mercredi 23 mai 2007

En Silence


Tous ces mots qui sommeillent
Échoués sous un volcan
Tous ces matins sans réveil
Qui me disent je t'attends

Tous ces millions d'années
Dans l'absence de tes bras
Ceux que j'ai cru aimer
Mais qui n'étaient pas toi

Tout ce que j'imagine
Quand j'effleure ton regard
Cette étoile qui s'illumine
N'est pas le fruit du hasard
Ce que je voudrais t'offrir
Lorsque tu reviendras
C'est un ciel qui se déchire
Une foudre au fond de toi

Malgré tous mes naufrages
Sur les radeaux d'la souffrance
Il y avait ton visage
Mon ultime fulgurance

Dans le chaos de la nuit
Moi j'attends en silence
Les oiseaux du paradis
Qui me feront croire en la chance

Tout ce que j'imagine
Quand j'effleure ton regard
Cette étoile qui s'illumine
N'est pas le fruit du hasard
Ce que je voudrais t'offrir
Lorsque tu reviendras
C'est un ciel qui se déchire
Une foudre au fond de toi

Tout ce que j'imagine
Quand j'effleure ton regard
Cette étoile qui s'illumine
N'est pas le fruit du hasard
Ce que je voudrais t'offrir
Lorsque tu reviendras
C'est un ciel qui se déchire
Une foudre au fond de toi


En silence
Paroles : Claude André.
Musique : Laurence Jalbert et Yves Savard.
2001
Les Éditions du 15 décembre, Les Éditions Samuel Michèle

14 commentaires:

Anonyme a dit…

Petite douceur des aurores, comme un silence
Mon cœur se fragmente en parcelle, palpite et frémit,
S’instille de tremblements, de tressaillements, vibrations résonnantes
Ce cœur si altérable, perméable dans sa transparence
Sensation de limpidité cristalline
Éternelle constance d’un passage
Sérénité de l’atmosphère, des silences
Réciprocité imaginaire
Affluence chimérique
Et le rêve perdure
D’une véhémence bouillonnante
Aspirant avec avidité les parfums de ce bouquet d’arome
Délice maléfique, envoutement, ravissement
Suprême délectation des aurores

La grenouille a dit…

Dis-moi donc, Claude, ils sont où les vrais mecs, dans la vraie vie, qui écrivent des trucs comme ce texte magnifique à des vraies filles, dans la vraie vie? Hein?

Ils sont oùùùùùùùù???

La grenouille

claude andré a dit…

Wow, quel putain de beau texte, suis stupéfait.
Merci anonyme... ML?

Quant à ta question la Grenouille, je te répondrai que plusieurs garçons se pose la même en reluquant des créatures sulfureuses et très entreprenantes sur la toile ou ailleurs..

La grenouille a dit…

Shit, tu me fais réfléchir ce matin...

Sulfureuses? Très entreprenantes?

Les fois où j'ai été "très entreprenante" avec des mecs, ça les a "castrés", selon un de mes chums de gars consulté récemment sur le sujet. Et c'est dommage, parce que plus ils m'intéressent et plus je suis entreprenante... Et plus je suis entreprenante et plus je leur coupe les couilles... Et plus je leur coupe les couilles et moins ils m'intéressent...

Sérieux, j'ai vu des beaux gars solides, bien articulés, brillants, avec des personnalités fortes, devenir comme des p'tits culs malhabiles et quasi soumis sous mes yeux. Et je te jure que je ne recherchais absolument pas cet effet là!!! Bien au contraire... Les mous m'énervent.

Je crois que la fille véritablement entreprenante, elle vous intimide pas à peu près... Vous fantasmez sur elle, mais quand vous l'avez entre les mains, souvent, vous ne savez pas trop quoi faire avec...

Je me trompe?

Une grenouille vénusienne...

ps; j'ai l'goût de mettre ta fôtô sur mon blog (c'est pertinent, tu vas voir) - si tu veux que je l'enlèves, tu me le laisses savoir. Ok?

claude andré a dit…

Hum, bonne question que tu poses là. En effet, j'ai déjà entendu ce type d'analyse à l'endroit des gars, pas moâ, évidemment (lolll).
En fait, je crois que les garçons aiment les filles entreprenantes qui les laissent croire, aux mecs, qu'ils dirigent la situation. Bref, le gars, ressentent encore aujourd'hui, et cela malgré des millénaires de soi disantes évolution, l'instinct du chasseur. Donc, il s'agirait peut-être d'un bon dosage entre les deux. Anyway, ce sujet est inépuisable.

Ma photo? C'est pertinent? Dommage, moi j'aime bien quand c'est impertinent, loll. Bien sûr que tu peux, et la tienne?

La grenouille a dit…

Mmmm...

Je suis allée réfléchir à ton dernier commentaire dans mon bain. C'est là qu'une grenouille pense le mieux... Puis, j'ai fait ma p'tite sieste des dimanches pluvieux et j'ai donc dormi là dessus...

Je connais bien le principe de l'instinct de chasseur des hommes; ma mère m'a répété et re-répété, quand j'étais jeune ado, que les hommes avaient besoin d'un challenge pour s'intéresser à une fille... J'ai tellement intériorisé le discours qu'aujourd'hui, un gars qui veut attirer mon attention doit quasiment se jeter sur le hood de mon char en marche pour le faire... Héhé!

D'un autre côté, faut que je sois honnête, je pense même que si je rencontrais le gars "parfait", je finirais probablement par le larguer aussi pour cause "d'engagement possible éventuel".

Tu sais quoi? J'ai la drôle d'impression qu'on est une gang de gens de notre âge dans la même situation. Des fois, je me demande si on désire vraiment le couple. Consciemment, oui, mais inconsciemment, sais pas... Je crois que le couple est très valorisé, socialement, mais qu'en même temps, plusieurs préfèrent la vie solo sans l'avouer à leur l'entourage ou même, à eux-même.

Dernièrement, un mec me faisait remarquer qu'il connait plein de femmes dans la trentaine-quarantaine qui ont ben de l'allure, qui sont seules et qui n'arrivent pas à trouver chaussure à leur pied. Il ne comprenait pas. J'ai remarqué qu'il y avait plein de mecs dans la même situation. Je me demande si c'est vraiment qu'on ne trouve pas, mais pas plutôt qu'on ne veut pas réellement s'investir... Ou que les aspirations personnelles prennent le dessus sur les projets "en couple". Moi, par exemple, si je rencontre un Brad Pitt qui rêve d'une petite vie bungalow-banlieue-tondeuse, je me donnerais même pas la peine, genre...

Sais-tu ce que je pense? Qu'on est tous rendus tellement indépendants et autonomes qu'on n'a plus besoin les uns des autres. Et si le besoin n'y est plus, alors, conséquemment, on ne cherche plus à le combler. Le besoin de contacts intimes existe toujours, par contre; celui là, alors, on s'en occupe avec des one nights, des relations éphémères (la monogamie en série, genre), des artifices, ...

Et je pense que la femme sulfureuse et entreprenante dont tu parlais, elle s'épanouit bien dans un tel contexte. Elle et le mec fort, autonome, en pleine possession de ses moyens, romantique, etc... Mais je pense que dans le contexte d'une relation soutenue et engagée, il est un moment (en fait, plusieurs moments) où ces façons d'être sont remplacées par d'autres, au moins temporairement, en fonction des événements de la vie. Genre, il est difficile pour une femme d'âtre sulfureuse et entreprenante, et pour un mec de jouer le fort, l'indestructible, le romantique, quand ils manquent de sommeil pour cause de bébé qui ne fait pas ses nuits...

Le couple est-il donc irrémédiablement voué à l'échec? Si vous cherchez avant tout l'entreprenante sulfureuse et que nous cherchons Beaudelaire en coat de cuir, on est cuits... Bah, y'a qu'à regarder les taux de divorces pour se rendre compte qu'entre ce qu'on veut et ce qu'on a, il y a une marge...

Fuck. Je sais pas. Je sais plus. J'ai beau penser à tout ça, sérieux, et plus de cogite et moins j'ai l'impression de saisir la nature des relations hommes-femmes de nos jours et de bien circonscrire les enjeux auxquels le couple est confronté, de sa formation à sa dissolution. C'est pas clair. Et Dieu sait si ça fait longtemps que je m'intéresse à la question... J'ai même l'idée d'écrire un mémoire là dessus. À suivre, donc...

Pour ce qui est de ta photo, et ben ma foi, elle enjolive assez bien mon blog :-) Concernant la mienne, alors pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer ici, disons que je tiens mordicus à conserver l'anonymat le plus absolu.

Mais je veux bien te l'envoyer juste à toi, si tu me signes une entente de confidentialité ;-)

La grenouille

Anonyme a dit…

Mademoiselle,

ne confondez pas autonomie avec de l'égoïsme mal placé. L'amour existe. L'amour c'est prendre soin. Connaissez?

Et qui vous dit que Brad Pitt n'aime pas les tondeuses?
Quelle époque!

La grenouille a dit…

Bon matin, Anonyme;

1. Je ne confonds pas autonomie et égoïsme mal placé (l'égoïsme ne l'est-il pas toujours, mal placé?). Je fais une nuance, aussi, avec l'égocentrisme...
2. Oui, l'amour existe. Mais faut pas le confondre avec désir, dépendance, habitude; ce qui arrive souvent...
3. Oui, l'amour c'est prendre soin, entre autres. Et l'amour de soi, c'est prendre soin de soi, entre autres. Dans une société socialement atomisée comme la nôtre, la nécessité de prendre soin de soi a souvent pour conséquences l'autonomisation, l'égocentrisme et oui, l'égoïsme. C'est platte, mais c'est ça. Et on boucle la boucle...
4. Quand je parlais de Brad Pitt et de tondeuses, je faisais référence à la nécessité de trouver un partenaire qui partage ses intérêts et ses choix de vie. Comme il y a plus de choix aujourd'hui que jamais (dans le temps, t'étais fermier et femme de fermier de génération en génération; tu te mariais, faisais des p'tits et te posais pas de questions...), et ben il est parfois difficile de faire l'arrimage entre individus à ce niveau là. C'est pas tout de se trouver "super cute" et d'avoir envie de passer sa vie dans les culottes de l'autre. Faut aussi avoir des projets communs, partager des valeurs communes, regarder ensemble dans la même direction. Ça, c'est plus difficile...

Est-ce que je crois que l'amour sentimental, le vrai, le pur, l'indestructible, est possible? Que oui. Est-ce que je pense qu'il est probable? Pas nécessairement. Et en fait, je crois tellement en l'amour que je suis prête à vivre seule toute ma vie si je ne le croise pas. Et j'ai assez de respect pour moi-même, comme pour mes partenaires éventuels, pour traiter tout cela avec le plus grand sérieux et dans le respect et la bonne volonté. "On ne badine pas avec l'amour"...

En gros, je vous souhaite de l'avoir trouvé, l'amour. Je me souhaite aussi de le trouver (sentimentalement parlant, j'entends); qui pourrait s'élever contre la vertu? J'espère simplement être en mesure de l'identifier s'il vient frapper à ma porte et avoir la sagesse d'éviter ses substituts et autres erzats...

Tout de bon,

La grenouille

Anonyme a dit…

Mademoiselle,

j'aime beaucoup cette façon juvénile de se gargariser avec les mots, ça m'attendri. Ce mélange de questionnemnts puérils, de clichés cendrillonnesques (la fusion) et cette affirmation toute publique du soi féminin est si descriptive des temps où nous vivons.

Chère amie, vous incarnez par vos seuls propos et à vous seule cette période d'abondance stérile de l'histoire occidentale. Quand l'être humain ne souffre pas de maux réels, on dit qu'il s'invente des souffrances...

Le jour où vous cesserez de vous agiter ainsi intellectuellement, en tentant de tout rationaliser, peut-être votre coeur en paix verra-t-il le chemin qu'il faut prendre... L'aboutissement de ces chemins de l'amour ne menant pas nécessairement à une coquette maison du 450 (quoique que je soupçonne quand même la chose de faire l'envie de plusieurs). On ne peut tout de même pas jouer son p'tit intello branché du plateau toute sa vie.. quitte à devenir ringuard en peu de temps.

En attendant, murissez, murissez bien, pas comme ces vieilles badernes de 50 ans qui veulent tout contrôler au nom de leur affirmation sexuelle et qui se sont acharnées à transmettre leurs névroses dominatrices à leurs filles. Quel leurre !

Comme aurait dit mon père, c'est pas ça la vie. M'enfin.. pour l'amour... des fois ça prend toute une vie à commencer à comprendre un peu le sens de la chose. Ce que je peux vous dire c'est que ça n'a rien à voir avec la vertu, le désir ou la passion. C'est comme une force souterraine qui vous prend et vous guide où elle veut. Croyez-moi, ça prend un coeur solide pour vivre ça. Je ne sais pas si je le souhaiterais à tout le monde. On sait fort bien et de puis toujours que chacun n'est pas fait pour tout dans la vie.

A bon entendeur,

claude andré a dit…

Eh ben dites donc, ça discute fort ici. Vous m'en voyez fort aise. Je viendrai ajouter mon grain de sel incessamment, trop fourbu now.

Ps; dac pour l'engagement de confidentialité totale à la Grenouille.

La grenouille a dit…

Monsieur (je présumme) Anonyme;

Tout d'abord, laissez-moi vous dire que votre ton paternaliste et condescendant n'a pour effet que de vous faire perdre la crédibilité que j'accorde à priori à chaque personne que je rencontre, en vrai comme en virtuel. Et c'est fort dommage, car si j'aurais aimé trouver quelque sagesse dans vos écrits, je n'y lis que mépris et frustrations mal assumées.

Je ne sais ce que j'ai fait pour provoquer votre ire; pourtant, je ne pense pas m'être attaquée aux hommes ou à qui que ce soit dans mes réflexions. Il me semble que je n'ai fait que constater certaines choses (bien subjectivement, il est vrai), que je me suis questionnée là dessus et remise en question. Oui, estie, c'est pour ça que j'aime écrire: ça m'aide à réfléchir, à faire des prises de conscience et à me remettre en question. Ciboire, donnez-moi au moins ce crédit là!

Je ne sais pas en quoi ce que j'ai écrit a pu vous toucher personnellement. Et ça a dû le faire si vous vous êtes donné la peine d'écrire ainsi de long en large le fond de votre pensée. Je suis p't'être juvénile et puérile (et tant mieux!) et tout ce que vous voudrez, mais il y a une chose dont je suis absolument certaine, c'est que les gens n'attaquent que quand ils ont peur... En quoi mes écrits contribuent-ils ainsi à vous mettre sur vos gardes? Que trouvez-vous de menaçant là dedans? Pourquoi vous êtes-vous dit: "tiens, celle-là, je vais te me la ramasser"? Votre attitude m'intrigue au plus haut point... Sérieux...

Au risque de vous décevoir, si je n'y comprends pas grand chose aux choses de l'amour (de là mon questionnement initial), je sais par contre qui je suis et qui je ne suis pas. Et, monsieur, vous avez assumé tellement de choses fausses à mon endroit, en quelques lignes, que c'en est ridicule... Laissez tomber les clichés, je vous prie, ça ne fait ni très sérieux, ni très créatif en matière de réflexion, surtout quand il est question de juger quelqu'un sur la base de quelques écrits... En fait, ce n'est simplement pas constructif...

Et si vous n'en aviez qu'après moi, ça passerait toujours, mais votre tendance à la généralisation, en ce qui a trait à votre perception de la femme, suggère quasiment des vues mysogines. C'en est presque dérangeant...

Ne vous en déplaise, mais je continuerai de réfléchir à la question qui m'intéresse. Vous préféreriez probablement que je me taise, que j'aille passer mes journées à magasiner des sacoches et que je me soumettre à un p'tit mari de votre trempe. Désolée! Arrivez en 2007, monsieur Anonyme. Le "sois belle et tais-toi", ça ne passe plus partout.

Finalement, au lieu de bitcher contre les femmes de 50 ans et leurs filles, si vous preniez le temps de vous assoir avec elles pour leur demander pourquoi elles pensent et agissent comme elles le font? M'est d'avis que ça ne vous ferait pas de tort...

La grenouille

La grenouille a dit…

Salut Claude,

'scuze la diarrhée "verbale", loin de moi l'envie de prendre ton blog d'assaut ;-)

Merci pour les belles pistes de réflexion et l'espace pour le faire... Ça m'a été utile :-)

Je rédige l'entente et je te reviens là dessus...

La grenouille

Anonyme a dit…

Voyons mademoiselle, faut pas s'emporter comme ça. Je vois à quel point il est facile de faire réagir les gens. L'amour propre a un ressort puissant!

Ce qui émerge toujours de ce genre de discussion, de ce brassage d'idées, en fait de ce qui se voulait au départ un échange humoristique, c'est les "vous êtes méprisant, misogyne, etc.." Ca aussi ça demeure tellement des réponses clichés, des arguments hyper usés.

Je ne croyais pas vous toucher autant. Ca montre bien à quel point je dit vrai. D'ailleurs, vous remarquerez que cette génération ne parle constamment qu'au "je".

Les femmes de cinquante ans disais-je ? Vous voulez que je m'assois avec elles ? C'est bien le plus loin où je pourrais aller. ;)

Si vous aviez été moins aveuglée par une colère de tite fille fachée de se faire gronder, vous y auriez vu que je vous donnais-là une piste très intéressante (car vécue) sur la définition de l'amour. Mais, sachez enfin que votre grand savoir m'impressionne et m'émeut toujours!

Le gros méchant loup.

P.S.: Pourquoi vous aimez-pas les sacoches?

La grenouille a dit…

"(...) de tite fille fâchée de se faire gronder, (...)

Physiologiquement, quand on se fait "gronder", pour reprendre votre expression, notre lobe pré-frontal, celui qui gère les émotions et la capacité à entrer en relation avec les autres (la partie "humaine" de notre cerveau, si on veut), se met à off. À ce moment, c'est le "cerveau animal" qui prend le relais et sortent les griffes et les crocs...

Si vous voulez que quelqu'un vous écoute et interagisse de façon intelligente, sensible et rationnelle avec vous, la première chose à faire est donc de ne pas l'aborder en mode confrontation...

Quand vous aurez envie de réels échanges sur le sujet (ce qui me ferait plaisir car il m'intéresse beaucoup) et que vous serez prêt à me considérer comme une interlocutrice minimalement intelligente et capable de raisonnements cohérents et valables, il me fera plaisir d'amorcer un réel dialogue avec vous. Sinon, touvez quelqu'un d'autre à "gronder"; pour ma part, j'ai bien d'autres chats à fouetter...

Tout de bon (quand même),

La grenouille