Oserai-je ?
L’inévitable parallèle avec le paternel, souvent magnifique, n’a pas lieu d’être. La jeune femme de 25 ans au chant feutré propose sur ce premier chapitre une pop vernie d’électro des plus conventionnelle quoique bien faite. Sur le plan textuel, elle signe des textes honnêtes, parfois naïfs (trop) entre ceux des potes dont le Belge Esthen. Le tout s’écoute agréablement en sourdine mais, hélas, rien pour écrire à son père. ** ½
Hors des sentiers battus
Deuxième album pour le précurseur du slam québécois (bien que Francoeur et Péloquin en faisaient avant la lettre), qui, entre les évocations des poètes et l’influence de Ferré (voir la pièce Merci) pose un regard humaniste sur la société post-moderne en jonglant avec les mots comme d’autres avec des concepts. Sur des arrangements savoureux, notamment de cordes, signés Philippe Brault (Pierre Lapointe), le tout s’avère rythmé, ludique, émouvant et colérique. *** ½
Leprest symphonique
Sa voix n’était pas toujours juste. Sur scène, il tanguait parfois d’ivresse entre deux vers. Mais Allain Leprest, qui nous a quitté le 15 août dernier, planait avec ses ailes d’albatros entre la transcendance du verbe et ses racines d'irréductible communiste toujours près des choses vraies. Voici ses derniers enregistrements en version symphonique où se greffent Daniel Lavoie, Christophe, Kent, Enzo Enzo et Sanseverino. Pour aficionados de chansons à textes. ****
Cette petite recension marque la fin de ma collaboration avec le 24 H à titre de critique musical. Une époque se termine pour moi et une nouvelle aventure m'attends dans les pages du quotidien Métro. Merci.
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