mercredi 14 mars 2007

Tu m'indiqueras la sortie!


Reçu hier ce message qui me rassure concernant la soirée slam de lundi dernier :
"Salut Claude,
On a eu de bons commentaires quant à ta performance…!
Voici une photo de toi en action!A très bientôt,
Slamitiés,
Ivy et Sabine


Voici donc ce petit slam écrit par un matin blanc de mes années sombres:

Ce soir je marche sur Montréal
Je me répands sur ses trottoirs
Les junkies fixent les étoiles
Dans le ciel y'a notre histoire

Si tu savais tout ce que j'ai vu
Tout cet alcool s’rait superflu
Si tu voyais tout ce que j’ai bu
Tu caresserais le malentendu

Si tu savais tous ces pays
Qui m’ont refusé l’enfance
Tu comprendrais pourquoi j’m’enfuis
Que je ne crois plus en la chance

Si tu savais combien j’ai mal
Tu m’indiquerais la sortie
À quoi bon rompre les étoiles
S’il n’ y a plus ta galaxie

J’ai entendu souffler l’espoir
Cette promesse d’éternité
Au tribunal d’la grande Histoire
On s’est saoulé à s’en damner

J’ai traversé bien des frontières
Voir si la vie était ailleurs
Parcouru le quart de l’univers
Aucune citée n’a ton odeur

Ce soir je marche sur Montréal
Je me répands sur ses trottoirs
Les junkies fixent les étoiles
Dans le ciel y'a notre histoire

Si tu savais combien je t’aime
Ce feu qui brûle mes entrailles
Si tu connaissais ma mémoire
Tu pourrais comprendre ma bataille

Si tu savais tout ce que je sais
Tu ne pourrais encore apprendre
Si je te disais tous mes secrets
Ne resterait plus qu’à nous pendre

Ta beauté est une offense
Tes continents sont des défis
Le cheval fou de ma démence
S’est exalté de tant d’envies

Voulu t’offrir ma déraison
Et mes vibrations cosmiques
La grande tornade de ma passion
Mes éruptions volcaniques

Bien sûr je t’ai fais fuir
La transparence est un naufrage
Je caresserai ton souvenir
Pour me noyer dans ton sillage

Ce soir je marche sur Montréal
Je me répands sur ses trottoirs
Les junkies fixent les étoiles
Dans le ciel y'a notre histoire


Malgré les anges y’a la mémoire
Malgré le ciel y’a plus d’espoir
Sur ton gratte-ciel la lune est noire
Sous ton gratte-ciel, j’irai me faire voir

J’irai me faire voir (bis)

Claude André

15 commentaires:

Anonyme a dit…

magnifique ton texte... je suis sans voix...

claude andré a dit…

Merci beaucoup Linda.

Me demandais si cela intéresserait le lectorat de ce petit blogue.

A bientôt.

Bisoux à l'Antoine.

Dianerythme a dit…

(silence)...J'adore, tout simplement... Je me suis délecté de tes mots vraiment je vais le relire c'est certain...Tu sais j'avais même envie de le jouer sur une scene, le lire avec toute l'émotion qui lui reviens..MMm..Sincerement c'est tres grand ce que tu as écris...xox

claude andré a dit…

Merci bcp Diane. Ne te gênes pas, lis le si ça te chante, serai ravi.

Je pense que j'en publierai d'autres bientôt.

A+

Geneviève a dit…

On en veut plus...

Merci d'avoir mis l'extrait en gras, comme ça on ne te confond pas avec un émule du Führer.

claude andré a dit…

Quel sens de l'observation tu as.
Je n'avais pas fait cette analogie.
Thanks.

Anonyme a dit…

quelle belle écriture, j'en ai les larmes aux yeux !
Corinne

Jack a dit…

Extrait Train de nuit du 15/03/07

«En commentaire Sébastien Boulanger-Gagnon a raison de dire qu'il faudrait saluer le passage sur scène de tous. Frédérique aux textes acides, particulièrement bien cadrés, Queen K qui est possiblement l'auteur du «Québécois moyen» à la place de Sébastien (leurs thèmes se rejoignaient), Claude André avec un texte fort qui était quasi une chanson : «Et les junkies fixent les étoiles»... Et j'en oublie et je confonds probablement encore noms et textes. On m'excusera. Mais j'ai adoré cette soirée.»

http://jack-jackyboy.bljavascript:void(0)
Publier commentaireogspot.com/2007/03/3e-soire-slam-coups-de-circuits-posie.html#links

claude andré a dit…

Merci Jack.

Suis content d'apprendre l'existence de ton site sur lequel je bondis de ce pas.

A+

Klod

Nina louVe a dit…

J'y étais me too... Quelle soirée !

Anonyme a dit…

première visite...ce texte est comme une entaille faite aux souvenirs de votre histoire; une entaille dans la quelle je me glisse, dans la quelle je puise espoir, c'est aussi mon histoire.

Merci pour: Bien sur je t'ai fais fuir- la transparence est un nauffrage...c'est tellement vrai.

voici mon blog, votre avis m'interesse. Nous avons les mots comme port d'attache et le partager me ferait énormément plaisir:
http://www.dzblog.net/miracle

à bientot

Anonyme a dit…

Salut Klod,
J'écoute Grand corps malade... belle découverte because of you.
Au plaisir de te croiser...
Martine!

claude andré a dit…

Allo Martine (Café Pico?) merci pour ton commentaire. J'ai failli voir GCM mais je n'avais qu'un seul billet et ne voulais pas faire garder la petite. Mais je me rassure car je sais qu'il reviendra en tournée à Montréal. J'espère bien te croiser incessamment aussi. A+

Anonyme a dit…

wow super beau.
récite Claude André: ''J’ai entendu souffler l’espoir
Cette promesse d’éternité
Au tribunal d’la grande Histoire
On s’est saoulé à s’en damner

J’ai traversé bien des frontières
Voir si la vie était ailleurs
Parcouru le quart de l’univers
Aucune citée n’a ton odeur

Ce soir je marche sur Montréal
Je me répands sur ses trottoirs
Les junkies fixent les étoiles
Dans le ciel y'a notre histoire''

merci pour ce texte très poignant.
Anne Campagna

anne campagna a dit…

''Si tu savais tous ces pays
Qui m’ont refusé l’enfance
Tu comprendrais pourquoi j’m’enfuis
Que je ne crois plus en la chance
J’ai entendu souffler l’espoir
Cette promesse d’éternité
Au tribunal d’la grande Histoire
On s’est saoulé à s’en damner'' lance Claude André, si tu sais la porte de sortie, indique-là moi Claude André, la sortie de la haine, la sortie de la vengeance, montre-là moi je t'en supplie, si tu sais ce que je vois, les bottes des fachistes qui reprennent du talon, les ordres aux multionationales psychopathes qui tuent aux charnières de notre histoire, montre-moi la sortie, si tu comprends les caméras cachées qui nous surveillent et nous numérotent, dis-moi comment respirer, montre-moi un autre monde fais-moi rêver car j'étouffe il faut changer il faut nous changer il faut tout changer nous devons parler gueuler nous battre nous défendre, aux derniers humains de la terre, à toi, à moi à nous tous, quand allons-nous ...quand, ou sont les drapeaux contre le monstre de l'inhumanité qui veut notre fin?