Enfin, une relève convaincante pour le légendaire cowboy.
Claude André
Depuis le décès du scénariste René Goscinny en 1971, quelques auteurs ont tenté de reprendre le flambeau de la série Lucky Luke dont l’humoriste et imitateur Laurent Gerra. Hélas, aucun n’est parvenu à atteindre l’esprit raffiné, l’humour subtil et l’étoffe scénaristique de celui qui signait aussi les Astérix en compagnie du dessinateur Uderzo.
Or, avec Lucky Luke contre Pinkerton, les bédéphiles retrouvent enfin une nouvelle aventure de «L’homme qui tire plus vite que son ombre» sans avoir l’impression qu’il s’agit d’un imposteur.
Si elle ne s’avère pas aussi exquise que La Diligence (album préféré des lecteurs), cette histoire signée par les écrivains Daniel Pennac et Tonino Benacquista est non seulement délicieuse mais également, au second degré, porteuse d’une réflexion sur l’ingratitude du vedettariat et sur les dangers de dérapages inhérents à la délation.
Surtout à une époque où tout le monde peut connaître la vie de son voisin en quelques clics de souris diront les plus pessimistes.
Relégué au rang de vacher à la retraite par l’arrivée spectaculaire d'un nouveau héros en la personne du détective Pinkerton (fondateur de l’agence du même nom) qui vient d’appréhender les Dalton en plein hold-up, notre poor lonesome cowboy voit son étoile pâlir jusqu’au jour où il découvre les véritables manœuvres de Pinkerton. De leur côté, les Dalton sont libérés en raison de la nouvelle surpopulation carcérale ! Savoureux et réjouissant. ****/5
Lucky Luke contre Pinkerton
Scénario : Pennac et Benacquista
Dessin : Achdé
2 commentaires:
...grand sentimental, va...
...grand sentimental, va...
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