lundi 12 mars 2007

Call girl


Bonjour à tous. Je vous écris depuis un centre informatique puisque les 7 plaies d'Égypte se sont abbatues sur mon ordi. Donc, en attendant mon retour, je me prépare pour la soirée slam de ce soir ou j'irai me commettre si je trouve le temps because urgences textuelles à l'horizon.

En attendant: une entrevue avec une répartitrice d'escortes pour mes p'tits voyeurs parue dans le Ici à l'occasion du Grand Prix de F1 édition 2M6.



Pitounes et chars font bon ménage, c’est bien connu. Le cirque de la F1 est aux escortes de la métropole ce que Noël est aux commerçants. Entretien avec une répartitrice de demoiselles de déshonneur.

Claude André

«Oui, ça bouge énormément. Mais en même temps le business à chuter de moitié environ depuis 2003. Entre 2001 et 2003 c’était la folie. Cela est imputable au fait que beaucoup de chauffeurs (ceux qui conduisent les dames chez les clients et attendent leur retour faisant aussi office de garde du corps) ont démarré leur propre agence. À un moment, ça poussait comme des champignons. Du jeudi au dimanche entourant les activités de la F1 ont peur recevoir jusqu’à 50 appels par jour. Alors c’est vraiment le bordel!», s’exclame Joanna de l’agence Escorte international.

Une jeune trentenaire plutôt articulée et volubile que l’on écouterait durant des heures. Car non seulement les anecdotes qu’elles nous révèlent s’avèrent croustillantes mais son travail la positionne également en socio-anthropologue éclairée et instructive quant aux mœurs de notre bien aimée Montréal. Cette «femme du monde en running shoes», comme l’a si bien décrite Ferland.

«Depuis les années 40, Montréal est une plaque tournante olé olé. C’est en quelque sorte la Place Pigalle de l’Amérique du Nord », poursuit Joanna. «Notre industrie, disons underground, représente le pouls de l’économie. Dès qu’elle se mets à vaciller, nous sommes les premiers à le ressentir.»

C’est vrai que ce n’est pas tous les individus en mal de relations intimes qui ont les moyens de s’offrir une «spécialiste» dont la rétribution pour les services oscille entre $150 et $ 250 l’heure. Les filles, les garçons, les transsexuels, danseuses et masseuses se déplacent donc au domicile du client mais surtout à son hôtel puisque 70 % de la clientèle de l’agence serait composée de touristes.
Ladite agence, comme la plupart de ses concurrentes, n’a donc pas pignon sur rue.

Mais ou squattent donc les filles entre deux clients ? «Elles attendent les appels dans une voiture ».

Mais encore ? « Écoute, si tu veux savoir pour l’ensemble des agences à Montréal, les filles se tiennent dans un Tim Horton situé angle Saint-Michel et Jarry. Elles côtoient les policiers en permanence », s’esclaffe la répartitrice polyglotte qui s’est fait un jour recruter par des «investisseurs.»

Ces gentlemens, également propriétaires de clubs de danseuses, cherchaient quelqu’un pour gérer leurs affaires.

Les gangs de rues et autres gentils Monsieurs qui possèdent des rutilantes motocyclettes tirent donc les ficelles de cette industrie, peut- on conclure ? «C’est une business comme une autre. Les gangs de rues ne sont pas là-dedans. Elles ne sont pas assez structurées pour cela. Quant aux motards, cela relève de la légende urbaine. Peut-être, il y a une vingtaine d’années, était-ce le cas. Peut-être ont-ils possédés quelques agences mais cela n’a jamais été majeur. À Montréal, il y a autour de 80 agences et je n’en connais aucune qui soit contrôlée par les motards. Tu sais, on est là pour offrir un service. Pas pour foutre le feu à ta maison. C’est des mythes tout ça. Quand on arrive chez un client, c’est parce qu’il a un problème, on s’entend. Très souvent, les filles jouent aux psychiatres et il n’y a même pas de relations sexuelles. Tu penses qu’un gars saoûl ou gelé est capable de bander?».

Libre à vous de croire ou non Joanna, mais son discours s’inscrit vraiment à l’opposé de certaines idées reçues. Comme lorsqu’elle soutient qu’il est terminé le temps ou un mec pouvait rencontré une fille dans un bar et espérer une partie de jambes en l’air sans lendemain avec la belle. «Que ce soit sur Saint-Laurent ou Mont-Royal, les filles vont rapidement te dire: tu veux du cul ? Alors ça va être tel montant. C’est un des facteurs d’ailleurs qui a fait chuter la demande auprès des agences. Beaucoup de jeunes filles, les «escortes flottantes» viennent de partout pour profiter de la vague de tourisme sexuel. C’est fini l’époque ou les filles vont donner du sexe pour rien. Les Québécoises sont des femmes de caractère et elles recherchent l’argent et/ou l’amour. Les chauffeurs des filles font vraiment office de serviteurs auprès des escortes. Nous sommes dans une société matriarcale, tu sais», explique celle qui est passé maître dans l’air d’évaluer les clients au téléphone avant de leur expédier une fille.

Une anecdote ? «L’an passé, pour son party d’après F1, Guy Laliberté nous a téléphoné. Il cherchait un homme et une femme pour représenter le petit couple en plastique sur les gâteaux de mariage. Pendant quelques heures, ont a eu un garçon qui est demeuré immobile recouvert de chocolat pour le tuxedo et une fille recouverte de vanille pour représenter la robe de mariée!»

4 commentaires:

Dianerythme a dit…

Allo clod.. Et bien tu sais moi plus jeune j'aurais tres bien pu etre ce genre de fille (genre escorte)je recherchais le regard des hommes sur moi comme si a travers leurs yeux qui me regardent j'étais LA plus belle fille du monde et que même cela me donnait l'illusion de me sentir aimée... Aujourd'hui je suis une femme qui s'aime et je n'attend plus ce regard des hommes comme lorsque j'étais jeune(18,19,20 ans environ et +)Je me respecte car je reconnais ma valeur aujourd'hui. Je ne pense pas que l'on peu faire ca juste pour FAIRE CA justement je ne croies pas ca, je pense que ces femme qui le disent se mentent peut etre a eux meme inconciemment...merci clod a bientot....xox

Anonyme a dit…

Bonjour Klod Junior,
viens su mon myspace ecouter ma musique!!
Tu peux laisser un message si tu veux!!

http://www.myspace.com/claudemarielandre

et ecoute mon emission de radio au 102,3 FM TOUS les Lundis 2h30 !!!

CIAO

KLOD-MARIE
ta cousine

claude andré a dit…

Très intime ce que tu dévoiles là Diane. Merci pour la confiance. Je crois que tu as parfaitement raison.
Je pense aussi que, sans qu'elles ne se vêtisseent d'une burqua, les jeunes filles devraient connaître la nature du message sexuel extrêmement puissant qu'elles envoient aux garçons lorsque dans le simple espoir de susuciter leur regards elles s'habillent avec talons hauts et autres strings qui sortent du jeans taille basse.

claude andré a dit…

Salut très chère cousine. Je suis allé te rendre visite sur myspace mais comme je ne possède pas ma propre page je crois que je ne peux te laisser un p'tit mot. Alors je le ferai ici: continue, tu es très douée et, ma foi, le rôle d'autorité de cheftaine de chorale dans lequel je t'ai vu à Noël te sied vachement good.

N'oublie pas que l'annive Noa est le 3 avril!