lundi 27 décembre 2010

Mes albums francos 2010 (1)

La Superbe-Benjamin Biolay : Sans sombrer dans le sentimentalisme nunuche d’une certaine variété, Biolay nous parle, entre deux lampées d’alcools et trois taffes baudelairiennes, des soubresauts amoureux qui font tanguer entre l’exaltation charnelle quasi mystique et l’envie de se faire indiquer la sortie. Impossible de ne pas revisionner le film de nos propres ecchymoses amoureuses, une arme au coin du cœur. Il faut entendre le superbe duo, dialogue de sourds autour de la déliquescence du couple via des post-it sur le frigo avec Jeanne Cherhall sur Brant Rhapsody. Ou encore ce qu’il raconte à sa gamine dans la sublime Ton Héritage. Superbe.




Collectif-Douze hommes rapaillés vol. 2 : Avec La Corneille, son ouverture tomwaitienne chanté par Faubert, le vol. 2 consacré à l’œuvre du poète national Gaston Miron fessait dans l’dash. Rassuré, on à dégusté la suite à «petites lampées» pour se dire que, ô miracle, le second volet, plus rock, réalisé par le magistral Louis-Jean Cormier (Karkwa) est aussi savoureux que le premier. Saluons la mise en mélodie de Gilles Bélanger qui permettra aussi à toute une génération de découvrir Miron. «Je n’ai presque jamais été aussi fier d’être Québécois» a sans doute lancé René Lévesque à Miron, là-haut, en écoutant l’album de la bande des douze. 

Martin Léon-Les Atomes : Orfèvre des ambiances hydroponiques où fleure bon le désir charnel et le voyage imaginaire, Martin Léon nous a gratifié d’un autre écrin à la fois luxuriant et groovy. Créé dans son antre du Plateau avec sa bande de super musicos allumés, son troisième album studio Les Atomes s’écoute en apesanteur loin des horloges et autres écrans plasma de la post-modernité. On y retrouve, parmi les ambiances seventies funk, les pianos à la Satie et les cordes magiques, des pièces d’anthologie dont Je redeviens le vent





Bernard Adamus-BrunUn peu à la manière des Cowboys Fringants il y a déjà un bail, c’est surtout grâce à la volonté du «peuple» qui a insisté pour le faire tourner dans une radio commerciale que Bernard Adamus est parvenu à sortir de l’ombre cette année. Récipiendaire du prix «Révélation de l’année» à l’Adisq, l’ancien bluesman plus ou  moins converti au «folk contemporain» nous a offert, notamment, le clip Brun (la couleur de l’amour) qu’on s’échange encore sur Facebook. Ce mini film qui nous prouve que lequel le Polock d’origine maitrise déjà, sur un premier album, l’art de sublimer les paumés de l’Est et autres poqués comme le faisait un Francoeur jadis.
Karkwa-Les Chemins de verre : Album alternatif de l’année à l’Adisq, meilleur disque canadien à la remise des prestigieux Polaris à Toronto, l’année 2010 a été pour Karkwa celle de la consécration. En attendant le meilleur qui reste à venir, les fans de musique atmosphériques tantôt pop tantôt audacieuse avec des accalmies folk émaillées d’harmonies vocales se délectent de cet encodé enregistré en France dans un vieux château du XIXème siècle.




























































































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