Tout n’est pas parfait mais il y a de quoi se pourlécher les babines avec la 11è éditon des Jutra. Quelques impressions et prédictions....
Le 29 mars prochain, la 11 ième Soirée des Jutra placée sous le charme de la distinguée Karine Vanasse,
Si quelques incohérences pompières subsistent ici et là( telles les absences de Tout est parfait et Le Banquet dans la catégorie meilleur film), on se dit qu’il est loin le temps où nous jetions un regard empli de compassion (ou de condescendance) sur notre cinoche local.
Désormais, on le constate encore cette année, les primes à la québécitude ne sont plus justifiées et notre 7ième art n’a rien a envié avec ce qui se fait ailleurs.
Cela dit, pour que les deux grands absents susmentionnés figure dans l’ultime catégorie qui clôturera la fête, il aurait aussi fallu retrancher deux films (afin qu’il n’en reste que quatre) parmi Bordeline (selon nous trop vidéoclipé) de Lyne Charlebois, Ce qu’il faut pour vivre de Benoit Pilon, C’est pas moi je le jure de Philippe Falardeau ou Maman est chez le coiffeur de Léa Pool.
Disons que Borderline et Maman… ne méritaient peut-être pas de se retrouver là et qu’au final, s’il existe une quelconque justice immanente, C’est pas moi je le jure plus grand public que le magistral mais solennel Ce qu’il faut… devrait remporter la palme.
Dans la catégorie meilleure actrice, Isabelle Blais devrait se retrouver victorieuse avec son rôle (payant) de douce demeurée tandis que chez les mecs c’est Vincent-Guillaume Otis (Bibine) qui pourrait se voir attribuer le prix pour les mêmes qualificatifs.
Bien que Michel Côté demeure impressionnant dans ses quatre rôles, le navet qu’est Cruising Bar 2 devrait l’exclure de facto.
En ce qui a trait aux rôles de soutien, Normand d’Amour pour Tout est parfait et la toujours remarquable Céline Bonnier (Maman est…) pourraient avoir de bonnes raisons de sabrer le champagne.
De l'incohérence
Pas pour faire les malins mais on se demande de par quelle logique tordue le film Tout est parfait qui se retrouve dans les catégories meilleur scénario et meilleure réalisation peut-il être écarter de la prestigieuse section meilleur film ?
Mauvais jeux d’acteurs ? Bien non, après tout Normand D’Amour est pourtant nommé dans la catégorie meilleure acteur de soutien. À moins que cela ne soit imputable à sa direction photo qui n’est guère impressionnante on se demande comment les membres du jury en sont-ils arrivés à une telle décision qui semble d’un côté leur donner bonne conscience mais de l’autre ne pas trop les compromettre avec ce sujet difficile que représente le suicide collectif. Et qui, à l’humble avis de l’auteur de ces lignes, n’es pas du tout illustré de façon réaliste. En tout cas, on ne peut pas dire que le scénariste Guillaume Vigneault leur en tient rigueur, lui qui signera les punch lines de la soirée des Jutra et repartira néanmoins avec la statuette du meilleur scénarisateur... Affaire à suivre.
Dimanche 29 mars à 19h30
gala diffucé sur les ondes
de Radio-Canada
2 commentaires:
Salut Claude-André,
La présence de Papa est à la chasse aux lagopèdes est aussi très surprenante dans la mesure où le film a fait moins de 300 entrées et n'a pratiquement pas été vu par les membres de l'Académie... À mon sens il manque aussi la direction photo de Michel La Veaux (Déserteur ; Ce qu'il faut...).
Tu as entièrement raison Charles-Henri. En fait, j'ai reproduit ici mon texte écrit en tenant compte de certaines contraintes d'espace. J'aurais pu, c'est vrai, y apporter des précisions. Comme, par exemple, le fait que Ce qu'il faut pour vivre emportera sans doutes la mise au final catégorie meilleur film et meilleur acteur et qu'Angèle Coutu dans Borderline mérite amplement une statuette pour le meilleur second rôle féminin.
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