Claude André
Bob, quel est ton plus précieux souvenir en carrière ?
Ouf, en plus de trente ans… Je pense aux Mills Brothers Blues Band, Eddie Kirkland et Cleo S Mood Walker. Ces bonhommes qui montaient des États-Unis étaient des bluesmans authentiques et j’ai eu la chance de jouer avec eux à la fin des années 70 début 80 au bar Le Figaro de Québec.
Le meilleur album de blues de tous les temps ?
Faudrait avoir écouté tous les albums, ce qui n’est assurément pas mon cas. Je n’ai jamais fait de grandes études à ce sujet mais, d’après-moi, ça doit se retrouver dans les collections de Ray Charles ou, si on veut aller avant ça, j’aime beaucoup les affaires de Howlin’ Wolf (il se met à chanter). Il y a quelque chose dans sa façon de chanter qui met tout en place et nous donne une bonne idées des épreuves qu’il a dû affronter au cours de sa vie.
Un fantasme musical ?
Il y en a un dont j’ignorais l’existence mais qui m’est arrivé : jouer avec l’Orchestre Symphonique de Québec. Nous avons fait deux spectacles dont un a été enregistré live pour Radio-Canada. Ça s’est passé il y a huit ans. Je te jure, c’était plus impressionnant que tout ce que j’aurais pu imaginer et je rêve encore aujourd’hui de répéter l’expérience avec un autre choix de chansons cette fois. C’est rare que j’aie été gâté de la sorte au cours de ma vie.
Quel conseil donnerais-tu à un débutant qui veut faire du blues ?
Fais autre chose ! Poursuis tes études et tente de devenir médecin ou quelque chose d’autre. Il y a sûrement de meilleures façons d’arriver à se faire valoir. Si tu insistes car tu aimes vraiment beaucoup ce que tu fais, et bien continue. Éventuellement quelqu’un te reconnaitra quelque part. Que ce soit en musique ou dans un autre domaine, ça arrivera.
Qu’est-ce que tu ne referais pas dans ta carrière ?
Je m’arrangerais pour avoir un bon gérant.
La plus belle chanson d’amour selon toi ?
Une des plus belles que j’aie entendue, c’est Smile écrite par Charlie Chaplin pour accompagner l’un de ses films. Elle est devenue un standard de la musique américaine.
Celle qui te fait le plus tripper ?
C’est dans le vieux répertoire de Joe Cocker du temps de Mad Dog and Englishmen, l’un de ses premiers albums. Tu peux quasiment prendre n’importe laquelle des pièces. C’est tellement bien arrangé; c'est du rythm and blues, c’est du blues, bref de la bonne musique super hot…
Une chanson pour allumer un party ?
À part Joe Cocker qui a tellement de chansons qui lèvent, je mettrais du Led Zeppelin, la pièce Whole Lotta Love. Ou du Van Morrison, tiens.
Bob Walsh sera entouré de 5 musiciens le 30 octobre à 20h00 à L’Astral.
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