychotronique). Après deux tentatives ratées, l’auteur de ces lignes a finalement lancé la serviette à 58 minutes du troisième visionnement sans même avoir commis un seul sourire. Y’a quand même des limites à se faire prendre pour un con.
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