jeudi 16 février 2012

Denis Côté cause des Rendez-vous

J'ai eu le bonheur de rencontrer récemment, pour le quotidien Métro, mon ex-collègue des belles années de l'hebdo culturel Ici, le cinéaste Denis Côté, histoire de causer de son dernier film Bestiaire. 


Une oeuvre «interactive» tournée au Parc Safari qui ouvrait hier la 30e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ).


Voici trois questions. 


Ça te fait quoi d’ouvrir les RVCQ?
Dominique Dugas, programmateur du festival, est un vieil ami que j’avais déjà invité dans ma salle de montage pour obtenir son avis sur mes autres films. Il est venu encore une fois pour Bestiaire. On s’est alors mis à discuter sur l’idée de présenter ce film en clôture, tout en se posant une question : n’était-ce pas trop couillu? Il m’a dit : «Je te reviens là-dessus», pour finalement me lancer : «Qu’est-ce que tu penserais de l’ouverture?» 
J’ai répondu : «Non », comme le producteur et le distributeur. Pas parce qu’on ne voulait pas, mais on a pensé que cela ne faisait pas tellement vedettes et tapis rouge. Surtout pour un trentième anniversaire. Dominique est revenu à la charge : «Nous avons fait certains choix dans le passé que nous n’aurions peut-être pas dû faire et là, c’est le moment de mettre notre poing sur la table et d’affirmer haut fort quel genre de cinéma on a envie d’encourager.» Je me suis tu un instant, puis j’ai dit : «Bravo pour votre audace.»


Fier de ton coup alors?
C’est sûr que je ris un petit peu. Quand j’ai présenté Curling en clôture du Festival du Nouveau Cinéma (en 2010), ça allait, c’est un film narratif. Mais là, de voir 700 à 800 personnes, assez proches de l’industrie, un petit peu prises en otage avec ce film-là, est une expérience que je veux vivre. Et cela n’a aucun rapport avec le fait que j’ai réalisé ou non ce film (sourire).

Une anecdote liée au RVCQ?
J’ai présenté un film à chaque Rendez-vous depuis les 14 dernières années. Je suis probablement le cinéaste le plus abonné à ce festival, qui n’a refusé qu’un seul de mes films, à mes débuts, alors que j’étais encore inconnu. Et ce n’est pas parce qu’on fait une entrevue que je le dis, mais j’ai toujours pensé que ce festival était le mieux organisé à Montréal. Ça marche tout le temps, il s’y passe toujours quelque chose d’unique. Un film que je souhaiterais rattraper? Je vais aller voir Marécages de Guy Édoin.


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