vendredi 11 février 2011

Émilie Simon à Montréal en lumière





L’avant-garde éclairée

Désormais newyorkaise, l’ultra douée expérimentatrice de la pop revient enluminer le ciel de Montréal.

Claude André

Égérie de la scène pop d’avant-garde française, Émilie Simon, a qui l’on doit entre autres la trame sonore du film La Marche de l’empereur, a choisi de quitter sa zone de confort en s’installant à New York.

Cela devait la conduire à la création du très allumé The Big Machine (2009). Un album techno pop sur lequel on retrouve en toile de fond l’atmosphère effrénée de la  mégapole. L’artiste qui possède une légion d’amis chez nous, dont des membres de la formation Arcade Fire (certains ont participé à l’album) viendra nous le livrer, après l’avoir fait en juillet dernier, dans le  cadre du Festival Montréal en lumières.

Émilie, allez-vous nous jouer essentiellement le dernier album ou vous allez puiser dans les quatre ?
Ça sera principalement le dernier mais il y aura aussi des trucs tirés du premier, du deuxième. Voilà, c’est un petit peu des titres qui représentent l’ensemble de ma carrière jusqu’à présent.

Avec combien de musiciens viendrez-vous à Montréal ?
C’est une performance solo sur laquelle je travaille depuis quelques années à New York que je propose cette fois-ci.

Vous officierez alors aux instruments en plus des loops et samples…
Je joue de la guitare, des claviers, des synthés…il y a des samples. C’est un mélange de différentes façons de produire.

Pourquoi l’exil newyorkais ?
Je suis venu au départ pour jouer quand mon album est sorti aux États-Unis il y a quelques années.

Lequel ?
C’est un album qui s’appelle The Flower Book qui était une collection de titres du premier album et du digital qui est sorti juste avant La Marche de l’empereur. C’était en 2006 je pense. Je suis donc venu à New York pour cela et j’y suis revenue ensuite pour le plaisir. Puis, j’ai eu envie d’y rester plus longtemps. Il s'agissait d’un choix plutôt personnel de vivre une expérience à l’étranger. Chose que je n’avais jamais faite auparavant. Et j’ai profité d’être dans une période entre deux albums pour vivre l’expérience.

Sur le plan créatif, il y règne une tension permanente introuvable ailleurs, non ?
Oui, je pense que j’ai besoin d’être stimulée, de faire des trouvailles et de toujours renouveler l’énergie créative de quelque manière que ce soit dans ma vie quotidienne, par d’autres formes d’arts… C’est très important dans ma vie.

D’aucuns soutiennent que sur The Big Machine vous assumez désormais entièrement l’influence de Björk…
Ça dépend des gens. Pour cet album, je dois avouer que j’entends plus parler de Kate Bush que de Björk. En fait, c’est surtout en fonction du type d’album que j’écris. J’ai grandi avec Kate Bush ça c’est sûr. Toute petite, ça faisait parti des disques que j’écoutais avec Peter Gabriel, Crosby, Stills, Nash & Young et bien sûr les Beatles. Donc c’est vrai qu’il y a des parties de mon enfance qui sont ressorties mais Björk un peu moins quand même. C’était surtout au niveau de la production électronique qu’on m’a comparé avec elle à l’époque. En fait, c’est aux gens de faire les rapprochements qu’ils désirent, moi ça n me gêne pas du tout.



Le 17 février à 20 h
L’Astral

1 commentaire:

annecampagna a dit…

un texte très intéressant sur les ressorts créateurs de l'artiste.