dimanche 3 octobre 2010

Un café avec Paul Cargnello




Cool attitude

Danser moins idiot ? Voici le troisième opus surtout franco de Paul Cargnello

Claude André

Parfois inspiré par Léo Ferré (Plus rien), Che Guevara à qui il doit la chanson titre de l’album La course des loups, allusion au capitalisme et Les mains de Ramon (pseudo du Che), mais aussi par l’amour, le politique et Montréal, Paulo nous livre un septième album à la fois reggae, soul, rock et vintage des plus accrocheurs.

C’est que le trentenaire est vraiment doué pour livrer ambiances musicales qui nous font apprécier les choses du quotidien comme les Bixi par exemple (Bixi bop) en dansant dans les rues de la Cité.

Conscientisé, il écrit des textes qui peuvent êtres entendus de plusieurs façons. «Je n’aime pas l’idée que tu peux interpréter n’importe quoi. Sur une chanson comme Plus rien, par exemple, il y a une certaine critique de la société en général. Je trouve qu’on est en train de manquer de culture», lance le gus qui a connu le bonheur de toucher des droits d’auteur plutôt apaisants grâce à la pièce Une Rose noire parue sur son album précédent.  Un reggae qui a caracolé au sommet des palmarès d’ici mais aussi, à la grande surprise de son auteur, sur des listes francophones aux… États-Unis. Accrocheur, je vous dit.

Ce qui nous incite, après avoir causé politique, à tenter de saisir l’origine de ce malaxage musical savoureux.  Lui qui semble être passé, comme une pléthore avant, du punk au reggae dans ses choix musicaux de prédilection.

«Le reggae est le premier genre musical que j’ai découvert hors de l’influence de mes parents. Ensuite,  ce fut le blues. Il y avait petits liens entre le mouvement reggae-ska des années soixante et le mouvement blues. Je crois que les deux genres sont les plus influents dans ma musique. Le lien avec le punk ? Les Clash. C’étaient des internationalistes et des recherchistes musicaux. Ils ont d’ailleurs fait un album très influencé par la musique jamaïcaine. Je me rends compte que je ne  suis pas un punk rocker mais bien un clasher. Lorsque j’ai rencontré ma femme, à l’âge de 14 ans, elle m’a filé une cassette du groupe. Lorsque j’ai entendu la pièce The Guns of Brixton, cela a changé ma vie. Je pense que tout ce que je fais aujourd’hui tient son origine de cette toune-là. C’est drôle, c’est la première que l’on tape là-dedans», s’étonne-t-il en riant.

1 commentaire:

Catherine Dumont a dit…

J'adore Cargnello!