jeudi 31 janvier 2008

Escapade en traîneau à chiens


Décrocher la lune

Depuis le temps qu’ओं nous parle de retrouver l’enfant en soi !

Claude André

Vallée de la Gatineau près de Maniwaki. Après avoir roulé quelques 335 kilomètre et dormi au Pavillon du Black Rollway, une halte multifonctions fréquentée par surtout par les motoneigistes et travailleurs forestiers par les temps qui courent mais beaucoup d’aventuriers en été, votre serviteur et son ami s’apprêtent à vivre le fantasme de nombreux Européens que nous semblons souvent bouder puisque nous avons le nez collé dessus : une escapade canine en traineau.

Dimanche 13h00. Sous un soleil de glace, notre guide Sylvain attèle le premier traineau. Cinq magnifiques Sibérien-Huskies, d’habitude ils sont six mais la femelle de tête, en chaleur, est restée au chenil histoire d’éviter les affrontements entre ces bêtes de meute dont le code hiérarchique est strict. Les autres canins gémissent comme des enfants tristes dans la remorque de notre guide et attendent tant bien que mal leur tour.

Je suis assis dans le second traineau, emmitouflé dans une couette, tandis que mon pote Pierre est debout derrière, les deux pieds sur le frein. Nos tireurs à quatre pattes trépignent et rauquent de plus belle. Allez savoir pourquoi, leur impatience fébrile se fait contagieuse. Nous redevenons gamins. Réminiscences : Crocs Blanc et Jack London se mêlent aux souvenirs de Davy Crockett. Sylvain lance «OK. En avant». Et vlan, notre traineau démarre en trombe suivant celui de notre guide. Pierre maitrise bien les instructions : tenir la corde tendue entre les chiens et l’embarcation puis maintenir une distance convenable entre les deux traineaux. Surtout que nous jeunes athlètes sont facilement tentés d’épater la forêt en dépassant leurs prédécesseurs. Ce qui pourrait causer des embouteillages dans le sentier !

Rapidement nous atteindrons les 30 km dans ce layon vallonné qui sillonne la magnifique Forêt de l’Aigle. «Wow», une bête est ralentie par un besoin urgent. Nous nous arrêterons ainsi à quelques reprises histoire de laisser les bêtes évacuer leur repas constitué d’une mixture d’eau, de poulet et de grains.

Sous la lune exactement

L’urbain qui écrit ces lignes et qui n’a longtemps juré que par les bars et autres salle de concerts est ébahie par le spectacle tranquille de cette forêt de pins blancs et ses nombreux ruisseaux. Il fait -30 degré et je sourie à l’univers. Le froid commence toutefois à me mordiller le bout des orteils. Heureusement, le guide Sylvain m’avait refilé une paire de bottes digne de ce nom et un pantalon de neige au départ. Nous avons parcouru environ 7.5 kilomètres. Demi-tour. On change de rôle et je prends la direction du frêle esquif. Bien qu’il fasse moins froid lorsque l’on est debout, à la forêt comme à la vie, je commence à avoir un sérieux problème avec mes phalanges malgré les mitaines que m’a prêté Sylvain. «Wow». Les chiens s’immobilisent et j’enquis leur maître de mon tracas. Il me refile un sac de chaux qui ressemble à une poche de thé. Très rapidement la chaleur se diffuse et ma petite poche vient faire toute la différence entre une chevauchée réussie et une journée ratée…

Ce soir, la lune sera pleine. Je regrette déjà de ne pas avoir choisi l’excursion dite «La Grande ourse». Parait que les indiens Chukchis (peuple de Siébérie) prétendaient que l’Husky est né de l’amour d’un loup et de la lune. Ce loup était amoureux de la lune et une nuit celle-ci le rejoignit. De leur anamour, naquit l’Husky sibérien qui conserve l’apparence du loup mais qui porte la queue en croissant de lune et des étoiles dans les yeux. Parait que c’est pour cela que les soirs de pleine lune, les Huskys et les loups hurlent pour l’appeler afin qu’elle descende à nouveau. Et moi qui allais bientôt tomber amoureux de celle qui est restée là-bas. Et dire que je me demandais déjà comment lui décrocher la lune…




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www.escapade-eskimo.com

Tourisme Outaouais
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Chienne de vie...
Sylvain Drapeau, d’où vient cette passion pour le traîneau à chiens ?

Il s’agit d’un amalgame de mes deux passions : les chiens et la nature. J’adore l’idée de me faire tirer par des animaux. Il n’y a ni moteur ni essence. On entend seulement le traîneau qui glisse sur la neige. Il y a aussi le fait de contrôler l’animal avec notre seule et unique voix qui est très stimulant.

Une chose inhabituelle ?

Récemment, j’ai reçu un client de Montréal qui voulait partir pendant deux jours en traineau à chiens. L’homme a 73 ans ! Ça s’est super bien passé.

Les chiens peuvent s’avérer dangereux pour les enfants pas exemple ?

Tous nos chiens sont vraiment dociles et polyvalents. On effectue parfois des randonnées dans des parcs pour des Centre de la petite enfance (CPE) où l’on retrouve des enfants de 18 mois à 5 ans. L’an passé, on s’est également rendu dans des écoles.

Parle-nous des Huskys.

Les Huskys-Sibériens sont originaires de Sibérie. Ils ont été conçus pas des peuples nordiques qui avaient besoin de chiens dociles puisqu’ils ne les attachaient pas. Ces chiens étaient également réquisitionnés pour la chasse. Ils ont le côté hiérarchique des loups avec l’idée de mâles et de femelles alphas.


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