jeudi 21 juin 2007

Ah, les journaleux...

Un moment hilarant et ecclésiastique des Ratés dont Monique Giroux assurait avec brio l'animation.


En octobre dernier, j'ai connu le bonheur de participer au spectacle Les Ratés sympathiques animé par Monique Giroux de Radio-Canada dans le cadre du sympathique et pertinent événement annuel Coup de coeur francophone (voir dans la section vidéos). Or, pour étoffer sa présentation des invités, Monique Giroux, cette passionnaria de la chanson d'expression francophone, avait demandé aux invités de lui faire part de quelques moments mémorables de leur «carrière» respective. En voici quelques uns.

Le texte qui m’a valu le de commentaires : Lors de son dernier passage au Spectrum, alors qu’il refusait de parler aux journalistes, j’avais écris, à la manière de Renaud, (mais signé par bibi) une : « Lettre à ma boniche d’Outremont » (une ville cossue collée sur Montréal). La missive fictive, qui faisait notamment état des déboires amoureux du « chanteur énervant », n’a visiblement pas plu à Renaud et il s’en était plaint, si ma mémoire est fidèle, le soir de sa publication à l’émission Le Point à la télé de Radio-Canada. . J’évoquais également que pendant cette tournée, il était capable du meilleur comme du pire selon son degré d’alcoolémie. « Ces journaleux qui écrivent dans les torchons que j’ai une boniche », avait-il pleurniché….Le tout était pourtant humoristique et les multiples allusions contenues dans ladite lettre ne pouvaient émaner que d’un fan fini qui connaissait l’œuvre de l’artiste sur le bout de ses doigts.
Rencontré à la pause du spectacle, Patrice Duchesne, un directeur artistique fort connu dans le milieu du disque québécois et fan de Renaud, m’avait alors félicité pour mon texte « tordant » en me montrant fièrement la fausse distributrice de gommes ballounes, contenant l’intégral des cd, qu’il venait de faire dédicacer par le frère de Thierry Séchan.
Bref, Renaud qui aime bien se moquer de ses semblables n’affichait alors manifestement pas le même sens de l'humour lorsqu'il devenait lui-même objet de taquineries.
Bibi qui se la joue anar avec une chanson de Renaud


Ce dont je suis le plus fier : Avoir écrit lorsque j’ai reçu sa première maquette, il y a quelques années, que Pierre Lapointe possédait l’étoffe nécessaire pour marquer son époque.

L’artiste a obtenu le succès que l’on sait et je ne l’ai pas encore vu Lapointe en spectacle !

Alors que j’avais été invité pour chroniquer du dernier disque de Paul Piché, Le Voyage, au Choix de Sophie à Télé-Québec, j’avais répondu à cette dernière qui s’enquerrait de mon dernier coup de cœur : «un band tordant, touchant et ultra sympa de Repentigny dont je viens d’obtenir la maquette ; Les Cowboys fringants». Elle les a par la suite invité 5 fois à son émission (et moi plus jamais, rires). Cela a sans doute contribué un peu à leur envol qui se serait néanmoins réalisé sans mon intervention. Mais peut-être un peu plus tardivement.

Autre fait cocasse :
Un jour, je devais critiqué le dernier album de Polo ex-Frère à Ch’val: « cela ressemble tellement à du Plume sans les lettres qu’on y perd son latin ». Quelques temps plus tard, je rencontre Polo dans la loge du Cabaret à l’occasion d’un spectacle collectif où un de mes amis partageait la scène. Il me dit quelque chose du genre : « Toé, je t’haïs en ostie », puis il demande à des gens de le calmer sinon : il va me «je vais lui sauter dessus». Je sort de la loge, file au bar, et reviens avec un verre de scotch. Le tend à Polo. Il accepte et l’enfile…


En compagnie de Sylvain Cormier, chroniqueur zique et critique au journal Le Devoir. Sylvain avec lequel j'ai eu le bonheur de participer jadis au tournage du clip Gros zéro de Yelo Molo dans lequel nous avions «droit» à notre couplet chacun, est également l'idéateur de ces Ratés sympathiques dont les artistes français nous disent qu'il ne pourrait jamais avoir lieu en Hexagonie.

1 commentaire:

La grenouille a dit…

Hé ben! C'est pas n'importe quoi ça, mettre Renaud en pétard! Je dois avouer que je suis impressionnée, là :-)

La grenouille