lundi 7 septembre 2009

Partir sur une bulle 6... Fin



Amateurs de polars, on ne saurait trop vous recommander de mettre la main sur Britten et Associé de Hannah Berry (Casterman, 104 p.). Avec ses magnifiques dessins tirants vers le vert, le héros, un détective privé, mène une enquête haletante et remplie de rebondissements. Coup de maitre, enfin de maitresse qui rend hommage à Agatha Christie et aux films noirs genre Bogart et Bacall.



Après sa très décevante Tétralogie des monstres, les amateurs du grand maître de la science fiction Enki Bilal et ses cases qui sont de véraitables tableaux en soi, seront heureux d’apprendre qu’il est récemment revenu en force avec la parution d’Animal’Z. Une bédé d’anticipation sur, notamment, l’avenir du corps humain et de la planète.



Les nostalgique de Snoopy, Boule et Bill et autres Spirou devraient se délecter à la lecture de Cash-Cache. Le dernier opus des aventures de Madame Louise, signé André Geerts et Sergio Salma, où la gamine, qui ignore son statut de millionnaire, découvre le monde et nous fait réfléchir sur le sens des valeurs.

dimanche 6 septembre 2009

Partir sur une bulle 5: 184 rue Beaubien



184 rue Beaubien
Cyril Doisneau

Un Français, l’auteur et dessinateur Cyril Doisneau, décide après quelques voyages chez-nous de s’installer à Montréal. À l’instar de son célèbre homonyme photographe, le bédéiste, dont le dessin nerveux évoque Reiser, s’attarde surtout sur les détails de la quotidienneté.
Le lecteur ami de la France s’amusera avec ce carnet de bord divisé en quatre saisons qui recèle de nombreuses observations sur les différences entre les deux cultures mais, hélas, oubliera aussi très rapidement ce court récit néanmoins fort agréable. 3/5
184 rue Beaubien
Éd. La Pastèque 64 pages. $ 16.95




samedi 5 septembre 2009

Partir sur une bulle 4 : Le Chat du Rabbin



Le Chat du Rabbin
Joann Sfar

Puisque le biopic sur Serge Gainsbourg devrait prendre l’affiche sur nos écrans bientôt, le prétexte est plus que salutaire pour vous faire part de l’œuvre du réalisateur du film qui est également le bédéiste Joann Sfar.
Un artiste que je viens enfin de découvrir suivant ainsi l’excellent conseil du chanteur Arthur H qui m’a chaleureusement recommandé, il y a quelques années, la série Le chat du Rabbin dont le cinquième et dernier tome est paru en 2006.
Proche du conte surréaliste, le chat, doté de la parole après avoir bouffé le perroquet, veut devenir un bon Juif pour se rapprocher de la fille du rabbin, sa maitresse.
Mais ce chat qui est aussi philosophe et libre penseur n’accepte pas les préceptes de la Torah sans les remettre en questions.
Héritier de Fred et Hugo Pratt, Sfar s’avère d’ores et déjà une figure de proue de la bédé contemporaine et son œuvre déborde largement du cercle des bédéphiles. Magique.
Éditions Dargaud. 4.5/5


vendredi 4 septembre 2009

Partir sur une bulle 3


Un zoo en hiver
Jirô Taniguchi


Récipiendaire de nombreux prix dont l'Alph'Art du meilleur scénario au prestigieux Festival d'Angoulême pour le premier volume de la série Quartier lointain, le célèbre bédéiste japonais raconte ici les émois du passage de l'enfance à l'âge adulte dans le Japon du milieu des sixties.


De surveillant de la fille de son patron dans une usine de textile qui ne respectait pas son mariage de convenance à assistant d'un grand maître du manga à Tôkyo, l’apprenti mangaka découvrira l'alcool, la jalousie, les rivalités et les affres de la création.


En noir et blanc, l'auteur, qui utilise un dessin carré qui évoque les vieilles bédés américaines, propose un récit enlevant et touchant qui nous fait pénétrer dans l’atelier d’une bande de créateurs allumés mais besogneux. 4/5


Ed. Casterman 231 p.


jeudi 3 septembre 2009

Partir sur une bulle 2



Paul à Québec

L’achat d’une maison, un voyage en banlieue de Québec pour la Saint-Jean-Baptiste, un proche qui attend la visite de la Grande Faucheuse, bref l’apparente banalité de la vie de tous les jours. Pourtant, on ne saurait trop vous recommander le dernier opus de Paul.
Dessinée en noir et blanc à l’aide de traits clairs, la force de cette œuvre «confort food» réside dans ses dialogues exempts de rectitude et surtout de ses ambiances familières.
On y croise des effluves de marie-jeanne, on applique du beurre sur sa croûte de pizza au restaurant Madrid et, entre deux jurons made in Kebec, on invective le nouvel ordinateur…
Si les cinq précédentes aventures ont connu un certain succès, la consécration est désormais au rendez-vous puisque plus de 12 000 exemplaires du dernier opus ont trouvé preneur en quelques mois à peine.

Paul à Québec. 4/5
Michel Rabagliati
Éd. La Pastèque 187 p. $ 27.95



mercredi 2 septembre 2009

9 ième art : Partir sur une bulle

L’été : saison de bulles légères et d’histoires éphémères propice à la dégustation de savoureuses bandes dessinées comme d’autres des sundaes au caramel crépusculaires. Avant de lui dire adieu, voici un savoureux bouquet de parutions très récentes sauf exceptions. Enjoy.






Putain de guerre !
Jacques Tardi et Jean-Pierre Verney

À travers les souvenirs d’un jeune tourneur d’une vingtaine d’années appelé de front en front, Tardi (épaulé par son conseiller historique Jean-Pierre Verney) livre une autre œuvre bouleversante sur la guerre en générale et celle de 14-18 en particulier.

Au second degré, c’est aussi de notre époque dont il s’agit avec ses jeux d’alliances, son capitalisme assassin et sa chaire à canon internationale. Sur le ton intimiste, le personnage peu éduqué mais néanmoins lucide que dessine l’antimilitariste Tardi témoigne, sans l’utilisation des bulles propre à la bédé et de façon horizontale, de l’horreur au quotidien avec un esprit anar qui n’aurait pas déplu à un Georges Brassens.

Couleur vives au début, tirant vers le noir et gris à la fin, cette œuvre magistrale pourvue d’explications historiques à la fin pourrait vous rafraichir à la fois la mémoire et les convictions. note : 4/5
Ed.Casterman 67 p.

jeudi 27 août 2009

À l'agenda

Photo: Vincent Munier
Couper le souffle
Si vous avez grandi avec les livres de Jack London ou tout simplement si les images d’animaux vous interpellent, ne loupez surtout pas la magnifique exposition État sauvage qui se terminera le 7 sptembre. Parmi les 130 œuvres considérées parmi les meilleures sur la planète, il vous sera loisible de savourer 70 images capturées par le réputé photographe français de 33 ans Vincent Munier. Le seul au monde à avoir remporté trois fois le prix BBC Wildlife Photographer of the Year. Armée d’une patience de bouddhiste et d’un œil de lynx, ce passionné des pays froids présente des photos à couper le souffle qui font voyager. Deux autres expos ont cours en même temps au même endroit : Whales: From the Depths of the National Geographic Archives du National Geographic Museum de Washington, Nature's Best Photography, The Windland Smith Rice International Awards présentée au National Museum of Natural History de la Smithsonian Institution, situé également à Washington
Jusqu’au 7 septembre dans le grand chapiteau installé devant le Centre-Bell.
http://www.etat-sauvage.com/


Photo: Anthony Suau. Shérif qui inspecte une maison après l'éviction des anciens propriétaires.

L’État du monde
Pour rester dans la photo, la désormais traditionnelle exposition World Press Photo proposera des images saisies aux quatre coins du globe pendant des conflits récents ou des catastrophes naturelles. Ayant pour but d’encourager le photojournalisme top qualité, cette expo itinérante veut également sensibiliser les citoyens des grandes métropoles aux réalités de notre époque tout en promouvant une circulation libre et sans restriction de l’information. Comme si cela ne suffisait pas, deux autres expos émouvantes et touchantes auront lieu sous le même toit : Anthropographia qui présente 32 photographes sélectionnés pour le concours de photoreportage sur les droits humains et La foire de l’image qui dévoilera pour sa part 400 photos réalisées par plus de 100 photographes canadiens.
Du 4 septembre au 4 octobre.
Musée Juste pour rire.
/www.worldpressphoto.org/



Doigts d’honneur
La troupe les 7 doigts de la main souligne ses 7 années d’existence avec 7 spectacles différents conceptualisés à tour de rôle par chacune de ses 7 phalanges. Ce w-e, ce sera au tour de l’équilibriste Samuel Tétreault de proposer étonnement et virtuosité à travers un cabaret/cirque d’improvisations contrôlées où le public est également de la partie. Notons, outre les 3 musiciens et les membres habituels de cette bande d’exaltés, la présence de l’auteur Michel Vézina aux textes, à la prose et à la narration en direct. Bonjour l’audace.
28 et 29 août à 20h00
La Scéna, Quai Jacques-Cartier, Vieux-Port de Montréal



Aurores boréales
Au profit de l’Action Boréale Abitibi-Témiscaminque (ABAT), se réuniront le 2 septembre, pour une soirée supplémentaire à celle déjà complète du 3, des artistes d’envergure tels Richard Desjardins qui offrira un bouquet de nouvelles chansons, Zachary Richard et ses ballades poignantes, Mes Aïeux et ses contes endiablés ainsi que le pourvoyeur de magie Fred Pellerin qui officiera en qualité de maitre de cérémonie. Des aurores boréales au cœur de la ville pour amorcer la rentrée.
2 et 3 septembre au Medley dès 20h00
http://www.actionboreale.org/

samedi 15 août 2009

À l'agenda

Produits du «tiroir»
Parce que la culture c’est aussi ce que l’on déguste avec les papilles, nous dérogeons de nos habitudes pour vous recommander deux activités qui, dans une ambiance festive et bon enfant, feront la part belle aux produits du terroir québécois. Tout d’abord la TOHUE propose la 6ième édition de sa désormais incontournable «Fête Éco-Bio Paysanne» où des artisans des quatre coins du Québec nous titillerons les gustatives armés de fromages, pâtés, légumes et autres saucissons relevés parmi les enfants maquillés, échassiers, clowns, chasse au trésor et papys joueurs de pétanque. Le Quai Jacques-Cartier, situé dans le Vieux Montréal, célèbrera pour sa part le même «tiroir» avec méga méchoui, conférences et, bien sûr, myriade de succulents produits dont le canard, l’oie, le kangourou, les chocolats artisanaux et plus encore dans le cadre de l’activité «Saveurs & tentations».

Fête Éco-Bio Paysanne à la Tohue (gratos)
14-15 et 16 août
http://www.tohu.ca/fr/activites/fiche.aspx?aid=324
Saveurs & tentations (gratos)
Quai Jacques-Cartier
12 au 16 août
http://www.saveursettentations.com/



Sex’art
Jouisseurs de tous les pays unissez-vous ! La troisième édition du Festival d’art érotique de Montréal poursuit sa quête des frissons artistiques en présentant des activités qui tournent autour du sujet le plus excitant du monde : le sexe. Que ce soit à travers le cinéma, la photographie, la bédé, la littérature, les performances, le théâtre, la peinture en direct, la danse burlesques, le travestisme et même un bal érotique électro qui clôturera le tout, le plus coquin des festivals explorera la thématique de la sensualité sous toutes ses coutures pour le plus grand bonheur des hédonistes charnels. Allez, ne soyez pas timides, on ne vit qu’une seule fois.
Festival d’art érotique de Montréal 2009
Du 13 au 16 août
Musée Juste pour rire : 2111 boulevard Saint-Laurent, 3e étage
http://conseildesarts.org/evenement/0908%20Festival/Festival-accueil.html



Pheromone et cool attitude
Il est de ces soirs où l’on a envie de se la jouer trendy dans une ambiance à la fois feutrée, chic et urbaine en faisant tinter les glaçons d’un coquetel orné d’une olive verte. Ces soirs là, où le séducteur en vous veut sortir de sa cage de cuir, il faut connaitre les meilleures adresses pour jouer le grand jeu à la personne qui fait l’objet de vos fantasmes de prouesses à l’horizontale. On vous suggère le Plateau lounge de l’hôtel W le mercredi 19 août dès 17h00 pour le spectacle de la formation électro-lounge Pheromone et ses effluves à la fois groovies et sensuelles. Et si jamais ladite personne acquiesce, (ce qui devrait être le cas) des chambres à couper le souffle demeurent dispos. Enjoy.
http://www.plateauloungemontreal.com/
http://www.pheromonelive.com/

Insolite
Regardez un film sur l’Antarctique dans un stationnement en dégustant une cramaglace ? Ça sera possible le 23 août dans le cadre des activités du Grand Débarras où l’on projettera, après les spectacles et activités, le film Le dernier continent du cinéaste-écolo bien connu Jean Lemire au Dairy Queen du 4545 Sainte-Catherine Est. Vite ça fond…
www.ste-cath.com

lundi 3 août 2009

À l'agenda

Les Breasfeeders
Nostalgie psychédélique
À l’époque où il faisait de la téloche, René Lévesque aimait prendre le pouls de la population en effectuant des vox pop sur la très kitsch rue St-Hubert. S’il revenait parmi nous cette fin de semaine, l’ancien premier ministre ne dédaignerait sûrement pas déguster un savoureux sandwich au Roi du Smoked Meat avant de se rendre au concert que livreront les très énergiques et entraînants Breastfeeders en compagnie de trois autres bands de garage propulsés directement des sixties. Comme d’ailleurs toutes les formations venues des quatre coins de notre Amérique qui défileront dans le cadre de la première édition du Wooly Week End. Parmi eux, certaines légendes vivantes des golden sixties dont Question Mark & The Mysterians et The Electric Prunes. Lévesque, entre deux verres d’orge fermentée, se dirait-il face à l’un des kiosques de vêtements vintage et autres disque vinyles: «À la prochaine fois ?»
Théâtre Plaza
6-7 et 8 août à 18h00.
www.myspace.com/woolyweekend

La Roux

Bacchanale musicale
Pour sa quatrième édition, ce festival de musique rock, pop, indie et électro pourrait enfin prendre son envol intergalactique malgré l’annulation du spectacle des légendaires Beastie Boys remplacés, en tête d’affiche, par les Yeah Yeah Yeah (qui étaient déjà programmés mais plus tôt). En effet, la formation phare Coldplay sera de la fête tout comme le très planant Rufus Wainwright. L’artiste majeur qui devrait marquer son époque nous présentera de nouvelles pièces de son album solo piano à paraître au début 2010. Ajoutez à cela les concerts de Caracol (anciennement du duo DobaCaracol), The Stills qui ont partagé la scène de McCartney à Québec l’été dernier, la nouvelle Grace Jones rousse La Roux, le duo Beast et sa géniale chanteuse Betty Bonifassi sans compter les néo yéyé style Chinatown et vous avez là un banquet relevé propre à satisfaire les plus fins gourmets de la hispster attitude.
1er et 2 août
Parc Jean-Drapeau
www.osheaga.com

Éric Lapointe

Câline de blues
S’ils font les belles nuits des écorchés qui s’échouent souvent au Bistrot à Jojo tel Éric Lapointe pour y célébrer les déchirures amoureuses le temps d’un jam, les bluesman de Montréal fréquentent aussi d’autres lieux que le mythique bar de la Saint-Denis. Par exemple, on pourra en croiser quelque uns au parc Ahunstic dont les pointures locales que sont Carl Tremblay, Jim Zeller et Jimmy James. Et, pour ajouter un peu de rock à l’affaire, seront également conviés au même party les Martin Deschamps, Lulu Hugues, Vilain Pingouin, Les Porn Flakes et, notamment, un certain Éric Lapointe…
Festiblues
Les 12-13-14-15 et 16 août
Parc Ahunstic
http://www.festiblues.com/

Aurélia O'Leary

Franco fun
La 21ième édition des FrancoFolies sera placée sous les bons auspices du regretté Alain Bashung dont l’œuvre se glissera au gré des quelques soixante spectacles en salles et la multitude de concerts extérieurs gratos. Une recommandation ? Aurélia O’Leary et son univers surréaliste parfumé de jazz, de chanson et de world le 2 août à 18 h00 à l’Espace Ford.
30 juillet au 9 août
www.francofolies.com

samedi 1 août 2009

Ommmmmmmmmm....


Si le yoga est aujourd’hui encore top tendance, c’est depuis 1963 que l’Ashram de Val-Morin rassemble les adeptes de la planète.

Claude André pour Accès Laurentides

Selon la légende, après qu’il eût fondé le premier centre de yoga de Montréal sur le boulevard Saint-Laurent en 1957, Swami Vishnudevananda s’est demandé un vendredi en fin de journée à quel endroit se dirigeaient toutes ces voitures qui filaient vers le Nord? «Ce sont des gens qui s’en vont se reposer à la campagne», lui aurait-on répondu. Vif d’esprit, l’émissaire qui avait envoyé en Occident pour y répandre l’enseignement de «la carte routière spirituelle pour la paix intérieure» par la sommité hindoue Swami Sivananda s’est dit: «C’est là qu’il faut aller».

Six ans plus tard, en 1963, après avoir ressenti, paraît-il, les énergies très puissantes d’un site enchanteur à l’orée des montagnes de Val-Morin, Swami Vishnudevananda, celui là même qui avait expliqué la posture sur la tête aux Beatles à l’aéroport de Los Angeles, fonda le désormais célèbre Ashram de Val-Morin.

Ce centre est aujourd’hui le quartier général de quelques autres dont ceux de New-York, des Bahamas et bientôt d’Italie et demeure un lieu de pèlerinage pour les adeptes du monde entier qui viennent s’y ressourcer, surtout pendant l’été.«Il y a quelque chose de particulier dans l’atmosphère autour de l’endroit où est situé l’ashram», soutient Ève-Marie Gascon, aujourd’hui professeure de Pilates qui y a reçu sa formation d’enseignante de yoga en 1999 et qui compte y retourner cet été avec son fils de 8 ans. «Ce que j’aime de l’ashram de Val-Morin c’est le dépaysement. C’est vraiment très traditionnel comme endroit contrairement au yoga à la mode…»

Mais encore? «Ça vient d’Inde et la façon de faire, sans doute parce que le lieu à conserver son approche à but non lucratif, demeure très traditionnaliste sur le plan de l’enseignement. Les gens qui vivent là sont devenus des swamis, des «prêtres» du yoga et ils passent le plus clair de leur temps à méditer. On y retrouve donc une énergie qui relève un peu de la dévotion. Si cela peut aux premiers abords effrayer certaines personnes, ceux qui décident d’y aller libre de préjugés et avec leur propre personnalité y découvrent un havre de paix total ou l’on peut vraiment se reposer, se ressourcer et même se retrouver», poursuit Ève-Marie.

Désintoxication

Et ils seront encore des centaines de personnes, experts comme néophytes, venus des quatre coins du monde à passer par là au cours de l’été pour se consacrer au yoga certes mais aussi pour se «désintoxiquer l’organisme et soulager le stress» à l’aide de la méditation mais aussi de l’alimentation végétarienne qu’on y propose et du mode de vie plutôt strict absout de toute viande, cigarette, alcool et… sexualité.

Car si la façon de fonctionner des ashrams peut s’apparenter à plusieurs points à la culture hippie, il ne s’agit certes pas ici de bacchanale à ciel ouvert. Même que le mode de vie suggéré, et il faut insister sur ce mot car nous ne somme pas dans un camp militaire, est plutôt spartiate avec ses premières méditations et chants dès 6h le matin (jusqu’à 8h) et ses deux cours de yoga quotidiens. Les plus motivés s’y rendent même pour suivre le programme de désintoxication et jeûne avec jus et bouillons de légumes!

Cela dit, les deux repas végétariens quotidiens préparés par les habitants de l’ashram qu’on y sert, souvent d’inspiration indienne sont, selon plusieurs personnes, délicieux et organiques.Si l’aventure vous tente, il est opportun de savoir que le mois de juillet demeure le plus achalandé avec ses 300 yogis mais sans doute aussi le plus intéressant car c’est à ce moment qu’on y fait le plus de rencontres internationales.

Et, comme il y a beaucoup de monde, le «personnel» ne saurait être sur le cas de tout un chacun en matière de discipline.

Parmi les camps à venir, mentionnons celui de yoga pour les enfants jusqu'au 31 juillet et la semaine de la famille du 3 au 9 août puis viennent ensuite des camps sur l’amour et la compassion, l’alimentation, le massage, le silence etc…Entre dortoir, chambre partagée, cabines et tentes, les prix varient de 285$ à 510$ par semaine et cela comprend, outre le programme d’activités quotidien, les deux repas de la journée.

On y retrouve également une piscine creusée et un sauna. «J’y suis allé l’an dernier avec une amie designer de mode à Paris. Je lui ai dit que si elle ne redessinait pas dans sa tête les costumes des swamis, elle et son fils de 9 ans pourraient vivre un super moment. Et ça a été le cas. On en ressort transformés. Par exemple, après chacun de mes séjours, lors de mon retour à la ville, les gens me disent sans même que je mentionne quoi que ce soit : dis, tu reviens de vacances?», termine la rayonnante Ève-Marie.


SIVANANDA ASHRAM CAMP DE YOGA673,
***8e*** Avenue,Val-Morin
Téléphone: 819-322-3226

dimanche 26 juillet 2009

Autant en emporte l'auvent


ps: Voici une de mes encore trop modestes contributions à l'écologie parue récémment dans L'Itinéraire.

S’ils captent l’attention sur le pont Jacques-Cartier certains panneaux publicitaires possèdent désormais une seconde vie tout aussi spectaculaire…

Claude André


2006. Alors qu’il s’informe des prix pour l’acquisition d’un auvent que ses copains et lui souhaitaient installer à leur coopérative, Jaques Sabourin se fait répondre que cela coûtera autour de mille huit cents dollars.

Ouille ! «Pas mal cher pour se faire un peu d’ombre et se protéger de la pluie même si ça devrait enjoliver énormément la petite la terrasse», se dit-il.

Qu’à cela ne tienne, il a constaté peu de temps auparavant que les panneaux publicitaires non encore installés qui attendaient leur heure de gloire en bas du pont sont constitués d’une matière textile très tenace qui leur permet de résister aux grands vents des hauteurs.

Avec son âme d’artiste multidisciplinaire, M. Sabourin songe dès lors à une façon de fabriquer son premier auvent mais sans structure de métal. Il pense alors aux voiles de bateaux et développe son ingénieux concept ignorant encore à l’époque que cette ingéniosité était jadis utilisée par les Romains pour protéger les spectateurs du soleil au cirque ou par les marins échoués avec leurs voiles de bateaux dans le même but.

Le prix

Après avoir mis au point sa technique pendant deux ans, l’homme, qui est notamment, créateur de l’ancien décor du très couru restaurant Le Continental (rue St-Denis), propose donc des auvents originaux de toutes les couleurs fabriqués à partir d’anciennes affiches publicitaires fournies par CBS Affichage.

Et le jeu en vaut-il la chandelle ? «Je pourrais dire que les auvents que je fabrique s’adressent autant aux entreprises qu’aux particuliers et coûtent environ 40 % de moins que ce que l’on retrouve sur le marché. Les prix varient entre trois cents et mille cinq cents dollars. Cela dépend du projet évidemment mais si je dispose de points d’attaches tels des clôtures ou des arbres et que je n’ai pas à installer de poteaux les choses s’avèrent beaucoup plus simples», explique M. Sabourin avant d’ajouter enthousiaste: «J’ai une expérience d’artiste, de designer et de concepteur or la fabrication des auvents réunie toutes les expériences que j’ai eu dans le passé».

Si d’aventure l’idée de donner du cachet à votre commence ou votre domicile vous séduit, il vous sera loisible en expédiant trois photos du lieu où serait installé l’auvent d’obtenir grâce à un montage photos un aperçu du résultat final.



Auvent éco-design
514.525.8805
www.auvent-ecodesign.com

vendredi 17 juillet 2009

Guide culturel

Mado Casino dans le cadre de Divers/Cité


Voici mon petit guide culturel des semaines à venir tel que confectionné pour Accès Laurentides

Bacchanale house le 2 août prochain avec JMichel à la Grande Danse




Faune bigarrée

Gay ? Lesbienne ? Hétéro ? Autosexuel … ? Qu’importe votre orientation, la fête gaie Divers Cité devrait vous en faire voir de toutes les couleurs avec sa faune bigarrée et festive qui sait comment s’y prendre pour célébrer la différence et l’exaltation des sens. Cinquante-cinq heures de festivités extérieures gratos écartelées sur sept jours : Marjo, Mado, Yinon Yahel, David Morales et consorts en plus de Mascara, le plus imposant spectacle de drags au monde, et la fulgurante Grande Danse multimédias et sa pléthore de DJs qui clôtureront avec une bacchanale de musique house. Ouf…Du 26 juillet au 2 août autour du métro Berri/Uqam.
http://www.diverscite.org/

Mc Gilles

Rire différemment
On connait tous le Festival Juste pour Rire et ses vedettes récurrentes. Mais on découvrira cette année la première édition de son alternative hard cautionnée par Ze Boss Gilbert Rozon himself : le Zoofest. Avec des spectacles comme ceux l’impayable Mc Gilles (Infoman) et son quétaine sublimé (17 et 18 juillet), l’hilarant Cabaret Bio-Dégradable (jusqu’au 19) où des acteurs lisent les pires autobiographies de nos vedettes populaire –on y apprendra les détails du lavement intestinal de la comédienne Andrée Boucher ou les pratiques sexuelles d’André Montmorency quand ce n’est pas «l’humilité» de la lofteuse Élisabetta- l’événement promet de nous scier en deux. Également à marquer d’une pierre blanche : Le très politiquement incorrect Show XXX !
Jusqu’au 26 juillet dans 8 salles.
http://www.zoofest.ca/



L’imagination en images
Vous avez dégusté des chips au ketchup devant Godzilla, Bruce Lee, King Kong ou les films comportant des geishas lubriques ? Fantasia est pour vous. Dans une ambiance digne des shows rock, les weirdos de tout acabit et autres amateurs de cinéma de genre se donnent rendez-vous à l’occasion du 13 ième Festival Fantasia. Avec plus de 115 longs métrages venus d’Asie, d’Europe, des États-Unis, du Canada et du Québec l’événement propose un amalgame de styles qui vont de l’horreur au polar en passant par le fantastique et la science-fiction. Voilà de quoi stupéfier les plus blasés d’entre-nous par cet été monochrome.
Jusqu’au 29 juillet au Théâtre Hall de l’Université Concordia
www.fantasiafest.com




Baba cool
Rappel : à tous les dimanches jaunes, la montagne du Mont-Royal nous replonge directement dans les seventies grâce à ses célèbres tam-tams où des centaines de jeunes et moins jeunes s’entremêlent aux effluves de patchouli et de marie-jeanne. Chill.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tam-tams_du_mont_Royal

jeudi 2 juillet 2009

À l'agenda

Voici mon petit guide culturel des semaines à venir tel que confectionné pour Accès Laurentides

Échos de la ville

Touche-à-tout, Claude André chronique ici et là et même là-bas depuis toujours. Toutes les deux semaines, il vous suggère un florilège culturel montréalais qui sort des sentiers battus.


Balé de Rua
Kaléidoscope humain
Vous être de ceux qui ont été marqué au fer rouge par les films «Gare centrale» (1998) et «La Cité de Dieu» (2003) qui, loin du Carnaval de Rio, révélaient l’autre Brésil ? Alors vous ne sortirez pas tout à fait indemne du spectacle que propose la troupe Balé de Rua dans le cadre du Festival Juste pour rire. Composée d’une quinzaine d’artistes issus des favélas, cette tribu d’exaltés qui a fait un malheur en France et à Édimbourg nous entrainera dans les mystères du Brésil à travers les chants, les danses nord-américaines, la samba, la capoeira, les percussions et quelques flammèches bien senties ici et là.
Du 14 au 19 juillet
Théâtre Maisonneuve de la PdA.
http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaftTSh.html



Mathieu Chédid alias -M-

Labo M
Les Prémices de Mister Mystère
On se sait trop à quoi s’attendre de la prochaine série de concerts de Mathieu Chédid alias –M- sinon que «Mister Mystère» est aussi le titre d’une pièce écrite pour lui par la magnifique déjantée Brigitte Fontaine. Guitariste exceptionnel, le fils de Louis Chédid et émule de Jimi Hendrix possède également un formidouble sens du spectacle qui lui permet de transformer chacun de ses concerts en événement inoubliable. Collaborateur de Vanessa Paradis et Sean Lennon (fils de John), l’ex petit ami de la comédienne Audrey Tautou (Amélie Poulain) propose une pop trempée dans le glutamate et demeure un des incontournables de la nouvelle chanson française. Primeur au Québec en vue du prochain album.
14-15 et 16 juillet et 17-18 en supplémentaires.
À La Tulipe
Infos : 514 529-5000


Sergent Garcia et sa bande
Nuits suaves
Femme du monde en running shoes, Montréal ondulera ses hanches au rythme des percussions et autres sonorités ensorcelantes à l’occasion de la 23ième édition du Festival international nuits d’Afrique. Moments de transe, instants de bonheur cristallisé et émotions fortes seront au rendez-vous au cœur de la Cité.
On ne saurait trop vous conseiller le concert de la star internationale Sergent Garcia (France/Espagne) le 14 juillet au National et l’Orchestre National de Barbès (France/Algérie/Maroc) et son rock orientale le 16 mais il y en a bien d’autres dont plusieurs gratos parmi la cinquantaine de concerts…
Du 14 au 26 juillet dans plusieurs salles et au parc Émilie-Gamelin.
Infos : 514-499-3462
http://www.festivalnuitsdafrique.com/calendrierfest.php
Orchestre National de Barbès


Bronzer moins idiot




Vous avez adoré «Millénium» ? Vous succomberez à «La Trilogie berlinoise» de l’écossais Philippe Kerr. Cette réédition vous plongera à l’époque de la seconde guerre mondiale de façon captivante et haletante. Pour bronzer moins gaga.
Éd. du Masque
836 p.

mercredi 1 juillet 2009

De père en flic: le blockbuster québécois de l'été 2009

«Vous autres les jeunes, vous avez 350 amis sur Facebook pis y'en a pas un ostie qui est là quand vient le temps de vous aider à déménager», personnage de Michel Côté.

Un défilé de noms connus pour un divertissement classique mais efficace.

Claude André

Fiston est un homme rose et son papa plutôt brun. Ils sont tous les deux flics et doivent s’apprivoiser le temps d’une mission qui a pour but de sauver un collègue enlevé par les motards en convainquant l’avocat de ces derniers, sur le bord de craquer (excellent Rémy Girard), de retourner sa veste. Quoi de mieux que la majestueuse forêt de Charlevoix pour surmonter les différends ?

C’est avec quelques appréhensions imputables au dernier film qui mettait en vedette Michel Côté, le très mauvais «Cruising Bar 2», que nous nous sommes rendus à la projection du film «De père en flic», du réalisateur Émile Gaudreault.

Ajoutez à cela que si Louis-Josée Houde demeure un humoriste talentueux, même s’il ne fait pas toujours mouche, il n’est certes pas encore un comédien reconnu au même titre qu’un Patrick Huard par exemple.

Pourtant, dès le début du film, et cela malgré les maquillages trop criards, la complicité entre les deux acteurs principaux nous laisser deviner que l’on passera un bon moment avec ce croisement entre la comédie policière classique et la comédie de situation sur les relations filiales.

Le contre-emploi de l’humoriste Jean-Michel Anctil en chef de motard qui s’avère réussi tout comme le jeu de Caroline Dhavernas ne sont pas étranger à la chose.

S’il ne s’agit pas bien sûr de cinéma dans le sens noble du terme, cette comédie qui aurait pu éviter certaines blagues faciles genre «on dirait que j’ai un têtard dans les culottes», nous présente une galerie de personnages intéressants et quelques répliques savoureuses qui ne déplairont assurément pas aux fans de L-J. Houde.

Un divertissement sympathique qui a aussi le mérite de nous rappeler que derrière les pères intransigeants se cachent souvent des fils marqués. 3/5

Ce commentaire est avant tout destiné à l'édition de cette semaine de l'hebdo Accès Laurentides.

dimanche 28 juin 2009

Cali en Laurentie


En plus d'y signer un guide culturel montréalais bimestriel, j'aurai désormais le grand bonheur de publier des entrevues dans le journal Accès Laurentides. En voici une avec Cali.

Icône en France, le chanteur Cali auteur de la chanson de ralliement «1000 cœurs debout» de la dernière édition québécoise de Star Académie se remémore son séjour en Laurentie.

Claude André

Rejoint à Montréal la semaine dernière alors qu’il a livré un autre de ses mémorables concerts survoltés, Accès a causé de son séjour dans les Laurentides avec le chanteur Cali dans le cadre du film «Magique» de Philipe Muyl paru l’an dernier et dans lequel il tenait un des rôles principaux.

Rôle qui lui a d’ailleurs valu, à Cannes, le Gérard 2009 décerné au plus grand… «désespoir» du cinéma français !

Qu’à cela ne tienne, le natif de Perpignan conserve sa bonne humeur et se dit qu’il ne peut que s’améliorer. Lui qui, finalement, s’est retrouvé en excellente compagnie puisque le prix à été remis chez les femmes à nulle autre que Catherine Deneuve et qui, grâce à ce tournage, a pu découvrir les Laurentides où il compte revenir avec femme et enfants à la fin de sa tournée actuelle.

Cali, dans quelles contextes as-tu découvert les Laurentides ?
Pour tourner «Magique» à l’automne 2007 à Saint-Jovite. C’était super parce que nous étions dans la forêt. Nous avons connu deux mois exceptionnels et vers le 15 septembre j’ai pu voir enfin la forêt jaune devenir rouge quoi. Génial !

Quel était ton mode de vie pendant cette période ?
Parfois on tournait très tôt le matin et quand on s’arrêtait un petit peu on allait en ville. Il y avait un bar qui s’appelait le St-Georges et on y a fait des fiestas mémorables avec toute l’équipe. À d’autres moments, on tournait la nuit et on se retrouvait dans la forêt avec Benoit Brière, Marie Gillain, Antoine Duléry et moi. Cela nous a permis de faire connaissance et on s’est bien marré.

Tu as donc vécu le fantasme de nombreux Français incarné par la célèbre chanson de Line Renaud : «Ma cabane au Canada» ?
Ah oui, c’était vraiment ça quoi. En plus on avait dressé un grand chapiteau et il y avait de vrais artistes du cirque qui étaient là aussi. Une fois, je me suis éloigné de notre condo un peu et dans la pénombre j’ai aperçu deux ombres énormes, gigantesques. Je me suis dit : «mais qu’est-ce que c’est ? Je ne reconnais pas la taille ni quelque chose qui ressemble à cela ? » Puis, quelqu’un près de moi m’a soufflé : «ne t’inquiète pas, ce sont des orignaux !». C’était vraiment incroyable.

Ton condo était situé dans la forêt ?
À l’orée de la forêt. On ouvrait une fenêtre et c’était les arbres quoi !

Vous fréquentiez parfois des restos je suppose ?
Je me souviens surtout de la grande avenue, une rue qui appelle St-Georges. Il y avait quelques restaurants mais je ne sais plus trop. Parfois on faisait du chili et on s’invitait les uns les autres dans nos condos respectifs et voilà quoi.

Festif comme tu sembles l’être, j’imagine que tu as «brossé» de façon mémorable au bar (rires) ?
On rigolait. On faisait des conneries. Je me souviens que le dernier soir on était tellement, on va dire heureux d’être là et fatigués, que j’ai tout renversé par terre : des verres, des bouteilles, n’importe quoi… En tout cas, nous avons reçu un très très bon accueil à Saint-Jovite.

Est-ce que tu as profité de ce séjour pour écrire des chansons ?
Oui. J’avais démarré l’enregistrement de mon album «L’espoir» avant de partir dans les Laurentides et le lendemain de mon retour en France j’ai continué mes séances de studio. Donc j’avais des maquettes de 5 ou 6 chansons en arrivant au Québec que j’ai faites écouter aux acteurs pour leur demander leurs avis et à mon retour j’ai continué à bosser.

C’est au cours de ce séjour que tu as eu un coup de foudre pour la formation montréalaise Arcade Fire dont le son a influencé l’album «L’espoir» ?
Dès le début, Acade Fire est un groupe qui me trouble, me touche, m’élève et m’inspire. Après St-Jovite, j’ai rencontré le réalisateur Scott Colburn qui avait travaillé sur Neon Bible. C’est vrai que ma chanson «1000 cœurs debout», sur laquelle il a travaillé, est très influencée par Arcade Fire.

Justement, n’as-tu pas déclaré un jour à une télé française que le phénomène Star Académie relevait un peu de l’escroquerie ? Et te voilà maintenant l’auteur de la chanson thème de la dernière mouture québécoise de cette émission…
Je ne parlais pas de Star Académie au Québec mais bien de celui en France. Ce n’est pas pareil quoi. Mon ami Francis Cabrel, qui a fait Star Académie ici mais pas en France, pense la même chose que moi. Et puis moi, ce qui m’a beaucoup touché, c’est que malgré le fait que je sois pratiquement inconnu ici des gens sont venus me chercher en France pour ma chanson. Ils ont pris se risque là alors qu’ils auraient très bien pu prendre une pièce d’un chanteur québécois…Et c’est pour ça que j’ai accepté de participer à l’aventure. Et puis ici, on laisse un p’tit jeune arriver avec sa composition, sa chanson…


Pour découvrir Cali
Cd : L’espoir
Dvd : 1000 cœurs debout live

samedi 13 juin 2009

Les Fatals Picards au Lion d'Or




Si je n’ai pas encore vraiment écouté leur dernier disque, le sixième parait-il mais le premier distribué chez nous, c’est néanmoins avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis rendu au Lion d’Or mercredi dernier pour découvrir à quoi ressemble sur scène ces bibittes célébrées en Hexagonie; Les Fatals Picards.


Surtout que j'avais entendu le jour même à la radio leur très belle pièce Canal St-Martin et visionné la veille leur célèbre clip qui se fout de la tronche de Bernard Lavilliers. La chanson porte d’ailleurs son nom.


D'emblée, nous sommes séduits par le quatuor dont les membres ressemblent ici à un beauf, là à un «poil» fana de métal et au centre un chanteur qu’on dirait sorti des seventies patchoulisées.


Et tout ce beau monde, qui n’est pas sans évoquer l'ancienne formation humoristique Elmer Food Beat qui rencontrerait un pendant français de Rock et Belles Oreilles, nous dégoupille des chansons ironico-caustiques pas piquées des vers sur des musiques punks, ska, reggae, folk et même disco.


«Est-ce que tu aimes la paix ?», lance entre deux pièces le chanteur pince sans rire «alors lève ta main et agite-là, ça fait reculer la guerre de 20 centimètres. Disons : À mort la guerre». Et ça se poursuit comme ça pendant une première parie des plus endiablée.

Le problème, et il est immense, c’est que l’essentiel de la saveur des Fatals pics réside dans les textes qui, s’ils relèvent parfois de l’exercice de style ou de la recette, font néanmoins mouche la plupart du temps.


Après vérification auprès du célèbre Jérôme, le patron de l’endroit, il s’avère que c’est un membre de l’équipe de tournée de la formation qui assurait le volet sonore de la soirée.

Faudra qu’on m’explique un jour pourquoi les artistes français tiennent tant à se faire accompagner de leur propre soundman puisque la qualité sonore est trop souvent ainsi compromise.


Je me souviens, et ce n’est qu’un seul exemple parmi plusieurs, n’avoir pour ainsi dire rien entendu d’un concert de Jane Birkin à la PdA. Certains spectateurs souhaitaient même un remboursement auprès du sonorisateur qui, cette fois c'était lui, ne comprennait rien pour cause d'accent !


Retour aux Fatals


Pour la seconde partie du spectacle, les chansons livrées de façon acoustiques s’entendaient mieux, heureusement pour nous, et notre bonne humeur. Crescendo, le band est revenu au ska/punk vers la fin pour nous lever de nos sièges histoire de nous faire secouer le popotin et brandir les bras bien haut.


Au rappel, nous avons eu droit à la chanson «interdite» Le jour de la mort de Johnny. Une satire rigolote qui aurait déplu à l’icône française au point que son équipe aurait demandé à Universal, l’étiquette des Fatals et de dieu Johnny himself, de ne pas la graver sur cd.


Notons que Lavilliers, quant à lui, s’est prêté au jeu et apparaît même dans le clip de la chanson qui lui est consacrée…. Qu’à cela ne tienne, la «psychanalyse de groupe préventive et gratuite» est dispo sur le web (voir plus bas). Quoi ma gueule ?


On retournera certes voir les Fatals cet été se moquer des has been qui renaissent pendant les tournées des Restos du cœur, on rigolera de les voir tourner la gogauche en dérision et on lèvera aussi la patte avec eux sur le vedettariat à gogo à leur retour dans le cadre des Francos cet été.


Mais de grâce, laissez le «concepteur sonore» à la maison.