En ce qu’il s’agit de faire le con
Je passerai l’agrégation
Pour me bousiller l’univers
J’inventai la table des matières
Mais toi qui dérègles mes sens
Dis-moi d’où vient cette céleste
Et exquise émotion de transe
Ce sentiment extra-terrestre ?
Vous fûtes mon jardin suspendu
Vous étiez phare d’Alexandrie
Est-ce vrai ancien amour perdu
Qu’avec le temps tout s’évanouit ?
Vous qui êtes ma reine Aphrodite
Tel Prométhée je vous invite
À la conquête de l’avenir
Dans le k-o des souvenirs
Qu’importe le temps qui passe
Je dresserai des pyramides d'Égypte
Sur les ruines de nos angoisses
Noyées dans la mer de Chypre
Grand architecte du bonheur
Je me ferai Zeus olympien
Mahomet qui veille sur ton cœur
Ou bien ton penseur de Rodin
Puis cet enfant dont je rêvais
Sera le même que tu espérais
Combien devrai-je verser de larmes
Pour couler banquises sur ton âme ?
Pensées frémissantes, angoissantes
De ma caverne insondable
Statue mystérieuse, inviolable
Cruelle pléthore de souffrances
Quand ton visage me contemple
Seul dans mes nuits de silence
Telle une bête vers son abattoir
Mon existence semble échoir
Sur les chemins de ton amour
J’ai suivi la route des vautours
Et j’ai retrouvé ta trace
Au mausolée d’Halicarnasse
Où pour paître le fantôme de peine
J’ai flagellé toutes les sirènes
Et puis dans le temple d’Artémis
Enfermé les dieux qui sévissent
Mon mal de vivre et mes rengaines
Ma honte et ma mémoire vaine
Ma triste condition humaine
Mon éternel manque de veine
Redeviens ma tendre rédemptrice
Demande-moi l'ultime sacrifice
Sois mon équilibre qui glisse
Vers le tumulte de la vie
Je deviendrai colosse de Rhodes
Et le soir t’offrirai des odes
Pour soulager peines et souffrances
Nous prendrons la route de Byzance
Et la muraille de Chine de ton cœur
Enfin mur de Berlin du bonheur
Tu seras ma Commune de Paris
Que je consume avec Anarchie
Et tu seras ma Commune de Paris
Que j’aime de toute Anarchie
Claude André
7 commentaires:
J'avais mis la poésie de côté depuis un bon bout d'temps mais pour être honnête, ton billet m'a redonné goût de m'y intéresser à nouveau.
Tu as une très belle plume. Merci de partager tes pensées, tes jets littéraires avec nous.
Je deviendrais presque romantique si vous me murmureriez de si douces paroles...
Quelles images et sensations, vos mots éveillent... contrées mythiques et caresses divines... "que je consume avec anarchie"...
Merci
Marsi Sara, c'est le plus beau des compliments que tu m'adresses-là. Touché.
Qui sait, ambrozya (ml)?
Qui sait Darling... nous aurons peut-être le sublime plaisir de frôler nos âmes à nouveau?
Si ce n'est sur les airs chaleureux du belâtre italien que nous avons fuit pour nous envelopper dans l'univers savoureux de Molière, ce sera peut-être pour écouter encore et encore Duo Dubois et en explorer toutes les fines subtilités...
Vous me manquez...
Bonjour Ambrrozya,
J'en garde aussi un excellent souvenir mais contrairement à vous, je ne suis pas dans l'anonymat et j'aime bien préserver une certaine discrétion quant aux "âmes frôlées".
J'ignorais que vous �criviez de la po�sie. Vous avez un r�el talent pour exprimer ce que vous ressentez. J'ai lu beaucoup de po�sie. Il y a une beaut� une essence qui ressort de votre �criture. Vous nous ammenez � cr�er des images r�elles et fictives de part notre int�rieur. Comme les plus grands. Je suis totalement charm�e par votre plume. Bravo! Je vous encourage � publier un recueil de po�sie, si ce n'est d�j� fait. Merci! pour ces mots qui m'ont faite du bien.
Merci pour votre baume en ces temps difficiles. Un recueil ? Je n'y ai jamais vraiment pensé car il s'agit de textes qui prennent beaucoup de liberté avec la rigueur poétique classique. Et comme il ne s'agit pas non plus de prose, ce qui permettrait la transgression des règles, je me sentirais peut-être un peu imposteur de proposer cela à un éditeur. Donc, il me semble qu'il s'agit peut-être de chansons qui n'ont pas encore trouvé leur musique, non?
Enregistrer un commentaire