Poussière d’étoiles
Le surdoué compositeur Yann Tiersen revient avec Dust Lane, un album de rock épique qui incarne l’anti trame sonore d’Amélie Poulain qui l’a pourtant rendue célèbre.
La chose est aussi rare que délectable : il nous est encore loisible de découvrir l’excellent dernier album, le sixième enregistré en studio, de Yann Tiersen via son site Internet qui le diffuse dans son intégralité en version live par le biais d’un concert capté au festival français La Route du rock.
Les curieux qui tendront l’oreille découvriront un univers riche et éclectique quasi inclassable qui s’amorce avec un climat un inquiétant évoquant la guerre, une pièce se nomme d’ailleurs Palestine, pour faire des incursions dans un monde qui s’apparente à une messe noire.
Climat qui progressera ensuite vers des notes plus joyeuse pour aboutir sur un crescendo quasi hypnotique tant par sa musicalité magnétisante que ses envolées proche de l’état de transe. «Ce n’est pas un album sur la guerre bien que j’ai été marqué par Gaza où j’ai terminé ma dernière tournée il y a 4 ans. L’État du monde, ce que je ressens en tout cas, ça peut se retrouver dans ma musique mais de façon inconsciente. C’est en fait un des albums les plus joyeux parmi tous ceux que j’ai fait mais il est vrai que les hauts le sont davantage et les bas tout autant», raconte un Yann Tiersen mal en point entre deux toussotements au bout de l’onde.
Si on n’y retrouve ni Diam’s, ni Dominique A ou Miossec comme par le passé, le Breton qui a composé et, en grande partie, enregistré cet encodé dans sa demeure à l’île d’Ouessant en Bretagne a joué de tous les instruments sauf la batterie ne s’adjoignant que les voix de Matt Elliot et Syd Matter. «C’est un album qui a pris beaucoup de temps. J’ai mis deux ans à le faire bien qu’il y avait des périodes où je travaillais sur d’autres projets. Il y a donc eu une période acoustique suivie de moments électriques et électroniques avant de travailler sur les chœurs», poursuit l’artiste qui ne veut recenser le nombre d’instruments utilisés : « Ça ne m’intéresse pas trop. Pour moi, un instrument ça sert à faire des ponts donc savoir combien j’en utilise… », poursuit le musicos qui ne pas travaillé sur une musique de film depuis un moment car «ce n’est pas un exercice que j’adore».
La musique est déjà là. À vous maintenant de vous faire votre propre cinoche.
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