samedi 24 janvier 2009

Vive la Révolution … intérieure


De retour d’un séjour de deux semaines à la Havane, c est un Martin Léon à la fois humble et légèrement anxieux qui ‘ s’apprête à revisiter ses chansons.

Claude André

Entouré de 5 musiciens dont Rick Hayworth à la pedal steel et Mélanie Auclair au violoncelle, Martin Léon précise d’emblée que les spectacles qu’il apprête à livrer dans le cadre de cette rentrée montréalaise. Prélude à une tournée aux quatre coins du Québec, cette série de spectacles ne sera pas basée uniquement sur son magnifique et dernier chapitre Le facteur Vent, publié il y déjà plus d’un an et demi, mais plutôt de chansons puisées dans son premier album solo intitulé TiKi BBQ ainsi que d’autres de l’époque du duo Ann Victor.

«Il s’agit d’un show dans lequel j’ai rassemblé mes tounes préférées que j’ai écrites cours des dix dernières années. Je n’avais pas le goût d’effectuer une tournée avec seulement l’album Le Facteur Vent. C’est trop personnel, trop introspectif pour que j’aie le désir de le partager largement», indique Martin éon qui sera entouré en plus à Montréal d’un bassiste, d’une contrebasse et d’une batterie autour de sa guitare à cordes de nylon.

Lui qui lors de son précédent spectacle nous avait livré une performance aux puissants effluves pinkfloydien devrait cette fois nous présenter un spectacle avec quelques touches atmosphérique certes mais plus dépouillé où il n’y aura ni artifices, ni projections vidéo mais beaucoup d’émotions et de poésie.

Lâcher du leste

Fort acclamé par la critique qui en a fait son chouchou depuis quelques années, Marin Léon affiche désormais l’assurance de ceux qui semblent avoir compris le poids de la vanité. Entre l’album Tiki BBQ et Le Facteur Vent, le comédien-chanteur a vu une transformation radicale s’opérer en lui. Les rencontres avec Ennio Morricone, Gilles Vigneault et Leonard Cohen suffiraient à elles seules à rendre un homme modeste. Mais la pratique des arts martiaux et surtout la rencontre avec les écrits d’inspiration bouddhistes il y a quatre ou cinq ans, ont fait comprendre à Martin Léon «… que toutes les souffrances, les tourments et les afflictions mentales sont imputables à l’égo » comme il le dit en faisant allusion à l’un de ses mentors, Leonard Cohen.

Mais au fait, en quoi cette nouvelle modestie teintée d’altruisme a-t’elle transformé l’artiste qu’est Martin Léon sur scène ? «J’affiche une sincérité qui me fait davantage de bien, j’ai plus le goût d’être sincère, de rencontrer et de livrer le texte que de flasher et de briller… Tu comprends? Je suis là pour faire de la musique et transmettre des mots en sachant très bien que je vais m’améliorer tout en livrant le meilleur de moi-même en cet instant présent».

Martin Léon
National
23 et 24 janvier
20h00

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