Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
mardi 20 février 2007
Un pays pour Curzi?
Je ne sais pas si vous avez regardé le gala des Jutra de dimanche dernier, mais moi j'ai eu le temps de voir l'hommage au comédien Pierre Curzi qui a décidé de faire le saut en politique sous la bannière péquiste.
Si la reprise de la chanson Le Blues du businessman faisait figure de quintessence de la ringardise, le discours de la "tête hommagée" pour sa part a démontré une exaltation et une passion des plus enthousiasmantes avec sa chute en appel à la souveraineté du Québec et l'ovation debout qui en a résultée.
J'aurais aimé qu'une caméra se braque sur la ministre du patrimoine canadien Bev Oda histoire de rigoler un bon.
Imaginez la scène, si cette dernière qui ne maîtrise pas l'une des deux langues officielles du pays qu'elle est sensée représenter, a suivi le courant et s'est levée elle aussi, comme la majorité de la foule, à la suite de l'exhortation à réaliser l'indépendance du Québec de Pierre Curzi!
Je ne sais pas pour vous, mais comme l'impression que cette figure ministérielle évoquait ces ambassadeurs qui allaient, jadis, adresser des sourires patentés aux indigènes des colonies des républiques bananières.
Manquent vraiment pas d'air les fédéralistes...
Ce qui nous ramène à Pierre Curzi.
J'avais remarqué bien sûr l'éloquence du comédien comme tout le monde, mais son envergure politique et sa passion m'ont particulièrement touchés lorsqu'il a été invité en qualité d'analyste à l'émission Il va y avoir du sport, diffusée il y a quelques semaines à Télé-Québec.
Et rebelote ensuite à Tout le monde en parle.
Avec les impairs du nouveau chef du Parti Québécois André Boisclair qui ne cessaient de s'accumuler, Curzi ne démontrait-il pas l'envergure d'un homme d'État?
Et à ceux qui soutiendrait que son statut de comédien pourrait nuire à sa crédibilité, me suit dit que l'ex-président des États-Unis Ronald Reagan était lui même un ancien acteur(de second ordre, dans son cas) et que Curzi avait sans doute fourbi ses armes alors qu'il occupait le poste de président de l'Union des artistes.
En plus, il est un enfant de l'immigration. Ce qui ajoute un plus value majeure dans ce débat où les démagogues tentent d'amalgamer les partisans de la souveraineté à une clique de nationaleux ethnniquement atteints.
De la façon dont les planètes semblent s'aligner, même avec l'évenutalité d'un gouvernement péquiste minoritaire, comme l'évoque une analyse de Greg Morrow parue dans La Presse d'aujourd'hui, qui avait prédit avait exactitude le résultat de vote dans 92 % des circonscriptions fédérales l'année dernière, la question n'est plus de savoir si André Boisclair demeurera longtemps chef du PQ.
Mais qui de Piere Curzi ou Gilles Duceppe le remplacera.
Mon choix est fait. Le vôtre?
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6 commentaires:
Wow! Je suis bien contente de découvrir ton blog! J'adore l'écriture qui y est et l'énergie de la personne qui l'écris.. Bref, moi je choisi Pierre Curzy sans hésitation et je croies que ce comédiens en lui n'est qu'un plus pour lui, il est tres créatif cet homme et le Québec a besoin de ça!...Je reviendrai...a bientot.xox
C'est une belle évolution pour cet homme... et pour le Québec!
Assuré qu'il a ma faveur!
K2P
Bien d'accord avec toi camarade! Le Québec aime les hommes de passion. Mais gardons-nous des sauveurs !
Merci à Diane, Karine et Fernand.
A+
Klod
Claude,
Tu dois savoir ça toi... qui disait que nous devrions être gourvernés par des poètes ou des philosophes.... ?
Qu’à regarder le bien que Senghor a fait à son pays (Sénégal) !!
Moi, le soir des jutras, j’ai vu un grand se lever...
une vahine ; )
Wow, une vahine parmi mes lectrices. Voilà qui me donne envie de réécouter
Les Marquises de Brel.
La réponse à votre question, chère fantasme, ne se trouve -t-elle pas dans La République de Platon?
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